Skip to content

Instantly share code, notes, and snippets.

@ndokos
Created July 23, 2021 22:13
Show Gist options
  • Star 0 You must be signed in to star a gist
  • Fork 0 You must be signed in to fork a gist
  • Save ndokos/c2ebe0e938a5a9ed66dc8ee0d2c86bbc to your computer and use it in GitHub Desktop.
Save ndokos/c2ebe0e938a5a9ed66dc8ee0d2c86bbc to your computer and use it in GitHub Desktop.
File after running `test/org-fill-whole-buffer-3` everything gets filled well (I think) except the "mettre sur son..." (l.343 in the processed file).

son (1) adj. poss.

[Déterm. du subst. ayant d’une part une fonction d’actualisation comparable à celle de l’art. le, la, les et renvoyant, d’autre part, par anaphore au possesseur de 3e pers. Comme déterm., il s’accorde en genre (son, sa) et en nombre (ses) avec le subst. du groupe nom.; comme élém. anaphorique, il marque le nombre du possesseur (son, sa, ses p. oppos. à leur, leurs)]

Rem. 1. Le poss. renvoie anaphoriquement soit au suj. de la prop. (poss. réfl.: il a perdu son portefeuille), soit à un autre possesseur (elle lui a rendu son portefeuille): Elle fit sa toilette, l’enveloppa de son linceul, la descendit dans sa bière (Flaub., Cœur simple, 1877, p. 44). Pour éviter une ambiguïté, ou pour accentuer ou préciser l’idée de possession, le poss. est parfois renforcé par l’adj. propre ou par à lui, à elle (v. lui2A 1 c en partic.) ou à + subst. désignant une pers.: D’être le compère à quelqu’un, cette étoile qu’on était sans le savoir, la sortir, c’est son job à c’te personne (Claudel, Échange, 1954, I, p. 739). 2. Le poss. est parfois empl. dans une rel. introd. par dont (v. dont 1reSection I B 4 a δ et rem.). 3. Le poss. se répète devant chaque subst., notamment pour opposer 2 entités différentes (avoir ses grands et ses petits côtés); il ne se répète pas devant des subst. désignant la même pers. (sa nièce et filleule) ou des entités de sens voisin (ses père et mère); v. père I A 1 a) ou dans certaines expr. lexicalisées: en son âme et conscience (v. conscience II B), à ses risques et périls (v. péril A 1 a).

(I)

[Marque diverses relations entre un possesseur (auquel son, sa ou ses renvoie anaphoriquement) et la pers. ou la chose que désigne le subst. introd. par le poss.]

(A) [Le possesseur est un animé ou un inanimé personnifié]

  1. [Le subst. déterminé est également un animé] Qui est de lui, d’elle; qui est à lui, à elle; qui vient de lui, d’elle; qui lui appartient, qui lui est propre, qui le/la concerne.
    • [Pour marquer un rapport de parenté, de filiation, des relations familiales, sociales, de travail, de voisinage] Son père, sa mère, son fils, ses enfants, sa belle-mère, ses amis, ses voisins.

    J’avois un frère que mon père bénit, parce qu’il voyoit en lui son fils aîné (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 418).

    Une femme le reçut [mon ami] (…) Son homme, assis sous un arbre, se leva (Maupass., Sur l’eau, 1888, p. 338).

    Il ne quittait pas son interlocuteur du regard (Malraux, Cond. hum., 1933, p. 262).

  • P. méton. [Portant sur un subst.]

Entre vos saintes mains je le remets… Adieu! Préparez-le, mon père, à répondre à son Dieu (Dumas père, Christine, 1830, v, 6, p. 284).

  • [Avec valeur hypocor. devant papa, maman, tante,… suivi du prénom] V. le1I A ex. de Vailland.
  • [Avec valeur hypocor. devant un nom propre ou un prénom]
  • Emphatique. [Exprime des nuances affectives d’admiration, d’affection, de sympathie]

Gustave ne reconnaissait plus son Bonmont. Il était touché et il était surpris (France, Anneau améth., 1899, p. 273).

  • P. iron. ou péj. [Exprime le mépris, la colère, la désapprobation]

Son Thiffensau est décidément à nos yeux un fripon, ou bien près (Delacroix, Journal, 1822, p. 16).

  • Souvent avec une nuance iron. [Le poss. renvoie à un personnage, le subst. à un être qui lui est affectivement proche ou pour lequel il manifeste de l’intérêt]

Tartarin s’informa de son homme (A. Daudet, Tartarin Alpes, 1885, p. 83).

  • [Marque une connaissance approfondie, une habitude]

Je l’ai observé, maître Mouche; il est cérémonieux et guette son monde du coin de l’œil (France, Bonnard, 1881, p. 403).

  1. [Le subst. déterminé est un inanimé] a. [Pour marquer un rapport de possession inaliénable] Perdre, donner son sang:

    Ce n’est pas son pas!… Ou bien il porte un lourd fardeau!… Si. C’est son pas quand il me portait… Que porte-t-il donc de plus lourd que moi encore? C’est sa voix! C’est son ombre! (…) Ah! C’est lui! Giraudoux, Siegfried, 1928, I, 7, p. 50.

  • En partic. [Quand le poss. est réfl.]
  • [Le subst. désigne une partie du corps] Sa tête, son visage, son petit doigt, ses mains, ses pieds; son cœur bat.

Elle a tiré sur la plante à deux mains et elle a couru grand risque de tomber sur son derrière quand la tige s’est rompue (France, P. Nozière, 1899, p. 47).

Dans des loc. fig. Prendre ses jambes à son cou*; garder toute sa tête*.

  • [Le subst. désigne un aspect de la pers.] Son cœur, son esprit, son intelligence, sa sensibilité. Dans des loc. verb. fig. Perdre, reprendre ses esprits (v. esprit 1re Section II B 2 a). Dans des loc. fig. Casser* sa pipe (fam.). Dans des loc. adv. De tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, de tout son esprit, de son (plein) gré*. Rem. L’empl. du poss. est exclu avec les verbes pronom. réfl. ou avec des verbes admettant le compl. indir. à qqn: se laver la tête; il lui lave la tête (v. lui1). L’art. tend à remplacer le poss. chaque fois que la rel. poss. est évidente; le choix est impossible dans certaines loc. lexicalisées: avoir mal à la tête; perdre la raison; mais: n’en pas croire* ses yeux, ses oreilles.

b. [Pour marquer un rapport d’appartenance à un milieu spatial, temporel, socioculturel, ou un rapport d’orig., d’appartenance à un groupe, à une collectivité, à un pays, à une période de la vie de la pers.]

Sa ville natale, son petit village, ses origines, son milieu, son quartier, sa paroisse, sa vie, son histoire, son passé, son enfance, sa jeunesse; de son temps, à son âge, dans son enfance, dans sa jeunesse, de son vivant.

S’il [Mozart] fut si grand (…) ce ne fut pas sa faute, mais celle de son pays, de son époque (Veuillot, Odeurs de Paris, 1866, p. 211).

Aussi, comme elle s’ennuyait, la malheureuse, à la campagne; comme elle regrettait son Paris! (A. Daudet, Femmes d’artistes, 1874, p. 33).

  • [Pour marquer un rapport de possession ou d’appartenance à une pers. physique ou morale, ou des rapports plus lâches de dépendance] Son argent, sa maison, son appartement, sa voiture, ses clefs, ses papiers.

Gobseck recevait encore lui-même ses pratiques, ses revenus, et avait si bien simplifié ses affaires qu’il lui suffisait de faire faire quelques commissions par son invalide pour les gérer au dehors (Balzac, Gobseck, 1830, p. 437).

Beethoven veille dessus [un petit pécule], maintenant, comme le dragon sur son trésor (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 40).

Dans des loc. fig. Rendre son tablier*.

c. P. ext. [Pour marquer un simple rapport thématique] Dont il est question, qui importe au moment présent.

Maître Mouche retourna tout doucement à sa place où (…) il tailla un bouchon (…) Puis, se tournant vers le notaire qui se tenait coi, le nez sur son bouchon (France, Bonnard, 1881, p. 457).

D’un geste large, (…), il offrit à Mélanie le journal (…). Tenez! Je vous le donne! Et son geste, et son: « Je vous le donne! » n’auraient pas été plus magnifiques, s’il lui avait fait cadeau d’un diadème (Montherl., Célibataires, 1934, p. 739).

  • Avec valeur emphatique.

Pelletan me dit aujourd’hui: « Ce que nous avons entendu de mieux, c’est Viviani ». (Son fameux morceau sur le ministère du Travail) (Barrès, Cahiers, t. 5, 1907, p. 164).

d. En partic.

  • [Pour marquer que la pers. considère qqc. comme un acquis, comme un dû] Ses congés, ses dimanches; donner* ses huit jours (à un domestique); gagner* son pain.

Le cordonnier fait le lundi, le galérien a des dimanches, le soldat son 15 Août (Vallès, Réfract., 1865, p. 25).

  • [Pour marquer le produit d’une activité intellectuelle, manuelle ou artistique] Son œuvre, son livre, son exposé, ses tableaux.

Quand (…) le peintre [flamand du XVIe] (…) imite avec discrétion les bons modèles classiques, ses nus ne sont pas beaucoup plus heureux (Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 36).

  • [Pour marquer l’habitude, la répétition, la caractéristique d’une pers. ou d’un objet plus ou moins personnifié]

En accompagnant Pierret chez lui pour son mal au genou, je me suis reposé un moment (Delacroix, Journal, 1822, p. 20).

Oh! la Reine Élisabeth est connue dans le port; vous pouvez vous informer à qui vous voudrez si elle ne file pas ses huit nœuds à l’heure (Dumas père, Kean, 1836, iii, 3etabl., 2, p. 138).

Comme tous les grands carnassiers, il avait ses heures de gaîté charmante (France, Lys rouge, 1894, p. 24).

  • [Pour marquer un rapport de convenance, d’obligation] Faire ses Pâques, son devoir (v. devoir2); remplir ses obligations; faire ses études, son droit (v. droit3), sa médecine; faire ses devoirs; apprendre ses leçons.

Henri, l’aîné, a onze ans passés. Il ne sait pas encore un mot de catéchisme. Je ne sais vraiment pas comment nous lui ferons faire sa première communion (France, P. Nozière, 1899, p. 110).

  • Dans des loc. adv. À son gré*, à sa place*, à son idée*, à son goût*, à sa façon, à son insu*; de son propre mouvement*; dans son intérêt; sur sa demande; pour sa part (v. part1); par son entremise.

e. [Quand l’anaphore se fait au suj. de la prop., le poss. peut présenter le procès du point de vue subjectif de la pers. dont il est question]

  • Fam. [Avec faire + son/sa + subst. désignant un comportement] Faire son important, faire sa maligne (v. faire1III E 1 c β). Dans des loc. verb. Faire sa cour (v. cour2); faire son choix*; faire son enquête; piquer sa crise*; prendre son élan (v. élan2).

Et le ver luisant fera son œuvre, et le hibou dira son mot (Laforgue, Moral. légend., 1887, p. 207).

  • [Avec des verbes comme savoir, connaître, posséder + son/sa/ses + subst. désignant une matière, une œuvre, un lieu ou, p. méton., un auteur (suivi d’un nom propre)] Connaître* ses auteurs, ses classiques, son Homère, son Cicéron; posséder* son latin; savoir son catéchisme.

Elle a beaucoup voyagé, beaucoup lu, et connaît bien son Paris (Feuillet, Pte ctesse, 1857, p. 42).

Et puis elle est artiste (…). Elle peint, elle chante, elle danse… enfin, elle connaît son Lamartine! (Labiche, Point de mire, 1864, ii, 11, p. 413).

V. i ex. 5.

  • (Y) perdre son latin*.
  • [Pour marquer qu’une activité est de la responsabilité de la pers. dont il est question] Faire ses comptes; rendre compte de sa gestion; faire son ménage, ses courses, ses achats.

Notre professeur ne fit pas sa classe. Il nous lut la distribution des Aigles, dans le Consulat et l’Empire de M. Thiers (France, Vie fleur, 1922, p. 427).

  • Dans des expr. et des loc. verb. lexicalisées. Faire son affaire* de (qqc.); prendre son parti* (de); aller, continuer, poursuivre son chemin*; vivre* sa vie; tenter sa chance*; jouer* son va-tout; faire sa toilette*; faire ses choux gras de (qqc.) (fam.; v. chou D); faire ses (beaux) dimanches de (qqc.) (fam., vieilli; v. dimanche A); se mettre sur son trente-et-un*; monter sur ses ergots (<a href=”org-dict-tlfi:ergot:: A 1 a”>v. ergot A 1 a), sur ses grands chevaux (v. cheval B 4 c); être sur ses gardes (v. garde1I A 1 b); rester sur son quant-à-soi*; avoir ses têtes (v. tête); faire de son mieux*.

(B) En partic. [Le possesseur est un indéf. ou un suj. indéterminé]

Qui est à soi.

  1. [Avec des pron. ou loc. indéf. comme qui, quiconque, celui qui, tout homme qui, ou des pron. indéf. nég. comme nul, personne, aucun]

Maintenant, milords, celui qui, après ce que j’ai dit, exprimera le moindre doute, celui-là donnera un démenti à son roi (Dumas père, C. Howard, 1834, iv, 7etabl., 2, p. 294).

  • Proverbe. Qui veut voyager loin* ménage sa monture.
  • [Avec on] V. on I B 2 c ex. de Bernanos et ex. 3.
  • [Avec chacun] V. chacun I A 3 a.Chacun son tour (v. tour3).
  1. [Le suj. indéterminé n’est pas exprimé, notamment avec un inf.] Conserver son calme (v. calme1II C 2); laver* son linge (sale) (en famille) (au fig.).

    Songer à son salut: égoïsme (Gide, Journal, 1890, p. 18).

(C) [Le possesseur est de l’inanimé concr. ou abstr.]

  1. Qui est à lui, à elle (en tant qu’objet).

    Si le monument n’a aucune utilité pratique, (…) elle [l’architecture] a du caractère. Si la pensée est précise (…) et que l’édifice ait une destination positive, (…) il [l’édifice] aura son caractère (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 101).

    Et quand elle s’éteint, en un murmure mystérieux (…), c’est pour ramener, avec le thème de la fugue et son nouveau développement, sa combinaison avec le motif de l’épisode religieux (Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 302).

  • [Pour marquer l’appropriation, l’acquisition]

La musique n’a pas eu encore son Raphaël (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1464).

  • [Avec sentir + son/sa + subst. de l’animé ou de l’inanimé; pour désigner une action, une attitude outrée ou affectée]

Démétrius voulait éblouir ses hôtes (…) son luxe barbare, ses chasses héroïques sentent fort son parvenu (Mérimée, Faux Démétrius, 1853, p. 237).

[Le chat] n’est pas confiant, dit toujours le Buffon. Voyez ce regard faux, cet œil à double fond, Cette allure équivoque, oblique, tortueuse: Tout cela ne sent pas son âme vertueuse (Pommier, Colifichets, 1860, p. 95).

  • Dans l’expr. fig. (ça) ne nourrit pas son homme. V. homme ex. 30.
  • Dans des loc. Tirer son origine* de; avoir, prendre sa source; avoir son charme (v. charme2ex. 16);

battre son plein* (v. aussi battre 1 I A 2).Rem. Quand le possesseur est de l’inanimé, le poss. est en concurrence avec en (v. en2I A 1 a rem.).

  1. En partic. [Renvoyant à un indéf.] Chaque chose à sa place*, en son temps*.

Proverbe. À chaque jour* suffit sa peine.

(II)

[Transpose dans le groupe nom. le pron. pers. il, elle; le subst. est un subst. d’action ou bien le subst. compl. d’un verbe opérateur]

Le… de lui, d’elle. Il intervient → son intervention; il fait une démarche → sa démarche.

(A) [Le renvoi anaphorique se fait à une pers. physique ou morale]

  1. [Le subst. déterminé désigne un agent] Ses juges (ceux qui le/la jugent), ses persécuteurs (ceux qui le/la persécutent), son représentant, son interprète.

    Bardot, à qui le professeur Sègre laissait toute la besogne, ne sympathisait qu’à demi avec son assistant, le docteur Mazet (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 761).

  1. [Le subst. déterminé désigne une action ou un état] a. [Le poss. est l’équivalent de il, elle, lui2, soi, suj. actif d’un procès ou siège d’un état]
  • [Le subst. est lié morphologiquement à un verbe] Son acceptation, son arrivée, son départ, son retour, sa venue, son appel, sa réponse.

Au lendemain de son entrée à l’École, il s’était fait des moustaches avec de l’encre (Gide, Si le grain, 1924, p. 407).

  • [Le subst. est le compl. d’un verbe opérateur] Ses accusations (celles qu’il porte), sa commande (celle qu’il a faite, qu’il fait, qu’il va faire, qu’il a à faire).

Le criminel revient toujours au lieu de son crime (Giraudoux, Intermezzo, 1933, i, 5, p. 36).

  • [Le subst. corresp. à des verbes d’état ou à des constr. attributives] Son angoisse (il est angoissé), sa joie (il est joyeux), sa soif (il a soif).

La France a reculé devant de trop beaux atouts. Elle a eu peur de ses chances, de son bonheur (Barrès, Cahiers, t. 5, 1907, p. 185).

  • Dans des expr. ou loc. En son honneur; en sa faveur (v. faveur1B 2 a).

b. [Le syntagme nom. exprime une action subie par le suj., à la forme passive] Son arrestation (il a été arrêté), son expulsion (il a été expulsé).

[Gise] ne connaissait Daniel de Fontanin que depuis son amputation (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 799).

(B) [Le renvoi anaphorique se fait à un inanimé concr. ou abstr.]

Son explication, son éclaircissement (celle d’une affaire).

Ce pays de Balbec (…) sa répartition territoriale, son ensemencement extensif, tout le long de la côte, en cultures diverses, donnaient forcément aux visites que je faisais à ces différents amis la forme du voyage (Proust, Sodome, 1922, p. 1111).

(III) [Avec des valeurs affaiblies]

(A) [Dans l’interpellation]

  1. [Précédant les titres honorifiques de certains personnages importants, pour s’adresser à eux avec révérence ou parler d’eux à la 3e pers. du sing.; s’écrit dans ce cas avec une majuscule]

Sa (Gracieuse) Majesté la Reine de; Son Altesse Royale; Son Altesse Sérénissime le Prince de; Sa Sainteté le Pape…; Son Éminence le Cardinal…; Son Excellence l’Ambassadeur de, le Ministre de.

Sa Majesté Monégasque songea que l’opération lui coûterait bien cher (Maupass., Sur l’eau, 1888, p. 352).

  • P. plaisant. Sa Majesté la Presse. V. influent B 1 a p. métaph. ex. de Coston.
  1. [Précédé de monsieur, madame, et suivi de père, mère, tante…, pour s’adresser à une pers. à la 3e pers. du sing. ou parler d’elle par déférence]

Monsieur son père, Madame sa mère.

La sœur tourière avertissait par le tour que mademoiselle de Clavelin était appelée auprès de madame sa mère (France, Mannequin, 1897, p. 261).

Et M. l’abbé Coignard (…) accompagna la belle Sophie au logis de madame sa tante (France, Contes Tournebroche, 1907, p. 177).

(B) Dans la lang. fam. ou arg. [Pour désigner qqn à la 3e pers. du sing.]

Lui.

  • Arg. Ses gants. V. gant II B 1.
  • Fam. Sa pomme. V. pomme B 4 a.Sa poire. V. poire III A 1.

Prononc. et Orth.: [sɔ ̃], [sa], [se]. Pour son, liaison de [n] devant voy. ou h muet, avec ou sans dénasalisation: son ami [sɔnami] ou [sɔ ̃nami]; son habit [sɔnabi] ou [sɔ ̃nabi]. ,,La dénasalisation (…) est signalée pour toutes les voyelles nasales à la liaison dès le xvieou le xviiesiècle“ (G. Straka ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg t. 19 n o1 1981, p. 199; v. mon). Mais dep. le xixes., sous l’infl. de son [sɔ ̃] devant cons., la prononc. avec nasale [sɔ ̃nami] concurrence devant voy. ou h muet la prononc. dénasalisée et tend à l’emporter sur elle. Auj. on remplace sa devant la voy. ou h muet d’un nom fém. par son: son amie, son habitude (contrairement aux textes anc. où il y a élision: s’amie). Att. ds Ac. dep. 1694. Homon. et homogr. son2 et 3; homon. formes de être : (ils) sont. Étymol. et Hist. Déterm. poss. atone fonctionnant comme un art. A. Fait réf. à une pers. simple 1. masc. a) sing. α) 842 cas régime (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, I, 6: si cum om per dreit son fradra saluar dift; 19: Si Lodhuuigs sagrament que son fradre Karlo iurat conservat); 937-952 sen [dial. du Nord? E. Koschwitz, Commentar zu den ältesten frz. Sprachdenkmälern, Heilbronn, 1886, p. 153; v. aussi Pope, § 853, § 1320 XII] (Jonas, éd. G. de Poerck, 145: un edre sore sen cheve); ca 1050 sum [Pope, § 610] (St Alexis, éd. Chr. Storey, 54: sum pedre corocier); β) id. cas suj. (ibid., 99: Tant an retint [Alexis, de l’aumône] dunt ses cors puet guarir; 289); ca 1100 agn. sis [Pope, § 853] (Roland, éd. J. Bédier, 56); b) plur. α) 2emoit. xes. cas régime (St Léger, éd. J. Linskill, 145: Sos clerjes pres il revestiz [sos infl. mérid., v. éd., p. 90]); ca 1050 (St Alexis, 294: ses fedeilz); β) id. cas suj. (ibid., 222: Plurent si oil); 2. fém. a) sing. α) 881 cas régime (Ste Eulalie ds Henry, op. cit., II, 17: sa virginitet); 2emoit. xes. forme élidée devant voy. (St Léger, 122: en s’evesquet); ca 1240 forme masc. a toute son ost (Jean de Thuin, Jules César, 30, 10 ds T.-L., v. la recension de P. Rickard ds Arch. ling. t. 11 1959, pp. 32-43); β) fin xes. cas suj. (Passion, éd. D’Arco Silvio Avalle, 12: Sa passïuns toz nos redenps); b) plur. α) 2emoit. xes. cas régime (St Léger, 146: ob ses croix); β) ca 1100 cas suj. (Roland, 1757: Karles l’oït [Rollant] e ses cumpaignes tutes). B. Fait rarement réf. à la 3epers. multiple [? 937-952 (Jonas, 190: per cel triduanum jejunium si contrition fisient e si corrovement fisient; v. comment. p. 49)] ca 1200 (Dialoge Gregoire lo Pape, 194 ds T.-L.: li homme neit en ceste avogleteit de son exil). Ses, son − si, ses; sa, ses sont issus du parad. lat. vulg. atone (proclitique): masc. sing. sus [< class. sŭus] sọs > ses; sum [< sŭum] sọm > son; plur. sọs > ses, entraînant par réfection anal. le cas suj. si; fém. sing. sa, plur. sas > ses. Cette série atone de type sus − sum, relevée au viies. par le grammairien Virgilius Maro (Pope, § 855a; Vään., § 284) est basée sur l’amuïssement, à basse époque, du u post-tonique devant u (Vään., § 80; cf. conju[g]i so, CIL t. 5, 2007; ixes. in so frundo = in suo fronde, Mél. Wilmotte [M.], p. 509), sŭus > sus ayant entraîné sos; sa, sas; le maintien du -m final de suum, sum comparé à son amuïssement dans sua(m), sa(m) est dû à sa plus grande résistance derrière u que derrière toute autre voy., Vään. Inscr., pp. 132-135. Ce parad. atone constitue, dans la lang. parlée à basse époque, une série distincte du parad. tonique, cf. sien. Tandis qu’à l’époque class., suus est le poss. réfl. de la 3epers. du sing. et du plur., il peut, à basse époque, désigner un possesseur différent du suj. (cas où la lang. class. utilisait le génitif des dém.: ejus, illius, eorum, illorum): 1remoit. iiies., Cyprien, Ep., 58, 4: sufficit ad testimonium martyrii sui [= ejus] testis ille; fin ives., Aug., Emer., 9 ds Blaise Lat. chrét.: post damnationem suam [= eorum] susceperunt illos. L’empl. lat. en réf. à la 3epers. multiple (3epers. plur.) a laissé qq. traces en a. fr. (supra B) qui régulièrement utilise lor, leur*; il est fréq. en prov. (1318, Arnaut Vidal, Guillaume de la Barre, éd. P. Meyer, 3465; v. aussi Mistral, s.v. soun). STAT. − Fréq. abs. littér. Son: 315 434. Sa: 257 195. Ses: 212 974. Fréq. rel. littér. Son: xixes.: a) 445 811, b) 464 800; xxes.: a) 472 207, b) 428 049. Sa: xixes.: a) 357 317, b) 388 781; xxes.: a) 398 904, b) 340 691. Ses: xixes.: a) 324 227, b) 319 287; xxes.: a) 305 607, b) 274 208. BBG. − Harris (M.). Demonstratives, articles and third person pronouns in Fr. Z. rom. Philol. 1977, t. 93, pp. 249-261. − Hatcher (A. G.). Il tend les mains… Studies in Philology. 1944, t. 41, pp. 457-481. − Herzog (E.). Die vokalischen Formen mon, ton, son beim Femininum. Z. rom. Philol. 1896, t. 20, pp. 84-86. − Högberg (P.). Die vorvokalischen Formen mon, ton, son beim Femininum. Z. rom. Philol. 1912, t. 36, pp. 491-496. − Langacker (R. W.). Observations on Fr. possessives. Language. Baltimore. 1968, t. 44, pp. 51-75. − Pinchon (J.). Morphosyntaxe du fr., Paris, 1986, pp. 105-113; les Pron. adv. en et y. Genève, 1972, pp. 152-165. − Rickard (P.). The rivalry of m(a), t(a), s(a) and mon, ton, son before feminine nouns in Old and Middle Fr. Archivum linguisticum. 1959, t. 11, pp. 21-47, 115-147. − Togeby (K.). Suus et illorum ds les lang. rom. R. rom. 1968, t. 3, pp. 66-71. − Voretzsch (K.). Zu mon, ton, son vor Feminin. Z. rom. Philol. 1912, pp. 600-601. − Wunderli (P.). Les Struct. du possessif en moy. fr. In: Ét. de synt. du moy. fr. Éd. par R. Martin. Paris, 1978, pp. 111-119.

son (2) subst. masc.

(A) [Considéré d’un point de vue subjectif] Lang. usuelle, PHYSIOL.

  1. a. Sensation auditive produite sur l’organe de l’ouïe par la vibration périodique ou quasi-périodique d’une onde matérielle propagée dans un milieu élastique, en particulier dans l’air; p. méton., cette onde matérielle; ce qui frappe l’ouïe, avec un caractère plus ou moins tonal ou musical, par opposition à un bruit.

    Tu contiens, mer d’ébène (…) Un port retentissant où mon âme peut boire À grands flots le parfum, le son et la couleur (Baudel.,Fl. du Mal, 1859, p. 41):

    … j’ai observé quelquefois, en écoutant la musique (…) que je ne percevais plus, en quelque sorte, les sons des instruments en tant que sensations de mon oreille. La symphonie elle-même me faisait oublier le sens de l’ouïe. Elle se changeait si promptement, si exactement, en vérités animées et en universelles aventures, ou encore en abstraites combinaisons, que je n’avais plus connaissance de l’intermédiaire sensible, le son. Valéry,Eupalinos, 1923, p. 84.

  • [P. oppos. à un bruit]

Les primitifs semblent préférer les bruits aux sons (Ch. Lalo, Esthét. mus. sc., 1908, p. 79).

Leur analyse [des Grecs] n’a pas su séparer dans le langage cet élément qui s’oppose au reste du discours comme un son s’oppose à un bruit: la poésie étant ce qui n’est fait que de tels sons, à l’exclusion des bruits (Valéry,Lettres à qq.-uns, 1945, p. 128).

  • [À propos d’une matière heurtée qui vibre, d’une substance sonore ou d’un instrument] Le son du clairon.

Tout ce que la jeunesse aimait alors (…) le son des cloches, les cathédrales, les cimetières (France,Vie littér., 1890, p. 233).

Dans la cour, un garçon ferrait à froid les chevaux de demain (…). On entendait le son d’argent du marteau, et le claquement des sabots sur le pavé râpeux et rose (Montherl.,Bestiaires, 1926, p. 519).

V. cor1A ex. de Vigny, délicat ex. 2.

  • [À propos d’une arme à feu] Synon. de bruit.Au son du canon. V. carmagnole ex. 1.
  • [À propos d’un élément de la nature]

Connaissez-vous la blanche tombe Où flotte avec un son plaintif L’ombre d’un if? (Gautier,Poés., 1872, p. 236).

V. érable ex. 2.

  • Son plein. V. plein I A 1 b p. méton.Anton. son creux*.
  • Loc. prép. Au(x) son(s) de. En suivant la musique de. Synon. au rythme de.Danser au son d’un accordéon, d’un orchestre; chanter au son d’une flûte, d’un tambourin.

Selon les auteurs grecs, Orphée apprivoisait les animaux féroces aux sons de sa Lyre (Grillet,Ancêtres violon, t. 1, 1901, p. xi).

À présent j’entends parfaitement bien la musique. Au son des instruments que je ne puis voir, des messieurs tourbillonnent avec des dames parées (…). La musique cesse; les danseurs s’arrêtent (Gide,Si le grain, 1924, p. 362).

SYNT. Son clair, grave, aigu, mat, sourd, doux, fort, faible, mourant, éclatant, perçant, strident, argentin, cristallin, cuivré, moelleux, léger, agréable, harmonieux, criard, discordant, aigrelet, nasillard, délié, fin, flûté, caverneux, creux; sons nets, brefs, secs, saccadés, heurtés, confus; son puissant, prolongé; son d’une flûte; sons d’un orchestre; son de cloche; son des guitares; éclat, intensité d’un son; entendre, écouter, percevoir, émettre, produire, rendre un son, des sons; tirer des sons (d’un instrument); soutenir, réfléchir, renvoyer, répercuter un son; un son croît, grandit, diminue, meurt.

b. Au fig.

Je relis les quelques feuillets qu’au jour le jour durant la bataille de la Marne j’écrivais à Paris, cherchant à savoir heure par heure la palpitation de notre anxiété! Il y a là un son de vérité, une nuance de piété pour la patrie (Barrès,Cahiers, t. 11, 1916, p. 187):

Est-ce une impiété si des soupirs et des pleurs de tendresse, si les effusions, très diverses, que suscitent les faveurs de Bernadette, les grandeurs de Jeanne et les voluptés de Racine, m’émeuvent pareillement? J’y reconnais les plus purs sons de l’âme. Barrès,Amit. fr., 1903, p. 237.

  • Expr. Son de cloche. V. cloche1A.Proverbe. Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. V. cloche1A.
  • Loc. Prendre les lièvres au son du tambour. Ne pas faire une chose avec tout le secret qu’elle requiert. (Ds Littré).
  • Rendre un son (+ adj.). [Le suj. désigne, p. méton., une chose concr. ou abstr.] Produire telle impression, paraître sous tel aspect. Rendre un son authentique, vrai; rendre un son faux (synon. sonner faux (v. faux1), sonner creux*).

Envisagé comme homme, un Newton, un Cuvier, un Heyne, rend un moins beau son qu’un sage antique, un Solon ou un Pythagore par exemple (Renan,Avenir sc., 1890, p. 12).

Pourquoi Loti rend-il toujours le même son? (…) − Sa lyre n’a qu’une corde, concluait Bouvard (Proust,Plais. et jours, 1896, p. 100).

  • (Verbe +) à son de trompe. (Dire, faire quelque chose) de façon bruyante et ostentatoire, pour attirer l’attention. Synon. haut et fort (v. haut1), sur (tous) les toits (v. toit), à qui veut l’entendre*, sur tous les tons (v. ton3); anton. discrètement, secrètement.Publier à son de trompe.

Confessant humblement notre infériorité, nous célébrons à son de trompe l’excellence de tous les auteurs d’outre-mer nés ou à naître (Chateaubr.,Litt. angl., t. 1, 1836, pp. 301-302).

Un pharisien était (…) un pédant certain d’avoir raison (…) faisant l’aumône à son de trompe (Renan,Vie Jésus, 1863, p. 342).

  1. En partic. a. Sensation auditive produite par la vibration des cordes vocales de l’homme (voix humaine) ou de certains animaux (cri ressemblant à la voix humaine ou à de la musique). Synon. sonorité.Sons articulés, inarticulés; son étranglé, étouffé, tremblant, chevrotant, gras, nasillard, clair, voilé, pur; son de la voix.

    Elle a un son de voix qui ressemble à celui d’Élisabeth Salter dont le souvenir commence à s’effacer (Delacroix,Journal, 1822, p. 3).

    Les sons acérés d’un chat ténor habile aux trémolos (Colette,Naiss. jour, 1928, p. 12).

b. Élément perceptible du langage parlé.

[Mallarmé] conçoit, d’autre part, avec une force et une netteté remarquables, que l’art implique et exige une équivalence et un échange perpétuellement exercé entre la forme et le fond, entre le son et le sens, entre l’acte et la matière (Valéry,Variété III, 1936, p. 28).

Un véritable poète, un homme pour qui les sons du langage ont une importance égale (…) à celle du sens (Valéry,Variété III, 1936, p. 280).

  1. Spécialement a. PHONÉT. Émission de voix, simple ou articulée; en partic., ,,phonème qui comporte une émission de caractère musical: voyelle ou diphtongue, sonante, consonne nasale ou liquide“ (Mar. Lex. 1933). Son ouvert, fermé, nasal, guttural, mouillé.

    On compte, de plus [en grec], neuf diphtongues (syllabes composées de deux sons différents que l’on prononce d’une seule émission de voix) (É. Leclerc,Nouv. manuel typogr., 1932, p. 430).

    La rime est par définition même une correspondance de sons. Mais il est aisé de comprendre que l’on peut s’en servir pour produire des impressions diverses et assez variées. Impression de monotonie par la répétition des mêmes rimes (…). Impression d’accumulation par l’emploi d’une suite de rimes qui, sans être exactement la même rime, se rappellent l’une l’autre par leur son principal (Grammont1950, p. 420).

b. MÉD. Matité* (d’un son); son tympanique*.

c. PSYCHOPHYSIOL. Son (subjectif). Sensation sonore engendrée au niveau des éléments sensoriels, et liée aux stimuli extérieurs (d’apr. Piéron 1973). Son intermédiaire.

Des physiologistes ont constaté (…) une aptitude (…) à voir les sons. Cette sorte de névrose s’appelle l’audition colorée (France,Vie littér., 1890, p. vii).

(B) [Considéré d’un point de vue objectif] SC., ACOUST., MUS.

Mouvement vibratoire, périodique ou quasi-périodique, simple ou composé, de fréquence fondamentale et de timbre déterminé, consistant en une perturbation dans la pression, la contrainte, le déplacement ou la vitesse des ondes matérielles qui se propagent ensemble ou isolément dans un milieu élastique, et capable de provoquer une sensation auditive. Sons audibles, inaudibles; qualités du son, d’un son; limite des sons perceptibles; mesure des sons.

Les six premiers sons ainsi obtenus forment, par rapport au son générateur, les intervalles d’octave, quinte (D’Indy,Compos. mus., t. 1, 1897-1900, p. 97).

  • Au sing. Le phénomène vibratoire périodique. Célérité, vitesse (de propagation) du son; puissance du son; réfraction, diffraction, interférences, réflexion du son.

Il reste (…) le moyen d’évaluer les distances à l’aide du son, en se basant sur sa vitesse à raison de 340 m par seconde, et sur le temps qui s’écoule entre l’éclair et le bruit des coups de canon ou de fusil (Ledieu, Cadiat,Nouv. matér. nav., t. 1, 1889, p. 360):

Ces particules exécuteraient sans relâche des mouvements de toute nature, tantôt vibratoires, tantôt de translation; et les phénomènes physiques, les actions chimiques, les qualités de la matière que nos sens perçoivent, chaleur, son, électricité, attraction même peut-être, se réduiraient objectivement à ces mouvements élémentaires. Bergson,Essai donn. imm., 1889, p. 115.

  • Mur du son. V. mur C 3.Synon. mur* sonique.
  • [Suivi d’un adj. ou d’un compl. de n. déterminant sa nature physique ou sa qualité] Son pur. V. pur I B 4 a.Synon. son simple*.Son complexe. V. complexe I B 2.Anton. son pur*, son simple*.Son musical. V. musical I A.Son naturel. V. naturel I A 6.Synon. son fondamental*, son ouvert*.Son hululé. V. ululé.Son fondamental. V. fondamental B 1 a.Synon. son naturel*.Son(s) aliquote(s)*, concomitant(s)*, harmonique(s)*, partiel(s)*. Son pédale. V. pédale1A 3 a.Son de flageolet. V. flageolet1A 2.
  • [Suivi d’un adj., d’un part. passé en empl. adj. ou d’un compl. de n. indiquant la nature ou le mode d’exécution] Son(s) ouvert(s). V. ouvert II A 2 b.Synon. son(s) naturel(s)*.Son(s) bouché(s). V. bouché II B 2.Son filé. V. filé II B 2 a.Filer un son. V. filer I B 1 c.Sons liés. V. lié II A 1 c.Sons flûtés. V. flûté II A.Son(s) de poitrine. V. poitrine I C 2.Son(s) de tête*. SYNT. Agencement, combinaison, échelle des sons; son détaché, piqué; sons en sourdine, cuivrés; sons glissés, portés, appuyés, marqués, martelés, soutenus, étouffés, répercutés, syncopés, tremblés.

(C) [Considéré d’un point de vue tonal, musical ou vocal]

  1. MUS., lang. usuelle. Degré de l’échelle musicale, dont la hauteur tonale est déterminée; p. méton., son simple ou complexe de hauteur tonale déterminée émise par un instrument, par un corps sonore ou par la voix humaine. Synon. note, ton3, tonalité.Art des sons.

    [La musique] peint avec des sons la paix du sommeil, le calme de la nuit, le désert (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 59).

    Chaque soir, Julien joua plus fort. Ses lèvres enflaient le son, sa fièvre passait dans la vieille flûte de bois jaune (Zola,Cap. Burle, 1883, p. 142).

  • P. ext. [À propos de plusieurs instruments ensemble]

Le son de l’orchestre arrive, étouffé, jusqu’à la caissière, portant parfois sur une vague de musique le cri d’un soprano populacier (Colette,Music-hall, 1913, p. 159).

  1. AUDIOVISUEL, RADIO, CIN., TÉLÉV., TÉLÉCOMM. a. Au sing. ou au plur. Matière sonore susceptible d’être enregistrée, diffusée, transmise, reproduite par un procédé technique, acoustique, électronique; en partic., signal sonore, ensemble de signaux sonores; intensité sonore d’un appareil. Lecteur de son; enregistrement, reproduction, diffusion, transmission du son; baisser le son.

    Un système perfectionné de télévision permettant de transmettre simultanément trois émissions différentes sur une même longueur d’onde (son, synchronisation et image) (Vocab. radioph.,[1933-52]):

    … le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur et on dirait un film dont le son s’est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n’est qu’une image… Anouilh,Antig., 1946, p. 165.

  • Son digital. [Corresp. à digital2] Piste sonore enregistrée sous forme numérique, soumise à des variations continues. Son digitalisé. Signal sonore codifié ou converti en numérique.

D’ordinateur à ordinateur, le son et l’image digitalisés se baladent donc sur les fils du réseau Numeris pour pouvoir être restitués puis écoutés, sans que leur qualité en soit altérée de n’importe quel coin de France (Le Monde, 11 oct. 1989, p. 44, col. 2).

  • Son analogique. Signal sonore représenté par un codage à fonctions continues. Anton. son digital (supra).
  • Au sing.
  • Prise* de son. Preneur de son. V. preneur II A 3 d.
  • Chasseur de son. Reporter à la recherche du son en extérieur à l’aide d’un poste d’enregistrement.

Trois cents « chasseurs de son amateurs » seront sur les pistes pour rapporter à France-Musique un millier d’heures d’enregistrements qui alimenteront les émissions régulières dans les mois prochains (Le Nouvel Observateur, 24 mai 1976, p. 90, col. 3).

  • CIN., TÉLÉV. Son direct. Matière sonore enregistrée sur la bande directement avec l’image (d’apr. Termes nouv. Sc. Techn. 1983).

Pour les utilisateurs d’une caméra sonore le son direct et le commentaire sur le vif sont des documents irremplaçables (Le Point, 5 déc. 1977, p. 135, col. 1).

  • Son stéréophonique*.

b. P. méton., au sing. Le son. Ensemble des techniques et des moyens matériels d’enregistrement, de reproduction, de diffusion et de transmission de la matière sonore, en particulier de la musique.

  • Ingénieur du son. V. ingénieur B 1 spéc.

c. Spectacle son et lumière et, p. ell., son et lumière, subst. masc. Spectacle nocturne ayant pour cadre un monument ancien ou un site pittoresque et ayant pour objet une reconstitution historique du lieu au moyen d’une évocation sonore et musicale (illuminations, jeux de lumière, récits, musique, bruitage).

En Loir-et-Cher, et particulièrement à Blois, on se rappelle le dynamisme cordial, l’efficacité d’administrateur de l’ancien préfet, M. Pierre Sudreau, celui qui avait lancé, au château de Chambord, le premier « Son et Lumière » mondial (L’Express, 26 déc. 1966-1erjanv. 1967, p. 21, col. 1).

REM. 1. -son, élém. de compos.a) [Corresp. à supra A] V. abat-son.Phys. V. infrason (s.v. infra- I B 2 b), ultrason.b) Audio-visuel, néol. α) [Corresp. à supra C 2 a] Appareil-son, subst. masc.Les appareils-son (magnétophone, ampli) (Le Point, 10 déc. 1979, p. 189, col. 5).Bande(-)son,(Bande son, Bande-son) subst. fém.Bande sonore d’un film, d’un montagne audiovisuel. Le film (…) est pensé et créé à partir de la bande son (Les Lettres fr., 3 nov. 1966, p. 24, col. 3).Contact-son, subst. masc.Contact sonore d’une caméra sonore. De plus, le contact-son [de la caméra] est déclenché dès la position-test de la gâchette (L’Express, 17 mai 1976, p. 46, col. 3).Fondu son, subst. masc.Ajoutons le fondu son [de la caméra], le contrôle automatique du niveau sonore et l’écouteur de contrôle, l’alimentation H-F antiparasite (L’Express, 17 mai 1976, p. 46, col. 3).Piste-son, subst. fém.Piste sonore d’une caméra sonore. La vitesse [de la caméra] est stabilisée électroniquement par un palpeur de boucle, un défilement constant de la piste-son sur la tête d’enregistrement (L’Express, 17 mai 1976, p. 46, col. 3). β) [Corresp. à supra C 2 b] Photo-ciné-son, subst. apposé.Une assurance (…) prend le relais en cas de chômage et règle à la place de l’emprunteur les échéances, pendant douze mois maximum, sans qu’il ait à rembourser quoi que ce soit en fin de contrat (…). Le système couvre l’électro-ménager, les meubles et l’équipement photo-ciné-son, sur un réseau de distribution (Le Point, 27 févr. 1978, p. 35, col. 2).2. Sone, subst. masc.,acoust., psychophysiol. Unité subjective d’intensité sonore, de sonie (infra dér. 1), établie en fonction de l’intensité et de la fréquence mais aussi du nombre des composantes des sons, correspondant à l’intensité produite par un son pur de mille hertz et de quarante décibels au-dessus du seuil d’audition, et équivalant à quarante phones (d’apr. Pir. 1964, Encyclop. Sc. Techn. t. 2, 1970, s.v. audition et Méd. Biol. t. 3 1972). L’unité de sonie est (…) le sone. La valeur du sone a été fixée de manière arbitraire de façon à ce qu’un sone corresponde à la sensation produite par 40 phones (Encyclop. Sc. Techn.t. 21970, s.v. audition). Prononc. et Orth.: [sɔ ̃]. Homon. et homogr. son1 et 3; homon., forme de être : (ils) sont. Certains mots de la famille de son (de graph. très irrégulière) prennent 1 n (assonance, assonant; consonance, consonant; dissonance, dissonant, dissoner; résonance, résonateur; sonate, sonatine; sonore, sonorité), d’autres 2 n (consonne; malsonnant; résonner, résonnant; sonner, sonnant, sonnerie, sonnet, sonnette, sonneur, sonnaille, sonnailler). Thim. Princ. 1967, pp. 71-72 propose qq. rectifications et dégage la règle suivante: ,,L’n terminal de son n’est doublé que s’il est suivi de la lettre e: assonner − assonance, consonne − consonance, résonner − résonance, sonnet − sonate, sonnerie − sonore, sonneur − sonorité.“ Pour les part. prés. ils ,,s’alignent normalement sur le verbe (sonnant sur sonner, dissonnant sur dissonner, etc.)“. Seuls sonnaille et sonnailler conservent 2 n parce que: ,,Les suffixes -aille et -ailler comptent parmi les 24 suffixes d’origine populaire avec lesquels l’n des mots en -on est toujours doublé. (V. cochonnaille, poissonnaille, etc.)“. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1220-50 « air, mélodie » (Grant mal fist Adam, I, 101 ds T.-L.: Löenges et suns De dolce armonie); 1155 « chanson » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 10546: öir chançuns, Rotrüenges e novels suns); b) ca 1165 « chant des oiseaux » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 27346); 2. « bruit » a) 1remoit. xiies. des flots, de la mer (Psautier d’Oxford, éd. Fr. Michel, LXIV, 7: le suen de ses fluez [sonum fluctuum]); b) ca 1165 d’épées frappant les heaumes (Benoît de Ste-Maure, op. cit., 21353); 1erquart xiiies. son d’argent fig. (Renclus de Molliens, Carité, éd. A. G. van Hamel, XVIII, 6: Drois se tapist a son d’argent); c) α) ca 1165 des cris (Benoît de Ste-Maure, op. cit., 2385); fin xiies. li suens de la voix (Sermons de St Bernard, éd. W. Foerster, p. 64, 5); β) ca 1225 son des chiens (Auberon, éd. J. Subrenat, 717); 3. ca 1165 « action de sonner, de jouer d’un instrument; les harmonies qui en résultent » le son des estrumenz (Benoît de Ste-Maure, op. cit., 14806); ca 1220 son de harpes, de vïeles (Comte de Poitiers, 893 ds T.-L.); fin xives. sons de tabours, sons de cloches (Eustache Deschamps, Œuvres, VII, 269; 270, ibid.). Suen, suon est issu du lat. sonus « son [sonus tubae; nervorum; vocis], bruit, retentissement; sonorité, accent [de la voix, de la prononciation] ». La forme son suppose une réfection d’apr. le lat. ou d’apr. soner (sonner*). Fréq. abs. littér.: 7 245. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 11 705, b) 9 375; xxes.: a) 10 185, b) 9 674. DÉR. 1. Sonie, subst. fém.,acoust., psychophysiol. Sensation subjective d’intensité sonore qui détermine la magnitude de la sensation auditive produite par un son, fonction de la pression acoustique et de la structure du son, et dont l’unité est le sone (supra rem. 2) (d’apr. Pir. 1964, Envir. Écol. 1982 et Mathieu-Kastler Phys. 1983). Synon. force sonore* (vx), sonorité (vx.).L’intensité perçue (la sonie) d’un son donné peut se trouver réduite en présence d’un son de fréquence différente: on dit qu’il y a effet de masque (R. Chocholle,Le Bruit, Paris, P.U.F., 1973, p. 35).− [sɔni]. − 1reattest. 1964 (Lar. encyclop.); de son2, suff. -ie*.2. Sonique, adj.a) Propre, relatif au son. Vitesses soniques (G. Coutaud, Y. Teissier, Le Pilotage des avions subsoniques, Paris, P.U.F., 1974, p. 125). En partic. α) Sc., technol., aéron. Qui concerne la vitesse du son ou les vitesses avoisinant celle du son. Mur* sonique. Accroissement extraordinairement rapide de la traînée; l’air semble vouloir s’opposer au moindre accroissement de vitesse de l’avion; de là l’évocation d’un obstacle compact, consacrée par les expressions « mur de traînée », « barrière sonique », « mur sonique » (G. Coutaud, Y. Teissier,Le Pilotage des avions subsoniques, Paris, P.U.F., 1974, p. 125). β) Mécan. des fluides appl., néol. Blocage sonique, subst. masc. ,,Régime de fonctionnement d’une tuyère caractérisé par une vitesse d’écoulement au col égale à la vitesse du son“ (Termes nouv. Sc. Techn. 1983, s.v. blocage sonique). b) Électron. Relatif aux ultra-sons. α) Ligne sonique. ,,Tube rempli de mercure dans lequel des trains d’impulsion sont envoyés à l’aide de transducteurs piézoélectriques“ (Termes nouv. Sc. Techn. 1983, s.v. ligne sonique). β) Générateur d’ondes soniques, néol. Appareil dentaire à ultra-sons servant à nettoyer et à dévitaliser une dent rapidement. Le générateur d’ondes soniques (…) permet, en envoyant des vibrations avec une fréquence d’environ 1500 Hz (…) de nettoyer le canal [dentaire] (en évacuant les déchets) et de l’élargir (Le Monde, 2 oct. 1985, p. 14, col. 4).− [sɔnik]. − 1reattest. 1949 vitesse sonique (Nouv. Lar. univ. t. 2, p. 811c); de son2, suff. -ique*. BBG. − De Gorog (R.). L’Étymol. et la formation des mots désignant bruit en fr. médiév. R. Ling. rom. 1977, t. 41, p. 371. − Mercier (S.). Les Sons fondamentaux de fr. Paris, 1976, 110 p. − Quem. DDL t. 5, 8. − Schneiders (H.-W.). Der Frz. Wortschatz zur Bezeichnung von Schall. Genève, 1978, pp. 56-74. - Straka (G.). Les Sons et les mots, Paris, 1979, 643 p.

son (3) subst. masc.

(A) MEUN. et dans la lang. usuelle

  1. a. Résidu de la mouture des grains de céréales, principalement du froment, représentant en majeure partie l’enveloppe du grain et séparé de la farine après blutage. Synon. bran (région.), issue (v. ce mot D 2), mouture (v. ce mot A 1).Son de maïs, d’orge; son fin, son gros de blé.

    Au son de blé cultivé sans engrais ni produits chimiques, les biscottes (…) permettent d’accélérer le transit intestinal. Des travaux scientifiques ont en effet prouvé que le son de blé est un moyen efficace de résoudre le problème de la constipation grâce à l’action des fibres végétales qu’il contient (Elle, 10 déc. 1980, p. 48, col. 1).

  • En partic. Résidu le plus grossier du blé.

C’était un navire symbole, qui flottait toujours, mais vers des rives dénudées, des révoltes sans lendemain, inutiles, avortées (…) transportant sa cargaison qui ne nourrirait jamais personne, non pas le blé d’une moisson, mais seulement un « son », une « balle », sans principes vitaux (Vialar, Risques et périls, 1948, p. 115).

V. bran A ex. de J. de Maistre, farine ex. de Wolkowitsch.

  • Son gras. Son qui contient beaucoup de farine.

Les sons gras ont été employés [pour empêcher l’adhérence des dépôts dans les chaudières] (Armengaud, Moteurs à vapeur, t. 1, 1861, p. 302).

  • Son sec, son maigre. Son qui est séparé de toute la farine (d’apr. Chesn. t. 2 1858).
  • Son amélioré. Son additionné de moutures de farines nutritives.

Pour remédier à ce manque d’éléments nutritifs ordinaire, on produit un son dit « amélioré » avec des « recoupettes » et du « remoulage » (TondraCheval1979).

  • Loc. fig. et proverbiales, fam.
  • Loc. adj. proverbiale, vx. Moitié farine et moitié son. Ce sont des choses mêlées, un mélange confus, équivoque. (Ds Hautel 1808). Moitié de gré, moitié de force. (Dict. xixeet xxes.).
  • Loc. verb. proverbiale, vx. Aimer mieux le son que la farine. Préférer une chose grossière à une chose délicate, le commun au distingué.
  • Loc. fig., fam. ou péj. Faire l’âne pour avoir du son. V. âne A loc.
  • Arg. (des bagnes). Éternuer dans le son, dans du son. V. éternuer A 2.

b. [En compl. du n. dans des lexies où il signifie « additionné ou mêlé de son ou, p. méton., de farine de son »]

  • Farine de son. Farine où l’on a mêlé du son. (Ds Rob.). P. ell. Pain de son, pain au son, biscotte au son. Pain, biscotte à la farine de son.

Le pain de son résulte d’un mélange farineux qui, pour 1 000 g, comprendra 200 g de gros son, et 800 g de farine type 55 (R. Calvel, Le Pain et la panification, Paris, P.U.F., 1979, p. 105).

La diététique a découvert les propriétés intéressantes du son et recommande le pain au son, plutôt que le pain blanc, souvent trop raffiné (CourtineGastr.1984).

  • Eau de son. Eau où l’on a fait bouillir ou tremper du son ou de la farine de son, utilisée soit comme boisson pour le bétail et les chevaux, soit en pharmacie pour ses propriétés émollientes.

Oh! dans l’eau de son qui mousse Les pourceaux hurluberlus Frais comme l’herbe qui pousse! (Rollinat, Névroses, 1883, p. 224).

  • P. ell., PHARM., subst. + de son.À base d’eau de son. Lavement de son. Bain de son (Deschamps d’Avallon, Compendium pharm. prat., 1868, p. 551).
  • Vinaigre de son. Eau où l’on a fait macérer du son devenu acide (d’apr. Littré Suppl. 1877).
  1. P. anal., arg. milit. Boule de son. V. boule I C 3.

(B) P. anal., fam., dans la lang. usuelle.

Sciure servant à bourrer, à remplir, à garnir.

Le poète reparut dans l’amant, il replaçait sur un piédestal de déesse la poupée dont il avait entrevu le son sous la couverte de peau rose (Huysmans, Marthe, 1876, p. 83).

  • Poupée de son.

Elle restait là, assise, les yeux clos, comme une molle poupée de son (Vialar, Carambouille, 1949, p. 67).

  • P. anal. [Pour exprimer l’idée d’une pers. molle, sans personnalité]

Je cherche des hommes et non des mannequins, des hommes de chair et d’os, se confessant à nous, et non des menteurs qui n’ont que du son dans le ventre (Zola, Mes haines, 1866, p. 226).

(C) Fam.

Tache(s) de son. Tache(s) de rousseur. Synon. éphélide.

Imaginez un grand diable de vingt-cinq ans, d’un blond roux, ardent, avec une peau blafarde sous laquelle couraient des taches de son à peine visibles, avec des pommettes d’un rose un peu trop vif (Arnoux, Juif Errant, 1931, p. 227).

Elle était toujours la même, tavelée de taches de son, la voix criarde, sa tignasse rouge ébouriffée (Genevoix, Rroû, 1931, p. 53).

  • Taché, tavelé de son.

Celle-ci, quoique hâlée par le soleil et tachée de son, comme disent les excellentes métaphores populaires, était vraiment une charmante et délicate créature (Hugo, Alpes et Pyr., 1885, p. 39).

L’attention, le calcul maigrissaient son visage (…) tavelé de son sur les pommettes (Colette, Seconde, 1929, p. 97).

Prononc. et Orth.: [sɔ ̃]. Homon. et homogr. son1 et 2; homon. formes de être : (ils) sont. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) [1243 lat. médiév. seonno « résidu de la mouture du blé, provenant du péricarpe des grains » (doc. ds Du Cange, s.v. seonnum)] ca 1393 (Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 140, 23); b) 1718 eau de son (Ac.); 2. a) 1805 tache de son « tache de rousseur » (Cuvier, Anat. comp., t. 2, p. 598); 1872 son « id. » (Littré); b) 1835 boule de son « pain de munition » (d’apr. Esn., s.v. boule2); 3. 1872 « sciure servant à remplir des poupées, à garnir des emballages » (Littré). Du lat. secundus « second », le son étant issu d’un deuxième tamisage de la farine. Cf. aussi l’a. cat. segon, sagon « son », cat. segó, segon « id. » (Alc.-Moll), a. prov. segon « seconde farine » (Rayn.). Voir H. Lüdtke, G. Colón, Die Etymologie von fr. son ,,Kleie“ ds Vox rom. t. 23, 1964, pp. 69-84 et FEW t. 17, p. 633a.

Sign up for free to join this conversation on GitHub. Already have an account? Sign in to comment