Enfin, j'ai pu descendre de ce bâtiment grotesque. J'aimerais dire que je ne reprendrai plus jamais la mer, mais il faudra bien que je retourne chez moi un jour. J'ai tout de même remercié le capitaine Aback et son équipage (du moins ce qu'il en reste), puis je me suis dirigé vers l'auberge la plus proche en suivant les recommendations de John Robert Bonny, le gentil pirate dont j'ai fait la connaissance sur l'Eternity (le rafiot que je venais de quitter).
Evidemment, il a fallu que l'auberge en question fasse aussi taverne et soit en réalité un repaire de brigands, plus assoifés que méchants néanmoins. Avec mon mince gabarit, il n'a pas fallu longtemps pour que je sois embarqué à une table par une multitude de ces charmants vauriens. Nous avons discuté, chanté et ri toute la nuit, du moins aussi loin que je m'en souvienne.
Le lendemain matin fut moins agréable. J'étais alors sous ma forme de renard, enfermé derrière de lourds barreaux de fer. Je ne distingai