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(Copie retouchée du Code of Conduct de SudWeb 2018)

Code de Conduite : consignes pour créer un cadre d’interaction bientraitant et protecteur

Ce qui n’est pas grave pour vous l’est peut-être pour les autres

Nous supposons que les personnes sont bienveillantes et bien intentionnées, et nous ne cherchons pas à leur dire quoi faire. Cependant, il nous paraît important que la rencontre s’organise dans un environnement « safe (note 1) » pour tou·te·s.

Nous avons donc décidé de proposer des consignes qui permettent de faire en sorte que chacun·e se sente à l’aise.

Un Code de Conduite, pour quoi faire ?

Dans chaque groupement, collectif ou rassemblement, il y a une culture dominante principale et des personnes qui n’appartiennent pas à cette culture. Ces personnes sont donc sous-représentées dans le contexte, et naturellement, elles sont plus susceptibles d’être « oppressées » par la communauté principale. Souvent, cette oppression se manifeste par des comportements ou attitudes blessantes adoptées sans s’en rendre compte.

Ici, les consignes de sécurisation des interactions permettent de créer un contexte « safe (note 1) » pour celles et ceux qui sont sous-représenté·e·s en mettant en lumière une problématique.

Imaginons-les comme un principe de précaution qui permet d’anticiper des situations pouvant aller de l’inconfortable à l’oppressif pour certain·e·s, inhérentes à un contexte.

En adoptant ces consignes, nous cherchons à établir un lien de confiance et de soin pour inviter celles et ceux qui sont sous-représenté·e·s à intégrer la communauté en toute tranquillité, dans l’objectif d’encourager et promouvoir la diversité.

Concrètement, comment ça marche ?

Pour sauvegarder et encourager le cadre auquel nous aspirons, nous avons défini ce qui nous convenait, et ce qui ne nous convenait pas :

Les postures encouragées :

L’accueil : Faisons en sorte que les personnes – de tous horizons et identités confondues – soient les bienvenues, qu’elles se sentent accueillies dans un espace ouvert et chaleureux. Cela inclut, mais sans s’y limiter, les membres de toute ethnie, culture, nationalité, couleur, statut d’immigration, classe économique et sociale, niveau d’éducation, sexe, orientation sexuelle, identité sexuelle, âge, taille, situation familiale, croyance politique, religion, capacité mentale et physique.

La bienveillance et la bientraitance : Rencontrons-nous avec bienveillance, c’est-à-dire la volonté de viser le bien et le bonheur d’autrui, et assurons-nous d’être bien-traitant en s’assurant que notre manière d’agir concrètement va bien dans le sens de la bienveillance.

Les comportements que nous voudrions décourager :

  • attaques personnelles : menaces, insultes, langage violent dirigés contre une autre personne ;
  • humour oppressif ;
  • avances, drague non consentie ;
  • insistance alors que quelqu’un vous demande d’arrêter ;
  • encouragement des comportements ci-dessus.

Que faire si vous vivez une situation qui fait référence à ces consignes ?

Avant toute chose, sachez que vous êtes légitime de dire que vous n’êtes pas à l’aise avec ce qui est en train de se passer. Vous serez pris·e au sérieux.

  • Vous êtes à l’aise, vous avez de l’énergie : nous vous invitons à signaler son comportement oppressif à la personne concernée et / ou à l'équipe de premiers secours psychologiques.
  • Vous n’êtes pas à l’aise et / ou vous n’avez pas l’énergie :
  • vous pouvez en parler à une personne présente, en qui vous avez confiance, pour que celle-ci contacte l’équipe de premiers secours psychologiques ;
  • ou appelez un·e ami·e de confiance ;
  • ou encore vous rendre dans un endroit et / ou auprès de personnes auprès desquelles vous vous sentez bien.

Que pouvez-vous faire si vous êtes témoin d’une situation oppressive ?

Les options sont multiples et dépendent souvent du contexte et des personnes en présence. En règle général, nous préconisons :

  • Auprès de la personne qui a vécu une expérience négative :
    • vérifiez que c’était bien une situation mal vécue par la personne ;
    • si c’est le cas, assurez-vous qu’elle se sente bien ;
    • si vous vous en sentez capable, demandez-lui si vous pouvez faire quelque chose pour elle. Si oui, demandez-lui comment elle souhaite gérer la situation, ou comment elle souhaite que vous la gériez ; dans tous les cas, ce qui nous paraît important est de s’adapter aux besoins / aspirations de la personne que vous êtes venu soutenir.
  • Auprès de la personne à l’origine de la situation :
    • l’interpeller ;
      • vérifier qu’elle est disposée à échanger au sujet de la situation ;
        • si oui, lui demander de s’expliquer sur la situation ;
        • sinon, lui proposer d’en reparler plus tard et / ou d’en faire part à l’équipe de premiers secours psychologiques..

Il s’agit évidemment d’une proposition non exhaustive qui ne tient pas compte des multiples contextes et personnes. Notre objectif est davantage de conseiller que d’imposer une méthode stricte (note 2).

À qui puis-je m’adresser ?

Tou·te·s les participant·e·s recevront, quelques jours avant l’événement, un mail récapitulatif contenant les numéros de téléphone et emails des personnes à contacter et nous les afficherons aussi pendant l’événement pour qu’ils soient accessibles facilement.

Que se passe-t-il si les consignes ne sont pas respectées ?

Une fois informé·e·s, nous avons l’intention de faire quelque chose, tout en étant bien conscient·e·s que chaque situation est différente. Nous aspirons en priorité à soutenir les personnes qui ont vécu une situation négative.

Nous agirons en priorité pour le bien-être de la personne qui a vécu une expérience négative, afin qu’elle se sente mieux. Idéalement, nous construirons la réparation avec elle, mais pas obligatoirement – cela dépendra d’elle.

En ce qui concerne la personne à l’origine de la situation, l’exclusion est possible mais en aucun cas n’est obligatoire. Il y a une granularité possible. D’ailleurs nous sommes plutôt partisan·e·s d’une granularité.

--

note 1 : par safe, nous désignons un climat de confiance, de tranquillité et d’harmonie dans lequel chacun·e se sent pris en compte, en sécurité affective et émotionnelle. C’est un contexte dans lequel personne n’a besoin d’être sur ses gardes et qui libère des angoisses liées au regard de l’autre, à son jugement, à sa capacité à se moquer de soi ou de ses erreurs et à exiger des justifications. ↵

note 2 : nous rappelons à toutes fins utiles qu’il existe en France un cadre légal de lutte contre les discriminations. ↵

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