Skip to content

Instantly share code, notes, and snippets.

@itsthomson
Created April 27, 2010 02:57
Show Gist options
  • Save itsthomson/380271 to your computer and use it in GitHub Desktop.
Save itsthomson/380271 to your computer and use it in GitHub Desktop.
from Le Monde, 26/04/10
--
Le roi Albert II a accepté, lundi 26 avril, en début de soirée, la démission du premier ministre,
Yves Leterme. Les Belges se rendront donc en principe aux urnes au début du mois de juin. Il ne
semble plus y avoir d'autre issue à la crise commencée jeudi dernier, moment où M. Leterme a
annoncé au roi la démission de son équipe. Le chef de l'Etat avait tenu sa décision en suspens,
dans l'espoir d'un éventuel retour au calme au sein de la coalition.
Comme M. Leterme, il avait toutefois dû constater un profond désaccord entre les trois partis
francophones de la majorité et les deux partis flamands. C'est l'Open VLD (libéraux flamands)
qui a déclenché cette nouvelle crise en refusant tout délai supplémentaire pour la négociation
institutionnelle et la scission de l'arrondissement électoral et judiciaire bilingue de
Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV), à laquelle s'opposent les francophones pour protéger les droits
de leur minorité vivant à la périphérie de Bruxelles. Le parti chrétien-démocrate CD&V de M.
Leterme réclamait lui aussi cette scission mais se disait prêt à accepter un délai un peu
plus long, à condition que des signaux quant à un possible accord institutionnel lui soient
donnés.
M. Leterme s'est rendu au palais de Laeken vers 18 heures. à l'issue d'une journée qui a confirmé
le blocage de la situation politique, même si, la veille, un fragile espoir d'une reprise des
discussions s'était fait jour. Didier Reynders, chargé d'une mission de conciliation par le
roi, avait en effet estimé qu'il était envisageable de voir les partis de la défunte majorité
revenir à la table des discussions. Lundi cependant, les libéraux flamands, l'un des cinq partis
de la coalition, ont confirmé leur position : plus question de négocier sur la scission de
l'arrondissement, un vote prévu à la chambre des députés prévu pour jeudi devait bel et bien
avoir lieu. Même si tous les observateurs estimaient qu'une telle procédure ferait non seulement
tomber le gouvernement mais provoquerait une véritable crise de régime, bloquant toute future
discussion entre les deux grandes communautés nationales.
Aujourd'hui, de nombreux responsables estiment que si cette confrontation a été évitée, le
pays n'en est pas plus gouvernable pour autant. Car les élections pourraient confirmer, en
Flandre, la poussée de partis séparatistes qui compliqueront un peu plus d'éventuelles
solutions pour l'avenir d'un pays plongé, en réalité, dans une crise politique depuis près de
trois ans. Pour certains, le principal souci est désormais de voir le gouvernement démissionnaire
assumer la présidence tournante de l'Union européenne, le 1er juillet, tant l'après-scrutin sera
complexe.
Sign up for free to join this conversation on GitHub. Already have an account? Sign in to comment