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@juananpe
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"journal";"note";"auteur";"url";"annee";"texte"
"gamekult";"70";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-17-SU3050706473t.html#ps4";"2017";"Si vous avez un tant soit peu suivi l'actualité de FIFA 17 depuis son annonce, vous savez déjà qu'il ne s'agit pas d'un FIFA +1 comme il en paraît chaque année. Pour ce millésime 2016, la simu d'EA Sports fait peau neuve en se dotant d'un nouveau moteur, le Frostbite cher à Battlefield, histoire de se mettre à niveau tout en bénéficiant des améliorations régulières apportées par les ingénieurs maison. Forcément, qui dit nouveau moteur sous-entend une liste considérable de changements et de petits ajustements, pour ne pas dire de concessions ; Konami avait d'ailleurs essuyé les plâtres il y a quelques années en osant le pari du Fox Engine, qui a longtemps tâtonné avant de parvenir à un compromis satisfaisant en 2016. FIFA 17 saura-t-il trouver la bonne formule dès le coup d'envoi ? \n Si l'on se place du point de vue dév, FIFA 17 tient du petit exploit. Même si le processus a été initié il y a plusieurs années, transposer le gameplay quasiment à l'identique (en grossissant le trait) sur un nouveau moteur, c'est évidemment une autre paire de manches qu'un simple glisser / déposer dans le dossier des photos de soirées. Et tout ça sans dénaturer ce qui fait la force de la série, comme la nervosité, les bons appels, le moteur physique, la variété des frappes, la solidité des gardiens. Le gain graphique n'est pourtant pas si flagrant. Sorti des gros plans et des visages, on ne ressent pas encore tout l'apport du Frostbite sur le plan visuel dès que l'on passe en caméra de match. De loin, la différence se fait sur quelques détails, comme les travées beaucoup moins statiques et plus diversifiées, des éclairages ocres au crépuscule assez saisissants ou la météo dynamique qui peut engorger le terrain quand la pluie s'invite. En revanche, sur les ralentis, les faciès des joueurs sont assez criants de vérité, les maillots toujours plus moulants et détaillés, le tout sans ralentissements notables sauf dans de très rares cas de figure (sur les loadings d'avant-match et, plus rarement, les sorties de balle quand tout le monde s'est agglutiné sur un corner). Tant qu'on y est, pour une raison qui nous échappe un peu, la caméra de base a parfois du mal à suivre l'action, comme si l'angle de vue avait tendance à rester bloqué à cause des tribunes, un cas assez flagrant pour les matchs joués à San Siro. Mais au moins les bases du nouveau moteur sont posées, et on a hâte de voir comment EA Sports va capitaliser sur la techno maintenant qu'elle est déployée. \n Pour être franc, c'est surtout avec le mode Aventure et les interactions entre les personnages que l'apport du nouveau moteur graphique est le plus visible, puisque la caméra reste bien souvent rivée sur les attitudes de Alex Hunter, le protagoniste de l'intrigue. Pour ceux qui débarquent, il s'agit de donner la réplique à l'excellent mode MonJOUEUR des NBA 2K, en prenant en main la destinée d'une jeune pépite anglaise bien décidée à marcher sur les traces de Marcus Rashford. Comme chez la concurrence, le jeu alternera ateliers d'entraînement à répétition, matchs hebdomadaires, interviews débrief et cut-scenes scénarisées un peu molles mais plutôt bien interprétées. Festival de clichés s'il en est, le scénar entretiendra une rivalité avec votre ami d'enfance sur et hors terrain et le script vous enverra en prêt pendant que Gareth prendra la grosse tête. Plus concrètement, vos performances seront évaluées stats à l'appui, incitant à multiplier les petites passes et les décalages pour grappiller les points et atteindre les objectifs fixés par le coach pour gratter de l'XP. \n Pour une première incursion sur le créneau du \"RPG sportif\", si on ose dire, FIFA 17 s'en sort honnêtement, au sens où l'on a toujours envie de relancer un petit match ou un entraînement pour pousser un peu les stats de sa vedette. Simulation déconseillée, sous peine de se retrouver avec des performances décevantes qui risqueraient de vous faire basculer du côté des remplaçants juste avant la rencontre. Bien entendu, l'histoire est balisée, d'ailleurs elle ne laisse même pas le choix de personnaliser Alex Hunter et ses rivaux. Le héros ressemblera quoiqu'il arrive à un lointain cousin de Pharrell et Derrick Rose, évoluera forcément à un poste offensif, au pire MOC. De la même manière, Alex restera tributaire des tactiques du coach. Certes, le système de choix moral, jauge à l'appui, peut a priori avoir une influence sur une possible titularisation, encore que ; il suffit de doser les choix \"arrogants\" avec les déclarations faux-cul pour garder le coach et ses followers dans ses petits papiers, sans véritable conséquence. Mais une fois sur le terrain, il faudra s'en tenir à la tactique de l'entraîneur, sans incidence sur l'attitude offensive / défensive, ni même le dispositif tactique. Et quand on joue MOC dans un 4-4-2 à plat basique (Aston Villa) ou un 4-2-3-1 avec ce baobab de Giroud en pointe (une fois de retour de prêt à Arsenal), difficile de briller. \n Cela étant dit, on s'aperçoit assez vite que le moteur de jeu est plus que conciliant avec votre étoile. Première bonne nouvelle, il est possible de prendre en main l'ensemble de l'équipe, et pas uniquement Hunter, un choix beaucoup plus pratique pour mettre en place un semblant de jeu collectif. On a surtout l'impression que l'IA fait semblant d'oublier les bases en défense, même quand elle est configurée en Légende, dès lors que votre star prend les choses en main. Comme Moïse ouvrant la mer, les défenseurs ont tendance à s'écarter comme par magie dès que Hunter claque un dribble ou qu'une passe lui parvient dans la surface, le genre de compromis sans doute inévitable pour qu'un joueur moyen puisse se faire une place au milieu des stars. C'est d'autant plus flagrant que les stats ont tendance à grimper à leur rythme, et que les perks bonus se limitent à des augmentations pour la plupart superficielles (meilleure précision sur les coups de pied arrêtés, têtes plus appuyées, etc.). On retiendra quand même l'essentiel : malgré de nombreux temps de chargement parasites et un scénario bon enfant qui occulte sans doute volontairement la face obscure du foot, le mode Aventure \"donne envie\" de suivre la trajectoire de Hunter. Il n'est peut-être pas le plus varié, l'emprise sur la suite des événements paraît assez limitée. A ce stade, il faudrait relancer une partie complète pour le vérifier, chose impossible dans les délais du test. Mais sur le terrain les appréciations sont assez correctes, même si les questions de pressing et de placement passent après les statistiques pures. C'est bien connu, la plèbe ne célèbre que les buteurs, quand les Ultras célèbrent les morts de faim. \n Et ce gameplay alors ? Désolé pour ceux qui espéraient un compromis attaque / défense digne des saisons paires (12, 14, 16), FIFA 17 repart à l'offensive sans vraiment chercher à faire briller les défenses. Et quand on fait le bilan des collisions suspectes et des défenseurs en détresse, on ne sait pas trop si cela tient à un choix délibéré des équipes de développement ou au changement de moteur. On ressent quand même assez vite la volonté de limiter l'inertie sur les prises de balle, les accélérations et les changements d'orientation pleine course, ce qui tend quand même à valider les velléités plus offensives de cette version... avec les dérives habituelles. \n Forcément, à l'heure des équipes \"6 étoiles\", celles qui ridiculisent toutes les autres formations de leur championnat à base de manitas et plus si affinités, les craquages se ressentent plus que jamais sur le terrain, a fortiori quand le lag vient s'en mêler une fois en ligne. Les Real, Barça, Bayern, PSG, City et autres Juve sont quasi injouables (surtout les trois premiers), et la vitesse supersonique de leurs titulaires a encore tendance à défigurer le jeu. Si vous n'aimiez pas FIFA pour son rythme certifié Premier League, ce n'est clairement pas cette version qui, dans ses réglages par défaut, va vous réconcilier avec la série, à moins de se faire non-stop des affiches de J.League, la nouvelle licence au tableau de chasse cette saison. Déboulés, petits dribbles, contrôles, les attaquants profitent à la fois d'une protection de balle manuelle magnétique et surtout des difficultés des défenseurs à imposer leur loi. On est clairement loin de la lenteur de mise en action de la version preview en juin dernier... \n Point de vue bétonnage, la différence entre les défenseurs de renom et les autres a rarement été aussi flagrante. Sorti des Boateng, Hummels et autres Thiago Silva, il faut faire preuve d'une précision chirurgicale pour intervenir proprement et entraver les offensives adverses. Le manque d'envergure des tacles debout, les difficultés à imposer le physique ou bien encore le surplace d'un défenseur qui anticipe mal la trajectoire, héritage de la fameuse défense tactique, tout cela contribue à fragiliser les défenses cette saison, déjà bien en peine face à la vivacité des attaquants. On a surtout le sentiment que les milieux hésitent à tendre la jambe, qu'ils ne se jettent pas comme avant, comme s'ils avaient des moignons à la place des jambes, sans doute aussi parce que le tacle glissé a gagné en efficacité et qu'il faut bien \"nerfer\" les joueurs lambda quand ils vont au contact. Au vu de certains ralentis qu'on s'est repassés en boucle pour être sûr de bien comprendre, on s'aperçoit aussi que le ballon transite plus facilement d'un pied à l'autre chez les attaquants. Le genre de double contact express que les défenseurs ont du mal à aller gratter, et qui donne là encore un avantage considérable aux flèches hyper mobiles. Comme le comportement des gardiens est repris quasi intégralement de la saison passée, avec peut-être une petite tendance à laisser passer le ballon entre les jambes dans les angles fermés, les stars n'auront aucun mal à faire sauter les verrous avec les habituelles frappes enroulées. \n De notre point de vue, rien que sur ce déséquilibre attaque / défense assez évident, FIFA 17 mériterait un autre patch que celui du lancement pour proposer un équilibre satisfaisant à moyen terme. Pas sûr que EA prenne toutes ces remarques en considération, surtout dans une version qui a décidé de faire table rase de certains héritages du passé. C'est notamment le cas des phases de jeu arrêtées, corrigées, et pas toujours à bon escient. \"On s'y habituera\", pas le choix, mais on a encore du mal à comprendre l'apport du nouveau système de corner, avec sa petite icône lasso qui nous ramène plusieurs années en arrière question lisibilité. Même en poussant la jauge pour être sûr de tendre sa frappe au lieu de finir sur une chandelle dégueu, on fait face à une certaine imprécision, ni meilleure ni pire que l'ancien système au bout du compte. A fortiori quand l'icône de sélection du joueur a tendance à se balader au petit bonheur la chance sur ces phases de jeu, obligeant à zapper fissa le mode \"Ballons aériens\" pour un choix du joueur \"Manuel\" pur et dur. D'un autre côté, cette version remet à l'honneur les petits centres en bout de course, à l'entrée de la surface, dont l'efficacité clinique au lancement du jeu nous rappellerait presque les abus de FIFA 14. La construction y gagne en variété, mais on espère qu'il ne s'agit pas d'un exploit. \n Les pénos comme les coups francs permettent à présent de positionner son joueur face au ballon avant la course d'élan, pour donner un peu plus d'angle à la frappe et maintenir un semblant de suspense. Dans le premier cas, le résultat est plutôt correct, même s'il faut vraiment doser son inclinaison de stick au millipoil pour garder le ballon dans le cadre. Dans le second exemple, cela ne change pas grand-chose, sorti du temps d'adaptation qui de toute façon varie en fonction du frappeur et de ses habitudes. Pas le choix de toute façon : à part les coups francs excentrés, impossible de revenir aux anciennes méthodes qui avaient fait leurs preuves. A noter enfin que même les touches ont eu droit à leur correctif, pour mieux laisser le joueur gratter quelques mètres sur la ligne. Dans la mesure où les lancers ont tendance à prendre des plombes et à se faire anticiper aussi sec dans les espaces réduits, le gain n'est pas si énorme que ça. \n Bref, pour changer des trucs qui fonctionnaient à peu près, il y a du monde, mais pour peaufiner le rythme de jeu, les collisions ou bien encore la (dé)sélection des joueurs, il y a encore des efforts à fournir à l'ère du Frostbite. Sur ce dernier point, le curseur de FIFA 17 a encore du mal à déterminer le joueur le plus pertinent pour couvrir le joueur ou l'espace laissé libre dans les phases défensives, un héritage du passé que même les subterfuges (stick droit pour viser le joueur dont on a besoin) ne parviennent pas toujours à compenser quand le moindre dixième peut faire la diff. Ne noircissons pas le tableau pour autant : histoire d'équilibrer les débats, il faut quand même rappeler les grandes qualités de FIFA et par conséquent de FIFA 17 côté gameplay, qu'il s'agisse de la variété des frappes, des comportements assez irréprochables des gardiens, ou bien des constructions tout en déviation avec le retour des passes appuyées de l'an dernier. Les appels automatiques des joueurs, les décalages comme la variété de leurs courses paraissent toujours plus naturels d'une saison à l'autre. Et surtout, alléluia, la physique de balle de cette année revient plus lourde et satisfaisante - c'est même sans doute la meilleure qu'on ait pu croiser dans l'histoire récente de FIFA. En clair, on prend toujours un vrai plaisir à faire circuler le ballon, à armer des grosses mines et à faire trembler les filets. Avec un semblant de patch ou un passage dans les réglages, FIFA 17 a donc encore de solides arguments à faire valoir. \n Quand on fait le bilan posément, on reste quand même sur le cul de voir la quantité faramineuse de licences, de contenus, de modes de jeu disponibles dans un seul et même pack. Pour un peu, on comprendrait votre pote qui s'achète son FIFA annuel et rien d'autre pour faire tourner sa console. Il y a clairement à boire et à manger, surtout si on repart pour une nouvelle Carrière, légèrement remodelée. Désormais, les objectifs sont listés suivant cinq critères, y compris le \"rayonnement de la marque\" et la gestion du centre de formation, avec des exigences plus ou moins élevées en fonction du club retenu. Il est également possible de choisir parmi une grosse dizaine de profils visuels pour son avatar de chair et de survêt, histoire de donner le change aux Mourinho, Wenger et autres Klopp modélisés avec soin là encore. Mais c'est surtout du côté du mode FUT que l'on constate encore de nombreux changements. Au Draft de l'an dernier et ses joueurs craqués que l'on peut essayer sur une poignée de matchs couperets, on a désormais droit à des Défis de création d'équipe, rien d'autre en fait que des critères drastiques limitant les compositions d'équipes, à la fois pour recycler vos joueurs moisis mais aussi pour obtenir des packs et des crédits. Des défis groupés viennent d'ailleurs offrir des récompenses primées en bonus. \n L'objectif avoué est simple : vous scotcher toute l'année derrière la manette. C'est également le but du mode FUT Champions, avec ses compétitions hebdomadaires, en vue de se qualifier pour le weekend. Ce n'est clairement pas de cette façon que vous marquerez des points avec la petite stagiaire de la com', mais il faut savoir réviser ses priorités parfois. Précisons enfin qu'il est possible cette année de télécharger son équipe FUT pour l'utiliser dans un match en local et hors-ligne. Histoire de mettre un terme au débat sans fin qui agite, le fameux \"Avec ma team FUT je t'aurais déjà défoncé\". Bref, ce que propose FIFA en matière de présentation, de suivi et de communauté est sans commune mesure avec la concurrence, et rien que sur cet aspect, il est déjà possible de faire son choix. Si en plus on vous dit que les commentaires ont été réengistrés pour gagner en naturel, avec un Pierre Ménès tout en sobriété, pour ne pas dire en blasitude, difficile de nier les efforts consentis par EA Sports pour assurer la transition Frostbite en douceur. \n FIFA 17 a pris de gros risques en changeant de moteur, et s'en tire sans trop de bobos compte tenu de l'ampleur de la tâche. A supposer qu'un inévitable patch vienne équilibrer les débats éternels entre attaque et défense, on pourrait même dire que la transition s'est opérée en douceur. Reste qu'au lancement, la priorité est clairement donnée aux attaquants, la faute encore une fois à un rythme de jeu très typé Premier League et à la défense beaucoup plus pointilleuse que l'an dernier. Si le jeu donne enfin satisfaction du côté de la physique de balle, on se demande si les changements étaient vraiment nécessaires du côté des coups de pied arrêtés, en particulier les corners, qui ne sont pas forcément moins aléatoires que par le passé. Bref, à moins de filer directement sur FUT, les Real - Real ont encore un avenir tout tracé cette saison. Quant au mode Aventure, on peut prendre le verre à moitié vide ou à moitié plein, en déplorant d'un côté un scénario cliché cousu de fil blanc, de l'autre une première tentative plutôt réussie, qui donne en tout cas envie de s'investir un minimum quand on n'a pas de pote sous la main pour enchaîner jusqu'au petit matin."
"gamekult";"80";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-16-SU3050463319t.html#ps4";"2016";"Leurs trajectoires entrecroisées nous ont appris que rien n'est jamais acquis en matière de football virtuel. Et si FIFA aura toujours pour lui l'atout des licences, il suffirait d'une ou deux années sans pour inverser la tendance en faveur de PES dans l'esprit du public ; après avoir cravaché des années pour revenir à peu près au niveau, Konami peut en témoigner. A condition d'aimer les démarrages supersoniques, les joueurs cheatés et les buts tout faits, FIFA 15 était "une année sans". Et même s'ils sont nombreux à ne pas l'avoir lâché "faute de mieux", comme des camés accros à leur dose même mal coupée, on attendait le réveil d'EA Sports avec ce nouveau deal. Bonne nouvelle, les accros à FIFA devraient pouvoir rechausser leurs crampons virtuels sans arrière-pensée cette saison. En redonnant la priorité à la défense, en réduisant assez nettement le potentiel d'accélération entre les attaquants stars et leurs vis-à-vis, EA Sports envoie valser le jeu d'arcade de l'an dernier pour revenir à du sérieux. La vitesse de jeu par défaut paraît encore un peu trop exagérée avec les meilleures équipes, comme s'il fallait contenter tout le monde. Mais avec les défenses resserrées, le pressing appliqué des milieux adverses et l'inefficacité des passes aériennes lobées, le box to box en deux relances et une passe en pronf' n'est plus d'actualité. Il va vraiment falloir s'activer, faire tourner et chercher la bonne passe ou le bon dribble pour réussir à percer les murailles qui se dressent devant vous. Parce que même si les milieux def ne sont plus aussi intraitables qu'ils ne l'étaient sur les préversions, il y a toujours un genou, une épaule, un tibia qui traînent pour vous compliquer la vie. Au football cartésien, esthétique et finalement assez prévisible du dernier PES, FIFA oppose une vision laborieuse, physique pour ne pas dire aléatoire du jeu. Moins d'espaces et plus de cohésion entre les lignes : les joueurs semblent agglutinés, ne laissant que quelques secondes de répit à leur adversaire pour contrôler et enchaîner. Et comme la protection manuelle du ballon sur la gâchette gauche n'est plus aussi efficace que par le passé, les impacts viendront parasiter la mise en place de votre jeu. Pour construire efficacement dans cette forêt de jambes, EA Sports introduit heureusement deux nouvelles armes. Le dribble sans contact, pour danser autour du ballon et exécuter des feintes de corps, dont l'efficacité nous échappe encore un peu à ce stade. Mais c'est surtout la passe appuyée qui change les habitudes, à tel point qu'on en vient à se demander comment on a pu faire sans jusque-là. Avec la gâchette droite, il est donc possible de balancer du cachou, ces fameuses passes "Ligue des Champions" typiques des joueurs techniques et par extension des grandes équipes. Casser les lignes comme les grands 6 ou 8 de l'époque, c'est désormais possible. A condition a) que le joueur à la passe soit bien positionné et que b) le joueur à la réception soit assez technique, sans quoi le contrôle ne sera pas forcément assuré. Ca, du moins, c'est sur le papier, parce que pour tous ceux qui jouent les équipes 4 1/2 et 5 (ne vous cachez pas, on a vu passer les infographies sur le Real Madrid), on assiste bien souvent à un déluge de passes appuyées sans pression, au risque de rendre la construction trop saccadée et pas forcément réaliste. Même s'il est impossible d'en abuser dans les petits espaces (pas de mode ping-pong a priori), on a quand même tout intérêt à chercher la passe rasoir dès que possible. Vu le pressing adverse et leur relative facilité d'exécution, la récompense est à ce stade bien supérieure à la prise de risques. Non seulement le joueur chipe quelques dixièmes de seconde de-ci de-là dans la construction, mais surtout il ne court plus le risque de voir son joueur amorphe en train d'attendre le ballon, pour se faire aussitôt bouffer par le défenseur. Sans être inutiles, les passes "classiques" servent surtout à poser le jeu ou à décaler. Pour tout le reste, même quand il s'agit de faire tourner avec les défenseurs, la passe appuyée n'a pas d'équivalent. A commencer par les ouvertures sur l'aile, pour le coup vraiment savoureuses. Une petite accélération en poussant loin le ballon, et vous pourrez qui sait goûter aux centres revus et corrigés de cette version. Assurez-vous d'être un peu seul, et vous verrez comment le centreur prend bien le temps de s'appliquer, en allant chercher "devant" son attaquant pour mieux feinter la défense. A l'inverse, les probabilités de centres chanceux sont réduites dès qu'un adversaire s'interpose dans le champ de vision. Les têtes sont d'ailleurs tellement puissantes comparées aux frappes qu'on espère déjà un petit rééquilibrage dans les semaines à venir. Parce que marquer prend véritablement tout son sens, désormais. EA a clairement peaufiné l'IA next-gen de ses gardiens, qui méritent vraiment leur surnom d'ultime rempart dans cet épisode. Oubliez tous les vieux trucs, ces frappes formatées par des années de FIFA. Marquer de l'extérieur de la surface n'est plus aussi garanti que par le passé, les frappes premier poteau encore moins. On a même vu Mandanda sortir l'arrêt de sa vie dans une situation de 2 contre 1 typique qui nous laisse encore un goût amer en bouche deux semaines plus tard. Même si les gardiens ne sont pas invincibles, ils ont profité de cette année sabbatique pour bosser les réflexes et mieux couvrir leurs angles. Et comme les attaquants ont beaucoup trop tendance à lever leur ballon dès qu'ils mettent un peu de puissance, au lieu de privilégier les frappes rasantes comme ils le font depuis plusieurs années sur FIFA, de nombreuses situations favorables tombent à l'eau. Rageant de voir son attaquant vedette envoyer une frappe de poussin ou se faire capter alors que tous les facteurs semblaient alignés. Paradoxalement, ce sont les frappes les plus anodines qui ont tendance à les perturber. Au moins, on n'aura pas mis une semaine à capter la faille. Bref, entre les défenseurs aux aguets, les attaquants moins précis, les passes aériennes moins gratuites et les gardiens en grande forme, il est vraiment difficile de creuser l'écart dans ce nouveau FIFA. Faire le break devient plus que jamais une obsession pour se mettre à l'abri, vu les difficultés qu'aura sans doute l'adversaire à enchaîner lui aussi. Tant pis pour le spectacle des années "fast", FIFA 15 en tête. Avec l'introduction de toutes ces nouvelles finesses, les passes appuyées en tête, le nivellement entre les joueurs n'en sera que plus large, qui sait. A moins que le côté laborieux ne l'emporte et que la victoire ne tienne finalement aux exploits des gardiens et à de rares défaillances individuelles. Pas mal ce concept, on devrait appeler ça le football. L'autre grande nouveauté côté gameplay vient de l'introduction des équipes nationales féminines, qui apportent un vent de fraîcheur (narta) tout en régularisant une situation ; il n'y a bien que dans le foot et les sports américains que ce genre d'anomalie subsiste. Pas de quoi bouleverser l'ordre établi dans la représentation des équipes (le Real, vous vous souvenez), mais on ressent assez de nuances dans la gestion des contacts et le jeu aérien pour être incité à lancer des parties ou un tournoi mondial de temps à temps. On rappelle que les stats sont différenciées entre joueurs et joueuses, donc pas de comparaison absolue possible. Mais entre le travail sur les animations vraiment déliées, le côté plus posé du jeu et les espaces qui s'ouvrent, il y a vraiment un réel intérêt à alterner foot masculin et féminin rien que pour retrouver d'autres sensations. En résumé, le gameplay s'est donc enrichi à tous niveaux, ce qui va de pair avec les efforts côté modes de jeu. Si la Carrière reste relativement similaire, les plus investis pourront s'amuser à enchaîner les Ateliers avec leurs espoirs ou leurs vétérans en espérant gratter quelques points de stats en répétant les efforts. On choisit le mini-jeu le plus approprié au poste et aux qualités du joueur avant de se lancer dans des dribbles de plots ou des séries de tacles. Pour les pressés ou ceux qui s'en foutent, il est possible d'automatiser ces semaines d'entraînement, histoire de booster les cinq joueurs de son choix sans perdre de vue le prochain match. Sympatoche, même si c'est à peu près là la seule vraie nouveauté de cette bonne vieille carrière. C'est surtout du côté de FIFA Ultimate Team qu'il faudra piocher la grosse nouveauté avec l'intronisation de FUT Draft, un mode dans le mode qui permet de se faire plaisir en goûtant aux joueurs Or et aux associations de rêve en attendant son tour. Le ticket d'entrée est franchement élevé : 15.000 crédits, 300 Points FIFA (soit environ 3 €) ou 1 jeton Draft (disponible aléatoirement dans les packs FUT), mais à supposer que vous enchaîniez les victoires en ligne ou offline, vous pouvez espérer vous refaire grâce aux packs Or et Premium filés en guise de généreuses récompenses, sans même parler des crédits. Ou comment goûter aux joies d'une équipe temporaire composée de Messi, de Neymar et de Courtois, tout en retrouvant les principes de synergie entre clubs et nationalité qui ont hypothéqué la vie sociale de nombreux joueurs depuis plusieurs années. Une bonne initiation, ou une bonne distraction, suivant que l'on soit fan ou non de FUT, et sans doute un moyen pour EA d'attraper dans ses filets des joueurs qui hésitaient encore à franchir le cap. Un dernier mot enfin sur l'aspect technique, qui offre encore une fois un rendu graphique saisissant du terrain comme des tribunes, même si la luminosité saturée a tendance à contraster avec l'éclat de certaines pelouses, particulièrement en Premier League. Les travées sont toujours aussi bien garnies, avec le kop adverse toujours prêt à s'embraser quand son équipe marque à l'extérieur. L'ajout des chants, dont le fameux "Allez Paris", traduit une fois encore un travail sur l'ambiance hors du commun, même si l'on souhaiterait que tous les habillages de championnats s'alignent sur les interfaces 100% authentiques des diffusions en Angleterre ou en Bundesliga ; dès l'annonce des compositions d'équipe, on s'y croirait. Et ça, pour certains, ça n'a pas d'équivalent. Après une version 2015 presque flippante, FIFA 16 abat le taf comme le champion capable de remise en question. Priorité donnée ici à la défense et au pressing, avec son lot d'incertitudes dans le jeu, de tibias dans la surface et d'exploits improbables côté gardiens. Pour compenser les difficultés dans les phases offensives, EA Sports introduit les passes appuyées certifiées Ligue des Champions, un ajout vraiment malin pour donner du rythme à la construction et varier le tempo ; on espère néanmoins que l'équilibre prises de risques / récompenses sera peaufiné au gré de mises à jour, car leur trop grande fréquence joue pour le moment en défaveur du réalisme. Il n'en demeure pas moins que cette version renoue avec une vraie profondeur de jeu, tout en ajoutant de belles fonctionnalités qui feront date, comme les équipes féminines ou le FUT Draft. Du solide, à tous points de vue."
"gamekult";"60";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-15-SU3050259493t.html#ps4";"2015";"Septembre, ce n'est pas seulement les impôts, la taxe d'habitation, les frais de rentrée scolaire et les transports bondés qui sentent l'urine. C'est aussi et heureusement le retour des simulations de football, après plusieurs mois d'attente, entre promesses et annonces tonitruantes. PES porté disparu pour deux mois encore, FIFA 15 a même le champ libre pour essayer de convaincre tous ceux que les dernières versions avaient laissé sceptiques. Vous hésitiez encore ? Lisez plutôt... Comme l'ont appris à leurs dépens les mordus de la série, les derniers FIFA sont toujours sortis avec une ou deux failles vite identifiées, des "bugs" exploitables et d'ailleurs largement répandus en ligne, ce no man's land où il n'est plus question de race ou de famille. Il y a eu tour à tour les frappes enroulées, les lobs gratuits, les L1 Triangle sur les ailes et / ou dans l'axe, sans même évoquer les têtes et les corners abusés pas plus tard que l'an dernier. Des petits travers qui ont parfois terni le tableau, sans pour autant en faire une croûte, vu le plaisir procuré au bout du compte. Avec FIFA 15, le problème semble hélas plus profond, même s'il ne saute pas aux yeux dès les premières parties. Ah ça oui, EA Sports a effectué un énorme boulot sur l'IA des gardiens. Animations revues et corrigées pour plus de naturel, comportement moins scripté sur les sorties et les ballons morts (ceux qui végètent autour des limites du terrain), petites feintes de guignol sur les pénos, les prétendus gardiens "next gen" font vraiment belle impression au départ. Il faut les voir se jeter comme des morts de faim sur un ballon tout juste capté, ou lancer une parade main opposée sur les frappes garanties de l'an dernier, un vrai régal. D'une manière générale, FIFA 15 semble avoir été conçu comme "une réponse" à tous ceux qui trouvaient FIFA 14 balourd et aléatoire, un reflet du football qui a sans doute plus de mal à passer manette en main. En termes de réactivité, on est effectivement très loin des contrôles hyper exigeants et des accélérations progressives de l'an dernier. Entre passes supersoniques et prises d'appui sans inertie, le rythme de FIFA 15 est toujours plus nerveux, sans doute trop pour les fans de football, qui devront switcher en vitesse lente pour retrouver un feeling un tant soit peu réaliste dans la construction et les accélérations. Le rythme sous stéroïdes, passe encore. En revanche, que les gardiens comme la défense se trouent systématiquement sur le même schéma d'action, on ne l'avait pas senti venir. Si les anciennes techniques ont été bannies, avec une couverture plus intelligente des arrières sur les passes en profondeur aériennes, ou le combo centre / tête qui ne passe plus systématiquement, y compris sur corner, il ne faudra pas longtemps aux habitués pour découvrir les nouvelles armes fatales de cet épisode. Soyons magnanimes : les soi disant gardiens "next gen" cultivent un talent certain pour contrer toutes les anciennes techniques brevetées de FIFA. Les plats du pied croisés à l'entrée de la surface, les mines aux 20 mètres ou les frappes enroulées ne sont plus garantis, stoppés par des réflexes de gardiens de hand qui inspirent le respect (ou le dégoût, c'est selon). Même les trajectoires des frappes, un peu plus aléatoires ou vrillées - à la PES - font plaisir à voir. Un développement et un beau plan de comm' qui filent tout droit à la benne dès que l'on trouve LA faille, béante, sur les duels. En résumé, les gardiens en apparence si forts se délitent complètement dès qu'on envoie une frappe au premier poteau. Angle fermé, mine ou plat du pied, il suffit simplement d'attendre qu'ils viennent au contact pour se décaler un peu, avant de les ajuster d'une frappe pied ouvert dans le soupirail. C'est systématique, avec une balise gras. D'ailleurs, tous nos buts en ligne ont été marqués de cette façon - et on ne donne pas au jeu deux semaines avant que tout le monde adopte le même comportement. Autre solution certes un peu moins efficace : la frappe enroulée aux 16m50 face au but, sur lesquelles les gardiens semblent tout aussi inertes ; par chance, elle s'écrase fréquemment sur la transversale. Pour anticiper les fourches de la FIFA Defense Force, précisons qu'il est toujours possible de gérer le gardien en manuel pour éviter ces "oublis" flagrants, en attendant qui sait un patch. Mais à l'heure actuelle, au moment de la sortie, il suffit de suivre ces conseils à la lettre pour désactiver totalement l'IA du goal et finir les matchs sur des scores de tennis. Les situations de un contre un seraient sans doute moins fréquentes si le jeu ne s'y prêtait pas aussi facilement. Là encore, il suffit d'un temps d'ajustement pour comprendre que les passes en profondeur ras de terre sont totalement abusées. Ajoutez-y un peu plus de puissance que d'habitude côté dosage, insistez sur les départs dans le dos de la défense via les consignes individuelles, et vous pourrez admirer vos flèches doubler leur vis-à-vis, comme si les défenseurs finissaient par lâcher leur marquage par dépit. Dans FIFA 15, les accélérations sur les premiers appuis sont encore plus déstabilisantes qu'avant, comme si les attaquants giclaient de leurs starting blocks pour filer droit au but, avec des touches de balle et des temps de contrôle qui ne posent quasiment plus aucun problème. Résultat : des longues chevauchées complètement irréalistes qui zèbrent le terrain, où même les défenseurs les plus rapides du jeu semblent pris au dépourvu. Dans ces conditions, toutes les formations autour d'un trequartista sont favorisées. Comme il nous restait encore un semblant de race, on a opté en ligne pour Neymar / Messi devant Iniesta (ou Xavi), mais on aurait tout aussi bien pu choisir des attaques à base de CR7 / Bale devant Kroos, Aubameyang / Reus devant Mkhitaryan ou Ribery / Robben devant Götze pour mesurer l'étendue des dégâts. Ajoutez à cela un arbitrage toujours un brin perfectible – fallait-il vraiment laisser trois plombes pour siffler un hors-jeu ? – malgré une sévérité retrouvée qui évite de tomber dans le combat de rues, et vous obtenez un FIFA 15 spectaculaire et complètement arcade, loin des ambitions affichées. Et ce malgré un très bon feeling dans les passes, les appels et les déplacements, faut-il le souligner. Dans FIFA 15, les partenaires se décalent logiquement, le ballon vrille joliment quand il passe d'un pied à l'autre, et la partie stratégie offre toujours plus de variantes dans le soutien offensif - de 5 comportements offensifs, on passe à 7, depuis "Défense de malade" jusqu'à "Attaque de folie". Mais l'orientation tout spectacle risque de déstabiliser les puristes, surtout après un FIFA 14 aussi austère. Raté sur la question du gameplay, du moins tant qu'un patch n'aura pas réglé tout ça, FIFA 15 apporte malgré tout de subtiles améliorations sur de nombreux aspects. A la qualité de la modélisation des visages et des animations, EA Sports ajoute une palette d'émotions sur le terrain comme en tribunes, pour rendre l'expérience plus authentique sur le plan visuel. Les joueurs s'invectivent, les tribunes s'enflamment en entonnant les chants typiques des kops bras dessus, bras dessous, et les célébrations gagnent en naturel quand tous les joueurs viennent se congratuler. Plus globalement, la présentation a fait un pas en avant cette saison, sur et en dehors du terrain. La pelouse qui s'étiole à mesure de la rencontre, les "moments forts" du match montés en cinémascope avec commentaires, les plans sur les stades et l'habillage sous licence Barclays Premier League qui va bien pour les matchs anglais... non, vraiment, EA Sports avait mis les bouchées doubles pour assurer le show. Il suffirait de réenregistrer les commentaires français qu'on se traîne depuis trop longtemps pour toucher au but. Même la question de l'ergonomie a été repensée pour cette année, avec la possibilité de revenir directement au choix des équipes à l'issue d'un match (oui, ça n'y était pas sur FIFA 14), ou bien de relancer aussitôt un matchmaking lors des Saisons en ligne pour trouver un adversaire sans perdre plus de temps. La gestion d'équipe se veut un peu plus graphiques, avec même les diagrammes de stats chers à PES pour faciliter les changements et les comparaisons entre joueurs. Même si la navigation s'avère plus confortable à l'usage, des modifications basiques comme le choix de la formation et le positionnement des joueurs prennent toujours des plombes. On conseille d'ailleurs d'utiliser les "suggestions de remplacement" sur Triangle pour gagner un temps précieux. Ah oui, pour une raison qui nous échappe, il faudra passer par les options de personnalisation pour enregistrer ses formations custom pour ses différentes équipes. Mais pour le reste, l'ergonomie a quand même gagné en confort, ce qui n'était pas du luxe. Ah, si seulement le reste du jeu avait pu bénéficier du même soin... Pétri de belles intentions, bâti comme une cathédrale, l'édifice FIFA 15 se lézarde comme ses gardiens "next-gen" sur les frappes au premier poteau, le "bug" le plus pété qu'on ait vu depuis longtemps au lancement d'une nouvelle version. Des situations qui risquent de se reproduire ad nauseam en attendant un patch providentiel, dans un jeu qui fait de toute façon la part belle aux offensives échevelées : entre le rythme des matchs encore trop rapide par défaut, l'absence d'inertie qui aboutit à des dribbles et des accélérations supersoniques, et surtout des passes en profondeur beaucoup trop puissantes une fois le dosage en tête, FIFA 15 se rapproche plus que jamais d'un jeu d'arcade sans cervelle. Dommage au vu des efforts réalisés sur l'habillage, la modélisation des stades et la physique de balle. Le roi est de retour, mais il vacille."
"gamekult";"80";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-14-SU3050130704t.html#ps3";"2014";"On en aura avalé, du FIFA 14, entre les différents salons et les multiples présentations visant à présenter les versions sur la génération actuelle et celle qui suit. Le voilà enfin prêt à entrer dans l'arène, avec comme toujours son lot de nouveautés et quelques corrections qui devront décider, ou non, les fans de foot à rempiler. Analyse technico-tactique, sans palette magique mais avec toujours le souci de la finition. Aussi indécent que cela puisse paraître vu la note qui orne le test, on revient vraiment de loin avec FIFA 14. A la recherche du bon compromis entre fun et authenticité, EA Sports a longtemps privilégié la quête du réalisme, quitte à renier un peu la souplesse de prise en main qui a fait la richesse des FIFA depuis le 11. En des termes moins choisis, jusqu'à la dernière preview, le moindre contrôle orienté avec des types moins techniques que Messi ou Iniesta signifiait perte de balle. Combien de matchs terminés des crampes aux doigts, à trop vouloir redresser la course des joueurs comme on tire sur le manche d'un hélicoptère ? OK, on accepte qu'un tank comme Alex soit long à la détente, mais quand le moindre enchaînement contrôle / passe avec Modric, Gerrard ou dieu sait quel MC de classe mondiale part en vrille, c'est qu'il y a un gros souci. Sans doute autant flippé que les joueurs - à moins qu'il ne s'agisse d'un plan machiavélique - EA Sports a revu sa copie dans la toute dernière ligne droite. Exit la lourdeur tellement frustrante que t'en chiales, retour à un gameplay dans la lignée de FIFA 13... quitte à revenir à un rythme de jeu plus soutenu. Forcément, quand on ne loupe pas le moindre décalage au milieu de terrain... Que les sceptiques reposent leurs fourches, on recense quand même pas mal de petits ajustements pour inciter à rechausser les crampons. Si l'inertie a été nettement atténuée depuis les préversions, c'est malgré tout ce point qui risque de frapper les joueurs aussitôt le coup d'envoi donné. Davantage encore que l'an passé, le ballon colle de moins en moins au pied, si bien qu'il est fréquent de pousser trop loin le précieux sur une accélération ou un contrôle à pleine vitesse. Même sans ballon, les joueurs, mieux cramponnés au sol, ne se retournent plus à une vitesse supersonique, ce qui crée illico quelques brèches quand un stoppeur se fait surprendre. Plus que jamais, il faudra veiller à ne pas faire le pas de trop, celui qui désagrège tout une ligne défensive. Il faudra aussi se débarrasser du ballon et redoubler de passes avec la ligne arrière pour éviter les pressings un peu trop insistants. On craignait d'ailleurs que l'équilibre attaque / défense n'en soit profondément altéré, mais il n'en est rien. Vu le temps nécessaire au contrôle dans 90% des cas, il est fréquent de perdre les quelques mètres d'avance grattés sur le défenseur ou de se laisser emporter par son élan ; le syndrome Winning Eleven 6, comme on dit entre vieux. Cela dit, il est toujours possible de jouer sur la qualité du contrôle en poussant gâchette + stick droit, ou en ajustant la vitesse comme le coup de rein. Mais on sent quand même qu'EA a souhaité jouer sur le côté imprévisible du football, quitte à annihiler des actions qui l'an dernier auraient fini dans les filets. L'autre différence se ressent immédiatement du côté des frappes, qui vont de pair avec un vrai travail de fond sur la physique de balle. Si l'on ne ressent pas encore toute la lourdeur d'un vrai ballon, au grand dam des nostalgiques de PES, les tirs sont mieux retranscrits que dans le 13, avec des trajectoires bien plus variées, vrillées, frappées cou-de-pied, sans même avoir besoin de passer en Semi ou en Manuel. Entre détonations bien sèches dans la surface et pralines dans le petit filet, FIFA 14 remet surtout au goût du jour les décalages à l'entrée de la surface, qui avaient encore trop tendance à être écrasées dans les versions d'avant - quand elles n'étaient pas boxées par le gardien dans le meilleur des cas. Enfin, difficile de généraliser, chacun a forcément son petit but magique sauvegardé dans un coin de son disque dur ou sur les serveurs EA, mais on constate quand même des situations de jeu et des occasions toujours plus variées. En contrepartie, il faudra assimiler le timing, car les "frappes pures" © sont soumises à une logique de placement. Si la mine ne part pas tout de suite, c'est parce que le joueur a dû se placer face au ballon ou réaliser les petits pas nécessaires au déclenchement du tir ; c'est la même chose sur les centres, du reste. Un temps de préparation qui rend les ralentis plus crédibles, mais qui peut donner des sueurs froides quand on voit l'étau se resserrer dans la surface. Autre changement en apparence anodin, la gâchette gauche est désormais dédiée entièrement à la protection du ballon. En conséquence, les dribbles s'effectuent simplement à l'aide du stick droit, sans doute pour faciliter leur exécution chez les joueurs moins habiles. C'est surtout le seul moyen de se protéger efficacement d'un joueur qui viendrait au pressing. Les premières parties, on hallucine de voir Drogba ou Ibrahimovic se faire manger par un défenseur de seconde zone, alors qu'il suffisait l'an dernier d'incliner un peu le stick pour faire opposition et jouer sur le physique - quitte à obtenir des passe-droit sur les ailes avec Lavezzi, Bale, Bruma et ce genre de vedettes. Dans FIFA 14, la gâchette est là pour raffûter les pitbulls de service, avec même un Succès / Trophée à la clé. Là encore, l'équilibre semble avoir été préservé : il faudra pousser la gâchette au bon moment, sans quoi le joueur perd nettement en vitesse sans pour autant parvenir à repousser son opposant. Et au début, cela n'a rien d'évident. Mais aussitôt assimilé, c'est le genre de détails qui fait la différence. Car même si l'arbitre veille avec ses avantages interminables, un petit duel épaule contre épaule bien géré juste à la réception de la balle peut souvent changer l'issue d'une action, dans ce FIFA. Déjà impérial l'an passé, le comportement des partenaires offensifs gagne encore en maturité dans cette version. Entre les appels manuels à déclencher soi-même et les solutions qu'ils offrent d'eux-mêmes, on sent vraiment un collectif qui se met en place, sans forcément avoir besoin de passer des heures dans la "Gestion d'Equipe". Le milieu de terrain étant un peu plus resserré cette saison, il faudra quand même y faire un tour pour compter sur un soutien plus efficace dans l'entrejeu ; les passes dans le camp adverse sont parfois assez pointilleuses, davantage que l'an passé. Mais on retiendra quand même la qualité du comportement des partenaires, qui font l'effort d'ouvrir le jeu avant même la réception de la passe, ce fameux "temps d'avance" sur le décalage que vantait EA Sports au printemps dernier, et qui se concrétise effectivement manette en main sur certaines actions. Voilà pourquoi la construction comme la circulation de balle sont un véritable régal, même si les changements de dernière minute (voir plus haut) rapprochent davantage l'expérience de FIFA 13 que ce qui était prévu. Avec un peu de pratique, il est toujours possible de lancer quelques démarrages assassins sur les ailes. Un aspect du jeu un peu en sourdine, certes, pour toutes les raisons qu'on a citées, mais qui n'a pas non plus été purgé. Plus lesté, moins punitif, un poil plus posé tout en restant assez vif dans les réglages de base, FIFA 14 passe un coup de brillantine sur sa crinière, assez pour obliger les plus atteints à casquer. Il reste pourtant pas mal de points à améliorer, preuve que même un jeu arrivé à maturité dispose toujours d'une marge de progression. On pense notamment à la prépondérance du physique et des stats sur le jeu aérien, toujours un peu aléatoire sur certains duels, au mépris de la plus simple logique de placement. Sur corner comme sur centre, les Falcao, Drogba et autres semblent disposer d'une faculté surnaturelle pour décocher un coup de boule dans le dos des défenseurs, même quand ils sont devancés voire archi battus. De ce point de vue, la concurrence a encore une marge d'avance. C'est sans doute ce qui explique ce regain d'efficacité sur les corners tendus, où les joueurs lancés semblent souvent avantagés sur leurs vis-à-vis. On aimerait enfin que le rythme de jeu revienne à quelque chose de plus posé, même si l'on est sur la bonne voie. Mais, comme on l'a vu avec les différentes préversions, il semble difficile avec le moteur actuel de concilier cette illusion d'un jeu plus lent sans donner l'impression d'y perdre en souplesse et en plaisir manette en main. Comme toujours avec FIFA, on pourrait détailler à longueur de paragraphes les détails infimes qui changent, en commençant par décrire le moindre atelier / mini-jeu, du toro au chamboule-tout. Trop long, on se contentera de dire qu'ils sont bien plus ludiques que l'an dernier. On reviendra en revanche sur l'ajout des ligues chiliennes, colombiennes et argentines, qui a donné l'occasion à EA Sports de modéliser La Bombonera de Buenos Aires - en plus du stade du Chakhtar Donetsk et du retour du Camp Nou, absent l'an dernier. En revanche, nos camarades marseillais retrouveront cette année encore l'ancien Vélodrome-sans-toit, livré aux caprices du Mistral. Ce serait oublier tout le travail réalisé sur l'ambiance, avec de nouveaux chants réenregistrés, et plus globalement un meilleur mix audio pour mettre davantage d'ambiance dans les travées. Pas de quoi faire oublier les quelques phrases bonus de l'habituel duo de commentateurs, qui se focalisent essentiellement sur les résultats de l'an dernier pour donner un peu plus de crédibilité à l'ensemble, du moins en ce début de saison. Côté équipes, le Brésil a de nouveau droit à son kit officiel. La Pologne et le Pays de Galles aussi, mais ça tout le monde s'en fout. Et puisque visuellement le jeu semble figé à une ou deux modélisations de joueurs près (ceux qui ont cartonné l'an dernier), le détail le plus frappant reste clairement cette interface revue et corrigée, avec des gros pavés illustrés, des tuiles façon Windows 8 beaucoup plus claires que l'habituelle navigation horizontale des dernières années. On s'en rend notamment compte à la mi-temps, avec un affichage des stats plus pertinent, la vignette des joueurs qui comptent, et surtout la possibilité de modifier rapidement la tactique sans passer par l'interface de Gestion d'équipe (et sa latence), qui mériterait bien un ravalement de façade, pour le coup. On apprécie de retrouver cette même interface dans le mode Carrière, même s'il faudra prendre le coup de main d'appuyer sur le stick droit d'une tuile à l'autre pour retrouver certains menus secondaires. Cela rend les tractations, les transferts et la gestion des scouts beaucoup plus limpide, avec des infos beaucoup plus visuelles pour envoyer les recruteurs sur le terrain et analyser le potentiel de leurs pioches. Bref, après une génération passée à plancher sur le sujet, on arrive enfin à quelque chose d'acceptable ; il ne manque plus que de pouvoir revenir à la sélection d'équipe aussitôt le match terminé - comme dans PES - pour arrêter de ronchonner. Alors que la version next-gen patiente en coulisses, FIFA 14 réalise une fois encore une saison de haute volée sur les machines actuelles, même si la version est plus proche du patch qu'on ne le pensait. Ce n'est pas forcément un mal quand on connaît le parcours heurté de cette version, mais on comprendrait qu'un acheteur régulier y regarde à deux fois, puisque les nouveautés se font par petites touches. On notera surtout le ravalement de l'interface, quelques licences en plus, et surtout côté gameplay l'arrivée de frappes variées et nerveuses, les "pure shot", qui sentent bon la poudre ; il était temps. Si le rythme de jeu se veut un peu moins punitif que l'an passé, avec une inertie plus prononcée sur les contrôles, le jeu reste néanmoins assez vif, et mériterait même encore quelques ajustements sur la gestion du jeu aérien. Mais entre le contenu de base déjà énorme, plus l'ajout des saisons en vrai coop et Ultimate Team pour ceux qui rentrent chaque jour vérifier les cotes et leurs échanges, les fans savent qu'ils vont pouvoir replonger les deux pieds devant. Comme un tacle de Pepe."
"gamekult";"90";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-13-SU3050020829t.html#ps3";"2013";"A trop dominer la compétition, on court toujours le risque de se laisser aller à ronronner. Et pourtant, à l'image d'une équipe espagnole qui régale à chaque compétition internationale, les leaders du moment semblent ne rien vouloir lâcher du bifteck. Pas besoin de vous faire un dessin, l'ogre FIFA 13 est de retour, avec une faim de dalleux et de solides arguments pour dévorer goulûment la concurrence. Comme un patron. On les entend déjà, les commentaires acerbes, les "mouais" de dédain, les petites piques enfoncées sous l'ongle. "Ca y est, le PSG est noté cinq étoiles, ils ont une équipe de l'abus, Gamekult sort le 9". Oui, le neuf, comme dans l'expression "neuf sélec", celle qu'on n'entend pas tous les jours au troquet du coin. Non, il ne s'agit pas d'une manoeuvre qatarie, avec prime à la signature et sortie au Crillon. C'est plutôt l'aboutissement d'un travail monumental, une ascension inarrêtable depuis la mue FIFA 08, où les équipes de développement se sont efforcées de rester à l'écoute des joueurs pour peaufiner leur simu saison après saison. C'est bien simple, FIFA 13 ne laisse rien au hasard. Vous restiez sur votre faim du côté de la physique de balle ? Vous n'en pouviez plus des frappes molles et des contrôles à la glu ? Cette version arrive à point nommé. Le ballon ne colle plus forcément au pied du joueur. La première touche de balle, celle qui distingue les cracks des bourrins, devient un art. L'inertie, la vitesse de transmission, l'effet imprimé et bien sûr la qualité technique du joueur font partie des paramètres pris en compte. Il s'agit pour EA de restituer le côté imprévisible du football. Forcément, quand votre défenseur ne s'appelle ni Piqué ni Thiago Silva, mieux vaut dégager en tribune que de risquer le contrôle genou-tête. Mais d'une certaine manière, la première touche n'est pas aussi "aléatoire" qu'on le craignait. Avec un peu de doigté dans le stick, un peu de retenue sur le bouton d'accélération, même un milieu moyen de Ligue 1 peut dompter le cuir sans se mettre en danger. Certes, on n'échappe pas à quelques injustices, à des ballons bêtement perdus quand deux joueurs sont à la lutte, mais le système fait forte impression. FIFA 12 était déjà un modèle de souplesse, mais EA Sports est parvenu à rendre la jouabilité encore plus fluide et organique. Pour ceux qui ont zappé les cours de botanisme, ça veut dire que les actions s'enchaînent comme sur un billard mi-velours mi-satin. Les mouvements des joueurs sur la pelouse sont beaucoup plus proches d'un rendu télévisuel. Ils avancent par petites touches, portant le ballon comme on caresse un enfant, taf, taf. Dans n'importe quel autre jeu de foot, l'inertie aurait saccagé le travail réalisé sur ces animations, mais pas là. Jamais on n'a eu autant le sentiment de pouvoir contrôler le ballon à sa guise pour travailler la défense. Double contact, décalage sur le pied, accélérations tonitruantes, feintes de corps, dribbles courts retravaillés avec les gâchettes : ce système de 1 contre 1 va de pair avec la "Défense Tactique" initiée avec succès l'an dernier. C'est vrai, il faut s'y faire, et on a même vu des confrères rester bloqués sur la défense à l'ancienne (les pleutres !). Mais quand tout est en place, que chacun sait exactement comment contenir ou feinter son adversaire, on assiste à de grandes séances de mind game, où la moindre erreur d'anticipation est synonyme de danger. Autant le dire, ce nouveau FIFA est extrêmement punitif. Non pas que les gardiens soient devenus de vraies lavettes d'une saison à l'autre. Mais à un moment, il devient difficile d'anticiper tous ces mouvements et tous ces appels, surtout quand on fait face à une grande équipe. EA Sports avait annoncé pour cette année un énorme travail sur l'intelligence artificielle du jeu, le genre de mélopée à laquelle on n'ose plus croire. Et pourtant. Et pourtant, les joueurs partent, ils se décalent, ils anticipent. Ils comprennent le jeu, se replacent s'ils ont trop d'avance, et savent exactement où se placer pour emmerder la défense. A fortiori s'ils ont tous les atouts pour, n'est-ce pas messieurs Benzema et Lavezzi ? Pour la première fois depuis l'avènement de cette génération, on a le sentiment d'avoir affaire à des joueurs intelligents, et pas à des plots qui réagissent à des scripts dès que l'on franchit la ligne médiane. Il faut voir l'attaquant prendre la profondeur sans même avoir eu besoin de lancer un appel manuel. Il faut admirer ce travail de décalage, les petites courses incurvées, les appels / contre-appels du Malin à la limite du hors-jeu. Il faut pouvoir compter sur le soutien inespéré du milieu défensif libre de tout marquage aux abords de la surface. Le jeu de passe est d'autant plus fluide que les joueurs savent désormais décaler légèrement leur trajectoire, topper leur ballon, pour éviter une interception niaise sur une balle ras-du-sol. Bref, ce sont tous ces moments qui font de FIFA 13 une version d'exception, jusqu'à rendre obsolète les précédentes. Enfin du jeu, enfin des appels, enfin des belles passes. Enfin. Contrepartie évidente, cette orientation pour l'attaque peut effectivement aboutir à des scores-fleuves. Cette année plus que jamais, la différence de niveau entre deux joueurs peut se ressentir lourdement sur la feuille de match. Au point de se poser quelques quesstions sur l'équilibre attaque / défense les premières semaines (car oui, cela fait bientôt un mois et demi que nous y jouons non-stop et analysons ce genre de considération). Et le fait est qu'une fois les défenses en place, une fois les styles de jeu analysés, les matchs se jouent sur des détails, comme avant. A la différence près qu'on ressort de la rencontre sans avoir eu la sensation d'être bridé. Si les occasions ont été rares, c'est parce que l'adversaire a particulièrement bien défendu, qu'il a été capable de suivre les appels survoltés des attaquants, bref, qu'il a su lire et anticiper vos offensives. Malgré cela, il reste sans doute encore un équilibre à trouver dans la gestion de la vitesse et le rythme du jeu. C'est vrai que les remontées de balle peuvent être fatales avec des flèches : un corner mal négocié, un contre moisi qui retombe dans les pieds de Pirlo ou Xabi Alonso, et deux passes bien appuyées suffisent à atteindre la surface adverse. FIFA n'en est que plus spectaculaire, mais, de ce point de vue, PES et son rythme de construction globalement moins frénétique se rapprochent davantage de ce que l'on voit sur le terrain les week-ends. On pourrait également taper deux, trois lignes sur les têtes à la retombée des dégagements, un peu trop "manuelles" (il faut vraiment faire l'effort de replacer son joueur, sinon adieu), aborder les variantes de coups-francs en rappelant que le mur saute et s'aligne sous l'impulsion du joueur, sans oublier le petit paragraphe sur le Full Manuel cher à de nombreux joueurs. D'ailleurs, pour mieux inciter les joueurs à tenter l'expérience, la plupart des ateliers / mini-jeux se concluent sur une séquence sans assistance. Didactiques, les dribbles entre les poteaux et les centres servent surtout à dissimuler les loadings. On apprécie en revanche la formation aux pénaltys et aux coups-francs, qui deviennent plus limpides pour ceux qui ne s'y étaient pas encore penchés. Au moins cette année, l'excuse du "je sais pas tirer les pénos" (authentique) n'est plus valable. Est-il besoin de s'étendre sur la densité du contenu, toujours aussi intraitable question licences ? On a même droit cette année à la Ligue d'Arabie Saoudite. Après, comme toujours avec un tel nombre de formations, la qualité de modélisation dépend surtout du prestige des joueurs. Rien à dire pour le PSG, l'OM ou Manchester City ; mais ce pauvre Debuchy ou Lavezzi – qui ressemble à Leonardo, à croire qu'on a confondu les photos chez EA Sports – ne peuvent pas en dire autant. Les célébrations manquent toujours d'authenticité, mais les fans s'amuseront à cumuler les points matchs après matchs pour en débloquer de nouvelles. On sent néanmoins la volonté d'EA de coller au plus près de l'actualité. L'interface met en valeur les affiches du week-end / du jour, les modificateurs de stats en cours de saison sont également bien visibles pour tenir compte de l'état de forme, avec un récap accessible sans peine, et la jauge d'XP émet des petits sons pour rappeler qu'il reste des bonus à acheter dans la boutique interne du jeu. Le mode Carrière affine lui la gestion des transferts, avec davantage de propositions possibles pour attirer un nouveau joueur dans ses filets (un poste de titulaire ?), des scouts à envoyer sur les terrains du monde entier, et la possibilité d'endosser le rôle de sélectionneur national pour jouer la compétition continentale à laquelle vous êtes attaché. Là encore, on ne fait pas dans la demi-mesure. Mieux, le mode En Ligne accueille enfin les Saisons 2v2, pour essayer de gravir les échelons des Divisions avec son partenaire de jeu privilégié. Il était temps. FIFA 13 semble même confronté cette année à des problèmes de riches, puisque les développeurs ont trouvé le temps d'inclure des options Move / Kinect suivant la version. Accessible à partir du menu principal, l'option Move est semblable à ce que l'on a connu sur les premières versions Wii. Un petit cercle permet de cibler le partenaire ou la zone du terrain que l'on souhaite atteindre, et l'IA se charge grosso modo du positionnement. Il faut se faire à la configuration un peu particulière des touches par défaut, et pour être honnête, on reste encore peu convaincus de l'utilité du Move quand on tient un tel jeu, à moins d'être vraiment hermétique à la manette. Sur Xbox 360, notre Debug ne nous permettait hélas pas de tâter la reconnaissance vocale de Kinect au moment du test. Mais sur le papier, elle permet surtout de gagner du temps sur les remplacements et les changements de tactique à la volée. Il suffit de désigner le numéro des joueurs à intervertir, ou celui de la consigne à appliquer, et la modification se fera quasi aussitôt. C'est aussi le moment rêvé pour évacuer sa frustration en injuriant les joueurs et l'arbitre, comme un bon Footix en tribune, sans risquer l'expulsion en prime, même si les commentateurs ne manqueront pas de souligner votre vocabulaire châtié. Finalement, on peut toujours trouver à redire même quand on tutoie la perfection sur le terrain. Si des efforts ont été réalisés, que ce soit du côté du choix des équipes ou du jeu de cartes Ultimate Team, l'interface calquée sur le modèle de l'an dernier reste globalement lourde et peu ergonomique. Il serait également temps de rafraîchir un peu les commentaires. OK, le duo Mathoux / Sauzée se voit épaulé d'un homme de terrain pour signaler les blessures et l'éventuelle indisponibilité du joueur, mais les mêmes phrases reviennent sempiternellement, avec même des gros bugs. Ne vous étonnez pas si les duettistes annoncent la fin du match alors que la mi-temps de la prolongation reste à jouer ; c'était le cas sur notre version, en tout cas. Après, les commentaires font davantage référence à la sévérité de l'arbitre ou à la situation actuelle du club en championnat dans la réalité, mais on reste quand même très en deçà en termes de présentation d'un autre mètre-étalon dans son genre, NBA 2K. C'est aussi la preuve que FIFA est perfectible. Et ça ne laisse augurer que du bon pour les saisons à venir. Le succès de FIFA 13 ne doit rien au hasard. Année après année, étape par étape, EA Sports a su se remettre en question, poser ses jalons et étoffer son jeu, comme un grand club que l'on bâtit. L'expérience porte ses fruits avec un FIFA de gala totalement maître de son sujet, exceptionnel de fluidité, où toutes les actions les plus folles semblent permises. En affinant les dribbles par petites touches de balle, en donnant plus d'impact aux frappes, en dopant l'I.A. pour des appels vraiment intelligents, la qualité du gameplay franchit encore un cap, pour atteindre celui de l'excellence. Si l'on y ajoute toutes les améliorations hors-terrain, du mode Carrière au suivi des championnats semaine après semaine, sans parler du mode en ligne étoffé et des options Move / Kinect, cette version réalise un quasi sans-faute sur la question du contenu. Bien sûr, il reste encore quelques chantiers à reconsidérer (l'interface, les commentaires, les modélisations), preuve que le jeu est encore perfectible. Mais rendons d'abord hommage à FIFA 13, une édition qui incarne pleinement le football "nouvelle génération"."
"gamekult";"80";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-12-SU3010009326t.html#ps3";"2012";"En champion dominant, le risque est grand de s'endormir sur sa couronne de lauriers, entouré de vestales et de raisin frais. Pourtant, EA Sports promettait une révolution pour FIFA 12, histoire d'enfoncer le clou et graver une nouvelle fois son nom sur le Trophée des Champions. Est-ce que le roi du football virtuel n'aurait pas sorti son burin trop tôt ? La réponse dans les lignes qui suivent. Aussi confiant que rompu à l'art du football virtuel, vous pensiez sans doute rouler sur les défenses de FIFA 12 tel un Caterpillar en short, en appliquant méthodiquement votre plan de jeu, façon Mannschaft. Après un sévère 0-3 face à votre ennemi intime, l'équipe qu'on se fait toujours un plaisir d'affronter en premier, le constat est accablant : les repères ont changé et la fameuse "défense tactique" vantée à longueur de communiqué réclame aussi un minimum de technique. Rappel des faits : jugeant le pressing tout-terrain un brin irréaliste, ce qui n'est pas faux, EA Sports a cru bon de revoir sa copie. Fini l'assurance tous risques, il va désormais falloir faire preuve d'un sens aiguisé du timing pour réussir ses interventions, surtout face à l'I.A. infecte de cette version, capable de lire vos mouvements et vos une-deux comme dans un livre ouvert. En théorie, le double pressing manuel permet de contenir votre adversaire, de réduire les espaces, et de tendre la jambe au moment opportun pour lui dérober le ballon. Ca tombe bien, le nouveau moteur de collisions breveté EA Sports fait forte impression, en offrant des impacts à la fois crédibles sur le plan visuel, et réalistes question gameplay. FIFA 12 gère admirablement bien les contacts épaule contre épaule, la vitesse d'impact sur les chocs et les trajectoires sur les pertes de balle. Sûr qu'on trouvera une infinité de vidéos pour pointer du doigt les anomalies dans les semaines à venir, mais il n'y a pas grand-chose à dire 95% du temps. Dans la pratique, le système de défense tactique risque de diviser. Il y aura d'un côté les partisans, ravis de trouver leurs marques avec un système qui demande de lire les intentions de l'adversaire, et d'intervenir en conséquence. On a déjà hâte de voir ce que tout cela donnera une fois en ligne. Et puis il y aura les détracteurs, ceux qui tolèrent mal de voir leur défenseur s'immobiliser pour avoir anticipé trop tôt, laissant l'attaquant filer seul au but. Plutôt notre point de vue. Pour tous les grands nerveux comme les mauvais perdants, souvent les mêmes d'ailleurs, le jeu offre cependant la possibilité de revenir à l'autre défense, limitant la marge d'erreur. A l'instar des autres jeux de sport du studio, FIFA 12 est un jeu extrêmement modulable, et on ne parle pas uniquement des assistances et du fameux mode Full Manuel (FUMA), qui connaît de plus en plus d'adeptes. Cette version va encore plus loin dans les paramètres, en laissant le soin de modifier une quinzaine de sliders pour le joueur comme l'I.A. (les mêmes). Dans ces conditions, difficile de se montrer hyper critique sur la vitesse des frappes, la soudaineté des accélérations ou le positionnement un peu lâche des lignes défensives, qui ne font pas toujours preuve d'une cohésion impériale il est vrai ; un petit détour par les options permet de vraiment régler le jeu à sa guise, et de calfeutrer un peu l'arrière-garde sans toucher nécessairement à la gestion d'équipe. Puisqu'il faut bien faire le job, on vous garantit que FIFA 12 offre un compromis déjà hyper satisfaisant avec les réglages de base. Grâce au nouveau moteur physique, les joueurs gagnent en poids et en constitution, tout en donnant l'impression de moins glisser sur le terrain. Le comportement du ballon, un peu plus lourd, se ressent aussitôt, avec des passes moins molles et des tirs beaucoup plus incisifs que par le passé ; la frappe lointaine n'est plus une option, mais une vraie menace, que l'on s'appelle Gerrard ou non. Et surtout on retrouve une fois encore cette souplesse dans la construction du jeu, ce plaisir authentique de créer des décalages en lançant appels et fausses pistes, ou ces transversales rasantes qui sentent bon le Barça. En simplifiant la gestion des dribbles courts, et en affinant le toucher de balle, FIFA 12 bonifie encore la précision du jeu dans les petits espaces, un vrai régal pour les tricoteurs capables d'enrhumer leur adversaire sur un seul contrôle orienté au stick. Après c'est vrai que le rythme et l'intensité du jeu pourront paraître un brin mous aux adeptes d'un foot tout en accélérations, mais c'est ce faux rythme qui garantit un contraste entre le jeu posé et les coups de rein des meilleurs attaquants, particulièrement dévastateurs cette année. Grâce à ces nombreuses améliorations, FIFA 12 vaut donc mieux qu'une banale réactualisation de FIFA 11, même pour ceux qui choisiraient d'opter pour l'ancienne défense. ur le terrain, EA Sports tutoie la quasi perfection. C'est d'autant plus vrai que la qualité des modélisations faciales a été nettement revue à la hausse cette saison, avec de véritables efforts consentis pour les joueurs les plus emblématiques de chaque championnat, de Nenê à Gomis. Bon, on ne vous garantit pas que l'effectif de Dijon soit intégralement reproduit à l'identique, mais une nouvelle étape vient d'être franchie pour la série de ce point de vue. Hélas, même sans être hyper pointilleux, FIFA 12 souffre encore et toujours des mêmes problèmes de finition. EA Sports promettait pourtant une interface revue et corrigée. Si les efforts d'habillage sont réels (portraits des joueurs en médaillon, incrustations en cours de match), les menus sont lourds, lents, pénibles, bref indignes de la simulation de sport n°1 dans le monde. Entre freezes de chargement et bugs d'affichage, la navigation en mode Carrière est un supplice. EA Sports a pourtant fait des efforts pour rendre le tout plus agréable, avec quelques petits ajouts de façade sympathiques. On peut ainsi mettre la pression sur l'adversaire avec un système de commentaires d'avant-match - dans les faits, on ne voit pas trop ce que ça change, à part l'apparition d'un énième bug d'affichage dans les bulletins d'actualité. Le jeu offre également cette saison un décompte durant les dernières heures du mercato, pour ceux qui auraient eu le courage de naviguer dans les menus à la recherche de la perle rare. Sympa sur le papier, sans réelle incidence dans les faits. Toujours côté Carrière, on déplore un certain manque d'authenticité dans les résultats comme dans les commentaires. A titre d'exemple, il nous a fallu réaliser un parcours digne du Barça pour être sacré champion de Ligue 1 avec 90 points, à trois unités du dauphin, un bilan que même l'OL des années fastes n'a su atteindre. Même topo du côté classement des buteurs, avec une farandole de goleadors (33 buts pour Gameiro, devant Ayew à 29). On comprend que les concepteurs, majoritairement anglo-saxons, se focalisent sur les autres championnats, mais bon. Et que dire du duo des commentateurs et de l'interface qui nous sacraient champions alors que tout pouvait être remis en question lors de l'ultime journée. C'est à se demander si ces modes de jeu sont testés en profondeur... Une chose est sûre, l'intégration des commentaires souffre encore d'un mal récurrent, avec une différence de volume flagrante entre les anciens commentaires et les récents, quand ils ne sont pas tout simplement hors-sujet (Mexican Clausura pour le championnat de Ligue 1 ?). Peut-être que notre version n'était pas définitive à 100%, mais c'est le genre de détails qui finit par agacer, d'autant que ce n'est pas la première fois. Malgré tous ces problèmes de finition, force est de reconnaître que FIFA 12 propose une quantité insolente de modes de jeu, entre le Ultimate Team déjà intégré, la Carrière en Be A Pro qui bénéficie lui aussi des améliorations d'interface du mode Carrière, le désormais traditionnel Pro Virtuel à booster en vue des matchs à 11 contre 11... L'atout de la licence officielle fait encore la différence (même s'il manque de nombreux clubs turcs), et on peut s'attendre à voir le titre gagner ses lettres de noblesse une fois en ligne, entre l'interface EA Sports Football Club façon réseau social et les nouvelles options de filtrage qu'on a hâte de voir effectives. Grosso modo, il sera possible de limiter la fréquence des grosses équipes en choisissant ses préférences avant même de lancer la recherche, ou bien de favoriser les utilisateurs Full Manu. De nombreux tournois et championnats seront organisés régulièrement pour inciter les joueurs à passer leur vie sur le jeu. Et vu le niveau qu'il a atteint cette saison, on les comprendrait. FIFA 12 marque un aboutissement dans la série, après cinq longues années de domination. Serti d'un moteur physique amélioré et d'un système de défense plus exigeant, peut-être trop, le titre d'EA Sports offre quoiqu'il en soit un plaisir de jeu rarement égalé en matière de foot virtuel. Des dribbles plus fins, une physique de balle plus crédible, des frappes bien sèches : FIFA 12 se bonifie sur les points qui faisaient débat, tout en offrant comme toujours des possibilités de construction épatantes, un vrai bonheur pour tous les Xavi en herbe. Dommage de voir que les habituels problèmes de finition gâchent la fête saison après saison, entre des commentaires mal intégrés, des modélisations inégales, et surtout une interface d'une lourdeur impensable aujourd'hui. Sans quoi on frôlait l'excellence."
"gamekult";"80";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-11-SU3010007360t.html#ps3";"2011";"Toujours en position de force sur le marché des simulations de football, FIFA est bien décidé à enfoncer définitivement le clou. Remonté comme une pendule, à l'affût de la moindre remarque de la communauté, EA Sports a remis son ouvrage sur le métier pour proposer avec FIFA 11 l'évolution ultime d'une transformation entamée il y a quelques années. Le roi de cette génération tient-il encore le sceptre ? S'il y a peut-être un point sur lequel Pro Evolution Soccer avait encore de l'avance sur FIFA, c'est sans doute sur le soin apporté à la modélisation des plus grandes stars et à leur attitude sur le terrain. Facile de reconnaître Cristiano Ronaldo ou Messi quand leur avatar virtuel leur ressemble comme deux gouttes d'eau, en mouvement comme en gros plan. Conscient de ces lacunes, EA Sports a profité de cette nouvelle version pour donner davantage de personnalité aux meilleurs joueurs. C'est le fameux Personality+, conjugué à tous les modes depuis l'annonce du jeu. En accordant davantage d'attention à la représentation physique des joueurs, de leur taille à la corpulence, le jeu évite le syndrome des gabarits clonés auxquels la série nous avait longtemps habitués. De fait, on comprend mieux pourquoi, à l'écran, Pique, Ibrahimovic ou Sergio Busquets passent leur temps à déménager leurs vis-à-vis sans sourciller. Peut-être un peu trop d'ailleurs. Améliorer la détection périphérique des collisions sur les duels a eu pour conséquence de faciliter les interventions défensives de certains joueurs. Et comme il est particulièrement simple de défendre en frontal dans FIFA, cela aboutit à des duels de chiffonniers en milieu de terrain qui peuvent vite prendre le pas sur la construction. Si l'on ajoute à cela les nouveaux scripts de passe beaucoup plus exigeants, pour limiter l'effet ping-pong des précédentes versions, on se retrouve face à un jeu où la gestion des duels devient primordiale. Le Pro Passing dont EA nous rebattait les oreilles se traduit dans les faits par une augmentation sensible du nombre de passes ratées, même les plus évidentes, du moins au départ. Un temps d'adaptation est donc nécessaire, et ce n'est pas forcément plus mal, car l'apprentissage des nouveaux dosages pourra faire la différence entre deux habitués. On a malgré tout parfois l'impression que le jeu de passes a été volontairement bridé pour éviter les abus en ligne, au point d'en faire parfois un peu trop, avec des passes évidentes qui manquent leur cible sans raison apparente. Mais on le sait, un jeu de foot se juge à l'aune d'une saison complète, et peut-être que ce constat au moment du test sera moins tranché au fil des semaines. Il n'empêche : FIFA 11 n'a aujourd'hui pas d'équivalent en termes de prise en main. Le jeu d'EA Sports est toujours au top question feeling, avec une souplesse dans la construction qui donne toujours autant de plaisir. Quel pied de lancer des fausses pistes avec les appels manuels, quel bonheur de tenter des redoublements de passe et des une-deux-trois qui passent comme dans du beurre ! Alors oui, c'est vrai, on attendait peut-être mieux de la gestion des duels aériens toujours un peu fantomatiques, malgré les efforts. Les têtes frappées ont peut-être un peu plus d'impact, mais il n'est pas toujours évident d'orienter le jeu sur des déviations de la tête ; en tout cas, moins que dans PES. On peut néanmoins se montrer satisfait sur d'autres points, comme les frappes un peu plus crédibles, avec de la patate, ou les gardiens beaucoup moins friables sur les lobs. L'arbitrage paraît également plus soigné, même s'il varie effectivement en fonction du profil d'arbitre choisi dans les options - certains sont furax, d'autres non. Après, force est de reconnaître que les améliorations se sont faites par petites touches, sur des points très précis du gameplay, des détails, en somme. Le nouveau système de penaltys comme le comportement des gardiens étaient déjà d'actualité avec Coupe du monde, d'une certaine manière. Tous ceux qui ont passé un an complet sur FIFA 09 ou FIFA 10 ne seront pas vraiment surpris ni même déphasés. Euphémisme pour dire combien les jeux sont similaires, dans le fond. Plus globalement, FIFA 11 se maintient toujours au top dans à peu près tous les compartiments du jeu, avec des animations et des modélisations encore une fois bluffantes de réalisme... si l'on excepte les faciès. On a beau se répéter chaque saison, la modélisation faciale sur les gros plans manque encore de finesse pour retrouver le photoréalisme d'un PES. Après, on ne joue pas à FIFA en first person, et le rendu sur les vues aériennes est tellement fantastique qu'on peut toujours y voir un défaut secondaire. Tant que les stades sont magnifiques, qu'ils grondent et vibrent comme en vrai, et tant que l'on peut compter sur les licences officielles, avec un soin maniaque accordé à la reproduction des maillots, les fans de foot seront au Septième Ciel. Cette édition 2011 va encore plus loin en proposant de prédéfinir des thèmes musicaux ou des chants de supporters préalablement stockés sur disque dur, histoire d'ajouter le thème de la Ligue des Champions au moment de lancer une confrontation européenne. Au hasard. Côté Carrière, FIFA 11 fait également peau neuve, avec un mode de jeu qui fusionne les options "Be A Pro" et "Manager" des versions précédentes. Trois choix s'offrent au joueur, qui peut à la fois devenir Joueur, Manager, ou Entraîneur-Joueur. Aucune crainte si vous craignez de passer quinze saisons en enfer dans la peau d'un bourrin de service : le jeu se veut hyper flexible, en proposant d'incarner soit votre avatar virtuel, soit le footeux de votre choix. Et même dans le cas d'une Carrière de joueur, il sera permis de contrôler l'intégralité de l'équipe pour essayer de faire briller votre aspirant-star, et jouer de vrais matchs. De cette année, on retiendra surtout une interface remaniée et enfin lisible - moins lourdingue surtout, même si la simulation des matchs prend toujours un certain temps. On apprécie surtout le fait de voir les compétitions se dérouler en parallèle grâce au calendrier, avec un moteur de résultats plus réaliste que par le passé, des stats qui (a priori) ne buggent pas, bref, un mode vraiment carré et sans mauvaise surprise. FIFA 11 a enfin le mérite d'être le premier jeu à introduire le vrai 11 contre 11, avec gestion manuelle du gardien en plus des autres postes. Bon, il ne faut pas non plus survendre l'événement : tenir les bois reste un poste ingrat, en vrai comme en virtuel. Certes, EA Sports a fait en sorte de rendre le rôle un peu plus ludique en donnant la possibilité de donner des instructions à distance à ses partenaires, avec une simple pression sur Select pour approcher la caméra de l'action / revenir sur le but. La jouabilité, avec trois niveaux d'assistance, est du reste assez bien étudiée - et même si vous ne souhaitez absolument pas jouer gardien, l'entraînement dans l'arène pendant les chargements vous placera de temps à autres dans la peau du portier. Grâce aux différents indicateurs visuels (trajectoires sur les tirs, marquage au sol de la position idéale), devenir l'ultime rempart s'avère même plus fun qu'on ne l'aurait cru au départ, même si la moindre erreur se paie cash, qu'il s'agisse du score ou de l'appréciation de votre performance. Bref, une jolie distraction pour tous ceux qui affectionnaient déjà le mode en ligne par équipe. Et encore un point sur lequel il sera difficile de prendre FIFA 11 à défaut. FIFA est parvenu à un tel niveau d'excellence qu'il faut se contenter d'améliorations par petites touches. C'est à la fois une bonne nouvelle, car cela signifie que les développeurs ont encore eu une marge de manoeuvre pour proposer avec FIFA 11 un jeu remarquable de précision et de souplesse, avec cette année davantage de réalisme dans le jeu de passes et le comportement des joueurs. Cela veut également dire qu'il ne faut pas attendre de remaniement profond, et qu'à peu de choses près (gardien manuel, gestion du physique encore plus - trop ? - prépondérante), EA Sports s'est contenté d'affiner un gameplay désormais bien connu, pour ne pas dire largement éprouvé. En résumé, FIFA 11 est aujourd'hui la simulation de football de référence, mais attention à ne pas tomber dans une certaine routine."
"gamekult";"80";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-10-SU3010006597t.html#ps3";"2010";"C'est sans doute la première année depuis des lustres que FIFA se présente en position de leader incontesté pour donner le coup d'envoi de la nouvelle saison de football virtuel. Plus attendue que jamais, la simulation d'EA Sports se devait d'enfoncer le clou, et de confirmer toutes les belles promesses entrevues au cours de son développement. Chaussez les crampons, le champion en titre semble bien décidé à ne pas se faire rejoindre par son dauphin. Maintenant que FIFA est en position de force, doit-on craindre un manque d'innovations d'une année sur l'autre ? C'est possible, mais cette réactualisation apporte tellement de corrections attendues à FIFA 09 qu'on ne peut que les accueillir à bras ouvert. Le dribble à 360° introduit cette année marque un aboutissement pour la série en termes de souplesse et de finesse dans les mouvements des joueurs. C'est bien simple : on croirait renouer avec les sensations des meilleurs PES d'antan pour la vivacité avec laquelle répondent les joueurs, tout en conservant ce qui fait le charme de FIFA. La série est aujourd'hui connue pour ses défenses bien regroupées, et la relative facilité avec laquelle les arrières peuvent ratisser les ballons quand ils sont face à leurs vis-à-vis. En offrant davantage de finesse dans le dribble, éliminer un pitbull sur quelques touches devient vraiment envisageable. Quel bonheur de réussir enfin à faire la différence sur une petite déviation à l'approche de la surface. En contrepartie, on sent bien que le physique a cette année une part prépondérante dans le jeu. Le moteur de collisions, largement affiné, permet vraiment aux joueurs costauds de faire la différence, encore plus que par le passé. Ce peut être à l'avantage de certains défenseurs - même lent, Sammy Traoré envoie quiconque balader à trois mètres - et plus généralement, un bon libero aura cette fois une petite chance d'accrocher un attaquant qui a pris quelques mètres d'avance. Mais c'est vrai aussi que les stars baraquées comme Ibrahimovic ou Balotelli vont se faire un plaisir de bulldozer leurs adversaires, au point d'en devenir décourageants. En tout cas, la gestion des collisions et la protection de balle sont deux points qu'il va falloir très vite maîtriser pour ne pas se faire surprendre une fois en ligne. C'est un autre lieu commun, mais on sent que les équipes de FIFA 10 ont vraiment cherché à gagner en authenticité depuis la précédente version. Cela tient à des détails, comme le fait que les joueurs se replacent en marchant quand ils ne sont aucunement concernés par l'action, ou bien les appels en profondeur qui ne sont plus aiguillés sur une simple ligne droite ; désormais, le joueur cherchera à s'engouffrer dans l'espace de façon logique. D'une manière plus générale, le jeu de passes est tout aussi souple que dans le précédent épisode, certains joueurs leur reprochant même d'être parfois trop téléguidées. C'est vrai que les passes en profondeur aériennes sont tout aussi mortelles que par le passé, malgré ce qu'ont bien pu dire les développeurs ; encore faut-il avoir bien lancé l'appel en profitant d'une erreur d'inattention de son défenseur. Et puis côté satisfaction, on appréciera comme il se doit les "nouvelles" frappes, qui ne vont plus systématiquement s'écraser sur la barre ou flirter avec le poteau opposé quand le joueur choisit de mettre un peu de puissance. Dommage qu'en termes d'"impact", FIFA 10 manque encore de sensations. A l'inverse de Pro Evolution Soccer, la physique de balle manque de lourdeur, si bien qu'on ne ressent pas toujours la puissance que les joueurs peuvent mettre dans leurs satanées frappes de mule. En corrigeant ce qui méritait de l'être sans trop toucher à l'équilibre du jeu (vitesse, placement, rapport attaque / défense), EA Sports était assuré de faire mouche. De plus, avec la multitude de dribbles possibles, des gestes techniques sur le stick aux dribbles courts, en passant par les innombrables sliders de tactiques, le jeu garantit une marge de progression immédiatement perceptible. Il faut voir un bon joueur enchaîner les gestes en ligne avec une facilité déconcertante pour aussitôt avoir envie de l'imiter. En résumé, FIFA 10 est tellement bien calibré qu'il donne tout de suite envie d'enchaîner les parties. Pensez à faire des cures de sommeil avant, car une fois le jeu dans la console, impossible de ne pas remettre douze "petites dernières", histoire d'être bien sûr. Tout n'est pas encore réglé, c'est sûr. On pense notamment au comportement du gardien, sans doute le problème numéro 1 aujourd'hui. Pas assez tranchants dans leurs sorties, trop courts sur les lobs, les portiers ont surtout tendance à paniquer bien vite sur les ballons "morts". Un centre un peu moisi, un ballon qui sort légèrement de leur champ de vision, et on a l'impression de les voir patiner comme un gardien de hockey devant sa cage. Buffon & cie sont certes capables d'exploits, et ne relâchent pas la moindre balle un peu appuyée comme leurs homologues de PES, mais ces temps d'hésitation deviennent vite agaçants, surtout que la sortie manuelle n'arrange pas grand-chose pour le coup. Profitons-en pour placer deux derniers bémols sur cette partition sans fausse note ou presque : l'arbitrage est encore sujet à caution, avec des grosses poussettes bien souvent négligées, malgré une bonne gestion de l'avantage. On espérait enfin mieux du jeu aérien et des têtes pas toujours bien appuyées, surtout dans la surface. Mais qui sait, peut-être que l'éditeur prévoit un patch de mi-saison comme l'an dernier pour répondre aux souhaits des joueurs. On croise les doigts. Peu de changements ont été apportés à FIFA 10 sur la forme. Le jeu est fidèle à la version 09 sur le plan graphique, avec malgré tout plus de soin apporté à la modélisation des visages. Au fur et à mesure, l'éditeur peaufine ses effectifs, même si l'on est loin du compte, ce qui est inévitable avec un tel nombre d'équipes et une trentaine de championnats. Côté navigation, on note néanmoins des temps de chargement bien plus courts que par le passé, toujours agréable au moment d'enchaîner les matchs avec d'autres équipes. Et quelques options sont bien évidemment venues garnir les innombrables modes de jeu, de l'habituelle Saison (avec des joueurs de plus en plus exigeants côté transferts) au mode Fiesta pour organiser des petits tournois entre amis. On pense forcément à l'éditeur de coups de pied arrêtés via l'arène d'entraînement, un outil ergonomique pour éviter de voir ses joueurs placés bizarrement au moindre corner. Quelques petites flèches placées ici ou là, une sauvegarde, et il suffira de les attribuer à telle ou telle touche pour les déclencher en match. L'arène permet aussi de se lancer dans des petits matchs improvisés en choisissant le nombre de joueurs, sans règles ni score ni temps. Pourquoi pas. Mais l'innovation la plus importante vient du mode Pro Virtuel, qui permet de créer son avatar et de l'intégrer dans tous les autres modes de jeu. L'éditeur est comme souvent hyper complet et pas trop laborieux, mais le petit plus vient de la modélisation "GameFace", qui permet de créer son double à crampons à partir de n'importe quel visage. Pas la peine d'avoir acheté une caméra numérique pour sa console, tout se passe via une appli gratuite à télécharger sur www.easportsfootball.fr. L'installation, rapide et pas trop lourde, ouvre l'accès à une interface web en 3D assez pratique, même si quelques contraintes de format (1024x768, format JPEG) induisent quand même un minimum de préparation. Une fois la photo importée (face et profil), il suffit de placer quelques marqueurs - une étape importante, pour éviter de se retrouver avec un nez en double comme ce fut le cas à notre première tentative. Une fois le visage bien réglé, ce qui peut prendre une à deux minutes tout de même, le joueur peut s'amuser avec quantité de sliders (saturation, luminosité, contraste), ajouter des cheveux et modifier les yeux, le nez, le menton, bref, se servir du visage mappé comme bon lui semble, et toujours de façon intuitive. Une fois satisfait du résultat, il suffira de connecter le compte correspondant pour le récupérer sur les serveurs EA Sports et l'intégrer. Ce n'est pas tout : ce Pro Virtuel est également l'alibi pour intégrer un système de succès et d'expérience à la mode sur d'autres jeux multi. En réussissant divers exploits au fil des matchs - le nombre de défis est proprement hallucinant -, votre double gagnera des bonus de stats pour le rendre encore plus performant en vue des matchs de saison, en ligne comme hors ligne. A noter que le jeu offre un code dans la boîte pour obtenir des bonus plus rapides via la boutique intégrée au jeu. Santiago Bernabeu, l'enceinte du Real Madrid, est également disponible en téléchargement gratuit, jusqu'au 28 février 2010. Il y a de la marge. Concluons justement sur le mode en ligne, toujours aussi fiable et bien intégré, y compris pour les parties en 10 contre 10. Le mode online propose quelques options bienvenues, comme le choix de jouer ou non la prolongation (il faut que les deux joueurs donnent leur accord) ou de remettre la partie (même principe). A l'inverse de l'an dernier, l'achat du jeu garantit "seulement" une simple période d'essai de 5 journées pour la Saison Live, siglée 2.0, option qui permet de rejouer chaque journée en tenant compte des blessures, des compos, des transferts, etc. Si le principe séduit, il faudra quoi qu'il arrive consentir un investissement en euros, soit au détail, soit en pack pour couvrir l'intégralité des championnats. L'option d'achat n'étant pas encore disponible dans la boutique au moment du test, nous ne saurions vous dire s'il faut vraiment se décider à lâcher quelques euros. Après des années de tâtonnements, FIFA semble désormais avoir atteint sa vitesse de croisière, avec un compromis d'une telle authenticité qu'on voit mal ce qui pourrait gripper la machine jusqu'à la fin de cette génération. C'est vrai que les améliorations apportées cette saison corrigent plus qu'elles n'innovent, mais on veut bien pardonner l'effet patch quand le résultat est aussi probant, au point de rendre obsolète un FIFA 09 pourtant hyper solide. Plus que deux ou trois détails à légèrement retoucher (arbitrage, gardiens parfois un peu à l'ouest), et on pourra vraiment parler de la plus grande simulation de football jamais conçue."
"gamekult";"80";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-09-SU3010005396t.html#ps3";"2009";"Il n'y a qu'à fureter dans les kiosques. Chaque automne, le duel FIFA / PES embrase les fans de football virtuel, avec plusieurs millions de ventes comme enjeu, rien de moins. Cette année encore, FIFA a tiré le premier. Mais à la différence des saisons précédentes, ce n'est pas avec une curiosité mêlée de scepticisme que l'on guettait cette version. Avec les bonnes bases de FIFA 08 et la confirmation UEFA Euro 2008, on attendait plutôt une contre-attaque musclée. C'est un putsch. Quand on se vante d'avoir intégré 250 nouveautés d'une année sur l'autre à l'heure des réactualisations fainéantes, on a tout intérêt à pouvoir assurer le SAV derrière. Personne n'ira jamais vérifier si ce chiffre est une invention ou un effet grossissant, mais une chose est sûre : FIFA 09 est devenu une grande simulation de football, au point de franchir un nouveau cap cette saison. Les progrès étaient déjà flagrants sur FIFA 08 l'an dernier, ou sur UEFA Euro 2008 entre-temps. Mais FIFA 09 semble avoir définitivement réglé les problèmes de rythme du premier, et les questions d'inertie de toujours. C'est comme si le jeu nous revenait transfiguré après une longue traversée du désert. Un retour en grâce que l'on doit au travail colossal réalisé sur une multitude de paramètres. Entrer dans les détails prendrait sans doute un tome ou deux, mais en condensé, les animations plus variées, le moteur de collisions et la physique de balle en progrès permettent aux joueurs d'être beaucoup plus réactifs, et d'adapter leur comportement à davantage de situations. En clair, les contrôles et les possibilités de passes sont nettement plus cohérents, si bien que l'on se sent moins prisonnier des scripts d'animation qui rendaient le jeu lourdingue et l'inertie prononcée. C'est clairement sur ces deux points que l'on ressent une nette amélioration avec les versions précédentes. Déjà parce que FIFA 09 est plus vif, mais aussi parce que les commandes répondent au quart de tour. Il reste encore un petit écart à combler avec la super vivacité des récents PES, légèrement atténuée dans le 2009 du reste, mais un cap décisif vient d'être franchi. Au-delà de ces améliorations, cette édition conserve tout ce qui faisait la patte de la série, des contrôles orientés sur le stick droit au déclenchement manuel des appels, en passant par le positionnement cohérent des défenses, la qualité des duels aériens et le dosage manuel des passes, qui peut vraiment faire la différence. Pas la peine de tricoter plus longtemps autour de la surface : FIFA 09 offre un excellent compromis. Comme si le jeu avait su tirer le meilleur de PES pour se le réapproprier, tout en atténuant les abus des dernières versions de Konami en ce qui concerne la vitesse de jeu et l'espace beaucoup trop grand laissé aux attaquants-déménageurs. Cela ne veut pas dire que l'on tient enfin la simulation ultime et intemporelle. Encore aujourd'hui, la finesse du dosage des frappes nous échappe encore un peu, et marquer de loin reste un exploit, soit parce que la balle a vite tendance à partir dans les nuages pour avoir trop poussé, soit parce que les gardiens sont vraiment trop bien placés. Un Paul Scholes aura assurément plus de chances de marquer en enroulant son plat du pied. Résultat : les buts ont tendance à être un peu plus stéréotypés que chez la concurrence. Par ailleurs, les passes dans le dos ont également tendance à trop bien feinter les défenses dès que l'on sait un peu s'en servir - et il suffit de se lancer en ligne pour comprendre que tout le monde a déjà vite appris. Pour autant, bien défendre ne pose pas de réel problème. En face à face, la parole est clairement à la défense, peut-être trop. C'est même le jour et la nuit avec l'exigence requise sur les derniers PES. Le jeu peut néanmoins prétendre offrir une multitude de paramètres tactiques pour remédier à la recrudescence de passes dans le dos. Pour avoir bidouillé les différents sliders de construction (fréquence des passes, rapidité des déplacements, agressivité défensive), les nuances ne sont pas toujours hyper flagrantes en fonction des valeurs indiquées, malgré les petits schémas censés les illustrer. En revanche, les réglages tactiques prédéfinis (contre-attaque, pressing) modifient vraiment le comportement des joueurs sur le terrain ; encore heureux. Plus globalement, l'interface s'avère néanmoins un peu plus ergonomique que par le passé pour ceux qui voudraient mettre au point quelques tactiques maison et les échanger avec celles d'autres joueurs. On souhaite enfin que EA Sports se penche un jour sur la modélisation du visage de nos champions. Maintenant que l'essentiel est réglé, et de quelle manière, il serait temps que l'on puisse reconnaître les joueurs sur le moindre gros plan, notamment durant les célébrations - que l'on peut déclencher manuellement. C'est sans doute là que se situe déjà l'une des priorités de la prochaine version. Parce qu'il devient intolérable de voir des joueurs qui ne ressemblent à rien dès que l'on sort des stars sous contrat et des grosses vedettes. De ce côté-là, Konami a vraiment une marge d'avance. C'est d'autant plus paradoxal que FIFA 09 est vraiment flamboyant dès que la caméra s'éloigne, mis à part deux ou trois soucis d'aliasing encore un peu trop prononcé quelle que soit la version. La modélisation hyper soignée des stades sous licences galvanise à chaque fois qu'ils apparaissent en surimpression à l'écran, une fois le temps de chargement arrivé à son terme. Et puis, comme toujours, la puissance de l'habillage fait son oeuvre, qu'il s'agisse de l'interface, du contenu toujours aussi riche avec effectifs immédiatement à jour, en passant par les commentaires du duo Mathoux - Sauzée. Même si l'on n'échappe pas à quelques bugs (confusion entre Manchester et Arsenal ?), la spontanéité du duo, le fait qu'ils se corrigent de temps à autres (en cas de passe ratée, notamment) et les quelques anecdotes dont fourmille le jeu font toujours autant la différence quand on se dit fan de foot. Dommage que le son de la balle soit totalement couvert par les chants des supporters. Même si ce choix se veut réaliste, on a parfois l'impression en tant que joueur de taper dans le vide. On a fait mieux niveau sensations. Initié avec succès l'an dernier et peaufiné dans UEFA Euro 2008, le mode Deviens Pro de FIFA 09 s'étend désormais à quatre saisons, le temps de laisser votre champion intégrer son équipe nationale en enchaînant de bonnes prestations. L'évaluation des performances en temps réel, l'angle de vue adopté et les conseils de placement donnent toujours à ce mode un cachet supplémentaire pour ceux qui ne peuvent plus se contenter des habituelles saisons. Surtout, FIFA 09 transcende cette année le mode Deviens Pro en inaugurant enfin un mode à 10 contre 10 en ligne. Ce n'est évidemment pas le premier jeu de l'histoire à oser ce genre de pari, mais c'est sans doute le premier qui soit vraiment solide et cohérent côté gameplay. Et très vite, les craintes que l'on pouvait avoir de ce côté sont dissipées. Trouver une partie se fait en deux minutes, les salons se remplissent à une vitesse folle, tout le monde se chauffe avant le coup d'envoi, et une fois sur le terrain c'est évidemment la foire d'empoigne. Pour éviter que tout le monde ne fonce sur Kaka, Ronaldinho et cie, EA Sports a au moins fait l'effort de masquer le nom des joueurs, pour uniquement afficher leur position, mais cela n'empêche pas de voir tout le monde se jeter sur les attaquants dès que vient l'attribution des postes. A noter qu'il y aura forcément un joueur laissé "libre", pour zapper du gardien - sur les dégagements - à un autre joueur, 10 contre 10 oblige. En cas de déconnexion, idem. Néanmoins, ceux qui voudraient former leur propre équipe, telle un clan de PGM, pourront se tourner vers l'option "Clubs FIFA 09". Dans ce mode, les stats de chaque joueur sont égales au départ, seul compte le skill. Une idée a priori excellente qu'on attend de voir se développer par la suite. Autre nouveauté majeure de cette version : l'arrivée des mises à jour calquées sur les performances du week-end. On connaissait depuis longtemps les Ligues Interactives pour représenter son équipe préférée en respectant le calendrier officiel de chaque ligue ; c'est toujours d'actualité. Mais désormais, l'option "Saison Live Adidas" jaugera l'état de forme une fois les vrais matchs de championnat joués, pour des mises à jour dynamiques suivant leur performance. C'est génial, mais c'est aussi payant... si l'on veut la totale. Chaque exemplaire est fourni avec un code au dos de la notice, qui donne le droit de s'offrir une ligue de première division au choix (Angleterre, Espagne, France, Allemagne, Italie, Mexique), et toutes les mises à jour qui la concernent, du lancement du jeu au sacre du champion. Pour chaque ligue supplémentaire, il faudra payer. Oh, pas une fortune, l'équivalent de 6 euros pour un championnat et 18 pour la complète. Soit 88 euros au final pour qui voudrait avoir les mises à jour en continu pour chaque équipe. Bien sûr, il y a du travail derrière, mais on tique forcément avec ces méthodes d'épicier. Peut-être la seule fausse note d'une partition totalement maîtrisée. Avec FIFA 09, EA Sports récolte enfin les fruits de longues années d'expérimentations pas toujours très heureuses. Grâce au travail réalisé en profondeur sur les animations, le gameplay trouve enfin un excellent équilibre général, qu'il s'agisse de la fluidité des actions, de la vitesse de jeu, de la physique de balle, du moteur de collisions, bref, de tout ce qui peut faire la différence entre deux simulations de football a priori au coude à coude. Comme le jeu conserve tout ce qui a fait sa marque de fabrique depuis dix ans en terme d'habillage et de contenu, tout en enrichissant le mode en ligne avec du 10 contre 10 - une expérience concluante - et des mises à jour en quasi temps réel (mais payantes au-delà d'un championnat), il va sans dire que cette version repousse les limites des jeux de football Next Gen actuels. Oyez oyez, le football virtuel consacre cette année un nouveau roi."
"gamekult";"70";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-08-SU3010004009t.html#ps3";"2008";"La stratégie de FIFA se révèle aujourd'hui payante. Il nous aura fallu subir l'outrage d'un FIFA 06 360 calamiteux et d'une version de transition l'année dernière, c'est vrai. Mais pour avoir abordé le plus tôt possible le virage des Next Gen, la simulation-phare d'EA Sports est aujourd'hui bien en place, comme disent les commentateurs en mal d'inspiration. Tant et si bien que la hiérarchie actuelle sur le créneau foot pourrait bientôt être remise en cause. Dès cette année ? C'est un fait, FIFA mène la danse des simus de football sur le plan visuel. Une tradition encore respectée cette année, avec des améliorations mine de rien assez nettes sur tous les plans. L'ambiance sonore avec les véritables chants, la modélisation des stades et de leur pelouse, les commentaires, tout ce qui fait la force de FIFA répond présent. Autre constat pour tous ceux qui viennent de la version 07 : le rythme de jeu a été sensiblement ralenti, pour se rapprocher plus que jamais d'un vrai match. On peut y voir un réglage facile à faire pour se la jouer simu, parler de manque de punch, mais dans les faits c'est loin d'être le cas. Au contraire, ce tempo plus lent facilite grandement la construction et toutes les phases d'approche, jusqu'à trouver la passe mortelle qui déséquilibre toute la défense. Le capital réalisme du jeu gagne aussi des points du côté des animations, enfin à la hauteur de ce que l'on était en droit d'attendre d'Electronic Arts. Mieux décomposés, plus déliés, les mouvements des joueurs, et notamment les courses, se rapprochent plus que jamais de la réalité. On conseille d'ailleurs d'adopter la vue "Dynamique" au détriment de la vue TV par défaut, plus lointaine, pour mieux apprécier la palette d'animations. Et comme FIFA sera toujours FIFA, on retrouve encore et toujours une multitude de gestes techniques à réaliser au stick droit, avec même la célèbre Blanco, le saut de crapaud, toujours bon à placer pour humilier l'adversaire. Plus généralement, les déplacements sur le terrain ont aussi gagné en cohérence dans ce cru 08. Les joueurs ne focalisent plus forcément leur attention sur le ballon mais aussi sur leur adversaire direct et l'espace à protéger. Quitte à respecter un peu trop scrupuleusement leur position comme sur le tableau noir, surtout quand on ne prend pas la peine de toucher aux réglages de formation. On n'échappe pas toujours au syndrome du smurf qui touche toutes les simus quelles qu'elles soient, mais force est de reconnaître que FIFA 08 se rapproche plus que jamais d'un rendu visuel de vrai match. La patte "jeu vidéo" s'efface de plus en plus, du moins quand on reste cantonné aux vues lointaines. Aussi curieux que cela puisse paraître, la modélisation des visages et des joueurs "de près" est le plus souvent ratée, sauf pour quelques grandes stars et encore. Un tel manque d'attention porte vraiment préjudice au jeu, d'autant plus que les célébrations de buts sont variées et individualisées. On aurait également souhaité une interface remise au goût du jour pour éviter un énième recyclage, mais celle qui est mise en place est tellement sobre et classieuse que l'on peut encore s'en contenter pour une année. Toujours plus proche du compromis simu dès que l'on passe aux modes de difficulté supérieurs, aussi bien en termes de construction que dans le tempo du match, FIFA 08 laissera quand même encore un peu les puristes sur leur faim. Normal, les défauts éternels n'ont pas tous été rectifiés, tout juste époussetés. On le ressent surtout dans le comportement du ballon, qui manque encore de "vie" pour être crédible à 100%. Il y a du mieux, c'est vrai. Les trajectoires sont bien vrillées, les frappes, plus faciles à cadrer, jaillissent, les petites touches de balle sont là. En contrepartie, certains rebonds un peu suspects ou certains contrôles aériens un peu gluants trahissent encore une certaine lourdeur, comme si le ballon était encore lesté de plomb. Au moins évite-t-on le syndrome du ballon de plage tout rose, mais il nous a semblé qu'il restait encore un équilibre à trouver pour atteindre la quasi-perfection du moteur de Konami. Même constat pour tout ce qui touche à la gestion des contacts, en progrès mais pas toujours évidente à cerner. Se pose aussi la question des stats individuelles, la protection de balle ou bien les qualités défensives de tel ou tel joueur, y compris de celui qui tient la manette. Mais il nous a semblé malgré tout que certains dribbles, ou certaines stars, bénéficiaient de certains passe-droits genre priorité invincible de jeux de baston, même sous la pression de bulldozers. C'est un trait commun à de nombreux jeux de foot, mais c'est particulièrement sensible dans ce FIFA nouveau cru. Toujours dominé par l'imposant mode Carrière et ses centaines d'équipes (plus de 600 recensées, pour un total de 30 ligues), le solo se voit enrichi cette année d'un mode "Deviens Pro" dans la lignée des Libero Grande et autres modes "Fixe" de PES. Concrètement, le joueur peut s'attribuer un membre de l'équipe et un seul, avec cela dit la possibilité de changer en cours de route si la tâche ingrate de l'arrière-droit finit par l'épuiser. La vue dynamique se place du coup dans le sens de la longueur, pour venir zoomer au fur et à mesure que le joueur se rapproche des cages adverses. Simple mais spectaculaire, surtout quand l'issue du match se décide dans les dernières secondes. Aucun risque d'être surpris, les commandes sont les mêmes que dans une partie normale. Les partenaires sont laissés à l'I.A., mais il suffit juste d'intimer l'ordre aux coéquipiers pour qu'ils essaient de vous trouver. Toute une batterie d'indicateurs visuels sont d'ailleurs présents à l'écran pour vous avertir d'un placement défaillant ou d'une passe pourrie ; une passe magique voire un but marqué, et la jauge se remplit de vert à toute allure. L'efficacité de votre prestation sera d'ailleurs jugée sur ce système, avec un bilan à la fin du match. Sympathique et bien intégré, ce mode devrait permettre de doper la durée de vie si tant est qu'elle en ait eu besoin. Entre les défis, les multiples succès en ligne et dans le jeu lui-même, le jeu est carrément inépuisable. Quant au mode en ligne, cette version Next Gen peut enfin compter cette année sur l'ajout des Ligues Interactives, qui permettent, rappelons-le, de représenter le club de son coeur en ligne, en jouant les matchs aux mêmes dates que le calendrier officiel. Vos résultats et ceux de tous les supporters du club seront ensuite reportés dans un classement parallèle. Cette version jouit en outre d'une option pour transférer directement les ralentis sur EA.com à partir du jeu, simplement avec la touche Triangle pour gérer l'encodage et l'envoi. Quant à la gestion du mode en ligne elle-même, on sera une nouvelle fois ravi de retrouver les filtres pour paramétrer facilement les parties (avec une tolérance ou non pour les joueurs qui se déconnectent), les mises à jour automatiques des effectifs et les infos sur le football en temps réel, tout en rappelant que les parties peuvent se jouer jusqu'à huit maximum en réseau (1 à 7 en local). On aura néanmoins noté lors du test quelques difficultés à se connecter avec certains joueurs, avec l'obligation de relancer plusieurs fois une session pour enfin voir son curseur bouger sur l'écran de sélection des équipes. Mais une fois en match, aucun problème de latence ne se fait vraiment ressentir, même si comme toujours tout dépend de la connexion de l'adversaire. Oui, EA paraît décidément totalement maître de son sujet, cette année. En net progrès, FIFA Next Gen pourrait bien rallier à lui de nouveaux supporters en profitant d'une éventuelle méforme de la concurrence. Pas encore complètement irréprochable pour tout ce qui est conduite de balle, contacts ou physique du ballon, tous ces petits plus qui font la vraie différence, la simu d'EA Sports compense par un habillage à la hauteur des attentes. C'est à une véritable retransmission télé que l'on prend part, aussi bien au niveau du rythme de jeu que du rendu graphique général, seulement mis à mal par quelques modélisations de visage ingrates. Très plaisant manette en main, toujours aussi complet, rehaussé en outre de quelques modes de jeu bien fignolés, FIFA 08 réduit à un tout petit pont l'écart qui semblait il y a peu gigantesque. Sacré tour de passe-passe."
"gamekult";"70";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-07-SU3010002498t.html#ps2";"2007";"Premier à dégainer comme à quasiment chaque fois, EA Sports ouvre enfin la saison de football virtuel avec son FIFA 07. Un chiffre que certains, derrière leur sourire narquois, voudraient déjà transformer en "06 +1". Un peu comme s'il s'agissait d'une énième réactualisation pépère, sortie tranquillement en attendant les vraies nouveautés de la version nouvelle génération, exclusivement prévue, elle, sur Xbox 360. Il n'en est rien. Quoi ? FIFA aurait-il enfin évolué ? La réponse risque d'en étonner plus d'un... Avoir des ambitions, c'est bien, les concrétiser, c'est toujours mieux. Malgré les promesses largement relayées ici ou là, le gameplay de FIFA 06 restait encore un peu trop bancal en terme de sensations pour prétendre rivaliser avec son concurrent japonais. Ce n'est plus le cas cette année, et c'est sans doute la bonne surprise de la rentrée pour tous les footeux en herbe. Oui, à force de repomper les points forts de la simulation de Konami, les équipes d'EA Sports sont enfin parvenues à un résultat assez cohérent. Perfectible aussi, puisqu'on est encore loin de Pro Evolution Soccer en terme de précision, chirurgicale, pour tout ce qui est frappes ou dribbles. Mais force est de constater que le jeu a su s'améliorer sur un ou deux points essentiels, jusque-là négligés. Le travail sur les animations et la jouabilité se concrétise sur le terrain par des crochets plus violents lors des changements de direction. Résultat, les joueurs ne donnent plus la désagréable sensation de flotter sur le terrain, et les dribbles sont beaucoup plus évidents à passer. Un petit détail qui paraît indécelable en mettant les deux jeux côte à côte, mais qui aboutit à des déplacements plus précis et plus réalistes que l'an dernier. Les animations des passes sont également un peu plus variées, dans le mouvement et le prolongement du corps, si bien que le jeu gagne en fluidité. Leurs trajectoires restent parfois un peu trop téléguidées, que ce soit dans le jeu court ou le jeu long, mais c'est aussi à ce genre de détails que l'on reconnaît FIFA, un jeu autrement moins exigeant que le voisin. FIFA 07 se permet même de mettre à l'amende les autres simus sur la gestion des contacts et des contres, beaucoup plus élémentaire, mais aussi beaucoup plus juste. Atout indéniable du jeu, la gestion des duels aériens laisse même une légère part d'interaction au joueur, qui doit à présent pousser l'adversaire à la lutte pour s'imposer physiquement. Un mini-jeu dans le jeu vraiment bien intégré. En bonne logique, un joueur plus chétif aura du mal à prendre le pas sur un défenseur massif, mais cette phase de jeu laisse un peu moins de part au hasard que dans les volets précédents. Si on ajoute à cela les plus habituels de la série FIFA, comme le déclenchement manuel des appels ou le placement cohérent des joueurs sur le terrain, on aboutit à un jeu de foot très plaisant, pas aussi pointilleux que PES certes, mais vraiment agréable à prendre en main. Il est d'ailleurs bon de rappeler, comme chaque année, que la série n'a plus rien à voir avec les scores de baby-foot d'antan, surtout dans les modes de difficulté plus élevés, Pro et International. Comme les joueurs respectent scrupuleusement les consignes de placement, parfois trop, il est impensable de prendre seul le ballon et de filer droit au but, à part dans certains cas extrêmes, comme une contre-attaque bien construite, ou un défenseur qui se troue en face d'un joueur-fusée (Eto'o, Henry, Messi etc.). A noter que les déplacements des partenaires sont un peu plus logiques et intelligents que dans les précédentes réactualisations. Plus la peine de passer un quart d'heure dans le menu formation ou de gérer manuellement les tactiques pour voir ses latéraux soutenir l'attaque et proposer une solution. On apprécie d'ailleurs de voir les attaquants prendre d'eux-mêmes l'espace en levant le bras pour alerter l'attention du passeur. Soyons honnête, FIFA 07 accuse encore quelques longueurs de retard sur certains points cruciaux, comme les frappes aux trajectoires aléatoires, les reprises de la tête sur les centres ou les coups de pied arrêtés qui manquent de précision. Des défauts le plus souvent imputables à une physique de balle qui pèche encore côté réalisme, et à un manque de liant et de variété dans les animations, encore et toujours. La balle paraît légère et creuse sur les tirs, ce qui fausse un peu le jugement. Difficile dans ces conditions de savoir pourquoi telle ou telle frappe se loge ou non dans le petit filet. C'est clairement sur ce point que la série doit encore progresser pour définitivement traiter d'égal à égal sur le plan du gameplay. En revanche, pas grand-chose à redire sur le plan technique. Même si les joueurs sont loin d'être modélisés avec application, le rendu visuel reste vraiment très agréable à l'oeil, quelle que soit la version. Les stades sont plein, les célébrations de but variées, les tuniques respectées, bref, l'expérience parle. La mouture PS2 tranche néanmoins par ses animations bizarrement hachées, comme s'il manquait des frames sur certaines animations, un vrai défaut qui n'a heureusement aucune incidence sur la prise en main, tout aussi bonne que sur les autres versions. L'ambiance sonore est évidemment à la hauteur comme à peu près chaque saison, avec les chants authentiques des supporters, et des commentaires parfaitement adaptés à une multitude de situations. Après Sacco et Franck Sauzée, on retrouve d'ailleurs cette année Hervé Mathoux et Paul Le Guen, beaucoup plus dans le ton. Cette édition 2007 de FIFA n'a rien perdu de sa richesse en terme de contenu. Impossible de trouver une simulation de foot plus complète que le jeu d'EA Sports sur le marché, c'est une certitude. Plus de vingt ligues dont certaines bien exotiques, près de 400 clubs, les atouts habituels pèsent encore cette année. Les transferts sont certes arrêtés au 28 août, ce qui signifie du coup que les effectifs ne sont pas tous à jour (Mbami est à Paris), mais il est toujours possible d'y remédier soi-même en attendant les mises à jour d'effectif en ligne. Celles-ci comprennent les échanges entre août 2006 et janvier 2007, ainsi qu'une mise à jour des onze de départ et des dispositifs tactiques. Toujours bon à prendre. En fait, cette édition 2007 se veut conçue autour du jeu en ligne, avec un principe de ligue interactive calquée sur le calendrier officiel des rencontres en Europe. Le principe est simple : une fois en ligne, le joueur peut s'il le souhaite se choisir un club de coeur et retrouver toute une communauté de supporters. Il dispose ensuite d'une fenêtre de deux jours avant la rencontre réelle, sur le vrai terrain, pour jouer en ligne face aux groupes de supporters de l'équipe adverse. Imaginons qu'un PSG - OM ait lieu la semaine prochaine : deux jours avant la rencontre, tous les joueurs qui ont choisi le PSG et l'OM en club de coeur s'affronteront dans la ligue virtuelle. Chaque victoire offre une voix au club vainqueur, et le club avec le plus de voix au terme de la journée empoche les trois points au classement de la ligue. Evidemment, il faut être fidèle au rendez-vous, mais la fenêtre de deux jours reste a priori suffisante pour au moins faire un match. Sachant qu'il est possible de représenter un club par ligue une fois en ligne, les fans de foot européen risquent vite d'avoir une tripotée de matchs à envisager chaque week-end. Par ailleurs, le fait de se connecter directement aux serveurs avant même de jouer permet d'obtenir un fil d'actu ou des podcasts qui couvrent à la fois l'actu footballistique du foot réel et des ligues interactives. Bien pensé. Côté carrière, FIFA 07 poursuit dans la tradition en poussant un peu la partie management, sans tomber dans la démesure des jeux de sports américains. Le joueur se voit offrir la possibilité de personnaliser son coach avant de prendre en main le destin d'une équipe, avec comme toujours des objectifs fixés par le sponsor, et des rémunérations plus ou moins substantielles suivant leur degré d'exigence. La nouveauté vient cette année des points d'expérience engrangés match après match par les joueurs, en fonction de leur performance et de la note attribuée en fin de match. Un principe qui rappelle bien sûr PES, et qui permet à chaque joueur de progresser individuellement au fil des ans. Autre nouveauté : FIFA 07 intègre à présent deux types de simulation pour les entraîneurs qui ne voudraient pas jouer tous les matchs, avec la simulation classique et ce que le jeu appelle la simulation visuelle. Il ne s'agit ni plus ni moins que l'habituel résumé de match action par action, comme dans les jeux de gestion footballistique, sauf que le joueur peut reprendre la main à tout moment pour poursuivre la rencontre sur le terrain, comme un match classique. A noter que les possesseurs des versions PS2 et PSP pourront tirer parti de la connectivité PSP pour transférer les données du mode Carrière d'une version à l'autre, et progresser dans leur saison sur les deux machines. En résumé, avec un contenu toujours aussi riche et un gameplay qui commence à devenir vraiment crédible, cette édition 2007 de FIFA marque clairement le retour de la série au premier plan. Belle surprise que cette édition 2007 de FIFA. Oui, avec cette réactualisation, il est enfin possible de faire allégeance à EA Sports sans passer pour un hérétique auprès des fans de foot virtuel. C'est déjà un grand pas. Cela signifie aussi que la série a bientôt achevé sa transition vers le réalisme, en s'inspirant largement de PES, c'est vrai, mais en trouvant aussi un compromis bien à lui, plus simple et plus accessible. S'il reste encore des détails à corriger pour convertir même les plus réfractaires, on notera l'arrivée cette année d'excellentes idées, comme la gestion des duels aériens, ou le principe de ligue virtuelle calquée sur le calendrier officiel, qui devrait certainement attiser les passions. FIFA 2007, un bon cru, qui l'eût cru ?"
"gamekult";"60";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-06-SU3010001942t.html#ps2";"2006";"Chaque année les mêmes engagements, tous les ans la même rengaine. "Refonte totale, réalisme accru, modes plus complets"... la liste des promesses était longue comme trois communiqués pleins à craquer de superlatifs. Certains parlaient même cet été d'une année zéro pour la série, en imaginant que cet épisode serait suffisamment affûté pour tacler la concurrence à la carotide. Autant tuer le suspense d'une balle à bout portant, ce n'est pas encore cette année que FIFA surpassera Pro Evolution Soccer en terme de plaisir de jeu et de réalisme sur le terrain. Oui, on pensait cette saison serait la bonne, que FIFA comblerait enfin son retard sur la série de Konami, mais c'est plutôt l'effet inverse qui s'est produit. Après s'être essayé longuement à Winning Eleven 9 (et à Pro Evolution Soccer 5), l'écart semble s'être définitivement creusé entre les deux concurrents. Cela ne signifie pas que FIFA soit un mauvais jeu de foot, puisqu'il s'agit sans doute du meilleur FIFA sorti sur les consoles actuelles. Les innovations sont même assez nombreuses pour parler d'évolution depuis FIFA 2005. Mais après un virage simu vraiment amorcé il y a trois ans, le jeu paraît aujourd'hui totalement dépassé sur de nombreux points, qui le rendent finalement peu réaliste. Attention, on ne parle plus des sempiternelles défenses en carton et des frappes pleine lucarne à la moindre occasion ; FIFA a fait depuis longtemps le deuil de ce genre de clowneries. Non, la série d'EA Sports souffre actuellement de deux gros défauts, que chaque réactualisation rend de plus en plus évidents : des animations trop sommaires et une physique de balle simpliste. Deux points noirs qui nuisent à la finesse du jeu, que ce soit dans les déplacements, les frappes ou les transmissions. Faute de variété et de transitions dans les animations, les joueurs donnent l'impression d'amorcer leurs contrôles ou de démarrer leurs courses dans l'instant, comme des robots en fait. Ils ne donnent pas non plus la sensation de courir sur le terrain, mais plutôt de glisser. Rien que sur ces deux aspects, le jeu perd beaucoup en réalisme. La gestion des contacts pas assez précise contrarie également les possibilités de dribbles, qui se soldent le plus souvent par un échec. C'est assez délicat à expliquer, mais dans Pro Evolution Soccer, il est toujours possible de faire la différence individuellement, sans compter sur la réussite d'un dribble magique ou un raté du défenseur ; comme les joueurs sont vifs, et que les animations des crochets sont assez variées, il est possible de dribbler simplement en jouant avec les changements de direction. Dans FIFA 06, il suffit que le défenseur vienne se coller à l'attaquant comme une sangsue pour que la balle soit perdue tôt ou tard. Les duels en un contre un se jouent donc avec le stick droit, mais l'issue est souvent aléatoire, car il faut vraiment une longue période d'apprentissage pour réussir à sortir le dribble idéal en fonction de la position du joueur. Résultat, le joueur n'a pas vraiment d'autre alternative que de lancer un attaquant en profondeur pour faire la différence sur la course. C'est un argument tout aussi pointilleux, mais la physique du cuir ressemble plus à celle d'un ballon de plage qu'à un vrai ballon de foot. La balle file sur le terrain sans cette lourdeur qui la rend capricieuse et vivante, sans ces rebonds et ces effets qui rendent le moindre contrôle incertain. Forcément, avec une telle base, la trajectoire des frappes et des centres manque de logique, et paraît même archi scriptée. Hors de la surface, il faut une position préférentielle, souvent la même, pour tromper le gardien. Une fois dans les 16m50, il faut presque exclusivement se présenter seul face au gardien et face au but pour espérer le tromper. Là encore, tout est affaire de sensations, mais c'est vrai que le dosage assez brutal des frappes ne donne pas l'impression de contrôler son tir, de caresser la balle et au final d'influencer sa trajectoire. En dépit des promesses, FIFA 06 est donc loin d'être à niveau en terme de sensations et de réalisme dans le jeu. Cela ne signifie pas pour autant que cette réactualisation soit totalement dénuée d'intérêt. FIFA 06 est déjà beaucoup moins élitiste que les dernières versions en date de PES, qui se réservent de plus en plus à un public d'aficionados si l'on se fie à la tournure prise par Winning Eleven 9. Mine de rien, avec ses passes ras du sol chirurgicales, FIFA 06 offre une prise en main immédiate, sans pour autant tomber dans la caricature des grandes chevauchées et des passes toutes cuites. Avec un peu de pratique, il est possible de mettre en place un jeu collectif de qualité, d'autant plus nécessaire que, contrairement à la concurrence, remonter le terrain ne se fait pas en deux ou trois enchaînements. L'angle de vue placé assez loin par défaut nuit peut-être un peu à l'immersion et à la précision des duels, mais il donne aussi l'impression d'assister à une vraie retransmission télévisée. Cette édition conserve aussi les points forts des précédentes versions, à savoir les contrôles orientés sur le stick droit, les appels du partenaire déclenchés manuellement, et la jauge de fatigue, qui empêche d'exercer constamment un pressing tout-terrain, à moins de vouloir mettre ses attaquants à genoux dès l'heure de jeu. Inspiré des jeux de sports US, un indicateur de domination, ou Momentum, fait également son apparition près du score. Cet indice modifie théoriquement le comportement et la rapidité de vos joueurs sur la pelouse, la qualité de leurs appels aussi... Coïncidence ou pas, la domination de l'adversaire se ressent fortement lorsque le bloc-équipe est en place et qu'il presse les défenseurs adverses. Comme dans le vrai foot, il est parfois difficile d'effectuer une bonne relance quand les milieux de terrain adverses montent très vite sur le porteur du ballon. Les chandelles souvent trop faibles du gardien y sont aussi pour quelque chose hélas, ce qui obligera souvent à s'appuyer sur un défenseur latéral pour envoyer le ballon au-delà de la ligne médiane. D'autres ajouts plus superficiels ont été introduits avec le gameplay de cette édition 06, comme la possibilité de modifier en temps réel la tactique offensive ou défensive de l'équipe d'une simple pression sur la croix ou le stick, en fonction de la config. D'ailleurs, à ce sujet, EA Sports permet enfin de choisir dès le départ parmi plusieurs types de configurations possibles, dont une ou deux qui conviendront parfaitement aux joueurs venus de PES. Côté mouvements, il est également possible comme dans PES de mettre le pied sur le ballon pour ralentir le jeu et attendre l'appel d'un attaquant, ou bien de réaliser des feintes de corps pour dérouter l'adversaire. Il y a même la Panenka pour animer les séances de tir au but. Si les promesses sont loin d'être tenues, FIFA 06 offre suffisamment de possibilités pour garantir de belles heures de jeu à plusieurs, surtout que le jeu conserve ses qualités d'ambiance à tout les niveaux, qui font sa force incontestable. Les stades sont modélisés avec une application remarquable, le public anime vraiment les tribunes, et surtout les vrais chants de supporters déferlent des virages comme des torrents de bière. Chaque grand club a au moins droit à deux ou trois chants distinctifs, ce qui mine de rien galvanise quand on se sent un minimum supporter. On a également droit cette année à la qualification d'Eugène Saccomano pour les commentaires, en lieu et place de Grégoire Margotton, pourtant irréprochable, mais moins populaire. La prestation est assez enlevée, et dans tous les cas beaucoup plus "saccomanesque" qu'à l'époque du premier Club Football, mais le consultant du jour, Frank Sauzée, a trop tendance à brailler dans le micro pour vraiment y croire. La modélisation des joueurs reste malheureusement toujours aussi inégale, pour ne pas dire grossière. Mises à part les vedettes incontestables et notamment les deux sous contrat cette saison, Rooney et Ronaldinho, les joueurs de devoir, ou les stars locales, sont souvent abîmées. En outre, et c'est assez frappant sur certains gros plans, la tête paraît dissociée du reste du corps, comme si l'association des textures connaissait de méchants loupés. Rien à dire en revanche sur les célébrations ou les animations entre les différentes phases de jeu, variées et bien faites. FIFA 06 fait également la différence sur son contenu, qui s'étoffe d'année en année pour atteindre l'opulence des jeux de sports US. Cela ne concerne pas seulement le nombre de clubs disponibles (de la D2 française à la D4 anglaise), mais aussi les modes de jeu et les différents cadeaux bonus. On pense surtout au mode Carrière, sur 15 ans, qui poursuit sur sa lancée après le bond en avant de l'année dernière. Choix du sponsor en fonction des objectifs, e-mails virtuels, gestion du personnel, financement des transferts, on se rapproche de plus en plus d'un honnête jeu de gestion footballistique. Cette année voit même l'introduction d'un nouveau facteur psychologique censé représenter l'entente et la cohésion entre les joueurs de votre équipe. En clair, il faudra éviter de trop multiplier les mouvements à tous les postes si vous souhaitez constituer une invincible armada, qui apprendra à se connaître semaine après semaine. Plus l'équipe sera stable, plus elle gagnera de la constance dans ses résultats, et plus elle aura de chances d'attirer les autres joueurs. Bien sûr, il est possible de jouer soi-même directement les matchs plutôt que de se contenter de la simulation (visuelle ou non). Dommage que l'interface du jeu, toujours aussi lourde même sur PC, fasse du tort à la navigation dans les innombrables menus. L'autre ajout majeur de cette version vient du mode Fiesta, une véritable centrale de statistiques pour vous et vos amis de passage (jusqu'à huit), qui permet de garder une trace des différentes parties. L'historique est suffisamment bien fait pour annoncer le favori de chaque rencontre, avec une cote en pourcentage qui permet d'adapter les handicaps. Plusieurs types de défis peuvent être lancés, pour voir s'affronter le premier et la lanterne rouge, ou bien laisser le vainqueur en place pour les matchs suivants. Des stats et un classement par points sont au rendez-vous pour déterminer le vainqueur de la soirée. On regrettera simplement quelques grosses lacunes sur les équipes nationales, puisque de nombreuses nations sont non seulement absentes (Japon, Pays-Bas), mais il est aussi impossible de jouer une compétition internationale. Après tout, EA Sports doit bien justifier un minimum la sortie de versions spéciales Coupe du Monde ou Euro. En revanche, rien à dire sur la boutique et les à-côtés, qui réservent de nombreux bonus, comme la possibilité d'acheter des fiches détaillées sur des anciennes gloires du football mondial, un milliard de tenues à débloquer, des tas de couleurs pour les ballons, ou une sélection des plus beaux buts des grands championnats européens. Les défis à accomplir pour obtenir les précieux points sont innombrables, qu'il s'agisse de scénarios de jeu (obtenir une victoire en étant mené durant la prolongation, finir le match sans cartons, remonter quatre buts) ou de défis sur une compétition, comme remporter la Coupe d'Allemagne ou finir premier de la D1 sud-coréenne. Cette année, on a même droit à une rétrospective en images de la série FIFA, avec même sur PS2 le premier FIFA International Soccer sur Megadrive, avec la vue de 3/4 originale. Côté musiques, les tubes de quelques pointures internationales (Oasis, Jamiroquai) alternent avec des commentaires cultes qui ont ponctué les grands moments de l'histoire du football de chaque pays. Les Français ont droit à trois extraits du duo Roland / Larqué, avec le but en or de Laurent Blanc ou bien le second but de Zinedine Zidane durant la finale 98. La version PS2 assure même la promo du prochain FIFA Street. C'est dire si on pense à tout, chez EA. Sauf peut-être à l'essentiel... Le comparatif multi plates-formes ne tourne pas forcément à l'avantage du seul PC, puisque le jeu ne brille sûrement pas par son optimisation : sur le plan graphique, les textures sont assez quelconques, et même sur notre bécane de test (Athlon 64 3500+, 1 Go de RAM, 6800 GT), la fluidité n'était pas optimale en poussant les détails à fond. Le rythme du jeu paraissait également un peu plus lent que sur les versions consoles. Si la version PS2 peut compter sur la présence en bonus de FIFA International Soccer, la version Xbox se détache comme souvent sur deux aspects primordiaux, les temps de chargement et l'aisance des sauvegardes. L'adaptation GameCube souffre non seulement de textures pauvres, mais aussi de l'absence du mode en ligne. Un mode en ligne garanti sans lag sur les autres versions, et avec de nombreux joueurs. Les versions passent, les défauts restent. La série FIFA a beau faire chaque année un pas en avant vers un compromis plus réaliste, elle reste en retard sur le point qui importe le plus, celui des sensations manette en main. Faute d'une physique de balle suffisamment précise et d'animations authentiques, le gameplay de FIFA reste un peu trop rigide et mou au regard de la concurrence. L'habillage respire le football, le contenu et les modes de jeu transpirent le football, mais malgré les améliorations notables, on reste loin du vrai foot."
"gamekult";"70";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-2005-SU3010001364t.html#ps2";"2005";"Mine de rien, cela fait maintenant dix ans qu'Electronic Arts nous sert chaque année sa réactualisation de FIFA. Dix ans, toute une vie de caniche. Et si à l'époque de FIFA 95 sur Megadrive, avec ses sprites Playmobil et sa jouabilité grossière à peine retouchée, on avait du mal à imaginer à quoi ressemblerait l'édition 2005, on a appris depuis quelques années qu'il valait mieux ne pas s'attendre à de grands bouleversements du côté des simulations EA. Et pourtant, ce FIFA 2005 ne manque pas d'atouts, loin de là. Même si Pro Evolution Soccer a fait quelques efforts cette année pour se mettre à niveau, il ne peut rien face à la toute puissance de la licence FIFA, et le soin made in EA Sports en terme d'habillage. Plus de 350 équipes toutes divisions (38 équipes nationales seulement), 18 ligues différentes, on parle chiffres, comme dans les communiqués ou les dos de jaquette forcément élogieux, mais les habitants de Dijon, Reims ou tous les bleds paumés d'Angleterre savent bien qu'ils retrouveront de facto leur équipe locale dans leurs beaux uniformes. Bon, les transferts ne sont pas à jour à 100% (Fiorèse est à Paris, Coridon n'y est pas encore), mais il n'y a quasiment pas de fausse note. Comme toujours, stades et maillots ont fait l'objet d'un soin minutieux, et les plus grands clubs ont encore le privilège d'être soutenus par les plus célèbres chants de leurs supporters. Malgré le brouhaha, on peut discerner aussi les instructions de l'entraîneur sur le bord du terrain, en train de donner des ordres à des millionnaires qui ne l'entendent pas. L'enthousiasme des deux commentateurs, Grégoire Margotton et Rémi Garde (Canal +), est comme toujours dans le ton, et on a vraiment l'impression d'assister à un match en live. Les commentaires dans le contexte, les petits apartés, les relances du tempo sont vraiment fidèles à la réalité, bien éloignés des tutoiements du dernier PES. Bref, l'ambiance sonore explose la concurrence ; là-dessus, aucune polémique n'est possible. Côté bonus, on retrouve pour la deuxième année l'option Football Fusion sur PS2/Xbox, qui permet d'importer/exporter des matchs de LFP Manager 2005 pour les jouer dans FIFA 2005, mais aussi un éditeur de joueurs, pour modéliser toute la promo de l'IUT, même si le manque d'ergonomie de l'ensemble vous obligera sans doute à griller quelques heures. Enfin, une boutique FIFA offrira moyennant quelques points de nombreux bonus à débloquer, notamment des nouveaux jeux de maillots officiels et des chansons pour le juke-box. Il faut être clair : depuis quelques années, FIFA n'a plus rien à voir avec la caricature qu'on en fait, celle du foot arcade et des buts à foison avec triple roulette dans la surface. Avec cette édition 2005, on peut même dire que la mutation est entrée dans sa dernière phase. Car à moins d'avoir définitivement bloqué la difficulté en Amateur voire en Semi-Pro, on s'approche vraiment du foot, celui de notre bonne Ligue 1, avec des rencontres très serrées qui finissent sur des 1-0 de rien du tout. Oubliez les scores fleuves du type 6-3, du moins dans votre période d'apprentissage, car les défenses sont suffisamment rigoureuses dans les modes de difficulté supérieurs pour tuer toutes vos attaques dans l'oeuf. Un manque de réussite qui s'explique à la fois par l'aisance des gardiens et le placement très strict des défenseurs, mais aussi peut-être par la difficulté à bien cadrer ses patates, qui partent à des vitesses toujours aussi hallucinantes. Oui, FIFA 2005 manque toujours un peu de souplesse quand on le compare à PES, par exemple. Qu'il s'agisse des courses, du jeu aérien, des dribbles ou des débordements, les habitués de PES auront sans doute la désagréable impression de naviguer dans le flou, les dosages ou le temps de réaction étant vraiment différents d'un jeu à l'autre. Pas vraiment de place pour les joueurs qui tricotent, ici. Mais le gameplay a beau être moins vif et moins précis, on se détend quand même, grâce aux petits détails maison qu'on a plaisir à retrouver. Lancer soi-même les appels des partenaires à la gâchette, voilà le genre d'idée très précieuse que Konami n'a pas encore intégré. Les petits tacles automatiques en bout de course pour intercepter le ballon ou éviter les sorties sont tout aussi sympas à voir en action. On se retrouve même cette année avec des contrôles orientés judicieusement placés sur le stick droit, pour pousser le ballon dans l'espace libre et désaxer la défense d'un coup sec. C'est assez simple à placer, et sans tout bouleverser, cet ajout aère beaucoup le jeu. Le First Touch Control, comme ils disent, est quoiqu'il en soit beaucoup plus efficace que le contrôle des partenaires sans ballon (Off the Ball), hérité de l'édition 2004, et qui a toujours autant de mal à convaincre. FIFA 2005 gagne aussi ses galons de simu dans le placement des lignes en défense et au milieu, qui ne jouent pas les Edgar Davids en partant pas au pressing tout-terrain 90 minutes durant. Elles auraient même tendance à trop bien rester en place. En effet, on a parfois la sensation que les milieux des deux équipes tardent à suivre le porteur du ballon dans les trente derniers mètres, en attaque comme en défense. C'est assez bizarre. Heureusement, on peut comme dans PES appeler un second défenseur pour bloquer les déplacements adverses et réduire les possibilités de bonnes passes. En fait, le jeu d'Electronic Arts gère assez bien les temps forts et les temps faibles des vrais matchs de foot, et le joueur doit faire circuler un minimum le ballon pour trouver ses partenaires dans la profondeur, sans forcément foncer tête baissée. Ca manque encore de mouvement et de soutien quand on compare à la folie tactique qui peut parfois embraser les parties de PES, mais le jeu tient la route. Le gameplay assure enfin l'essentiel côté gestes techniques pour garantir une certaine marge de progression, entre les grandes poussées de ballon sur le stick droit, les petites pichenettes, les feintes de frappe ou les passes manuelles dans l'espace laissé libre. Non, vraiment, les amateurs de football auraient tort de se priver de FIFA 2005. Mises à part les quelques imprécisions sur les corners et les touches, qui n'ont toujours pas été corrigées, cette édition maintient le bon niveau d'UEFA Euro 2004 côté gameplay. Cette année, le mode Carrière ne vous fait pas directement commencer en haut de la hiérarchie avec une équipe de premier plan. En tant qu'entraîneur débutant (à choisir parmi plusieurs profils), vous devrez faire vos preuves dans les tréfonds des ligues mineures pour espérer prendre les rennes des grosses cylindrées plus tard, et atteindre les cinq étoiles, stade ultime du technicien dans FIFA 2005. Accueilli par un bref article dans le quotidien sportif local, qui peut être L'Equipe, La Gazzetta dello sport, ou toutes les autres publications sous licence, le joueur se verra assigné un objectif par sa direction, avant d'arriver quelques validations plus tard sur la page d'accueil. Véritable tableau de bord, cette page donnera les infos principales sur les stats générales de l'équipe, la rencontre à venir, la météo, et surtout le taux de confiance, qui fluctue en fonction des résultats, mais qui hélas dépend trop des victoires ou des défaites. Si votre petite équipe perd avec les honneurs contre une grosse formation, la confiance diminuera quand même, par exemple. A partir de cet écran, vous aurez accès aux différents classements et à l'agenda, mais surtout aux autres options, qui vous permettront bien sûr de modifier les stratégies de l'équipe, et surtout d'améliorer le niveau de votre staff personnel. Grâce aux points d'expérience acquis après chaque rencontre, il sera possible d'augmenter le niveau de chacun de vos employés dans un domaine précis, comme la préparation physique, le pôle financier, la cellule recrutement, ou bien plus précisément l'attaque, le milieu et la défense. Comme il faut 100 points pour augmenter d'une étoile chaque caractéristique, et qu'il y a 10 étoiles pour chacun des 8 postes, il reste encore une marge suffisante pour espérer remplir toute la grille et créer une structure pour footeux cyborgs comme le MilanLab. Ca tombe bien, le mode Carrière s'étend sur quinze années. Mais d'ici là, il faudra d'abord faire des choix entre les différents membres du personnel. Vaut-il mieux booster l'aspect financier et se contenter de vos frêles attaquants en comptant sur vos skills de joueur, ou bien chercher à engager quelques footeux sur le retour quitte à se serrer la ceinture et friser avec la banqueroute ? En donnant un peu plus de liberté au joueur dans le mode Carrière et en l'impliquant davantage dans les choix autres que stratégiques, EA Sports a vraiment bien soigné la partie solo. Côté réalisation, FIFA 2005 offre une nouvelle fois un rendu hyper soigné qui, à condition de rapprocher la caméra trop éloignée par défaut, offre un spectacle assez bluffant de réalisme. Bon, c'est vrai, le jeu d'EA a toujours du retard en terme d'animations sur PES, où chaque mouvement paraît s'enchaîner naturellement, et on a encore cette désagréable sensation de joueurs un peu gauches dans leurs courses. La qualité des modélisations est elle assez variable d'un joueur à l'autre, et si les célébrités sont toutes vraiment bien faites dans l'ensemble (Ljuboja, Davids), les joueurs sont trop nombreux dans la base pour tous bénéficier du même soin. Sur consoles, aucune version ne se différencie outre mesure des autres sur le plan graphique. En revanche, côté temps de chargement, les versions Xbox et GameCube sont bien plus rapides. La version PS2 met pas mal de temps à charger, et comme il faut sans arrêt passer par des accès carte mémoire longs eux aussi, l'élan est un peu coupé. FIFA 2005 étend surtout cette année son mode en ligne au Xbox Live, comme annoncé durant l'E3, et il n'y a pas grand-chose à redire pour les abonnés. Quasiment pas de lag, optimatch habituel, classements, création de tournoi, liste d'amis, l'essentiel est là, et on trouve assez facilement des types pour se faire voler quelques matchs. Sur PS2, le mode en ligne est évidemment gratuit, mais le jeu a curieusement tendance à saccader à l'écran, même si on ne déplore pas de lag trop gênant pour la construction du jeu. En revanche, naviguer dans les menus pose déjà plus de problèmes, car le jeu prend en compte vos choix avec un temps de retard voire pas du tout. Même constat sur Xbox, où la sensation est un peu moins marquée. Bref, si vous comptez avant tout jouer à FIFA en ligne sur consoles, la version Xbox et ses deux mois d'essai gratuit reste sans doute le meilleur choix. Pour une réalisation encore meilleure, des temps de chargement instantanés et un jeu en ligne au poil et gratuit, rien ne vaut évidemment la version PC. Toujours nanti d'un habillage quasi-irréprochable, FIFA 2005 est un bon cru, qui confirme les promesses entrevues depuis quelques versions. Cette année, le jeu a fait le deuil du système Off the Ball sur le stick analogique droit, pour un système de contrôles orientés à la fois plus accessible et plus efficace, qui garantit un plus grand confort de jeu sans rien perdre en technicité. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à de l'exigence pointue comme chez la concurrence, mais FIFA 2005, loin de l'image arcade que véhicule la série, offre un gameplay assez particulier qui séduira les néophytes sans forcément rebuter les grands spécialistes. Le mode en ligne présent sur Xbox et PS2 permettra sans doute de mieux saisir la marge de progression que réserve cette vraie simu."
"gamekult";"70";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-2004-SU3010000971t.html#ps2";"2004";"Après un surprenant FIFA 2003 l'an dernier, la plus populaire des simulations de football revient à nouveau dans une édition blindée de THG. Sur la boîte, on nous annonce un nouveau mode carrière encore plus complet et un nouveau système Off the Ball, dont le nom tirerait au moins des larmes à Michael Jackson et Quincy Jones. La version PS2, encore plus généreuse, est sertie d'un cartouche "Possibilité de jouer en réseau" qui en fait rien de moins que le premier grand jeu de foot en ligne sur consoles, en Europe. FIFA 2004 est donc armé pour séduire à nouveau les foules, mais est-ce suffisant pour convaincre les joueurs plus pointilleux ? Complet, tel est le mot qui vient à l'esprit lorsque l'on décline menu après menu les différentes possibilités qu'offre ce nouveau FIFA. Aussi riche qu'un bol de Muesli, le nouveau cru est "irréprochablissime" sur le contenu : licence gigantesque qui couvre entre autres deux divisions françaises, quatre divisions anglaises et même le championnat coréen, commentaires endiablés du duo Grégoire Margotton - Olivier Rouyer, maillots nickels, effectifs précis, stades de légende, on est comme d'habitude assis à la table d'un festin royal. Et puis cette année, EA Sports a décidé de donner un second souffle au mode Carrière. "Il était temps", dira l'auditeur assis près du radiateur en cet automne frisquet, ce que personne ne contredira. Mais cette fois-ci, il s'agit non seulement de partir pour une "quête quinquennale", comme le dit joliment la notice, mais aussi d'atteindre des objectifs, d'organiser les transferts et de gérer les entraînements hebdomadaires. Quel que soit le club de votre choix, vous disposez au départ d'un budget de 1000 points. Ces points devront être dépensés pour les séances d'entraînement, soit individuelles soit collectives, pour aguerrir vos joueurs en vue des matchs qui s'enchaînent. Cependant, les objectifs diffèrent suivant que vous preniez la Juventus ou un club "en proie au doute", comme Le Mans. Avec La Vieille Dame, vos objectifs contractuels vous demanderont de remporter le championnat, de marquer plus de 65 buts dans la saison et de faire en sorte de marquer au moins à chaque but à domicile, du moins si vous souhaitez toucher le jackpot et ne pas vous retrouver à sec. Avec Les Manceaux, en revanche, le gain des 800 points sera acquis pour une place dans la première moitié de tableau et 11 victoires. Et ainsi de suite pour chaque club dans chaque division. Sympa. Cette année, on nous a vanté les mérites du système Off the Ball, susceptible de changer un peu la donne et d'apporter encore plus de profondeur au gameplay FIFA. Ce système permet en théorie de diriger un coéquipier une fois le ballon en possession, pour le faire plonger dans l'espace ou lancer des fausses pistes. Concrètement, il faut appuyer sur un bouton (L2 sur PS2, Z sur GameCube, Blanc sur Xbox) pour mettre trois joueurs en surbrillance, passer de l'un à l'autre en appuyant de nouveau sur ledit bouton, puis diriger l'heureux élu avec le stick droit avant de faire la passe ou non. Intéressante sur le papier, cette option s'avère assez brouillonne une fois sur le terrain, et moins pratique en définitive que le lancement d'appel de FIFA 2003. Les joueurs persévérants verront sans doute la lumière d'une telle technique à force de s'user les pouces, mais pour le moment c'est surtout le scepticisme qui domine. Cela dit, il est toujours possible de se servir du Off the Ball sans s'échiner à diriger le joueur, juste pour être sûr de bien passer le ballon au bon coéquipier, mais là n'était pas l'ambition d'origine. Le reste du gameplay est conforme à FIFA tel qu'on le joue depuis un an, avec l'abandon du côté baby-foot au profit d'un jeu posé plutôt lent, des balles aériennes téléguidées agréables à placer et un jeu en profondeur assez subtil, mais aussi des passes au sol trop rectilignes pour décaler le partenaire (à moins d'utiliser le Off the Ball) et un certain manque de mobilité pour le joueur en possession du ballon. En clair, les dribbles manquent de souplesse et de vélocité en comparaison de PES, et même si le petit décalage-accélération sur le stick droit reste grisant à placer, mieux vaut compter sur le jeu de passes et le une-deux pour déstabiliser la défense, du moins en difficulté Pro. On retrouve à nouveau avec plaisir les différentes combinaisons sur les balles arrêtées, qui à l'inverse de Pro Evolution Soccer n'oublient pas les coups francs indirects. Il est également possible dans cette année de marcher pour une meilleure conservation du ballon, mais la lenteur du joueur reste quand même trop préjudiciable pour considérer cette option comme un plus. Quoiqu'il en soit, le compromis arcade / simu reste encore suffisamment accessible pour animer les baby-sittings en Amateur et Semi-Pro, tout en réservant la finesse nécessaire dans les modes de difficulté supérieurs. L'autre grande révolution de ce FIFA 2004 se trouve sur PlayStation 2, seule version console parmi les 3 à se jouer en ligne, à condition bien sûr de disposer du matériel nécessaire (Network Adapter, connexion). Après une procédure assez simple d'enregistrement, qui permet au passage de récupérer un compte en ligne déjà existant si besoin est, le joueur peut théoriquement se lancer dans un match immédiat contre n'importe qui ou entrer dans un salon pour fumer un cigare. N'étant pas compatible avec le clavier USB, le joueur doit communiquer avec des phrases pré-enregistrées sur les forums ou à taper via le clavier virtuel (pour des messages privés ou non), avant de pouvoir dialoguer de vive voix une fois la partie entamée, grâce au casque de SOCOM ou tout autre modèle compatible. Les salons affichent une jauge représentant la vitesse de connexion du joueur, mais aussi ses statistiques, son classement et son pourcentage de déconnexions en cours de partie. Des compétitions en ligne pourront également être mises en place, avec des pénalités pour les joueurs forfaits et la possibilité de comptabiliser ou non ces matchs de compét' dans les statistiques. A la manière des Winning Eleven japonais, des mises à jour d'effectifs seront mises en libre téléchargement. Assez complet, le mode en ligne reste pour le moment assez mystérieux à nos yeux, puisque les échecs de connexion furent légion. Les parties que nous avons pu faire ont montré de nombreuses saccades, mais le jeu restait quand même pratiquable puisqu'il n'y avait pas de temps de latence entre la pression et l'exécution de l'action. Si les problèmes de réseau sont résolus rapidement, nul doute que la durée de vie et la popularité du jeu sont assurées. Evidemment, les possesseurs de Xbox peuvent se sentir lésés par l'absence de ce mode, qui aurait tant fait de bien à la ludothèque footballistique de la console. Histoire d'être complet, mentionnons l'apparition de l'option Football Fusion, qui permet sur PS2 et Xbox de jouer des matchs individuels ou bien d'exporter des effectifs de LFP Manager 2004 dans FIFA 2004, même issus des divisions inférieures absentes du jeu. Une fois le match joué, il est possible d'effectuer l'opération inverse et d'importer les résultats de FIFA 2004 dans LFP Manager 2004. FIFA 2004 assure le spectacle côté réalisation, même si les modélisations des visages sont logiquement inégales. Les vedettes bénéficient naturellement d'une attention pointilleuse, et Beckham, Henry, Zidane ou Roy Keane ont droit à un faciès méchamment réaliste. Les joueurs moins connus sont en revanche moins réussis, et même si on ne leur demande pas d'intégrer tous la troupe des Chippendales le soir après les matchs, on aurait aimé qu'ils se ressemblent, au moins. Evidemment, c'est dans FIFA qu'on retrouve quelques petits plus comme la boue sur les shorts, par exemple, qui permettent de compenser des animations moins détaillées que chez le concurrent d'en face. Les stades innombrables laissent à nouveau l'amateur coi, mais c'est une fois de plus l'ambiance sonore des stades, avec les vrais chants et tout, qui en impose, surtout si vous êtes équipé d'un matos capable de chanter en Dolby Digital (Xbox) ou Dolby Surround (PS2, NGC). Au petit jeu des comparaisons multi plates-formes, c'est comme souvent la version Xbox qui tire son épingle du jeu, grâce à un meilleur contraste des couleurs, un soupçon de finesse supplémentaire et des environnements pelouse / stade un peu plus éclatants. La version PS2 se distingue elle par ses temps de chargement assez longuets et des accès cartes mémoire assez nombreux qui brisent un peu le rythme. Enfin, n'oublions pas de parler de la connectivité GameCube / GBA, puisqu'il y en a une. Suivant que vous disposiez de FIFA 2004 GBA ou non, les possibilités sont évidemment différentes. Sans, vous pouvez débloquer divers bonus drôles (gros ballon, murs, vol) et zyeuter à tout moment l'écran GBA pour avoir un récapitulatif du tableau de marque. Avec, vous gagnez directement 250 points de prestige en mode Carrière, et la possibilité de débloquer de nouvelles compétitions sur GBA lorsque vous aurez atteint un certain niveau d'entraînement. Si le stade ne se lève pas avec ça... On attendait une petite révolution pour ce FIFA 2004, mais elle est surtout venue de la présence du jeu en ligne sur PS2. C'est déjà un point costaud, certes, et les possesseurs des autres versions console risquent de se sentir lésés. Les nouveautés tantôt maladroites (le système Off the Ball), tantôt séduisantes (le mode Carrière) sont pourtant suffisamment présentes pour qu'on ne ressente pas les stigmates de la réactualisation sans intérêt. FIFA 2004 est donc un bon jeu de football dans la lignée de FIFA 2003, certes un peu trop classique et trop rigide pour proposer une durée de vie phénoménale, mais suffisamment facile à prendre en main pour distraire l'amateur occasionnel."
"gamekult";"70";"puyo";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-2003-SU3010000823t.html#ps2";"2003";"Le duel des deux géants du football ne se fera pas à distance cette année. Avancé d'une semaine pour contrer la sortie de Pro Evolution Soccer 2 - qui sort le même jour - FIFA 2003 entre sur le terrain avec ses éternels atouts, licence pléthorique et accessibilité immédiate. Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître après les quelques versions couci-couçà qui l'ont précédée (FIFA Football 2002 et Coupe du monde FIFA 2002), cette édition 2003 apporte de vrais plus. A tel point que la suprématie de Konami pourrait être remise en question. Soyons clair, le point fort de FIFA a été, est et sera toujours cette licence incroyable (plus de 350 équipes), ces nombreuses compétitions (sur plusieurs années) et les réactualisations d'effectifs qui vont avec, assez irréprochables dans l'ensemble. Ouais, rien à faire, c'est vraiment le pied de décrocher une qualification pour la prochaine Ligue des Champions avec le Real, dans son jeu de maillots officiels, acclamé par les socios de Santiago Bernabeu. La modélisation des joueurs, léger défaut des précédentes moutures, a été affinée, surtout pour les grandes stars évidemment. Outre Edgar Davids, Roberto Carlos et Ryan Giggs qui servent tous trois pour la promo, on reconnaît quand même Zidane, Henry ou Ronaldo du premier coup d'oeil. Les joueurs moins connus, s'ils n'ont pas droit à des visages forcément fidèles, ressemblent enfin à des footballeurs et pas à des culturistes à qui on aurait fait enfiler des chaussures à crampons. Des petites animations particulières ont également été attribuées aux joueurs qui en avaient besoin, et on pourra donc voir Beckham avec sa coupe la plus récente (celle du hérisson) contorsionner son pied au moment des coups francs comme il le fait dans la réalité. Même niveau de qualité pour les différentes enceintes ou le public assez bien rendu, avec pour nous Français le Parc des Princes, Gerland ou encore Bollaert modélisés à la quasi perfection. Côté commentaires et ambiance sonore, on entre vraiment dans une autre dimension. Aucune autre simu ne semble actuellement capable d'atteindre ce niveau sur ce plan, que ce soit dans le sérieux et l'enthousiasme des commentaires (assurés par le duo de Canal + Grégoire Margotton et Olivier Rouyer), ou bien dans les chants de supporters directement samplés. Les commentateurs pensent même à donner les statistiques de la saison précédente quand un joueur connu se signale, qu'il s'agisse d'évoquer le titre de meilleur buteur pour Thierry Henry, ou bien de dire combien Eric Carrière aurait fait du bien aux Bleus s'il était parti en Corée du Sud. Fichtre ! Pas de surprises donc, FIFA 2003 est comme souvent inattaquable sur ce qui sont les points forts de la série, et, à vrai dire, ce n'était pas vraiment là que se posait le problème. Souvent critiqué pour son gameplay approximatif qui se refusait d'évoluer, FIFA semblait se complaire dans des réactualisations basiques pour faire marcher la planche à billets. Ce n'est pas le cas cette année. Finies les trainées rouges sur les frappes, le gameplay a été revu du tout au tout, et il ne faut pas chercher bien loin pour trouver les sources d'inspiration. Des commandes au moteur physique du ballon, en passant par le travail effectué sur les anims, on croirait jouer à une version un peu moins axée simu de Pro Evolution Soccer, la licence en plus. Les développeurs semblent avoir enfin pris conscience que le ballon n'était pas sponsorisé par Scotch et qu'il ne collait pas au pied des joueurs comme un tue-mouches, ce qui donne un jeu beaucoup (mais alors beaucoup) moins axé sur les actions individuelles, et davantage porté sur l'animation collective. Bien sûr, il est toujours possible pour les purs et durs d'opter pour un gameplay arcade avant match, auquel cas les commandes sont simplifiées et la vitesse accrue, mais c'est vraiment en mode Simulation que FIFA 2003 prend toute sa valeur. Premier bon point, les animations s'enchaînent enfin sans cassure, et si l'on n'atteint pas encore le summum de Pro Evolution Soccer, FIFA 2003 a vraiment franchi une étape supplémentaire dans la course au réalisme. La disposition des boutons s'est elle aussi nettement inspirée de PES, avec la course sur R1 et les passes en profondeur sur Triangle. Il n'est désormais plus obligatoire de mitrailler le bouton de course pour prendre de la vitesse, ce qui permettra enfin au petit cousin malhabile de profiter de la vitesse de Shevchenko ou Ronaldo comme tout le monde. Si les passes normales n'ont plus besoin d'être dosées, tout ce qui est passes en profondeur, en hauteur ou frappes est accompagné d'une jauge. Cela sonne enfin le glas des frappes patator exécutées une seconde après avoir contrôlé le ballon. Les gardiens étant particulièrement vifs, du moins jusqu'à ce que l'on s'habitue à la logique du jeu, on n'enquillera plus les buts par dizaine avant d'avoir un peu creusé les possibilités. Et même plus tard, il n'y aura pas non plus de 12-8 farfelus comme naguère. Les mouvements spéciaux commes les dribbles s'effectuent désormais grâce au stick droit (principe également repris dans NBA Live 2003), et réclament un peu d'entraînement pour être parfaitement assimilés. Généralement le joueur part dans un sens avant de s'engouffrer plein pot dans l'autre brèche, et il faudra bien penser à lancer le dribble de loin pour qu'il soit réellement efficace. Le jeu de têtes a été également repensé, et plutôt que de laisser le hasard intervenir comme c'était trop souvent le cas, on peut désormais dévier un ballon en sautant avec Triangle, ce qui demande un peu de timing bien sûr. Enfin, et là c'est carrément Byzance, il est possible comme dans FIFA Football 2002 de lancer un appel de balle d'un partenaire avec le bouton L1, une idée assez lumineuse. Une ligne en pointillés assez discrète apparaît, montrant l'endroit où votre partenaire s'engouffre, et il suffit ensuite de doser suffisamment bien le ballon pour créer ce que J.-M. Larqué et d'autres gourous du jeu appellent "le décalage". Ce n'est pas automatique, et cela réclame un peu d'entraînement sur le terrain, mais c'est toujours agréable, et on peut même se servir de l'appel pour entraîner les défenseurs sur une fausse piste. Enfin, il faut évoquer le système de corner et de coup franc qui rappelle Tiger Woods avec tous ses paramètres à déclencher un par un, comme la trajectoire, le point d'impact sur le ballon, la hauteur de la balle et la précision (il faut viser une petite barre verte dans un quart de cercle). Bref, FIFA 2003 apporte enfin la finesse supplémentaire qui fait la différence entre un jeu de football sympa et un bonne simu de football. Bien sûr, les amateurs de football, puristes, exigeants, à qui on ne la fait pas, trouveront sans doute que FIFA 2003 n'est pas allé encore assez loin et qu'il subsiste encore quelques défauts typiquement arcade agaçants. Les caméras par exemple, semblent soit trop éloignées de l'action, soit trop déstabilisantes avec leurs changements d'angles, soit pas vraiment utiles. L'angle de vue pour les caméras latérales semble placé trop bas, et l'absence de curseur pour indiquer la retombée du ballon (à l'inverse de PES) entraîne parfois des illusions d'optique qui ne sont pas forcément bienvenues dans un jeu qui se veut précis. Un autre défaut, peut-être plus important, concerne le jeu de passe et les interceptions parfois abusives. Plutôt que d'envoyer le ballon à son partenaire dans un espace libre, le passeur cherchera toujours le chemin le plus court pour transmettre le ballon (tout droit donc), et il suffit d'avoir un adversaire sur la ligne de passe pour que l'interception soit quasi automatique. Le joueur n'aura pas le réflexe de chercher un coéquipier dans un espace libre à l'inverse de PES, ce qui nuit au jeu fait de passes courtes. De quoi enrager quand, sur une relance apparemment anodine, l'attaquant adverse intercepte et part seul au but alors qu'il y avait largement d'espace pour éviter l'interception. Enfin, la sélection des joueurs reste elle aussi assez limite. A l'inverse de PES où la petite assistance permet de prendre le contrôle d'un joueur dans la continuité de son action, la sélection manuelle de FIFA 2003 brise son élan. Et il suffit d'avoir maintenu le bouton de course appuyé dans une direction pour voir le joueur sélectionné foncer sur un côté et laisser des trous béants dans la défense. Bien sûr, on peut toujours oublier ses vieux réflexes en veillant à ne pas rester appuyé sur le bouton de course à tout bout de champ, mais ce défaut reste globalement assez déstabilisant. Peut-être aussi qu'on pinaille, surtout devant la qualité globale de la marchandise, mais il fallait que ce soit dit. Même les puristes de Pro Evolution Soccer devront reconnaître que FIFA a fait des efforts, et qu'il est maintenant une sérieuse alternative à la simulation de Konami. Toujours aussi irréprochable sur la licence et sur la durée de vie, FIFA 2003 a su se remettre en question pour apporter davantage côté gameplay. Le résultat n'est pas encore parfait, la vraie révolution devant arriver selon EA Sports pour FIFA 2004, mais on est très loin du jeu sans finesse qui sévissait il n'y a pas si longtemps. Avec un peu plus d'attention accordée aux caméras et au jeu de passes, on était pas loin d'une meilleure note encore. Recommandé à tous ceux qui n'auraient ni le temps ni l'envie de se consacrer à une simu plus exigeante."
"gamekult";"70";"akouel";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-football-2002-SU3010000439t.html#ps2";"2002";"Cela fait des années que l'on critique le manque de renouvellement des FIFA. Il faut dire qu'avec une à deux versions par an et si peu de changements, mis à part la sempiternelle actualisation des équipes, il y avait de quoi se plaindre. Il faut croire que EA Sports a compris le message, car ce Fifa 2002 casse enfin nos habitudes. "Ladies and gentlemen, FIFA revient et il n'est pas content !". Mais aurait-il vraiment des raisons de l'être ? Incroyable ! FIFA corrige son gameplay et change de style graphique ! Une quasi-révolution dans le fond comme dans la forme. Pourtant, rien n'est visible lorsqu'on lance le jeu pour la première fois. Même genre d'intro pêchue, mêmes menus bourrés des mêmes options... On se croirait dans FIFA 2001. Reste à démarrer un match et là, surprise ! Premier constat, les graphistes ont bossé dur pour donner une touche plus réaliste aux stades et aux joueurs. Globalement, on se rapproche du style ISS. Certes, les couleurs restent plus chatoyantes que dans le hit de Konami, mais les footballeurs sont enfin plus élancés et on distingue mieux les différences de taille entre les joueurs. En revanche, côté modélisation des visages, c'est pas encore ça, surtout après la nouvelle référence en la matière : Le Monde des Bleus 2002. Il faut dire que Thierry Henry et ses potes sont plutôt caricaturaux aussi vaut-il mieux s'attarder sur l'état des pelouses. Si dans FIFA 2001, le gazon était en pleine santé et magnifiquement tondu, il est aujourd'hui pelé par endroit. Ce détail suffit pour modifier l'impression de perfection visuelle à laquelle FIFA nous avait habitués. En revanche, le souci de précision est toujours là et les supporters continueront à baver sur les écussons, les vrais sponsors, les maillots de leur équipe fétiche, ainsi que sur les nombreux détails graphiques dans les stades (effets de lumière, fumigènes, foule qui bouge, bancs de touche, caméramen, etc.). Globalement, Fifa 2002 est tout de même une réussite technique, qualité inhérente à la série depuis ses débuts sur Megadrive (ça nous rajeunit pas !). Une fois que l'on a admiré la présentation du match commenté par Thierry Gilardi et Olivier Rouyer (de Canal+), reste le plus important : le match lui-même. Et là, que de nouveautés ! D'abord, l'animation des joueurs. De nombreux mouvements ont été ajoutés ou améliorés et les transitions sont bien plus fluides. On ne peut pas en dire autant du ballon, qui semble parfois glisser au lieu de rouler. Ensuite et surtout, l'esprit du jeu est complètement bouleversé. Finis, les tirs et les passes entièrement assistés. Terminés, les dribbles à la Maradona et les accélérations à la Carl Lewis. EA a pris le pari du réalisme à tous crins. Un peu à la manière du Monde des Bleus 2002, on choisit soi-même la direction de la passe. Mais là où le jeu de Sony définit tout seul la puissance, Fifa 2002 vous demande de la doser. On peut même ajouter de l'effet brossé. Idem pour les tirs : à vous de choisir leur puissance, leur direction, leur hauteur et l'effet voulu. Enfin, les dribbles sont réduits au simple passement de jambe et les défenseurs arrivent bien mieux à les contrer. Quant aux super-accélérations, elles ne peuvent s'effectuer que sur quelques mètres, une jauge indiquant la fatigue du sprinter. Bref, si ce n'est sous le niveau de difficulté Amateur (le plus facile), plus question de traverser le terrain à toute berzingue avant de fusiller le gardien, l'intelligence artificielle des défenseurs étant plus poussée. Oubliée aussi la fameuse action "débordement-centre-tête" qui marquait presque à chaque fois dans FIFA 2001. Boudiou, que c'est chaud de centrer maintenant ! Alors, la nouvelle jouabilité de Fifa 2002, plus axée simu, est-elle idéale ? Ben non... Comme dans Le Monde des Bleus 2002, l'audacieux système de passe a ses limites. Ainsi, réussir une passe en profondeur est assez délicat puisqu'il faut non seulement en doser la puissance et la direction, choisir entre une passe à ras de terre et une passe aérienne, et, surtout, l'effectuer dans le bon timing, c'est-à-dire quand les attaquants démarrent (ils lèvent alors le bras pour demander le ballon et une traînée de couleur indique qu'ils sprintent). Résultat : soit la passe est mal dosée, soit notre coéquipier ne s'est pas lancé. Rageant ! Reste donc à s'entraîner au niveau de difficulté le plus faible avant de tenter les modes Professionnel et International, dans lesquels le pressing adverse est trop dense pour nous permettre d'être approximatif. Autre petit défaut : les tirs. Bien qu'il soit possible de les doser ou de mettre de l'effet, une frappe toute droite bien puissante et souvent plus payante... Bref ce Fifa 2002 est loin d'être parfait, même s'il propose une profondeur de jeu intéressante et des styles bien plus variés qu'auparavant. Le placement tactique des joueurs a aussi davantage d'importance, surtout dans les niveaux de difficulté élevée où on peut très bien se retrouver victime d'une séance de passe à 10 si on a choisi une tactique défensive malencontreuse... Les équipes sont beaucoup plus nombreuses qu'auparavant : d'une part, on retrouve les clubs de D1 des meilleurs championnats mondiaux (à part le Portugal, une nouvelle fois passé à la trappe). A vous donc de mener le PSG de Ronaldinho, le Real de Zizou ou le Manchester de Barthez à la victoire en championnat et en coupe d'Europe. D'autre part, les équipes nationales reviennent en force. En effet, EA nous refait le coup du mode "En route pour la Coupe du Monde" sorti en 1997. A vous de choisir n'importe quelle équipe mondiale (Le Kirghizistan, si ça vous tente) et la qualifier pour le Mondial 2002, que vous disputerez bien sûr ensuite. A noter d'ailleurs que si l'on choisit la France (qualifiée d'office, on le rappelle pour ceux qui ne sauraient pas qu'on a battu le Brésil un certain 12 juillet 1998), le jeu propose soit de jouer des matches amicaux et la Coupe des Confédérations (avec l'objectif de rester au premier rang du classement mondial des équipes), soit d'entrer quand même dans les qualifs. Les modes de jeu sont donc toujours aussi nombreux et moultes équipes et compétitions sont à débloquer. Ainsi, la Coupe du Monde ne sera accessible que lorsque vous aurez remporté les qualifs de chaque zone géographique. Petit détail sympathique : les trophées gagnés vous offrent des cartes Panini ! Enfin, il est possible de créer ses propres équipes, compétitions et joueurs. Une option surtout appréciable à plusieurs. EA Sports a fait de très louables efforts pour nous offrir un Fifa qui ne soit pas une simple mise à jour. Cette version 2002 est un vrai nouveau jeu avec ses qualités mais aussi ses défauts. Le changement de cap en ce qui concerne la jouabilité n'a cependant pas été complètement digéré. On oscille un peu entre le côté "arcade" des anciens FIFA et le côté "simulation" qui fait la réputation des ISS. Bref, Fifa 2002, excusez l'expression, a le cul entre deux chaises. Dommage, car cette hésitation est contagieuse et elle risque bien de gagner les joueurs qui se voient proposer des titres comme Pro Evolution Soccer ou Le Monde des Bleus 2002. Adoptant un tournant avec une jouabilité moins arcade, le Fifa nouveau étonne un peu les amateurs de la série et ne convainc toujours pas les fans d'ISS. On a même parfois l'impression que cette version n'est qu'une ébauche qui demande à être dégrossie (pour en être sûrs, attendons le prochain FIFA qui ne tardera pas !). Il n'en reste pas moins une valeur sûre de par sa qualité technique et le nombre élevé des équipes et compétitions offertes. Mais la concurrence est rude sur PS2..."
"gamekult";"70";"anark";"http://www.gamekult.com/jeux/test-fifa-2001-SU3010000011t.html#ps2";"2001";"D'année en année, Electronic Arts peaufine sa gamme de jeux sportifs. 2001 marque l'arrivée de la bourrasque EA Sports sur PlayStation 2. Au centre de la tornade, un des jeux de football les plus populaires, FIFA 2001. Une fois n'est pas coutume, EA parvient à un résultat assez probant... Fans de FIFA sur console, vous allez enfin pouvoir disposer d'une version du jeu graphiquement à la hauteur de son homologue sur PC. La PlayStation 2 est ainsi très largement mise à contribution pour toute sorte d'effets impressionnants. Prenons notamment la modélisation. Même si on ne reconnaît pas toujours les joueurs en gros plan, une vue plus éloignée permet de bien identifier les petits bonshommes grâce à leurs signes particuliers. Les cheveux longs et dorés de Petit ou le crâne dégarni de Zidane en sont des exemples parfaits. Si l'on ajoute tous les effets de lumière, la pluie qui crée une sorte de nuée brumeuse, les grandes zones d'ombre sur certaines parties de terrain couvertes, il est indéniable que ce volet de la série des FIFA est une véritable réussite graphique. D'autant que l'animation des joueurs n'entache en rien ce magnifique tableau. Le mot d'ordre est ainsi la fluidité. Si certaines incohérences subsistent quant à la position des joueurs par rapport au ballon, il n'est plus question de parler de saccades ou encore de cette sensation de téléportation si gênante auparavant. En outre, les joueurs fêtent les buts avec un grand réalisme, et si les polygones ne sont pas toujours en parfaite coordination, le tout est plaisant à regarder. Il est également possible de supprimer les commentaires pour les remplacer par les bruits du bord de touche. L'immersion est ainsi totale. Reste qu'on savait Electronic Arts capable de cette qualité visuelle ; il n'y a qu'à voir la version PC pour s'en persuader. Mais comme on le sait depuis longtemps, la série des FIFA ne montre ses véritables faiblesses qu'une fois le paddle en main. Et là surprise ! En effet, étant un grand fan d'ISS, quelle ne fut pas ma surprise quand je réalisais que le gameplay de FIFA 2001 sur PlayStation 2 était plutôt agréable. Là encore, la fluidité des actions est étonnamment réussie. Chaque mouvement s'intègre correctement et, au final, les phases de jeu livrent leur lot d'émotions. FIFA 2001 contient toujours ses gestes techniques mais leur utilisation est beaucoup moins efficace qu'auparavant. D'une certaine manière, ceci est valable pour la totalité des aspects de ce titre. Il est plus difficile de marquer (du moins à partir du mode de difficulté professionnel), d'enchaîner les passes au sol (malgré le système de flèches de couleur indiquant les chances de réussite de la passe), et de passer la défense (les lignes sont plus rapprochées et plus denses). Electronic Arts est tout de même (et enfin !) parvenu à équilibrer son jeu en terme de rythme, à condition de jouer à vitesse rapide car autrement il est véritablement trop lent. Néanmoins, FIFA 2001 n'est pas parfait. On regrette notamment que l'intelligence artificielle soit aussi pauvre. S'il est possible de jouer le hors-jeu, le pressing ou de sortir le gardien, les temps de latence sont si grands que leur efficacité devient réduite. Le jeu manque également d'inertie rendant le tout très arcade. Il est possible de voler le ballon dans toutes les positions et les chocs entre les joueurs sont quasiment inexistants. Dommage car, mis à part ce fâcheux détail, FIFA 2001 aurait été l'une des premières grandes réussites sur PlayStation 2. Reste un titre plaisant qui sert de référence du genre en ces temps de vaches maigres sur la 128 bits de Sony. Plus généralement, il est inutile de préciser que les qualités de FIFA EA Sports ont été préservées et cela grâce à une interface remise à jour et de plus en plus énorme. Clubs, nations, championnats divers et variés, il est possible de participer à tout avec n'importe quelle équipe (enfin presque... je n'ai pas trouvé l'équipe de football du régiment armé de Valdahon). En définitive, FIFA 2001 sur PlayStation 2 est de loin le meilleur de la série. On attend avec impatience la véritable réponse de Konami et son World Soccer Winning Eleven 5. Un duel une fois encore prometteur... FIFA 2001 marque l'arrivée de la série sur PS2. Et quelle entrée puisque, avec une réalisation largement à la hauteur de son homologue sur PC, un gameplay assez équilibré et une licence toujours aussi monstrueuse, le jeu de EA Sports peut sans conteste se placer en numéro un sur PS2. Reste son aspect encore un peu arcade, une IA très faible (surtout dans le placement des joueurs) et le système de passe parfois un peu imprécis. Un bon jeu pas loin du grand jeu !"
"jvcom";"80";"karaaj";"http://www.jeuxvideo.com/test/541397/fifa-17-un-gameplay-plaisant-malgre-une-aventure-decevante.htm";"2017";"La ligue des champions a repris, le canapé est chaud et vous piaffez d'impatience à l'idée d'humilier votre pote sur une bonne partie de football virtuel : Toutes les conditions sont réunies pour accueillir FIFA 17, dernier-né de la longue série de simulations de football signée par Electronic Arts. Affublé d'un moteur digne de ce nom et d'un mode aventure retraçant l'histoire fictive d'un jeune footballeur, cet épisode prometteur - au regard de nos premières séquences manette en main - a-t-il su confirmer ses bonnes dispositions sur le long terme ? Premier constat plus qu'évident, FIFA 17 s'offre un lifting graphique avec le Frostbite 3, moteur chéri des équipes d'Electronic Arts qui a déjà fait ses preuves avec des titres tels que Battlefield 4 ou Star Wars Battlefront. Un moteur d'ailleurs joliment mis en avant dès le lancement du jeu, qui vous propose son habituel match de démarrage sur fond de finale de FA Cup opposant les blues de Chelsea à Manchester United : visages des joueurs et entraîneurs fidèlement modélisés, logos et stade officiel de la finale du tournoi, effets pyrotechniques autour du terrain sans oublier la présence du trophée, au cas ou vous douteriez de qui à la plus grosse dès que l'on évoque les licences officielles, FIFA se charge de le rappeler quelques minutes à peine après avoir lancé le jeu. S'il reste techniquement proche des standards de la franchise, la différence se fait principalement sur les visages et les éclairages, qui bénéficient d'un coup de boost salvateur. Les puristes apprécieront les nouveaux détails apportés à la modélisation de joueurs tels qu'Ibrahimovic, les autres regretteront que la dernière coupe de Messi soit déjà présente. Les éclairages apportent quant à eux le rendu chaleureux d'un match en plein jour, déjà un poil plus fidèle au style télévisuel dans FIFA que pour son concurrent direct. Couplée à cette modélisation affinée du jeu, la réalisation d'ensemble toujours aussi soignée offre une immersion plus qu'agréable dans le football virtuel, comme le souligne le match d'introduction que l'on évoquait précédemment. L'occasion de souligner que côté licences, FIFA a encore mis le paquet sur la Premier League (stades, entraîneurs, compétitions, visages...) sans délaisser pour autant le reste de son catalogue : pas de changements notables à l'horizon à l'exception du passage des équipes brésiliennes de la section "Reste du monde" à leur propre championnat et l'arrivée du championnat japonais. Anecdotique pour la plupart des joueurs, l'information ne manquera pas de séduire les amateurs du mode carrière, qui pourront de nouveau – sans subterfuge indigeste - envoyer leurs recruteurs fouiner sur les terres du Roi Pelé ou au pays du soleil levant. Le mode carrière, justement, s'offre des nouveautés particulièrement bien senties à l'image d'un système d'objectifs diversifiant vos parties. Désormais divisés en 5 catégories (développement des jeunes, objectif national, objectif continental, secteur financier et rayonnement de la marque), ces derniers disposent d'un caractère plus ou moins important selon le club que vous allez choisir de prendre en main. Ainsi, des équipes telles qu'Angers ou Nîmes feront d'abord passer la pérennité financière du club avant le reste, pendant que Lyon ou Barcelone s'appuieront sur leurs centres de formation pour obtenir des résultats. Des objectifs de long terme sont également proposés pour offrir davantage de latitude à un club comme le PSG par exemple, dans lequel vous disposez de quelques années pour ramener un premier trophée en C1. Ajoutez à tout ceci un bloc dédié au secteur financier, des remarques régulières sur l'évolution de la valeur pécuniaire du club, la possibilité de choisir parmi des modèles prédéfinis l'apparence de votre coach et vous vous retrouvez avec une version allégée d'un Football Manager, qui plaira assurément aux aficionados du mode désireux de s'y offrir un peu d'immersion supplémentaire. En revanche, difficile de s'extasier sur l'aventure, le fameux mode scénarisé vous plaçant dans la peau d'un jeune joueur découvrant les joies du football professionnel. Si l'équilibre entre jeu et cinématiques s'avère bien dosé et qu'il propose une vision rafraîchissante de FIFA, on regrettera rapidement son côté trop balisé, scénaristiquement très prévisible, tout en s'interrogeant sur la pertinence de plusieurs choix proposés tels qu'un Game Over si vous ne gagnez pas certains matches clés. Gageons qu'avec un peu plus de bouteille, EA saura trouver la formule idéale pour un prochain essai, mais cette première édition risque fort de décevoir les joueurs attendant de pied ferme les aventures d'Alex Hunter. Un dernier mot concernant FIFA Ultimate Team cette fois, qui s'offre deux ajouts avec les défis de création d'équipe et FUT Champions de l'autre. Le premier, qui peut être à la fois effectué sur mobiles et sur votre support principal de jeu, offre comme son nom l'indique la possibilité de créer des équipes en tenant compte de différentes contraintes, le tout afin de remporter quelques récompenses. Quant au second, plus classique, il vous permet de disputer des compétitions en semaine avec l'espoir de participer ensuite aux tournois du week-end. Vous l'aurez compris, si le premier mode s'adresse davantage aux amateurs de construction d'équipes efficientes, le second ravivera davantage la fibre compétitive des amateurs de joutes en ligne. Qu'en est-il des mécaniques de jeu ? Sur ce point, l'équipe n'a pas chômé et nous propose tout d'abord un système de coups de pied arrêtés entièrement revu. Difficile à prendre en main, il gagne en intérêt après quelques séances d'entraînement et s'avère finalement bien plus convaincant une fois que vous commencez à le maîtriser. On accordera ainsi un bon point aux penaltys qui offrent enfin de la variété et un contrôle supplémentaire dans les placements de vos frappes, défaut dont souffrait leur prédécesseur. Seul petit bémol, les nouveaux coups francs longue distance et corners ont tendance à légèrement ralentir le rythme du jeu : la gestion successive du tireur et du récepteur n'est pas étrangère à ce constat. On notera également avec amusement la capacité de l'exécuteur de la touche à pouvoir désormais se déplacer le long de la ligne blanche plus sûrement qu'un Diego Maradona des grands soirs. L'une des autres nouveautés, c'est ce système de protection de balle approfondi qui offre de nouvelles options en défense et en attaque. Cette dernière est toutefois plus avantagée grâce aux appels mieux sentis de l'IA alliée, qui offre aux attaques en profondeur un vrai plus, surtout si vous jouez avec une équipe de très bon niveau. Ajoutez à ça la propension de l'IA adverse à obtenir tous les contres favorables et vous obtiendrez quelques matches forts difficiles face aux ténors du jeu. En revanche, on apprécie l'équilibre entre les styles des joueurs qui ne favorise pas seulement les brutes au physique parfait comme ce fut le cas il y a quelques années. Les joueurs physiques et lents bénéficient d'un côté d'une solidité retrouvée dans le jeu dos au but, tandis que nos hommes en short à l'agilité ou la technique supérieure pourront également profiter du système de protection de balle pour l'enchaîner avec un geste technique en cas de timing maîtrisé. Le résultat s'avère toutefois un poil frustrant pour les défenseurs, qui ne profitent réellement du système que pour faire écran entre le ballon et un adversaire lorsque celui-ci cherche à l'empêcher de sortir du terrain. Le point qui ravira sans doute davantage les habitués de FIFA concerne le système d'intelligence active, particulièrement tangible sur les capacités d'appels de balle de nos coéquipiers. D'habitués du tout droit rarement bien placé, ceux-ci offrent désormais des appels de balle en diagonale bien plus cohérents et crédibles, de quoi offrir un regain d'intérêt pour des systèmes favorisant les appels en profondeur de vos attaquants. Plus facile à percevoir avec des écuries huppées, le concept n'en reste pas moins intéressant avec des clubs de standing moindre si vous optez pour la stratégie adéquate. Ajoutez à cela la mise en place des passes en profondeur millimétrées et vous obtenez un FIFA clairement orienté vers l'attaque, au rythme de jeu d'ailleurs soutenu. C'est sans doute le principal reproche que l'on adressera au titre, qui propose avec ce choix une orientation moins "simu" qu'un PES 2017 sur la question de l'inertie des joueurs, malgré un dosage des passes nécessitant encore davantage de précision qu'avant. Côté commentaires, les petits Français auront remarqué la présence de Pierre Ménès aux côtés de Hervé Mathoux, Franck Sauzée passant aux oubliettes pour l'occasion. Un vent de fraîcheur qui apporte davantage de fluidité et d'aspérité aux commentaires, entre quelques pitreries d'avant-match du célèbre chroniqueur et des remarques sur certains joueurs tels qu'Ibrahimovic ou Diego Costa qu'on vous laissera le plaisir de découvrir en direct. Tout n'est pas parfait et l'on découvre à l'occasion quelques coquilles dans le placement des répliques ou un ton général parfois un poil hors sujet, mais le résultat est sans doute l'un des plus convaincants qu'il nous ait été donné de voir dans la version française d'un jeu de football. Rien que pour cela, on aura bien du mal à bouder notre plaisir. Pas toujours heureux sur ses nouveaux choix de gameplay et son mode aventure, FIFA 17 nous propose tout de même une expérience cohérente et plaisante manette en main, en offrant notamment un panel d'attaques plus varié que jamais. Il est de plus porté par un moteur aguicheur et quelques idées gagnant en intérêt à mesure que les parties s'enchaînent, comme le nouveau système de coups de pied arrêtés ou les objectifs d'un mode carrière encore amélioré cette année. Espérons juste que l'équilibre de l'ensemble ne soit pas mis à mal par une mise à jour d'ici quelques semaines, comme ce fut le cas avec l'épisode de l'année dernière. Dans le cas contraire, ce FIFA 17 devrait une nouvelle fois vous occuper pendant de longues heures."
"jvcom";"80";"karaaj";"http://www.jeuxvideo.com/test/443638/fifa-16-l-episode-de-la-reconciliation.htm";"2016";"Parler de déception pour évoquer la sortie de FIFA 15 l'an passé serait encore trop faible. Plombé par des gardiens au comportement imprévisible, une vitesse de jeu ne favorisant pas la construction et une sensation manette en main sans grande saveur, l'épisode s'est rangé au rayon des titres de la série à vite oublier. EA Sports semble avoir cette année mis les petits plats dans les grands pour nous proposer une nouvelle mouture digne de ce nom. Pari réussi ? Après une série de prises en main multiples datant de début juin et s'achevant avec la démo sortie il y a quelques semaines, nous avons pu jouer en avance à cette version "définitive" (à l'époque des patchs et correctifs rois, le terme reste à prendre avec des pincettes) de FIFA 16. Si l'habituel regain de vitesse était de mise entre la toute première version de juin et celle actuelle, les bonnes sensations entrevues depuis des semaines se sont confirmées à mesure que nos heures grandissaient. Entamons ce tour d'horizon par la base de tout bon jeu de football ; le jeu en lui-même. Il s'agit de la plus grosse part du gâteau appellé nouveauté dans cet opus qui se devait, comme nous l'avons déjà souligné, de repartir sur des bases plus convaincantes que celui de l'année dernière. Alors que l'attaque prenait bien trop souvent le pas sur la défense grâce à une différence entre vitesse balle au pied et sans ballon peu visible et une capacité de retournement des attaquants qui frôlait bon le scandale, FIFA 16 choisit de repartir sur une base plus défensive en étoffant la palette de nos avant-derniers remparts. Les tacles tout d'abord, autrefois exclusivement représentés par la défense debout du fait de la faible efficacité des tacles glissés, disposent de nouvelles animations et d'une place bien plus importante au sein même du gameplay. Contenir le joueur et appeler un deuxième coéquipier pour faire pression sur le porteur du ballon sont ainsi légèrement moins efficaces qu'avant, au profit des tacles appuyés dont la glissade gagne en longueur et en efficience lorsqu'elle est exécutée avec un timing adéquat. De plus, il est possible en cas de loupé de presser une touche pour freiner sa course et se relever plus vite afin d'espérer rattraper le coup dans la foulée. Une excellente idée à l'utilisation encore marginale mais qui densifie l'aspect simulation du titre. En terme d'équilibre, on notera surtout la riche idée de freiner légèrement la vitesse de pointe des attaquants, les ailiers en tête pour tenir compte de la contrainte de la course avec le ballon. Si certains ténors de la statistique (Walcott, Ronaldo...) parviennent toujours à tirer en toute logique leur épingle du jeu, le résultat est moins frustrant pour les défenseurs qui ne parvenaient parfois jamais à rattraper un joueur aux statistiques loin d'être hallucinantes. Le point le plus marquant de la défense reste toutefois l'amélioration tangible de l'IA alliée, bien plus propice à se placer avec efficacité en anticipant et couvrant notamment les zones d'interception. Quelques parties suffisent à se rendre compte de la réduction des erreurs au marquage, qui reste cependant (et fort heureusement) dépendante des statistiques de bases des défenseurs, ainsi que du placement moins erratique de la ligne défensive. Il n'est ainsi pas rare de voir un coéquipier lâcher sa zone habituelle pour compenser un trou, ne pas casser systématiquement la ligne d'une défense jouant le hors-jeu pour faire pression sur un joueur sans la possession du ballon... Un brin d'observation suffisent à saisir toutes les nuances apportées au comportement de la défense et à en apprécier les conséquences directes telles qu'une réduction de l'efficacité auparavant létale des passes en profondeurs lobées. Quand aux gardiens, ils ont gommé une partie de leurs boulettes inexpliquables du précédent opus, c'est un fait. Ils restent toutefois bien inquiétants et nous gratifient régulièrement d'un loupé qui ne prête fort heureusement pas toujours à conséquence. On aurait aimé voir ces derniers gagner un peu en assurance pour nous éviter les habituelles sueurs froides sur les centres et coups de pied arrêtés. "On était solides, bien en place et l'important c'était les trois points". Certes, une bonne base défensive est essentielle, mais pour marquer et prendre les trois points encore faut-il laisser un peu de place à la construction et au jeu d'attaque. La phrase fétiche du footballeur lambda prend toute sa mesure dans FIFA 16, ou l'importance du jeu de passe revient sur le devant de la scène au détriment d'un jeu direct parfois barbant. Plus molles et plus lentes à arriver dans les pieds de votre coéquipier, les passes classiques se font régulièrement voler la vedette par les passes appuyées (R1 ou RB associé à la touche de passe) essentielles dans la construction du jeu. Attention toutefois à ne pas en abuser, celles-ci nécessitent un dosage précis pour éviter que l'action termine en mauvais contrôle ou ne sortent carrément du terrain pour les adeptes des jeux étirés frôlant régulièrement les lignes de touche. Dominantes sans être abusives du fait du doigté nécessaire à leur maîtrise, les passes appuyées devraient rapidement gagner une place de choix dans votre arsenal d'attaque. L'autre amélioration la plus tangible de l'attaque concerne les centres. Il est moins facile qu'auparavant de déborder son vis-à-vis pour venir lui coller un centre-tête faisant mouche à tout les coups, à l'image de ce que proposait FIFA 14. En revanche, le degré de qualité du centre selon que le joueur est marqué ou non est bien plus important et se matérialise par davantage de déchet dans ce secteur s'il est gêné par son adversaire. Démarqué, le joueur a tout le loisir d'ajuster son centre et pourra remarquer la sensation moins scriptée de ces derniers, dont la trajectoire varie bien plus selon l'effet imprimé au cuir, qu'ils soit fouetté ou frappé sans courbe particulière. Les têtes semblent plutôt efficaces dans cet opus mais ont le bon goût de ne pas passer aussi souvent qu'il y a deux ans, ne gâchant en rien l'équilibre du jeu lors de nos heures consacrés à ce test. Du côté des frappes, les sensations restent les mêmes avec leur avantages et surtout un inconvénient, celui des frappes enroulées qui ont encore une fâcheuse tendance à passer bien plus facilement que les autres. Les dribbles sans contact font également une apparition remarquée dans cet épisode mais devraient rester la chasse gardée des puristes ayant déjà retourné les bases du gameplay original de la série. A utiliser avec parcimonie et intelligence, ils permettent néanmoins d'associer une feinte bien sentie à un crochet dévastateur et surprendre l'adversaire dans les zones de décision, tout en continuant l'éternelle quête de réalisme de la jouabilité sans ballon initiée il y a quelques années de cela dans nos jeux de football de salon. Quand aux humiliations en règle des adversaires, elles devraient pulluler dans les parties en ligne pour le plus grand plaisir des adeptes du jeu online. Face à l'IA en légende, les dribbles sans contact auront déjà un peu plus de mal à trouver leur public. Un dernier mot justement sur l'IA adverse, qui semble pour la première fois depuis FIFA 13 gagner en crédibilité ce qu'elle perd en omniscience. Celle-ci s'offre quelques ratés aléatoires (passes manquées, imprécises), étire davantage le jeu via des transversales, n'hésite pas à plus faire circuler le ballon quand vous lui laissez la possession et tire profit de ses ailiers rapides en étirant leur contrôle de balle lorsqu'ils ont le champ libre. Beaucoup de petits ajouts donc, mais qui sont rapidement visibles et appréciables pour les joueurs ne comptant pas s'aventurer dans les joutes en ligne. Pour la première fois dans l'histoire de la série, les femmes occupent une place de choix en disposant de 12 sélections nationales et d'un gameplay façonné à l'image du football féminin IRL. Plus lente, moins physique et basée sur un jeu collectif accrocheur faisant la part belle à la technique, la prise en main des matches féminins est séduisante et pourrait même accoucher de quelques parties encore plus convaincantes que celle des équipes masculines si vous privilégiez un style de jeu plus technique que physique. Les animations de ces dames s'avèrent en plus réussies, davantage que leurs homologues masculins (nous y reviendrons), proposant un rendu général moins gracieux. Au rayon du contenu, on retiendra donc comme mentionné ci-dessus les 12 sélections nationales (Allemagne, Angleterre, Australie, Brésil, Canada, Chine, Espagne, États-Unis, France, Italie, Mexique et Suède) que vous pourrez utiliser en match amical exclusivement réservé aux femmes, les affrontements mixtes n'étant pas prévus, ainsi qu'un tournoi prenant la forme d'une coupe du monde. On regrettera toutefois l'absence de la sélection du Japon, vice-championne du monde en titre et couronnée en 2011. Si sur le plan du jeu pur le titre s'offre un rebond attendu, il stagne davantage dans ses propositions de modes de jeux, leur offrant surtout quelques nouveautés distillées avec parcimonie. Le mode carrière tout d'abord, permet désormais de choisir entre ne pas disputer de matches amicaux d'avant-saison ou participer à un tournoi de pré-saison dont les résultats pourraient influer sur votre budget transfert. Il propose également un système d'entraînement permettant de réaliser 5 séances de jeux techniques par semaine pour améliorer plus rapidement les statistiques de vos joueurs, une révision des systèmes de prêts désormais répartis entre 6 mois, 1 an ou 2 ans et un scouting rendant le rapport sur un joueur efficace pendant un an au lieu de quelques mois auparavant. Ultimate Team s'offre également une petite nouveauté avec FUT Draft, un outil de draft (sans blague) dans lequel vous composez une équipe en choisissant parmi 5 joueurs proposés au hasard pour chaque poste. une fois l'équipe créée, vous pourrez enchaîner jusqu'à 4 matches avec celle-ci afin d'espérer remporter plus de crédits pour le mode Ultimate Team. Une fois la série terminée, il faudra repasser à la caisse pour relancer une Draft. La particularité vient du fait que les joueurs disponibles appartiennent tous à la catégorie des cartes dorées, faisant de FUT Draft un mode adapté aux débutants découvrant le système d'affinité et pouvant saliver à l'avance des futures recrues stars de leur équipe du mode classique d'Ultimate team. Plutôt malin et finalement agréable pour se lancer en douceur dans ce mode impitoyable de la série. Se lancer en douceur dans la série, c'est aussi l'objectif du mode coach, activable et désactivable à la volée via une simple pression sur le stick droit. Celui-ci affiche au dessus du joueur les différentes touches qu'il peut exécuter selon son placement sur le terrain, offrant sur le papier un outil d'aide aux débutants désireux de se lancer directement dans le grand bain. Paramétrable à l'envie pour proposer différents degrés d'aide allant de la simple indication de passe et de tir à des commandes plus poussées, celui-ci manque trop de lisibilité pour s'avérer vraiment utile en match. Dommage, l'idée était la mais l'exécution devra être revue. On privilégiera donc finalement ce bon vieil entraînement en passant par les jeux techniques de base, exécutables en quelques minutes et tout aussi utiles pour quiconque souhaite s'offrir un premier contact avec le soft. Au rayon des autres nouveautés, les amateurs de Bundesliga apprécieront l'arrivée de la licence officielle du championnat Allemand, matérialisée par la présence de l'habillage officiel des rencontres, des modélisations de visages des joueurs plus nombreuses et l'arrivée du stade du Borussia Mönchengladbach, le bien nommé Borussia Park. D'autres stades font également leur apparition comme le King Abdullah Sports City, (Al-Ittihad et Al-Ahli), El monumental (River Plate), le Vitality Stadium (Bournemouth), Carrow Park (Norwich City), Fratton Park (Portsmouth), Vicarage Road (Watford) sans oublier le vélodrome qui se voit mis à jour pour proposer sa version avec toit. Toujours aussi horripilants et similaires depuis des années, les commentaires se voient ici agrémentés de quelques nouvelles phrases notamment en mode carrière ou les transferts des joueurs et évènements extérieurs sont désormais signalés lorsqu'ils sont dignes d'intérêt. Les amateurs de modélisation fidèle noteront l'arrivée de quelques petits nouveaux dans ce domaine y compris parmi les clubs Francais, ou Paris (Kurzawa, Marquinhos), Marseille (Batshuayi, Lemina - parti entre temps à la Juventus) et surtout Lyon (Umtiti, Ferri, Tolisso, Fékir) tirent leur épingle du jeu. Nous concluerons ce test avec une brève mention de la partie plus technique du titre, qui n'a pas connu ici de changement majeur, qu'il s'agisse de la qualité pure de la modélisation ou des animations uniquement agrémentée des quelques nouveautés évoquées plus haut. On regrette toujours ce manque de liant entre les différentes parties du corps des joueurs, rendant les mouvements moins fluides que ceux de son concurrent direct et même de ceux des équipes féminines fraîchement apparues qui semblent avoir été plus soignées sur ce point. S'il reste un axe d'amélioration pour la série dans les années à venir, c'est bien celui-ci que les équipes d'EA Sports devront creuser en premier, sans oublier de corriger les différents petits défauts de gameplay qui persistent à pointer le bout de leur nez. Les premières impressions étaient bonnes, elles se confirment sur cette version finale de FIFA 16 nettement plus convaincante que son aînée. En offrant une place digne de ce nom à la défense, il parvient à compenser les offensives basées sur la vitesse et l'inertie permissive des attaquants en un-contre-un, sans oublier d'apporter de nouveaux outils à la construction des attaques, centres plus réalistes, alternance du style de passes en tête. Si les sensations sont bonnes manette en main, on pourra lui reprocher une certaine frilosité sur la forme, avec une absence de grosse nouveauté heureusement en partie masquée par l'arrivée convaincante des équipes féminines. La présence peu rassurante des gardiens devrait également déclencher quelques scènes cocasses que l'on retrouve moins souvent que dans FIFA 15 certes, mais que l'on aurait surtout préféré ne plus voir du tout dans cet opus. Bref, il reste encore du travail aux équipes d'EA sports pour proposer la simulation de football ultime, même s'ils nous livrent avec ce FIFA 16 un épisode de bonne facture."
"jvcom";"75";"anagund";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00019939-fifa-15-test.htm";"2015";"Les FIFA sont tellement nombreux qu'on ne sait même plus comment démarrer cette intro. Vous aimez le ballon rond à vous en péter la rétine ? Vous êtes au bon endroit. FIFA 15 envahit notre univers vidéoludique avec son lot d'améliorations et de nouveautés, mais la question que l'on se pose est toujours la même : vaut-il le coup de remettre 70 € sur la table ? Je ne vais pas perdre de temps avec une explication de ce qu'est la série FIFA. On va dire que vous la connaissez et que vous voulez savoir s'il y a de nouvelles choses à manger sur cette nouvelle galette estampillée « 15 ». Et cela passe tout d'abord par l'aspect visuel. Première chose, ceux qui n'étaient pas encore sur Xbox One et PS4 pour FIFA 14 vont découvrir un titre visuellement bien plus attrayant sur console nouvelle génération, notamment sur les ralentis, avec un paquet d'animations supplémentaires pour les protagonistes. En fait, même si vous étiez déjà sur new gen, vous observerez de nouveaux gestes et un certain affinage de l'Impact Engine. Cela est notamment remarquable sur les contacts physiques et les dribbles dans les petits périmètres, au moins pour les joueurs les plus connus. Les gardiens possèdent aussi une belle panoplie de mouvements supplémentaires afin de les rendre plus humains. Des améliorations notables qui surprennent lors des premières parties, notamment pour ceux qui connaissent par cœur toutes les animations de FIFA 14. Cependant, tout n'est pas rose au pays du foot. En effet, les liaisons entre les animations ne sont pas toutes fluides et cela crée une impression de saccade parfois déroutante lors de certains mouvements. Vu que la plupart des plans sont plutôt éloignés des protagonistes, on a le sentiment de manier des joueurs un peu trop hyper nerveux (notamment les joueurs de haut-niveau, dont les animations sont plus rapides). Le constat est plus problématique en ce qui concerne les gardiens car ces derniers oscillent entre deux comportements : héroïque sur les frappes lointaines en lucarne et maladroit sur des ballons beaucoup plus anodins. A vouloir corriger deux choses à la fois (la facilité à marquer de loin et l'aspect robotisé des gardiens), on a l'impression qu'Electronic Arts a fait l'exact inverse, sans vraiment le vouloir. Même s'il leur arrive de faire des erreurs tout à fait humaine, les voir relâcher un ballon tout mou sans aucune raison, à très haut niveau, peu s'avérer très pénible, tout autant que leur obstination à détourner les ballons plein axe. Sur une frappe de mule à bout portant, je veux bien, mais sur un intérieur du pied de 25 mètres, ça fait tâche. Ils ont aussi un peu de mal à appréhender la nouvelle physique de balle, notamment sur les ballons contrés : si les déviations sont plus réalistes, certaines réactions du gardien, sur des ballons ralentis qui leur arrivent dans les pieds, ont eu de quoi me faire avaler mon sifflet. A vrai dire, si FIFA reste FIFA, c'est-à-dire un très bon jeu de foot, c'est le manque de nouveautés, et surtout la récurrence de certains problèmes, qui agace le plus. L'intelligence artificielle est à mettre au pilori sur de nombreux aspects, pour donner un exemple. Même en mode de difficulté Légende, certaines ficelles marchent toujours aussi bien comme le pressing sur les latéraux (qui dégagent systématiquement en touche même si une passe au goal aurait été un choix bien plus judicieux) ou encore la fameuse feinte qui peut vous ouvrir de véritables boulevards. Une nouvelle fois, l'intérêt du jeu contre l'IA est très discutable, surtout quand elle ne peut compter que sur des réflexes inhumains pour tenter de gagner. Concernant l'aspect collectif, l'IA de nos coéquipiers semble déjà un peu plus maîtrisable grâce aux nouvelles consignes plus claires dans les options et dépendantes du poste du joueur. Ainsi, vous pouvez mieux gérer qui partira à l'avant ou comment s'effectuera le pressing, par exemple. Malheureusement, le placement des joueurs laisse à désirer de temps en temps, notamment sur les coups de pieds arrêtés. Si Electronic Arts a fait des efforts sur cet opus, c'est notamment en ce qui concerne l'immersion, grâce à de multiples animations qui n'ont aucune influence sur le gameplay mais qui servent à retranscrire l'ambiance d'un match. Sur le papier, il est dit que l'on ressent bien plus les émotions des joueurs. En pratique, on a juste l'impression d'assister à quelques saynètes supplémentaires dont l'intérêt s'étiole après seulement cinq ou six matches. Une fois qu'on a vu deux joueurs s'embrouiller après un tacle pour la cinquième reprise, on fera ce que tout joueur de FIFA a toujours fait : on zappera ces animations qui au final ralentissent le jeu pour pas grand-chose. Garder en temps réel des événements parasites dans un titre où les matchs durent 10 minutes au lieu de 90 ne semble au final pas du tout approprié. Enfin, dernière chose assez agaçante, si on est heureux de voir enfin l'IA tacler et faire quelques fautes, l'arbitrage est souvent ubuesque et les expulsions et penaltys pour des actions très anodines pullulent, certaines d'entre-elles n'intervenant qu'à cause d'un mauvais calcul de l'Impact Engine... Malgré tous ces écueils, comprenez bien ici que nous sommes plus devant des déceptions qu'un véritable carnage, FIFA 15 reprend aussi tous les bons éléments de FIFA 14, ce qui en fait un jeu particulièrement prenant et réussi, surtout si on y joue avec des amis. La présence de nombreux modes n'est pas étranger à la durée de vie du titre, à commencer par le fameux Ultimate Team, même s'il faut bien avouer que les nouveautés (prêts de joueurs, Saison Amicale en 1v1, équipes concepts) ne sont pas nombreuses. Notez aussi que les possesseurs de console Xbox (360 ou One) bénéficient aussi des joueurs Legends dans ce mode de cartes à collectionner. Le mode Carrière n'a pas trop bougé non plus, mis à part un système de recherche affiné et quelques petits ajustements. On retrouve aussi les modes Saisons et le jeu en ligne en règle générale, mais aussi le mode Compétitions qui était absent de FIFA 14 sur new gen. Le bon point concerne les Jeux Techniques avec de nouveaux modules et des exercices supplémentaires basés sur les dribbles, la défense ou encore les passes. Ils sont toujours aussi intéressants non seulement pour apprendre quelques bases, mais aussi pour mieux appréhender certaines situations, tout en étant un bon moyen de combler les fans de scoring. En fait, l'une des modifications les plus remarquables concerne les menus. En effet, ils sont beaucoup plus ergonomiques qu'auparavant, en plus de ne souffrir que de quelques ralentissements. Oui, ça reste un problème, mais bien moins prononcé que dans les précédents opus. Tout ceci se ressent notamment dans l'écran de gestion de l'équipe, qui propose d'enregistrer six formations complètes, tactiques comprises. Vous pouvez maintenant vous adapter à l'adversaire bien plus facilement sans passer de longues minutes à tout recadrer. Ca peut sembler anecdotique, mais quand vous enchaînez les saisons, c'est tout de suite beaucoup plus utile. En gérant à la fois chacun de vos joueurs et le comportement général de l'équipe, il est maintenant possible d'avoir un véritable impact tactique sur le terrain, même s'il faudra bien évidemment un travail de fignolage pour tout maîtriser. Bref, des menus plus efficaces, même s'il faudra encore être patient pour naviguer dans ceux du mode Ultimate Team. Cela ne surprendra personne, FIFA 15 reprend aussi l'une des bonnes vieilles habitudes de la série : la présence de bugs. Si certains n'ont pratiquement aucun impact sur le gameplay (comme l'affichage systématique de 4 ou 5 minutes d'arrêt de jeu même s'il y en a moins), on est parfois en droit de se demander si Electronic Arts vérifie bien tous les aspects du jeu avant de le sortir. J'ai par exemple eu la surprise pendant un Jeu Technique de voir le gardien (mon seul adversaire) se mettre à tournoyer rapidement sur lui-même pour s'éloigner peu à peu vers la ligne de touche, et finalement sortir du stade en passant à travers le public. Vu qu'il avait le ballon dans les mains, il m'était impossible de compléter l'épreuve. Si ce genre d'événements est plus drôle qu'autre chose, les imprécisions de l'Impact Engine sont encore aujourd'hui problématiques, même si on peut applaudir le potentiel du moteur physique, diablement efficace sur certains contacts. Le seul point qui ne souffre presque d'aucun défaut serait sans doute la bande-son, avec de nouveaux chants de supporters qui favorisent encore une fois l'immersion. Par contre, comme d'habitude, on va prendre en compte que vous jouez avec les commentaires anglais, bien meilleurs que les français qui n'ont d'ailleurs pratiquement pas été modifiés. Clairement, FIFA 15 ne restera pas dans les annales comme un des meilleurs épisodes de la série. L'omniprésence de problèmes vieux de plusieurs épisodes et le manque de nouveautés devraient interdire de vendre cet opus plein pot. Les quelques améliorations, au niveau des animations et des menus notamment, ne sont pas suffisantes. Alors oui, FIFA 15 reste un excellent jeu de foot, mais de là à recommander son achat quand le 14 est disponible pour trois fois moins cher, c'est tout autre chose."
"jvcom";"75";"karaaj";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00019150-fifa-14-test.htm";"2014";"Deux mois se sont écoulés depuis la sortie de FIFA 14 sur la génération actuelle, et c'est maintenant au tour des versions next-gen de pointer le bout de leur nez. Mais cette fois-ci pas de duel à l'horizon, puisque la franchise PES a choisi de ne pas débarquer cette année sur PlayStation 4 et Xbox One. Electronic Arts annonçait une version revue et améliorée de son jeu de football, mais n'aurait-il pas profité du manque de concurrence pour négliger une partie du contenu de cet épisode nouvelle génération ? Sachez tout d'abord que fondamentalement, cette version de FIFA 14 ne diffère pas de son aînée sortie sur la génération actuelle. Un habitué de la série ayant déjà touché aux versions current-gen ne sera donc pas dépaysé, même si quelques différences sont bien présentes, notamment au niveau des graphismes, des animations, mais également du contenu. Ce dernier point ne se distingue malheureusement dans le sens espéré... Nous allons dans un premier temps nous attarder sur les nouveautés de l'épisode 2014, avant de consacrer la dernière partie de notre test aux nouveautés apportées par la next-gen. Le cœur d'un jeu de football, c'est le gameplay, nous sommes d'accord. C'est pourtant sur ce point que FIFA 14 se fait relativement discret, se contentant surtout de peaufiner et d'ajuster ici et là quelques mécanismes déjà bien rodés. On constate rapidement des variations dans les sensations de mouvements des joueurs, légèrement plus lourds dans leurs déplacements, ou les frappes de la tête qui, tout en étant un peu plus réalistes en termes d'animation, font également bien plus souvent mouche que par le passé. Il y a d'ailleurs un léger manque d'équilibre dans les duels aériens, moins disputés qu'auparavant, même si différents patchs qui arriveront dans le courant de l'année risquent de remettre à plat ces principes. Le rythme du jeu est globalement plus lent que d'habitude, ce qui n'est pas un mal étant donné la vitesse légèrement exagérée de celui de FIFA 13. Dans tous les cas, rien ne vous empêche de l'ajuster via les menus dédiés s'il ne vous convient pas : la prise en main est d'ailleurs toujours très personnalisable et accessible quel que soit votre niveau d'exigence pour la précision du gameplay. Débutant ou professionnel, tout le monde peut adapter la jouabilité à son niveau ! La vraie nouveauté de cet opus en termes de jouabilité concerne la physique des frappes et du ballon en général. Fini les sensations de ballon de plage, désormais la boule de cuir est plus lourde, et cela se ressent directement lorsque vous tirez au but, que ce soit de la tête ou du pied. Les frappes ont donc plus de pêche et sont susceptibles de partir comme un boulet de canon pour peu que votre timing soit parfait. Jouissif ! Pour que la balle décolle, il ne faut d'ailleurs pas hésiter à appuyer plus longuement sur la touche de tir et surtout bien placer votre joueur pour éviter que la balle ne rejoigne les tribunes... ou échoue lamentablement au pied des photographes, derrière les buts. Les frappes de loin et les coups francs sont autant d'occasions de constater que les ballons flottent moins et peuvent retomber lourdement, encore un point qui devrait ravir les joueurs rodés au système de commande manuelle et en demande permanente d'une simulation toujours plus poussée. Les menus de FIFA 14 ont quant à eux subi une refonte complète, et il était grand temps. Fini la barre à défilement horizontal, désormais l'ensemble des modes et options est accessible par un système de blocs bien plus pratique, intuitif et agréable à l’œil. On ne s'y perd plus certes, mais le gros point noir de cet épisode next-gen vient de la disparition de nombreux modes de jeu, un point sur lequel nous reviendrons en fin de test. On retrouve tout de même certains de ceux qui ont fait la renommée du titre : Carrière (joueur ou manager), Saisons, Ultimate Team, Clubs pro, Jeux techniques, et évidemment les matchs classiques, en jeu local ou en ligne. Un seul nouveau mode de jeu fait son apparition cette année, il s'agit de « Saison coop » qui reprend le principe original du mode Saison, mais en jouant cette fois-ci en coopération avec un ami. Rien de bien neuf de ce côté-là donc. Cependant, les deux plus gros modes de jeu déjà existants ont eu droit à un certain nombre de changements assez poussés dont voici les grandes lignes. Le mode Carrière tout d'abord, en plus de faire peau neuve (visuellement) dispose désormais d'un nouveau système de recrutement qui pousse le réalisme un peu plus loin. A l'instar d'un Football Manager, vous devez dorénavant superviser un joueur avant d'espérer connaître son niveau général et de réfléchir à son recrutement. Un ajout sympathique qui rend ce mode plus réaliste que par le passé, surtout que pour détecter les joueurs de qualité, il vous faudra des recruteurs au niveau devant être embauchés moyennant quelques millions d'euros. La qualité, ça se paye ! Autre mode apparu cette fois-ci l'année dernière, les Jeux techniques ont également eu droit à une refonte : le principe est toujours le même, réussir une série d'épreuves sur quatre paliers (bronze, argent, or puis le niveau ultime en manuel) avec pour objectif d'améliorer votre maîtrise des commandes. En revanche, une grosse partie des ateliers proposés ont été modifiés pour offrir des parcours différents, un effort appréciable qui apporte un peu de variété au temps de chargement d'avant-match. Mais c'est véritablement dans le mode Ultimate Team que l'on retrouve le plus grand nombre d'ajouts. Il est désormais possible de modifier les numéros de maillot de vos joueurs, désigner les tireurs de coups de pied arrêtés directement dans le menu équipe et de disputer des matchs simples en ligne afin de pouvoir tester votre équipe. Le nombre de divisions a également été doublé, passant de 5 à 10, et le système de recherche des cartes a été amélioré : vous pouvez rechercher directement en tapant le nom et en triant selon des critères tels que la rareté de la carte, par exemple. Ce nouveau système concerne l'ensemble des cartes du jeu, des joueurs aux contrats. Il est également possible de comparer deux joueurs, encore un ajout bien pratique lorsqu'on part à la chasse à la bonne affaire. Enfin, le système du collectif a été revu, les joueurs n'ont plus de formation préférée et le moral n'est plus de la partie ! L'ensemble a été remplacé par un système de fidélité, qui vous incite à garder vos joueurs pour augmenter l'entente collective. Avec tout ça, nous n'avons même pas abordé les équipes présentes dans cet opus. Le championnat brésilien est à présent sous licence officielle, et trois nouveaux championnats font également leur apparition : l'Argentine, le Chili et la Colombie. Les aficionados de recrutement de joueurs sud-américains seront aux anges. Quelques clubs dont le championnat n'est pas disponible sont aussi de la partie, comme le club ukrainien du Shakhtar Donetsk ou l'équipe de Galatasaray avec ses stars. En revanche, les nouveautés ne sont pas énormes du côté des sélections nationales, où l'on déplore toujours l'absence de nations telles que la Croatie, le Japon, ou encore le Ghana. Sur les 47 sélections nationales disponibles, seulement 26 sont sous licence officielle, un point qui fait toujours un peu tache pour un gros titre comme FIFA. Même chose en ce qui concerne les licences officielles des compétitions internationales, toujours absentes. En revanche, il faut souligner l'effort particulier apporté sur la motion capture cette année, avec de plus en plus de joueurs au visage reconnaissable, et notamment en équipe de France : Koscielny, Giroud, Payet, Valbuena, ou encore plusieurs joueurs de Lille étant désormais fidèlement modélisés, un ajout de poids pour l'immersion. Maintenant que nous avons abordé les grandes lignes de FIFA 14 et souligné les pertes de contenu, attaquons-nous aux véritables nouveautés promises pour cette version next-gen. Le premier point qui saute aux yeux concerne évidemment les graphismes du titre : les visages des joueurs sont plus fins, on retrouve certains détails attendus pour la nouvelle génération tels que les textures du maillot plus réalistes ou la sensation de mouvement du tissu mieux rendue. En revanche, la différence n'est pas flagrante lors d'un match : c'est joli certes, mais n’espérez pas une claque graphique, sous peine d'être déçu. En revanche, de nombreux détails plutôt agréables sont apparus en match et contribuent au réalisme de la partie. La présence des ramasseurs de balles, l'apparition des joueurs sur le banc de touche, la foule mieux modélisée ou l'arrivée de nombreuses petites animations entre les séquences sont autant de nouveautés contribuant à rendre le titre plus immersif que jamais. Petit coup de cœur également pour les ralentis, qui sont plus réalistes et permettent d'apprécier le réalisme des contacts ou l'affinement des textures appliquées aux joueurs. Dommage toutefois que la gestion des ralentis soit complètement passée à la trappe, une bien mauvaise surprise de la part de cette version next-gen. Du côté du gameplay, difficile de voir une grande différence. Si quelques détails sur la jouabilité manuelle ont été ajoutés, rendant celle-ci plus précise, il est en revanche dommage de constater que marquer de la tête est toujours aussi facile, et qu'aucune véritable correction n'a été apportée à l'équilibre global du jeu en l'espace de deux mois. Enfin, abordons le point épineux du contenu. Les adeptes des tournois entre amis, qu'ils s'agisse d'une création de leur choix ou d'une compétition déjà existante, ne pourront pas profiter de ces deux modes sur next-gen, qui sont tout simplement passés à la trappe ! Le Centre de Création a également disparu de la circulation, une bien triste nouvelle pour une version nouvelle génération au contenu finalement inférieur à celui de la version sortie il y a deux mois sur Xbox 360 et PlayStation 3. La sortie de FIFA 14 sur cette nouvelle génération nous laisse une impression mitigée. Si de nombreux ajouts d'animations lors des matchs et l'affinement des graphismes devraient ravir les amateurs du genre, on ne peut qu'être déçus par la disparition de nombreux modes de jeu et le manque de différences flagrantes avec la version current-gen. Rien de catastrophique, mais la révolution attendue liée à l'arrivée de la nouvelle génération ne sera pas pour cette année."
"jvcom";"90";"anagund";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00017673-fifa-13-test.htm";"2013";"Avec les nombreuses améliorations de l'opus précédent, FIFA 13 a fort à faire pour réaliser au moins aussi bien. Alors que la fin de génération approche à grands pas, voyons si cet épisode est une déception, une confirmation ou une consécration. Alors que Messi et Benzema nous offrent leur plus beau sourire sur la jaquette, on s'empresse d'ouvrir la boîte de jeu pour découvrir ce que nous réserve ce millésime. Une fois n'est pas coutume, les premières différences se font ressentir dans le menu de jeu, avec l'apparition de deux modes, nommés Journée EAS FC et Jeux Techniques. Puisque ce dernier est un bon moyen de prendre le titre en main, commençons-donc par celui-ci. En effet, si l'arène d'entraînement est toujours présente, ce nouveau mode nous propose de prendre part à des défis pour apprendre à manier toutes les subtilités de FIFA 13. Ainsi, on peut participer à des épreuves ayant pour sujet les passes, les centres ou encore les tirs, afin de peaufiner sa technique et mieux comprendre le gameplay. En tout, ce sont huit modules différents divisés en plusieurs étapes dont la difficulté va crescendo. Si le niveau bronze vous explique généralement les bases, vous risquez d'être surpris par la progression car on vous demande rapidement d'utiliser les fonctions manuelles. Avec un chrono qui défile et un nombre d'essais limité, on débarque soudainement dans le monde de l'entraînement de haut niveau, qui culmine dans une ultime épreuve par module particulièrement exigeante qui vous demande d'utiliser toutes les techniques acquises lors des précédents défis. Ce qui peut sembler de prime abord comme un mode anecdotique s'avère au final particulièrement addictif, surtout quand vous essayez de battre votre high-score. Jouer au taureau le plus longtemps possible, toucher des cibles en tir manuel, partir en dribble dans un gymkhana ... des activités bien plus chronophages qu'il n'y paraît. Maintenant que vous êtes bien chaud de la manette, tournons-nous vers le mode Journée EA Sports FC. En fait, ce dernier s'avère être une version améliorée du Saison Live 2.0 présent précédemment. Le véritable gros point positif, c'est qu'il est maintenant totalement gratuit ! Vous avez accès à une mise à jour des caractéristiques de joueurs selon leur performance pour tous les championnats, sans dépenser un seul sou. Profitons-en pour signaler que les clubs saoudiens font leur apparition dans cet opus, ce qui permettra de retrouver certains noms oubliés. Il est aussi possible de jouer les quatre prochains matchs de notre équipe favorite en plus des matchs de la semaine (reconstitution de cinq matchs réels récents). Histoire d'ajouter un peu de réalisme, des commentaires du duo Hervé Mathoux et Franck Sauzée sont régulièrement ajoutés selon la situation actuelle. Imaginons que Gignac se blesse dans le monde réel, les commentateurs feront alors des remarque à ce sujet en plein match, par exemple. Dernier point et pas des moindres, vous avez maintenant accès au Catalogue, qui vous permet de gagner de nombreux bonus selon votre niveau EAS FC et les points accumulés en jouant. Maillots collectors, bonus dans certains modes, possibilité de découvrir une future star en mode Carrière, les choix sont nombreux et vous aurez largement de quoi vous occuper. A observer que votre niveau EAS FC est conservé depuis FIFA 12. Mais si ces nouveaux modes sont déjà fort plaisants, les anciens ne sont pas en reste puisqu'ils ont subi quelques améliorations. C'est notamment le cas du mode FIFA Ultimate Team (abrégeable en FUT) qui s'accompagne maintenant d'un tutoriel interactif qui nous laisse jouer avec une équipe de très haut niveau (après avoir choisi un capitaine), avant de nous expliquer les bases du jeu avec notre première équipe, beaucoup plus modeste. Une sorte de mise en bouche pour un mode particulièrement immersif qui marie aussi bien le monde du foot avec des éléments de jeux de cartes à collectionner. A ce sujet, sachez maintenant que vous pouvez acheter des packs de cartes plus ciblés dans lesquels vous ne trouverez que des consommables, ou que des joueurs par exemple. Du coup, vous pouvez maintenant affiner vos achats selon les besoins. Puisqu'il s'agit d'un des points d'orgue d'EA Sports, le mode FUT développe ses tentacules avec une application Web qui permet directement d'acheter des paquets ainsi que l'appli iOS grâce à laquelle on peut observer les enchères en cours. Quelques cadeaux peuvent même être offerts si on se connecte avec ses outils supplémentaires, comme des paquets de joueurs or par exemple. D'ailleurs, pour remercier les gamers de leur fidélité, sachez que les joueurs de FUT 12 seront récompensés de leur temps de jeu sur le mode par des packs. Piou piou piou, avec tout ça, nous n'avons même pas parlé du gameplay ! Après les changements drastiques opérés l'année dernière, FIFA 13 s'inscrit plus dans la continuité qu'autre chose. L'un des principaux ajouts est sans doute le système "First Touch Control" qui redéfinit la façon de contrôler la balle selon le joueur, mais surtout selon la situation. Si vous recevez une passe puissante sur la poitrine en pleine course et pris en sandwich, vous avez de fortes chances de rater votre coup, même avec un joueur de haut niveau. Ainsi, il faudra veiller à ne pas courir en recevant le ballon. S'il faut parfois revoir notre façon d'appréhender les actions de jeu, ce changement n'est pas aussi important qu'il en a l'air, surtout pour ceux qui avaient déjà pris l'habitude de ne pas maintenir le bouton d'accélération tout le temps. Une fois le coup pris, ce qui ne dure pas plus d'un match, les erreurs sont plutôt rares. Une autre amélioration dont l'impact est peut-être un peu moins fort qu'on ne l'imaginait est le comportement de l'IA alliée, notamment en ce qui concerne les appels de balle. En effet, lorsque vous avez le ballon, vos coéquipiers sont plus mobiles et demanderont régulièrement des passes dans la course. On tend donc vers un gameplay plus dynamique, même si on peut regretter que l'intelligence artificielle opte systématiquement pour des appels en ligne droite, là où quelques diagonales n'auraient pas été de trop. Pour le reste, on a surtout droit à quelques affinements de l'Impact Engine, du système de dribbles ou encore de la défense tactique, même s'il faudra plusieurs parties pour voir toutes les différences. Vous ne serez pas vraiment dépaysé si vous avez 500 heures de jeu à votre compteur FIFA 12, ce qui n'est pas nécessairement un mal vu la qualité de ce dernier. Cela dit, si vous n'aimiez pas jouer contre l'IA dans les précédents opus, ça ne risque pas de changer ici... Heureusement que les fonctionnalités online sont toujours aussi nombreuses. Au final, Electronic Arts a fait les efforts qu'il fallait pour que cet épisode se démarque de son prédécesseur, tant au niveau du contenu que du gameplay. Nous n'avons pas pu parler de tous les changements comme le Mode Saison dans FUT ou la séparation du Pro Virtuel en ligne et solo, mais tout ce qui compte, c'est que nous sommes une nouvelle fois devant la référence du jeu de foot. Ce n'est certainement pas le point qui a le plus évolué. Visiblement, Electronic Arts a surtout travaillé sur la stabilisation du moteur physique lors des contacts. On note quelques animations supplémentaires qui ajoutent un peu de réalisme là où il faut, mais on reste très proche de FIFA 12. Dur de passer après FIFA 12 et ses nouveautés. Un système de contrôles volontairement moins permissif fait son apparition et il faudra bien veiller à votre position lorsque vous recevez le ballon. On remarque surtout les mouvements des coéquipiers sur le terrain, plus enclins à prendre les espaces qu'à rester figés bêtement comme des piquets. Ajoutez à cela quelques affinements ici et là (notamment lors de dribbles courts) et vous avez FIFA 13. Rien de vraiment radical, mais assez d'éléments pour revoir un petit peu sa façon de jouer. Voilà le vrai point fort de cette version. Entre les jeux techniques et la multitude d'innovations concernant les modes déjà existants, on ne voit pas ce qui pourrait vous séparer de FIFA 13 ces prochains mois. Le mode FIFA Ultimate Team semble être celui qui a le plus évolué afin d'attirer à la fois les nouveaux venus et les joueurs confirmés. On retrouve le duo Hervé Mathoux / Franck Sauzée aux commentaires, plutôt efficace. La seule vraie nouveauté nous vient du mode Journée EAS FC, dans lequel les commentateurs se permettent quelques anecdotes en rapports aux événements réels du moment. Sympathique oui, mais finalement assez minime. Si on peut noter certaines améliorations de gameplay (les contrôles, les appels de balle), c'est le contenu qui a vraiment fait un pas en avant dans cet opus avec un mode "Jeux Techniques" addictif et de nombreux ajouts, que ce soit en Ultimate Team ou ailleurs. S'il faudra sûrement attendre la prochaine génération de consoles pour parler de révolution, FIFA 13 est tellement riche que vous n'avez pas fini d'en faire le tour."
"jvcom";"90";"rivaol";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00015709-fifa-12-test.htm";"2012";"Depuis quatre ans, les jeux FIFA sont le meilleur moyen pour un amateur de ballon rond de vivre des rencontres qui se rapprochent le plus du football tel qu'il est dans la réalité. Pourtant, tout n'est pas parfait dans cette simulation et le manque d'ambitions nouvelles de l'itération précédente, "emballante" malgré tout, a mis en avant quelques points noirs à corriger urgemment afin d'être encore et toujours la référence du foot virtuel. Alors, mission accomplie ? Avec FIFA 12, l'équipe d'EA Sports prouve de manière simple et irréfutable qu'avant tout, ce sont les détails qui comptent dans la réalisation d'une bonne simulation de foot. A travers de multiples retouches, presque imperceptibles de visu mais si évidentes manette en main, les développeurs sont parvenus à changer à quasiment 50% l'approche que nous avons d'un match de FIFA. Cette année, pas de vraies-fausses améliorations, pas de travail superflu sur l'identité même des joueurs, pas d'individualisation du jeu mais au contraire, tout un tas d'avancées sur le collectif, le bloc équipe, le placement et l'intelligence artificielle. Ainsi, depuis FIFA 08, cet opus est sans conteste celui qui permet à la licence de franchir un palier, bousculant quelque peu les habitudes des joueurs et n'hésitant pas à remettre en question voire à radier définitivement certains mécanismes historiques de la franchise. De toute évidence, les petits gars d'EA Sports ont préféré passer plus de temps à reproduire le football tel qu'ils le voient en regardant des matches à la TV ou en tribune qu'à sortir de nouvelles mécaniques de leur chapeau. Trophée obtenu : la recette de l'excellence. Oubliez à peu près toutes les manies et tous les réflexes que vous aviez au moment de défendre dans FIFA 11. La fameuse touche pression qui permet de se ruer sur le porteur du ballon et de l'en déposséder avec une simplicité déconcertante (en bernant l'arbitre le plus souvent) est de l'histoire ancienne. Eh oui, elle a tout simplement disparu ! En lieu et place de cette action cheatée, nous accueillons avec le plus grand bonheur la défense à distance qui permet de contenir l'attaquant. Tant qu'elle sera maintenue, cette touche permettra au défenseur de suivre son adversaire direct comme son ombre et d'anticiper ainsi ses changements de direction. Cela complique la tâche de l'équipe qui attaque sans simplifier celle de l'équipe qui défend. En effet, contenir est une chose mais intervenir en est une autre. Et là, c'est la touche pression d'un coéquipier qui a été déplacée sur un autre bouton pour être remplacée par celle d'intervention. Si vous êtes loin de l'attaquant, votre joueur tendra le pied pour l'empêcher de passer, si vous êtes à mi-distance, il tentera de lui chiper le cuir et en duel rapproché, ce sont coups d'épaule et tirages de maillot qui s'enchaîneront. Cette nouvelle gestion des phases défensives modifie considérablement ces moments sans ballon et rend la défense beaucoup plus tactique mais aussi plus technique. Car si le timing n'est pas bon, l'intervention sera loupée et l'attaquant aura déjà gagné plusieurs mètres avant que vous n'ayez retrouvé tous vos appuis. Croyez-nous, cela change tout ! Conséquence directe : les possessions sont désormais beaucoup plus longues mais beaucoup moins verticales qu'auparavant. Attaquer et défendre nécessitent énormément de préparation et de patience et vous devrez considérablement faire tourner le ballon avant de trouver la faille. Comme en vrai, il vous faudra repasser par l'arrière voire par le gardien pour relancer un assaut, le précédent n'ayant rien donné. L'IA est en effet particulièrement réactive au point parfois d'être un chouia cheatée, son temps de réaction ayant été largement revu à la baisse. La construction du jeu est ainsi plus gratifiante, les matches plus fermés, les occasions plus rares. Les connaisseurs apprécieront, les joueurs plus occasionnels tiqueront de leur côté sur la difficulté du jeu, résolument hard-core. Tout a été fait pour équilibrer le gameplay et éviter qu'un joueur isolé ne débloque trop souvent des situations figées. Par exemple, les accélérations sont moins franches et dévastatrices et balle au pied, un joueur perdra petit à petit son endurance en bout de course, diminuant ainsi de façon drastique les un-contre-un face au gardien. Le fait que l'IA se replace beaucoup plus intelligemment que par le passé n'y est pas étranger. A chaque perte de balle, celle-ci aura pour obsession de vous empêcher de relancer ou de contrer en se positionnant entre vous et votre coéquipier le plus proche. Les transmissions sont donc ralenties voire court-circuitées et tout le bloc a le temps de se replacer. FIFA 12 est aussi le jeu qui va permettre aux joueurs allergiques aux combos de touches et aux gestes techniques improbables de dribbler facilement et de manière crédible. Désormais, en orientant le stick analogique gauche (ou la croix directionnelle) dans tous les sens, vous pouvez multiplier les touches de balle et ainsi ressortir plus aisément de petits espaces sans perdre le cuir. Sans enchaîner passements de jambes et roulades, il vous est donc possible de faire la différence individuellement à condition que le timing, qui ne pardonne pas, soit au rendez-vous. Combinés à la possibilité de temporiser en protégeant le ballon, ces petits dribbles permettent souvent de gagner un peu de temps en attendant le soutien d'un joueur, que ce soit en position de débordement ou aux abords de la surface de réparation. Évidemment, la réussite de cette action dépend de votre dextérité mais aussi et surtout des aptitudes techniques du joueur en question. Il est logiquement déconseillé de tenter le diable avec un défenseur central au risque d'offrir une occasion en or à une IA beaucoup moins indulgente que par le passé. Elle gagne bien plus de duels avec le gardien, ne temporise plus sans raison, varie ses approches et principalement, sa manière de gérer les attaques aux abords de la surface de réparation. Beaucoup moins prévisible, elle n'hésitera pas à user des dribbles intérieurs pour se débarrasser des latéraux au lieu de centrer bêtement et systématiquement. Casser des reins est devenu son nouvel hobby ! Au centre de la communication d'EA Sports autour de FIFA 12, l'Impact Engine n'a rien de la semi-déception que fut le Personality+ l'année passée. Alors que l'on craignait que cette nouvelle gestion des contacts n'ait qu'un réel impact sur les blessures des joueurs, il n'en est rien ! Elle a surtout pour vocation de bannir définitivement et de manière super efficace un certain nombre d'actions surréalistes ou physiquement incohérentes. Désormais, plus aucun joueur ne pourra en traverser un autre, même pas une infime partie, jadis suffisante pour voir un attaquant marquer alors que la balle était dans les pieds d'un défenseur ou dans les bras du gardien à terre. Chaque partie du corps est dorénavant stimulée et prise en compte, qu'il s'agisse des contacts entre deux joueurs ou entre un joueur et le ballon. Ainsi, le timing et le gabarit de chaque protagoniste a une importance capitale, les duels sont plus âpres, déterminants et tout simplement mille fois plus réalistes que dans FIFA 11. L'effet pervers de l'Impact Engine, c'est l'arbitrage. Si l'on adore voir les obstructions se multiplier, on s'étonne que les officiels n'en sanctionnent qu'une sur deux. De toute évidence, EA Sports n'a pas suffisamment bossé en parallèle sur l'IA des arbitres en développant ce fameux Impact Engine. Mais ce serait un raccourci que de rendre ce mécanisme responsable des erreurs d'arbitrage. Celles-ci sont de base beaucoup trop nombreuses, notamment en ce qui concerne la notion d'avantage, piteusement gérée. Avantage laissé ou refusé à tort, retours à la faute trop rares, petits contacts sous ou sur sanctionnés... Bref, un important travail attend EA Sports à ce niveau. Pour autant, monsieur l'arbitre a fait des progrès. Lorsqu'un joueur reste à terre trop longtemps, celui-ci n'hésite à pas à arrêter le jeu, à aller prendre des nouvelles du blessé puis à relancer le match par l'intermédiaire d'une balle à terre qui verra l'IA vous rendre le ballon si vous en aviez la possession avant l'intervention de l'arbitre. On adore ! Ce genre de détails contribuent à rendre FIFA toujours plus immersif et dans le même style, notons qu'il vous est désormais possible de jouer une touche rapidement, à la manière de ce qui est proposé sur coup franc. Mais là aussi, ce sera au bon vouloir du jeu et surtout, selon la capacité du lanceur à récupérer la sphère très vite après sa sortie de l'aire de jeu. La physique de balle a été améliorée pour correspondre davantage aux ballons modernes et à leur tendance à partir fort puis à flotter avant de retomber brusquement. Les frappes ont donc logiquement gagné en réalisme et de manière générale, vos joueurs sont plus adroits dans la surface de réparation et n'hésitent plus à balancer un pruneau lorsque vous le demandez. En revanche, le système de tirs au but, inventé pour Coupe du Monde 2010 puis repris dans FIFA 11 a été reconduit, ce qui agacera pas mal de fans même si certains joueurs l'apprécient pour la pression qu'il instaure au moment de tirer des onze mètres. Dans les choses qui nous irritent, les gardiens (pourtant beaucoup plus intelligents et fiables dans cette version) s'octroient le droit de ne pas toujours respecter les six secondes. Sans sanction évidemment. En termes de contenu, FIFA 12 demeure très proche de son aîné. Les menus de FIFA 11, lents et bordéliques, ont été remplacés par des menus à la navigation différente mais sont... lents et... bordéliques. Parmi les bonnes nouvelles, FIFA Ultimate Team est désormais inclus par défaut. Parmi les mauvaises, on regrette la disparition des championnats de Turquie (à l'exception de Galatasaray, recensé dans le "Reste du Monde") et de République Tchèque, ce à quoi Electronic Arts ne nous avait pas habitués ! Au niveau du jeu en ligne, la principale nouveauté est un mode répondant au nom de Saison 1 vs 1. Il s'agit en fait d'une hiérarchie de 10 championnats basés sur le principe de promotion/relégation. Si gravir le premiers échelons ne nécessite que de remporter 12 points sur 10 matches joués, les suivants sont de plus en plus exigeants et surtout, pénalisent les rage quitteurs. A chaque déconnexion intempestive, ceux-ci ont match perdu et voient leurs chances de grimper dans la division supérieure s'amenuiser. Dans tous les cas, ce mode redonne pas mal d'intérêt au jeu en ligne avec la perspective de se mesurer à des joueurs de niveau toujours plus conséquent. A condition que le Online n'ait pas les mêmes soucis de stabilité que celui de FIFA 11... De nouvelles présentations dynamisent les avant-matches mais c'est principalement la modélisation des visages qui a fait un bond en avant. De plus en plus de joueurs ont vu leur minois fidèlement capturé pour un résultat assez bluffant. Déjà très crédible, la réalisation n'a globalement pas changé, si ce n'est par l'intermédiaire de l'apparition des bancs de touche (mieux vaut tard que jamais !). FIFA 12 continue de briller par la multitude de détails qui entourent le rectangle vert et le réalisme ambiant qui émane des différentes caméras. FIFA 12 est la version la plus marquante depuis FIFA 08. Grâce à la nouvelle manière de défendre, qui impacte directement la gestion des attaques, grâce à une construction plus hard-core et gratifiante des actions et grâce à un moteur de contacts réellement bluffant et influant sur le jeu, ce nouvel opus transporte la simulation de foot dans une nouvelle dimension. Le plaisir de jeu est immense et surtout, le rapport avec le football réel,constant. FIFA 12 est sans aucun doute le jeu de ballon rond le plus réaliste et le plus cohérent de l'histoire, tout simplement. Le contenu reprend fidèlement celui de FIFA 11 à quelques exceptions près : FIFA Ultimate Team est inclus alors que les championnats de Turquie et de République Tchèque ont disparu. Le mode Carrière a connu quelques ajustements, notamment dans la gestion de la communication avec les joueurs ou dans la façon de négocier les transferts. Quant au jeu en ligne, plus complet que jamais, il propose désormais d'évoluer par l'intermédiaire de championnats liés à votre niveau et utilisant le système de promotion/relégation. Bien que quelques commentaires personnalisés fassent leur apparition, la majeure partie des interventions du duo Hervé Mathoux / Franck Sauzée sont celles de l'édition précédente. Une sérieuse refonte ne serait pas du luxe et passe peut-être par le remplacement des deux spécialistes par une paire d'actualité. Petit détail amusant : si votre machine est à la bonne date, il arrivera qu'Hervé Mathoux souhaite l'anniversaire à l'un des joueurs présents sur la pelouse. FIFA 12 repousse les limites du réalisme et marque une évolution majeure dans l'histoire de la série et plus globalement, dans l'histoire des simulations de foot. Concentré sur l'essentiel, EA Sports est parvenu à équilibrer son jeu de sorte à ce que l'on retrouve les mêmes situations offensives et défensives que dans la réalité. FIFA 12 rend obsolète les mécaniques de défenses de ses aînés grâce à un système unique qui pose le jeu et prône toujours plus de construction. Son moteur de contacts bluffant permet également à ce titre de gagner en crédibilité et tout cela contribue à procurer un plaisir immense aux joueurs. Plus qu'une référence, une révolution."
"jvcom";"85";"rivaol";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00013452-fifa-11-test.htm";"2011";"Destination placard pour FIFA 10. Après douze mois de bons et loyaux services, de Set Pieces et autre Pro Virtuel, la simulation d'EA Sports doit laisser place à sa petite sœur, bien décidée à rendre immédiatement caduque son aînée. Sûr de sa force, le studio de développement a beaucoup communiqué sur les améliorations apportées au gameplay avant de sortir de son chapeau une feature réclamée à corps et à cris depuis l'apparition du mode Deviens Pro : l'incarnation du gardien. La révolution FIFA est-elle en marche ? Leader naturel du marché du ballon rond virtuel depuis trois ans, la série d'EA Sports, peut être encore boudée par une poignée d'irréductibles allergiques à un gameplay pourtant fameux, a su faire évoluer une base introduite par FIFA 08. Par de simple détails ou en démocratisant des modes de jeu originaux, les développeurs ont jusqu'à présent toujours réussi à renouveler leur bébé et visant juste et grâce à une communauté jamais avare en critiques et en bonnes idées. Du coup, après des mois de jeu intense sur FIFA 10, on se demandait bien ce que le studio allait être capable de mettre sur la table pour continuer à faire progresser la franchise. Les dernières semaines ont été un début de réponse puisque coup sur coup étaient dévoilés le Personality+, le centre de création, l'éditeur de musiques et chants de supporters ou encore l'attraction devenue depuis la fonctionnalité la plus souvent citée : la possibilité de jouer le gardien en ligne et en Deviens Pro. Autant de nouveautés qui suivent la double logique "toujours plus de réalisme, toujours plus de contenu". Mais dans les faits, FIFA 11 en impose-t-il autant qu'on nous le promet ? Tient-on là la meilleure simulation de foot de tous les temps ? Que l'on soit fan de Fabien Barthez, de René Higuita, de Lev Yachine ou de Thomas Price, force est de constater que la place accordée au gardien dans une simulation de ballon rond n'a jamais été à la hauteur de l'importance du poste. FIFA 11 est l'opus de la rédemption, comme une réparation aussi nécessaire que tardive de ce traitement injuste réservé à un joueur sans qui un match de foot ne peut être joué. Le poids de la responsabilité d'une grande partie d'un résultat est désormais sur vos épaules. A vous les parades héroïques, les envolées spectaculaires, les montées désespérées sur le dernier corner du match, les relances hasardeuses, les boulettes improbables... FIFA 11 propose donc d'incarner le portier via son mode Deviens Pro, que ce soit en carrière comme en match amical ou en multijoueur, via ce qui s'appelle dorénavant le 11 contre 11 en ligne. Bien que l'on aurait souhaité voir la caméra se placer sur la ligne des 7,32m, celle-ci utilise le même angle qu'avec un joueur de champ, surélevé et dynamique. S'il couvre une large partie du terrain, ce même angle ne permet pas forcément de distinguer précisément l'action si elle se situe dans la surface de réparation adverse. C'est pourquoi en appuyant simplement sur Select, comme c'est par exemple le cas dans NHL, le joueur peut demander à la caméra de se focaliser, via un travelling, sur le ballon. Une simple pression sur cette même touche permet le retour à l'angle initial. Le contrôle du gardien se fait en partie à l'aide du stick analogique gauche (ou la croix directionnelle) pour les déplacements et du droit pour les plongeons latéraux. Tout est notamment question d'anticipation puisqu'à moins d'être déjà sur la trajectoire du ballon, ne comptez pas trop sortir des arrêts réflexes à tout bout de champ. Comme pendant les tirs au but, il faut impérativement commencer par un petit pas de côté avant de plonger, faute de quoi, vous n'arriverez, au mieux, qu'à effleurer le cuir du bout des gants. Pourtant, le joueur demeure largement assisté dans sa quête d'inviolabilité de ses cages puisque si le ballon vous fonce droit dessus et que vous n'esquissez pas le moindre geste, le gardien repoussera ou bloquera le ballon comme si vous l'aviez demandé. L'assistance existe également dans les déplacements car une icône représente le placement idéal et en appuyant sur L1 (ou LB), l'utilisateur peut donner l'ordre à son gardien de la suivre scrupuleusement si la science d'un bon placement lui échappe. Du coup, on évolue dans un certain confort, même si le poste n'est pas notre spécialité et ce, même si les autres contrôles (sortie dans les pieds, dégagement au poing) sont moins évidents. Tout ce que l'on regrette, c'est qu'en Deviens Pro, l'IA ne se créé qu'une poignée de situations par match, ce qui rend les rencontres ennuyeuses, quel que soit l'écart existant entre les équipes. Les kamikazes en herbe pourront toujours tirer les coups de pied arrêtés et les penalties pour donner un peu de piquant au rôle de gardien, franchement trop calme à notre goût. De son côté, le gameplay "classique" a connu des ajustements dont l'impact sur vos habitudes peut-être aussi bien inexistant que déterminant, comme nos discussions de passionnés nous l'ont prouvé à la rédaction. A vrai dire, cette "nouvelle" jouabilité possède des fans comme des joueurs plus perplexes. Il faut dire que le Personality+, qui accentue les caractéristiques majeures des joueurs (le dribble pour les tricoteurs, la puissance pour les joueurs physiques, les passes pour les techniciens, etc.), a de nombreux atouts mais aussi quelques effets pervers sur le gameplay. Après quelques heures de jeu, nous l'avons principalement ressenti en contrôlant des équipes 5 étoiles de la trempe du Barca ou de l'Inter Milan, ces clubs qui possèdent des joueurs qui dominent leur poste depuis quelques années ou qui ont explosé en 2009-2010. Un Puyol traquera son adversaire direct tel un chien enragé, un Iniesta dribblera avec aisance dans de petits espaces, un Messi multipliera les touchés de balle pour qu'elle lui colle aux pieds, un Maicon transformera son couloir en piste de 100 mètres, un Milito réussira tous ses contrôles poitrine... Des exemples, on n'en manque pas et si vous connaissez votre équipe et ses individualités sur le bout des doigts, il vous est possible de jouer sur leurs forces à chacune de leur intervention, comme dans la réalité. Mais lorsque l'on descend d'un ou deux étages, lorsque l'on dirige un Sochaux ou un Clermont Foot, FIFA 11 se transforme en FIFA 10 malgré le fait que n'importe quel club possède des joueurs aux profils bien racés. Pire, certains joueurs semblent être touchés par un script aux abords de la surface de réparation affectant leur accélération. L'IA de son côté, semble être plus qu'à l'aise avec le Personality+, le nombre de joueurs (des défenseurs, des milieux, des attaquants, parfois très modestes) adeptes de roulettes et autres gris-gris ayant explosé. L'autre modification radicale concerne le système de passes, baptisé Pro Passing. Qu'on se le dise, celui-ci se présente sous la forme d'un FUMA (pour full manuel) légèrement remanié et ne touche que partiellement les joueurs qui préfèrent jouer à l'aide de l'assistance sur les transmissions de balle. Il propose donc une gestion relativement hard-core des passes, en opposition aux fameuses passes "ping-pong" qui permettent de faire tourner le ballon sans trop de risque, en une touche de balle. Désormais, on vous impose quasiment systématiquement un enchaînement "contrôle + passe" pour s'assurer de la réussite d'une transmission. Si, dans l'esprit, l'idée est lumineuse et réaliste, dans les faits, cela ralentit un peu trop la construction, au point que les matches sont devenus très fermés. De plus, l'introduction d'erreurs contextuelles, comme cela existe depuis longtemps sur les frappes, multiplie les risques de perdre le ballon. L'équilibre du joueur, le fait qu'il soit marqué ou non, sur son bon pied ou non, influe sur la qualité de sa passe. En soi, nous adhérons totalement. Le problème, c'est que, non seulement les passes sont devenues très molles et ce, quelle que soit la puissance qu'on souhaite leur donner, mais le pressing constant de l'IA oppresse le joueur et ne lui permet pas de construire convenablement. Du coup, le système est un peu trop hardcore et demande une longue phase d'adaptation bien qu'il se marie parfaitement avec les nouveaux contrôles orientés, en pleine course ou non, du pied ou de la poitrine. A l'instar du Personality+, le Pro Passing est agréable et efficace avec de grosses écuries, beaucoup moins avec les autres formations. Au final, le gameplay a été intelligemment affiné mais l'impact des nouveautés est trop fonction du niveau des équipes. En revanche, on ne peut que louer la lourdeur du ballon sur les frappes, plus crédibles et retombantes, ce qui n'est pas encore le cas des transversales qui flottent indéfiniment. Outre le gameplay, le contenu de FIFA profite de l'expertise des développeurs d'EA Canada pour s'enrichir de nouvelles fonctionnalités qu'on va apprendre à apprécier. La première d'entre-elles, c'est la personnalisation des musiques du jeu et des chants de supporters. Si l'édition de la tracklist n'a rien de révolutionnaire, le fait de pouvoir choisir les mp3 (et mp3 seulement, les wma provoquant des erreurs de lecture) joués selon cinq événements distincts donne énormément de pouvoir et de liberté au joueur. Prenons le cas de l'OM. En quelques manipulations, vous pouvez faire jouer Jump à l'entrée des joueurs sur le Vélodrome, Come With Me a chaque but marqué, inclure tous les chants olympiens dans les tribunes, déclencher une bronca à l'issue d'une défaite ou des cris de joie après une victoire. Bref, l'interface est bien plus complète et intuitive que celle que nous propose PES pour les chants de supporters. L'opération est réalisable pour n'importe quelle équipe du jeu. Malheureusement, le tout est encore très instable. Outre les problèmes de format, on est parfois contraint de batailler avec le niveau sonore par défaut (foule, commentaires, speaker...) pour entendre les sons que l'on aura choisis. Aussi, certaines lectures de sons peuvent sauter, entraînant un freeze de l'écran de deux secondes. Autre originalité de cette version, le Centre de Création. Il réalise le fantasme des joueurs de FIFA qui pestent, à juste titre, contre le mode édition limité et surtout horriblement lent sur PS3 comme sur 360. Désormais, tout se passe sur le site officiel du jeu à l'adresse http://www.ea.com/fr/football/fifa/creation-centre. Cette interface permet de créer votre équipe de quartier, une dreamteam, une équipe fictive ou fantaisiste, la New Pie, le FC Jeuxvideo.com, bref, n'importe quelle formation sortant tout droit de votre imagination. Nom, couleur des maillots, fanion, stade, tout est personnalisable. Même chose pour les joueurs qui peuvent être créés un à un via une suite d'écrans qui renseignent leurs données personnelles, leur physique, leurs caractéristiques ou leur look. On dispose donc d'un outil ultime (bien qu'incomplet concernant les visages et surtout, réservés aux joueurs de sexe masculin) et bien huilé. Une fois l'équipe créée, il ne vous reste plus qu'à connecter votre machine et à importer les données pour jouer avec votre club original. Youpi ! Enfin, nous terminerons par un petit mot sur le mode Carrière de FIFA 11 dont l'interface et quelques mécanismes ont été revus. Regroupant désormais les modes joueur (Deviens Pro), entraîneur et entraîneur-joueur, la Carrière se veut plus complète et progressive qu'auparavant. En témoigne notamment la boîte mail dont vous disposez et qui se remplit assez rapidement pour vous informer de l'évolution des transferts, de la forme de vos joueurs, de leur niveau actuel ou tout simplement de l'avis de vos dirigeants sur votre travail. Bien que l'interface soit lourde et lente, son format est des plus lisibles et surtout, permet au joueur de se tenir au courant des classements de tous les championnats du Monde pendant sa Carrière. Idéal pour quiconque souhaite changer régulièrement de club. La gestion des finances est quant à elle, en Légendaire tout du moins, plus délicate que dans FIFA 10, le moindre sou devant être économisé pour éviter un résultat négatif. Le gain en réalisme est donc évident bien que se séparer de n'importe quel joueur est toujours trop facile, même s'il est surcoté et que son niveau est extrêmement faible. En revanche, les arrivées sont moins systématiques, les joueurs très durs en négociations. En résumé, le mode en question progresse mais la logique mécanique n'a guère évolué. Rien à voir mais précisons enfin en vrac, que FIFA 11 permet au joueur de choisir la façon dont les officiels arbitrent les mains (désactivables), de choisir la forme des filets et dispose d'un menu de gestion des ralentis, désormais enregistrables en local. Le moteur de FIFA 10 a été reconduit sans trop d'ajustements. De petites cinématiques supplémentaires, des animations plus variées et moins clonées et c'est à peu près tout. Une minorité des joueurs possède un visage fidèle à son modèle pendant que les autres sont difficilement identifiables au premier coup d'œil. Que fait Valbuena avec une queue de cheval ou Diaby avec une coupe afro ? Pas de quoi ôter à FIFA le réalisme ambiant qu'il propose, que ce soit grâce à l'animation globale ou aux détails apportés aux stades ou aux pelouses, criants de vérité. L'authenticité est plus que jamais au rendez-vous. Objet de plusieurs retouches de connaisseurs, le gameplay tend de toute évidence vers une simulation encore plus prononcée que celui de FIFA 10. Avec la pratique, le Personality+ peut devenir une arme technico-tactique supplémentaire pour le joueur, si tant est qu'il évite au maximum les matches entre de petites équipes. Même constat pour le Pro Passing, certes plus crédible que l'ancien système de passes mais peut-être un peu trop hard-core en l'état. Quoi qu'il en soit et même s'il n'est pas aussi révolutionnaire qu'on l'espérait, FIFA 11 s'impose comme un titre extrêmement agréable à jouer, notamment grâce à une gestion des têtes et des contacts aux petits oignons, à des arbitres aléatoires mais jamais à côté de la plaque et à la possibilité d'incarner enfin un gardien de but. On trouve à peu près tout dans FIFA 11. Si l'on regrette sincèrement l'absence de modes Euro ou Coupe du Monde (certes, réservés à des titres spécifiques), le faible nombre d'équipes nationales ou le fait qu'Ultimate Team ne soit pas inclus comme c'est le cas dans NHL 11, force est de constater qu'il y a matière à jouer des milliers d'heures sans se lasser. Grâce aux multiples possibilités apportées par le Centre de Création, au Deviens Pro gardien et à l'ajout du championnat de Russie, FIFA est une fois de plus un titre extrêmement complet. Le duo de commentateurs composé d'Hervé Mathoux et Franck Sauzée est manifestement arrivé au bout de ses possibilités et EA devra se tourner vers d'autres spécialistes pour éviter de lasser définitivement les joueurs. En effet, bien qu'ils aient un ton très juste et incroyablement spontané, les commentaires tournent en rond et n'ont été que partiellement actualisés. De son côté, la possibilité d'éditer les chants des supporters et les musiques propres à chaque équipe est un petit bonheur même si l'outil est encore un peu instable. FIFA 11 sera, comme ses récents aînés, la référence du ballon rond jusqu'à l'automne 2011. En perpétuelle recherche du petit détail qui fait évoluer les éléments de gameplay collatéraux, les développeurs ne ménagent pas leurs efforts pour améliorer leur bébé. Toutefois, pour la première fois depuis FIFA 08, nous constatons une certaine stagnation dans le jeu, comme une fin de cycle, peut-être annonciatrice d'une révolution dans douze mois. Quoi qu'il en soit, en apportant un pack de nouveautés de premier choix (le gardien jouable, le centre de création ou encore l'édition de sons), EA Sports s'assure que chaque amateur de simulation de foot craque pour cette itération sans risquer d'être déçu."
"jvcom";"90";"rivaol";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00011540-fifa-10-test.htm";"2010";"Revenue au meilleur de sa forme lors des deux épisodes précédents, la série FIFA n'a plus le même statut qu'il y a 24 mois. Désormais référence incontestable en matière de simulation footballistique, la franchise d'EA Sports est le jeu de foot le plus attendu de l'année par les puristes... Sûr de sa force, EA a massivement communiqué, depuis le début de l'été, sur son titre devenu une grande simulation depuis FIFA 08. Une confiance manifeste assez communicative puisqu'il faut bien avouer qu'à chaque session de jeu réservée à la presse, le petit dernier de la série a su convaincre en s'appuyant sur des nouveautés qui feront mouche auprès des connaisseurs. En parallèle, le gros du travail s'est concentré à équilibrer le jeu au maximum et à gommer les défauts de son aîné, qu'ils aient été constatés par les équipes de développement de FIFA ou par la communauté gargantuesque. Car là aussi, Electronic Arts a insisté sur le fait que les joueurs ont été les premiers consultés et les premiers écoutés quant aux manques et imperfections de FIFA 09. Ainsi, FIFA 10 se présente comme un titre qui s'appuie à la fois sur l'expérience acquise ces deux dernières saisons et sur les bonnes idées des studios d'EA Sports, sans doute un peu boostés par le surplace opéré par la concurrence depuis l'arrivée des consoles HD. Le gameplay de FIFA 10, s'il se veut évidemment proche de son prédécesseur, a fait l'objet de multiples retouches. Adoptant un rythme de jeu sensiblement plus rapide que FIFA 09 (on le constate en réalité surtout entre deux équipes de très haut niveau), il offre parallèlement plus de possibilités en termes de construction de jeu. La première raison n'est autre que l'apparition des dribbles à 360 degrés ou, plus concrètement, la possibilité d'orienter la course de son poulain dans n'importe quelle direction du terrain. Jusqu'à présent bornés à huit axes (gauche, droit, haut, bas et les quatre diagonales), les déplacements des joueurs devenaient peu à peu prévisibles, que ce soit en situation de relance ou de un-contre-un. Désormais, et pour peu que la technique du bonhomme en question ne soit pas défaillante, le possesseur du ballon a plus de chance de surprendre le joueur qui le marque. Cela a également pour effet d'améliorer le jeu dans de petits espaces et de se sortir plus facilement d'un marquage à la culotte ou d'une prise en sandwich. Attention cependant, cette fonctionnalité ne doit en aucun cas être considérée comme un geste technique mais force est de constater qu'elle prend beaucoup plus d'ampleur avec de bons manieurs de ballons ou des joueurs dont le centre de gravité est situé assez bas qu'avec un boucher ou un double-mètre. Afin de rendre le jeu plus souple et moins tributaire de l'anticipation des utilisateurs, EA a aussi fait en sorte d'améliorer les réflexes des joueurs en leur attribuant tout un tas de gestes dits d'urgence. On remarque alors que le comportement des protagonistes est plus intelligent et qu'ils sont désormais capables de fluidifier la construction en s'appuyant sur un jeu sans ballon beaucoup moins passif. Ainsi, un joueur qui se trouve sur la trajectoire d'une passe qui ne lui est pas destinée saura éviter le ballon en le laissant filer pour le destinataire. Une aubaine pour les amateurs de faux appels ou tout simplement, pour un joueur qui souhaite jouer en passes à la fois longues et directes. Mais ce n'est pas le seul exemple. On constate énormément de progrès dans la gestion des duels et dans la façon dont un défenseur va sauver une situation désespérée. Celui-ci aura simplement davantage tendance à se jeter pour dégager la balle et à devancer par tous les moyens un attaquant tout près de frapper au but. Il n'est donc plus indispensable de défendre dans un fauteuil pour maximiser ses chances de contrer ou récupérer la balle dans ses 16m50. L'impact direct n'est autre que le rééquilibrage entre l'attaque et la défense. Un constat appuyé par des duels physiques beaucoup plus fréquents, notamment grâce au nivellement des différences entre un joueur qui va très vite et un autre dont l'accélération n'est pas un point fort. Les allergiques aux passes en profondeur génératrices de duels faciles face au gardien peuvent donc être rassurés, défendre sur ce genre d'action est désormais possible en imposant son physique, si tant est que l'un des deux défenseurs centraux soit plus costaud que l'attaquant qui part seul au but. Combiné à un placement plus intelligent et surtout plus autonome des joueurs pas directement concernés par l'action, cet aspect de gameplay densifie les milieux de terrain et tend à resserrer les lignes, comme dans la réalité. La notion de bloc équipe existe donc bel et bien dans FIFA 10. Les déplacements des joueurs ont donc été nettement améliorés et on le constate sur deux exemples assez frappants. Le premier, lors de phases défensives, où un milieu récupérateur aura souvent le réflexe de venir couvrir la montée d'un défenseur central. Le second, balle au pied cette fois, où les attaquants de pointe font ce qu'il faut pour se démarquer lorsque l'on arrive à proximité de la surface de réparation. Un jeu plus en mouvement qui permet d'improviser et de laisser l'instinct parler. Enfin, précisons que l'arbitre n'a pas échappé au viseur des développeurs du jeu puisque lui aussi sait dorénavant écarter les jambes pour laisser filer le ballon. Malheureusement, l'homme en noir manque parfois de réflexes et continue à contrer des passes involontairement et surtout, à une fréquence exagérée et ainsi, bien peu réaliste. La physique de balle a elle aussi, connu quelques ajustements qui s'imposaient et quelques minutes de jeu suffisent à ce que l'on note une réelle différence avec FIFA 09. Sur les transversales par exemple, alors que les ballons flottaient et montaient très haut dans le ciel, ils adoptent cette fois une pénétration dans l'air bien plus fidèle à la réalité. La balle semble plus lourde mais lui donner de l'effet est paradoxalement bien plus facile, notamment sur les centres et les coups de pied arrêtés. Dans FIFA 09, un corner exigeait d'avoir un timing hyper précis afin d'enrouler la balle. Dans FIFA 10, la tolérance est telle qu'il ne faut quasiment pas toucher aux directions si l'on souhaite frapper tendu. Idem sur les centres où les balles sont désormais systématiquement enroulées, ce qui permet de trouver plus facilement un attaquant dont la course n'est pas sur la même ligne que celle du centreur. Le gain en puissance et en précision sur les têtes est également notable bien qu'il soit toujours aussi compliqué de marquer d'un coup de caboche dans FIFA. Autre défaut des centres, en configuration assistée, ceux-ci sont quasi-systématiquement trop forts et centrer piquet au premier poteau relève du prodige. Les tirs de leur côté sont encore moins automatisés que dans les précédents opus qui avaient pourtant déjà beaucoup apporté à ce niveau-là. Marquer en déséquilibre, sur son mauvais pied ou en étant à la lutte avec un défenseur est réellement plus compliqué qu'auparavant. Mais ce qui plaira en priorité aux connaisseurs et aux perfectionnistes, c'est sans nul doute l'éditeur de coups de pied arrêtés. Présenté comme une nouveauté parmi d'autres, celui-ci est pourtant une petite révolution dans le monde du ballon rond virtuel. Accessible en appuyant sur la touche Select dans l'arène, il permet en effet de travailler les corners ainsi que les coups francs jouxtant la surface de réparation (il aurait d'ailleurs été bon de pousser la fonction jusqu'à la ligne médiane). Il incombe alors à l'utilisateur de choisir la course de chacun de ses 10 joueurs afin de personnaliser entièrement sa manière de jouer les coups de pied arrêtés. Une idée de génie dans la mesure où FIFA 09 s'avérait bien pauvre et répétitif à ce niveau-là. Envoyer un joueur au premier poteau, un autre au second, un troisième en retrait, un dernier en dédoublement... Tout ceci est possible et paramétrable à la seconde près. En effet, vous pouvez choisir l'instant précis où chacun de vos joueurs doit démarrer sa course, indépendamment de celle des autres. L'objectif est évidemment de pouvoir enregistrer ces phases et de les réutiliser à souhait, en plein match afin de mieux surprendre votre adversaire. Un petit bonheur, d'autant que FIFA 10 propose de changer le tireur du coup de pied arrêté en temps réel. Seul problème, vous n'avez que très peu de temps pour le faire avant que l'IA ne se charge de botter le cuir. Précisons tout de même que l'arène abrite également un mode Entraînement classique avec la possibilité de faire des matches d'entraînement ou de travailler simplement vos frappes de balles sur coups de pied arrêtés. Du tout bon donc ou presque, puisque FIFA 10 n'est pas exempt de tout reproche. Si nombre de corrections ont beaucoup apporté à l'expérience de jeu, quelques défauts de taille persistent. L'IA des gardiens pose par exemple toujours autant de problèmes. Placement douteux et trop avancé, incapacité à bloquer certaines balles d'apparence inoffensives, comportement parfois risible dans le jeu au pied... Bref, les buts gags ne sont pas forcément nombreux mais découlent trop souvent d'une erreur du dernier rempart. Autre cible de nos critiques, l'arbitre. Si celui-ci a revu sa manière de prendre en compte l'avantage, il demeure quelques oublis rageants ou des décisions très aléatoires sur le fait de siffler ou non une faute ou de passer de la simple réprimande au carton jaune et du jaune au rouge. Le jeu d'EA déçoit à d'autres niveaux, certes plus anecdotiques, mais qui devront évoluer très bientôt sous peine d'handicaper sérieusement la licence. On pense notamment au très petit nombre de sélections nationales (on en compte 41 alors que FIFA 98 lui, comptait tous les pays du monde dans sa base) ou au mode Deviens Pro qui se borne à quatre saisons, pendant que le même mode est calqué sur une carrière entière dans Pro Evolution Soccer. En effet, quel intérêt de débuter avec un jeune joueur de 17 ou 18 ans pour le lâcher quatre ans plus tard, alors qu'il lui reste au bas mot 10 ou 15 années professionnelles devant lui ? Autre exemple, pourquoi n'est-il toujours pas possible de modifier directement le physique d'un joueur dans l'éditeur prévu à cet effet ? Ou pourquoi l'interface n'est pas rendue plus ergonomique et plus rapide, notamment en ce qui concerne les transferts manuels ou la gestion plus globale des équipes ? Des petits détails qui ne suffisent pas à noircir le tableau qui compte désormais un nouveau coup de maître : le mode Pro Virtuel. Extension du mode Deviens Pro, celui-ci permet de créer un avatar et de le faire évoluer tout aussi bien Offline qu'Online. Par l'intermédiaire d'"exploits" internes à FIFA 10 (que l'on peut assimiler aux trophées), le joueur fait progresser son pendant virtuel, précédemment créé dans un éditeur de joueurs classique (il est du reste, possible d'uploader votre photo sur le site easportsfootball.fr pour la télécharger ensuite dans le jeu. Notre expérience n'a pas été totalement concluante). Qu'il s'agisse d'exploits à réaliser dans l'arène, dans le mode Carrière ou en Deviens Pro, on en compte plus de 200, dont certains s'accomplissent rapidement (réussir une panenka dans l'arène) et d'autres sur le long terme (jouer 150 matches en Pro, couvrir 3200m en 25 matches en Deviens Pro...). L'objectif n'est autre que d'améliorer tous les attributs de votre avatar afin qu'il soit à la fois performant hors ligne et en ligne. En effet, vous pourrez ensuite l'inscrire dans le club que vous, ou l'un de vos amis, aura créé sur le Playstation Network. Ainsi, il est désormais possible de créer un club original (l'E.S. Cerzat par exemple) dont l'effectif ne sera composé que par vous et vos amis, modélisés comme dans la réalité. Une trouvaille parmi les trouvailles qui permet au jeu en ligne de FIFA 10 d'être encore plus exceptionnel qu'il ne l'était. Amélioré à tous les niveaux, il devrait cette année sanctionner les ragequit et équilibrer les débats en Ligue Interactive. En effet, les équipes, que ce soit Clermont Foot ou le Real Madrid, s'appuieront sur le même 11 composé de joueurs fictifs. Il va y avoir du sport, du vrai ! Bien que le moteur de jeu n'a pas progressé, l'apparition de nouvelles animations rend le spectacle nettement plus crédible. Si certaines pelouses tendent malgré elles vers le synthétique, d'autres affichent un réalisme assez bluffant qui va de pair avec le niveau de détails affiché par les différents stades. Quant à la modélisation des joueurs, elle continuera à faire débat mais leur gabarit et leur style de jeu sont tellement bien respectés... Un chouia plus rapide que FIFA 09, FIFA 10 n'en est pas moins réaliste, bien au contraire. Si l'écart entre les bons clubs et les top teams est peut-être encore un peu exagéré, le gameplay continue d'être agrémenté de bonnes idées qui font que le jeu d'EA est aujourd'hui une simulation extrêmement pointue. Plus instinctif, plus varié, plus souple et moins prévisible, ce gameplay jouit surtout d'un rééquilibrage réussit entre l'attaque et la défense. En dehors de l'IA des gardiens, peu de défauts sautent aux yeux. Les possibilités demeurent quasi infinies et l'apparition du Pro Virtuel compense la stagnation du Deviens Pro, toujours bridé à quatre petites saisons au niveau du Offline. Complet, FIFA 10 l'est à tous les niveaux ou presque et s'appuie sur un contenu en ligne immensément riche et soigné. De plus, le mode Carrière a vu sa difficulté et son réalisme rehaussés, notamment au niveau des finances et des transferts, moins fantaisistes. L'essentiel des commentaires de Hervé Mathoux et Franck Sauzée s'appuie sur les mêmes échanges que dans FIFA 09. Une petite mise à jour a cependant été effectuée afin de supprimer la plupart des petits bugs dont ils étaient victimes. On se demande simplement pourquoi EA persiste à mettre en avant un duo qui n'existe plus à la télévision et ce, malgré la crédibilité de leurs interventions. L'ambiance des matches est toujours aussi prenante (malgré quelques temps morts peu justifiables) et jouit de quelques ajouts sympathiques, comme des consignes d'entraîneur que l'on n'entend qu'en se rapprochant du banc de touche. FIFA 10 ne déçoit pas et s'impose comme une version nettement améliorée de FIFA 09. Dans la continuité de sa progression, la série a gagné en crédibilité et les retours des joueurs ont manifestement porté leurs fruits. Sans être parfaite, la simulation d'EA Sports est d'une rare qualité, parfaitement à jour en termes de sensations et surtout ultra réaliste au niveau de la construction, des contacts et des possibilités tactiques. Mais plus que jamais, l'expérience FIFA passe par le jeu en ligne, fourmillant de bonnes idées dont la principale est sans aucun doute le mode Pro Virtuel."
"jvcom";"90";"rivaol";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00009724-fifa-09-test.htm";"2009";"Le match d'aujourd'hui ne ressemble à aucun autre. Je ne saurais expliquer pourquoi mes jambes tremblent de la sorte. J'appréhende ce coup de sifflet qui, paradoxalement, va me libérer. Aujourd'hui, je joue pour l'équipe. Serais-je à la hauteur ? Ils sont 9 joueurs de champ à compter sur moi. Et si je me retrouvais face à un dribbleur en puissance me faisant bouffer la feuille de match ? Je sais ce que j'ai à faire. Je vais devoir couvrir mon défenseur central qui, comme d'habitude, sera aspiré par le ballon. Mon placement va être primordial... Pourvu que notre capitaine assure et sache prendre les bonnes décisions... C'est écrit, les filets vont trembler... Pour la première fois depuis bien longtemps, la série FIFA se trouve en position de force. La révolution opérée la saison passée se doit d'être confirmée via cet opus 09. Le titre d'EA Sports est redevenu la simulation référence, tant par le soin apporté à la refonte du gameplay que par la marche manquée par PES. Un inversement des valeurs et donc des rôles qui, au vu de la qualité de FIFA 09 ne sera pas remis en question. Au meilleur des cas, PES se hissera à hauteur de FIFA. C'est tout le mal qu'on lui souhaite car, sans hésitation, la simulation du géant américain vient d'atteindre un niveau que l'on n'osait certainement pas rêver il y a de cela 24 mois. Grâce aux bases solides pourtant acquises d'un seul élan l'année dernière, les développeurs ont mis l'accent sur les priorités. Si l'on doit ne retenir que le principal, c'est bien tout le travail qui a été fait d'une part en termes d'animation et de physique et d'autre part la volonté farouche de proposer un jeu en ligne sans égal. Ces deux grands chantiers permettent à FIFA d'être aujourd'hui plus réaliste et plus complet que jamais, le tout, dans l'optique de s'appuyer sur le renouveau de la série. Une série qui s'adresse de plus en plus à un public de connaisseurs. Chronique d'un succès provoqué. A chacune des sorties promotionnelles du jeu revenaient irrémédiablement ces fameuses 250 améliorations apportées au gameplay. On ne connaîtra jamais la liste complète ni la manière dont ont été comptées ces petites retouches, pour la plupart, imperceptibles de prime abord. Pourtant, après de nombreuses heures de jeu, il apparaît clairement que des choses ont changé. En tête de ces petits perfectionnements qui font toute la différence, l'animation des protagonistes. Plus humains, plus combatifs, plus râleurs, les joueurs sont également moins solides sur leurs cannes, subissant systématiquement les effets d'un duel déséquilibré entre deux gabarits opposés. Le bond en avant opéré est saisissant. Davantage de tirages de maillot, d'échelles sur des duels aériens, de petites poussettes, de protections de balle... Mais aussi des conduites de balle différentes en fonction du possesseur du ballon, de nombreuses façons de tacler ou de pousser son adversaire à la faute, des chutes plus ou moins violentes qui ne nécessitent pas le même effort pour se relever... Ainsi, jamais un joueur n'en traverse un autre, même lorsqu'il s'agit de coéquipiers ou encore de l'arbitre lui-même. Principale action bénéficiant de tout cela, les duels aériens, jadis très aléatoires. Il ne suffit plus de matraquer la touche passe ou tir pour prendre le dessus sur son adversaire direct. Un bon timing est indispensable. Vous sautez trop tôt, votre joueur va prendre la balle au dessus du crâne ou pendant qu'il retombe. Vous sautez trop tard, il sera lobé ou fera faute. Grisant ! Toutes ces animations ont été mises au service du gameplay. Par exemple, si les joueurs peinaient à mettre la moindre puissance dans leur tête jusqu'à présent, leur timing est désormais tel qu'un bon centre associé à un bon placement peut découler sur un vrai coup de casque qui n'a plus rien à voir avec ce que l'on connaissait de FIFA. Autre évolution notable, le niveau des gardiens. Jusqu'à présent souvent gaffeurs, maladroits en dehors de leur 6 mètres, sans arrêt en difficulté sur les balles à mi-hauteur, ceux-ci offrent des copies bien plus présentables. D'ailleurs, la majeur partie du temps, ils sont exempts de tout reproche. Ce qui n'est par exemple pas le cas des hommes en noir dont l'aptitude à gérer l'avantage demeure en phase d'apprentissage. En effet, sans raison apparente, ils reviennent quasi-systématiquement à la faute commise, que l'action profite ou non, ce qui peut être parfois très rageant. Particulièrement mal gérée, cette notion d'avantage devra être impérativement corrigée dans le prochain volet, à l'instar du nombre de fautes imaginaires sifflées sans hésitation. Une simple pression suffit à faire craquer l'arbitre et à indiquer le point de penalty. Dans un autre style, si vous taclez proprement un joueur mais que votre glissade déséquilibre un second joueur, totalement involontairement et sans conséquence sur le jeu, vous serez sanctionné. Toujours pour chipoter, notons que la sélection du joueur éprouve quelques difficultés à nous convaincre. Régulièrement, le joueur sélectionné est loin d'être le plus proche du ballon, ce qui contraint à opérer manuellement, en pointant vers le joueur souhaité. On a connu plus intuitif. Mais le gameplay progresse véritablement à tous les étages. Et il s'ouvre à tous les joueurs. La possibilité de configurer enfin touche par touche ses commandes en est le parfait exemple. Les allergiques aux sticks analogiques pour les déplacements peuvent désormais renouer contact avec cette bonne vieille croix directionnelle. Si certains le voient comme un détail, d'autres n'attendaient que ça pour succomber au charme de FIFA. Tactiquement, le jeu progresse lui aussi pour se rapprocher de l'exhaustivité affichée par un PES. Désormais, via la gestion d'équipe, il est possible d'imprimer sa patte d'entraîneur, quasiment ligne par ligne. Concernant la défense, vous choisissez, sur une échelle de 1 à 100 le degré d'agressivité de vos joueurs, à quel point ils presseront les attaquants, s'ils doivent adopter un placement plutôt large ou plutôt resserré et enfin s'ils jouent le hors-jeu ou non. Plus haut, au milieu de terrain et pour tout ce qui touche à la construction, la variété est aussi au rendez-vous. Optez pour une ligne plutôt organisée ou en perpétuel mouvement, paramétrez le risque pris dans chaque transmission de balle ou encore la fréquence de centres et de frappes dans la surface et en direction des buts. Enfin, pour ce qui est des attaques et des occasions de buts, ce menu vous propose de définir avec quelle vitesse vos joueurs vont progresser vers le but adverse (par exemple, le Milan AC ou le Barca ont un jeu assez lent et très construit alors que la plupart des clubs anglais misent beaucoup sur la vitesse du jeu pour marquer). Il est aussi possible de privilégier des passes plus ou moins directes et un placement stricte ou libre, au choix. Tout ce côté tactique manquait cruellement à FIFA 08 et contribuait à ce que des joueurs d'un même niveau se neutralisent la majeure partie du temps. Les matches en ressortent alors plus indécis et surtout moins stéréotypés. Ces tactiques ne sont cependant pas forcément figées durant 90 minutes. Si ce que vous avez décidé avant le match ne fonctionne pas, il vous sera toujours possible d'ajuster tout ce que vous souhaitez en cours de match. Mieux encore, vous pouvez attribuer à chacune des 4 directions de la croix directionnelle (ou des sticks analogiques si vous utilisez la croix pour les déplacements) des tactiques standards, basées sur la possession de balle, les contre-attaques ou le pressing. En termes de modes de jeu et de base de données, FIFA reste complet malgré des oublis récurrents, comme les compétitions internationales ou de clubs européens. La grosse nouveauté est en réalité un développement poussé du mode Deviens Pro. Cantonné à des rencontres uniques dans FIFA 08, il propose désormais d'incarner un joueur durant 4 saisons consécutives. Proche du mode carrière, il met en avant la progression du joueur au fil des matches. Avant chaque rencontre, un certain nombre d'objectifs vous sont fixés. Par exemple, tenter 4 frappes, marquer 2 buts et terminer le match avec une note de 7/10. Chaque objectif atteint débloque de nouveaux points d'expérience qui servent à faire progresser votre poulain dans tous les compartiments du jeu. Via une trentaine d'attributs différents, offensifs, défensifs, techniques, de puissance, de mouvement ou liés à l'état d'esprit, vous corrigez ses faiblesses ou accentuez son talent à votre guise. De quoi ensuite, attirer l'oeil avisé du sélectionneur qui peut faire appel à vous pour des rencontres internationales. Mais la révolution de FIFA 09 est sans nul doute le mode 10 contre 10 en ligne. Les joueurs ne possédant pas de connexion internet ou d'abonnement en ligne passent à côté du gratin de FIFA 09. Toujours selon le principe du Deviens Pro, le jeu en ligne permet de créer ou de rejoindre des parties où 20 utilisateurs jouent simultanément. Un vrai petit bonheur ! Evidemment, faut-il encore trouver 19 joueurs qui jouent collectivement et possèdent un sens tactique, ce qui, avouons-le, est quelque chose de rarissime selon notre expérience d'une dizaine de matches en ligne. Le joueur hébergeant la partie (ou la rejoignant le premier) devient capitaine de l'une des deux équipes (qu'il choisit évidemment). Ce sera à lui qu'incombera les décisions tactiques durant le match. Une fois 20 joueurs inscrits et prêts à jouer vient alors l'écran de sélection du poste où il faut être plus rapide que tout le monde pour jouer à la position souhaitée. Ce n'est pas une surprise, les postes offensifs sont alors les plus plébiscités. Mais qu'importe la place occupée, l'expérience de matches sans IA est unique, pour peu que la partie ne rame pas, ce qui peut causer un décalage d'une bonne seconde entre vos actions et les réactions du joueur. Reste alors à trouver des joueurs qui ne gardent pas le ballon jusqu'à le perdre bêtement ou qui sachent ne pas se laisser aspirer par le ballon et maintenir un placement permettant de conserver un équilibre tactique indispensable. Le jeu en ligne est nanti d'une autre grosse feature, la Saison Live Adidas. Sous ce nom barbare se cachent des mises à jour qui permettent d'actualiser les attributs des joueurs en fonction de la saison qu'ils effectuent dans la réalité. Cependant, cette option n'est gratuite que pour un championnat au choix entre La Ligue 1, la Premiere League, la Liga, la Serie A, la Bundesliga et la première division mexicaine. Pour bénéficier de l'option sur chacun d'entre-eux, il faudra mettre la main à la poche. Immersif et réaliste au possible, FIFA 09 est fluide mais aussi et surtout extrêmement fouillé. Des stades pleins de vie, des joueurs qui célèbrent les buts tels les véritables stars du ballon rond, des ralentis magnifiques... Magistralement animés, les joueurs sont aussi mieux modélisés même si de nombreux visages demeurent bien loin de la réalité. Mention spéciale au réalisme de la trentaine d'enceintes au rendez-vous qu'on ne se lasse d'admirer en caméra Pro. La rigidité de certaines phases a été gommée grâce à un gameplay plus en mouvements. En dehors de quelques actions perfectibles (les centres et les coups de pied arrêtés notamment), les connaisseurs bénéficient d'une jouabilité aux petits oignons. FIFA 09 apporte une variété technique et tactique qui font de chaque rencontre une nouvelle expérience. Légèrement plus rapide que son aîné, le rythme de jeu permet à tous les styles d'être efficaces, que l'on soit adeptes des lentes constructions comme des contres éclairs. En dépit de quelques oublis récurrents, une mine de compétitions et de modes de jeu attendent les joueurs de FIFA 09. Mais c'est principalement le jeu en ligne et les nombreuses fonctionnalités de ce service qui détachent le titre d'EA de la concurrence. Les matches à 10 contre 10 et la carrière Deviens Pro ont largement de quoi vous occuper jusqu'au mois d'octobre 2009. Hervé Mathoux et Franck Sauzée forment un duo d'une redoutable spontanéité. Leurs commentaires ont évolué dans la mesure où ils sont davantage personnalisés et mentionnent plus régulièrement le nom des équipes et des joueurs qui évoluent devant leur yeux. Quant à l'ambiance en tribune, elle reste un régal auditif, grâce à des chants de supporters fidèles au poste et un public plus réactif encore au spectacle proposé sur le rectangle vert. FIFA 09 est un titre d'exception qui s'appuie sur le jeu en ligne le plus complet qu'ait proposé une simulation sportive à ce jour. Développé par des connaisseurs, pour des connaisseurs, il tient ce réalisme qui lui colle au cuir de son gameplay inépuisable. A n'en pas douter, nous tenons là la nouvelle référence du genre sur PS3 et Xbox 360."
"jvcom";"85";"rivaol";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00008007-fifa-08-test.htm";"2008";"La multiplication des FIFA sur Xbox 360 ces deux dernières années n'a pas servi la série. Des titres développés à la va-vite, dans un éternel souci de respecter des délais de sorties annuelles, voire davantage avec des échéances telles que la Coupe du Monde en Allemagne. Une succession de déceptions qui nous ont poussés à nuancer les propos des développeurs qui assurent à chaque opus avoir révisé leur copie. Et c'est sans doute au moment où l'on s'attend à essuyer une énième déconvenue qu'une armée de développeurs, à qui l'on donne enfin les moyens des ambitions affichées, réalise le contre-pied parfait. Même un Alessandro Nesta ou un Fabio Cannavaro auraient mordu à la feinte... On s'incline. FIFA 07 a en partie décrédibilisé le discours ambitieux, voire mégalomane d'Electronic Arts qui a toujours cherché à nous convaincre des efforts concédés dans les développements des versions de leur "simulation" footballistique. Mais en réalité, c'est aussi et surtout parce qu'en ligne de mire, FIFA 08 pointait déjà le bout de son nez. Comprenez en cela qu'il faut lui associer quasiment deux années de développement, soit un laps de temps plus que suffisant pour gommer, au moins partiellement, les tares accumulées depuis quelques saisons par celui qui a perdu son statut de référence au profit du PES de Konami. Un regain de sérieux qui a un double impact sur cette version qui n'a pas gâté les possesseurs de Xbox 360, forcés de faire avec des débuts d'ébauches de commencements de contenu et un gameplay qui n'avait rien de "nouvelle génération". Une époque définitivement révolue. Cette année, ce sont bien les versions next-gen qu'il faut prendre comme référence et qui ont fait l'objet des meilleures attentions des équipes en charge du projet. Le sourire de Ronaldinho et la détermination de Ribéry sur le packshot en sont le parfait symbole. La transformation est radicale, surprenante, grisante. FIFA s'invite au rang des simulations, dans tous les sens du terme. Un contraste flagrant que l'on fait déjà depuis quelques semaines et les prestations en salon du protégé d'EA Sports. En douze petits mois, le profil du jeu a connu l'évolution qui aurait dû être la sienne depuis 2003. C'est dire si le dépaysement est au rendez-vous, à tel point qu'il n'est plus de rigueur d'associer ce titre au terme arcade, désormais bien loin de la mentalité qui sévit sur le terrain. Un rythme de jeu fondamentalement plus lent, une physique de balle indépendante, une animation d'une rare fluidité et surtout un contrôle de balle qui envoie aux oubliettes le "Je contrôle, je passe, je contrôle, je centre, je tire, je marque". Preuve en est, les joueurs multiplient les petites touches de balle pour mieux contrôler le cuir, en fonction de la puissance de la passe, du rebond et de leur meilleur pied. De quoi humaniser clairement leur comportement individuel qui met enfin en avant les différences de gabarits et de maîtrise technique du joueur contrôlé. La gestion des contacts, en lutte aérienne comme au sol, en profite tout autant, avec des petites poussettes, des tirages de maillots et des petits coups bas lorsque l'on abuse des touches de pression, certes efficaces, mais qui conduisent régulièrement l'arbitre à sanctionner des interventions jugées illicites. Des coups de sifflet cependant pas toujours justifiés, ce qui constitue l'un des points noirs du jeu. Il est rageant de concéder un penalty pour avoir tenté de subtiliser la balle proprement, sans tacler ni faire tomber l'attaquant... A ceux qui étaient allergiques à l'automatisation ultra présente des transmissions et des frappes de balle, EA a répondu de la meilleure des manières en proposant, dans les options, de rendre tout ceci le plus manuel possible. Et la liberté de jeu s'en voit décuplée, rehaussant considérablement le niveau de difficulté, ce qui nous amène à conseiller cette configuration aux joueurs aguerris tant elle fait place aux erreurs multiples. La conservation du ballon a un prix, celui du timing parfait. Concrètement, il faut jouer avec la pression de la touche de passe ainsi qu'avec le stick analogique gauche (toutes les directions étant fonctionnelles) pour donner un ballon à l'endroit précis souhaité, que ce soit dans les pieds ou dans l'espace, en sautant ou non une ligne. Un principe qui vaut également pour les centres, dont les six possibilités (ras-de-terre, mi-hauteur et aérien, chacun immédiats ou non) permettent de trouver le joueur démarqué et d'éviter aussi souvent que possible des duels aériens perdus d'avance dans le style Baky Koné contre Lucio. En résumé, le joueur a enfin la sensation de construire ses propres actions, d'autant que l'IA n'a plus cette maudite habitude d'anticiper on ne sait comment nos décisions et de glisser littéralement. Les déplacements sont donc individuels et pas seulement réalisés en direction du ballon, de sorte à ce que le marquage, en zone ou non, et l'alignement des trois ou quatre défenseurs soit assuré. Et ça, ça fleure bon le réalisme comme on l'aime. Techniquement parlant, les possibilités sont nombreuses et désormais utiles voire salvatrices en fonction du niveau de difficulté (amateur, semi-pro, pro ou légende) choisi. Pas de tricks surréalistes où le joueur se prend pour une otarie à qui on aurait greffé un pied de Messi et un pied de Ronaldinho. Tout se fait au stick analogique droit, en maintenant la gâchette gauche enfoncée, de sorte à réaliser des feintes de corps, des passements de jambes, des râteaux, des roulettes, des coups du sombrero, des talonnades ou encore le fameux Flip Flap, jouissant lorsqu'il est réussi. Tout ceci dans un unique but, se trouver, à un moment donné, en position idéale de tir. Et là aussi, la variété des tirs manuels permet de placer son ballon à n'importe quel endroit de la cage de 2m44 par 7m32. Adieu les tirs enroulés qui finissaient à mi-hauteur, ras du poteau. Mais tout n'est évidemment pas parfait. En dehors de l'arbitrage, parfois douteux sur les contacts, on ne peut que regretter les caguades de gardiens, parfois très mal inspirés. Pourtant, ceux-ci ont perdu leur mauvaise habitude de ne plonger qu'à mi-hauteur et d'être battus par des frappes qui finissent sous la barre ou en lucarne. Autre point noir, la sélection du joueur qui, lorsqu'elle est passée en manuel, souffre de quelques approximations, notamment sur les contres adverses où l'on s'acharne sur le stick analogique jusqu'à ce que le joueur souhaité soit contrôlé. Toutefois, cette fonction est très utile si une passe courte est manquée, histoire de switcher le réceptionner, placé dernière l'initial. Tactiquement cette fois, FIFA 08 inclut un éditeur de formations bienvenu, histoire de ne pas être restreint par les formations de base, pas toujours très pertinentes dans le placement des joueurs. On peut donc paramétrer le positionnement de chaque joueur du onze type de l'équipe souhaitée ainsi que leur mentalité en phases offensives et défensives. Sans oublier le choix des tireurs de coups de pieds arrêtés qui restent, sur la pelouse, toujours un peu délicats à jouer, ce qui constitue un autre point perfectible pour le prochain opus. Toujours en terme d'édition, le mode création de joueurs s'avère très poussé, notamment sur l'aspect physique, ce qui nous fera regretter le fait de nous pouvoir que modifier les informations et capacités des joueurs déjà en place. Un lifting n'aurait pas été de trop puisqu'encore une fois, le moteur de la machine ne semble pas suffisamment maîtrisé pour que les visages permettent de reconnaître immédiatement les acteurs, même s'il s'agit d'une star internationale. La pléthore de championnats absents de cette version l'année dernière est bien là, on en note même quelques nouveaux (Australie, Autriche, Eire, République Tchèque, Ligue 2 française). Au même titre que les modes de jeu classiques (match amical, Compétition, Carrière, Fiesta et Défi) mais aussi et surtout de la grosse nouveauté : "Deviens Pro". Essentiellement multijoueur, celui-ci est également accessible sous forme de matchs uniques en solo. Le principe est tiré du célèbre et non moins ancien Libero Grande. Vous incarnez donc un seul joueur, de votre choix (sauf le gardien, ce qui est dommage pour les aficionados de ce poste si particulier), de la première à la dernière minute d'une rencontre avec tout ce que cela comprend de particularités en fonction de la position occupée sur la pelouse. Un jeu de caméra jongle d'une vue globale lorsque l'action se situe au centre du terrain à une vue rapprochée devant les buts adverses et si c'est vous qui contrôlez le cuir. L'impression d'incarner un seul et même acteur dans un stade et une pelouse immense n'a jamais été aussi bien pensée et réalisée. Mieux encore, balle au pied et en pleine accélération, une caméra dynamique vous suit de près, exactement à la Gears Of War pour les amateurs de FPS. Sensations garanties. Votre impact sur le déroulement du jeu est cependant élargi puisqu'il est possible d'ordonner à vos coéquipiers de presser l'adversaire ou de tirer au but. Mais l'essentiel reste de pouvoir demander le ballon dans les pieds ou dans l'espace, de sorte à participer au jeu et à rendre une copie positive, évaluée à la fin du match avec tout un tas de statistiques propres à votre prestation. Jouissif ! Le jeu en ligne, c'est aussi ce sur quoi se concentre ce FIFA 08. Très gonflé, celui-ci jongle entre les Ligues Interactives, publiques ou privées, dont le concept n'était pas présent sur Xbox 360, les championnats jusqu'à 32 et les parties diverses et variées, personnalisables à souhait, avec ou sans classement. Ce qui est déjà beaucoup en attendant la mise en ligne du mode 5 contre 5 se présentant comme le meilleur moyen de vivre des matchs en multi. C'est aussi EA Sports Football World, lieu de communication, de comparaison, de défis, où il est possible de consulter les parcours et statistiques de tous les autres joueurs. On peut également se joindre à des groupes de fans, se tenir au courant des infos foot, télécharger les mises à jour récurrentes qui permettent de jouer avec les effectifs actuels et de gommer les quelques oublis de la base de données, la majeure partie du temps dus à un manque de temps justement. A noter en plus, un partage de ralentis, après une inscription ici. Enfin, on appréciera la division du Online selon trois salles, Débutants, Experts et Elites, selon les niveaux des joueurs et en fonction de leur pourcentage de matches non terminés, idéal pour identifier la qualité et la fiabilité des joueurs connectés. Autant de possibilités qui prolongent le multi Offline qui peut accueillir des parties jusqu'à quatre. En dehors d'une modélisation des visages des joueurs imparfaite, FIFA impressionne en parvenant à franchir un nouveau palier graphique après s'être légèrement essoufflé, notamment au niveau des textures des pelouses. Très proche d'une retransmission télévisée, ce volet prône le réalisme technique à tous les étages, avec l'habituel coup de pouce des licences, des maillots qui bougent au vent et surtout une animation quasi sans faille. Mention spéciale à la vingtaine de stades officiels, fidèles au plus haut point aux plus célèbres enceintes internationales. FIFA est enfin une simulation. Ce réveil tardif et presque surprenant place le jeu d'EA Sports en concurrence plus que jamais directe avec la mentalité d'un PES. Plus complet, plus fluide, plus réaliste, ce cru 08 est avant tout plus varié dans les phases de jeu et propose un contrôle des plus manuels sur la circulation de la balle, dont la physique est pour la première fois totalement indépendante des joueurs. On regrette cependant, pour les vieux de la vieille ou les allergiques aux sticks analogiques, que les déplacements ne puissent être opérés avec la croix directionnelle. A l'exception des compétitions internationales, rien ne manque à ce FIFA, si ce n'est d'être justement plus complet au niveau des sélections jouables, une quarantaine seulement. Le solo comme le multi vous occuperont largement jusqu'à FIFA 09, entre les modes Carrière, Compétition et Défi pour le premier et Fiesta et Online pour le second, d'autant que des matches à 5 contre 5 suivront bientôt. Le mode "Deviens Pro" apporte une agréable fraîcheur mais souffre de n'être pas assez développé en solo, dans l'optique de proposer une variante à la Carrière. Occupé par sa délicate mission de relance du PSG, Paul Le Guen a redonné la place à Franck Sauzée pour accompagner Hervé Mathoux de Canal+, fidèle au poste. Un résultat forcément concluant si l'on met de côté quelques rares incohérences et répétitions du duo de choc. Quant à l'ambiance des stades ou la tracklist des menus, elles s'imposent une nouvelle fois comme des références de choix, avec, entre autres, la présence d'un speaker parfaitement audible ou des chants officiels de supporters de sélections nationales ou de clubs huppés. Le choc opéré par la profonde refonte du gameplay de FIFA est un véritable tournant sur ce marché hautement concurrentiel, qualitativement parlant tout du moins. D'autant que cette attente date de plusieurs années et qu'elle réunissait à la fois les fidèles de la série et ceux qui souhaitaient voir PES davantage chahuté sur le rectangle vert. On accueille donc à bras ouverts ce FIFA qui laisse derrière lui un passé récent délicat et un profil qui ne sera désormais plus le sien. Une vraie bonne simulation affichant le réalisme que tout connaisseur réclame."
"jvcom";"65";"rivaol";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00006880_test.htm";"2007";"Les footballeurs professionnels ont fait leur rentrée il y a quelques semaines. C'est au tour des développeurs de faire parler leurs qualités et de montrer qu'ils ont eux aussi, profité d'une année complète (FIFA 06 était sorti le 29 septembre dernier) pour se remettre en question et écouter les souhaits du public qu'il vise, qu'il soit plus ou moins exigeant. Le football vu par EA se doit d'être renouvelé, c'est d'ailleurs l'ambition de cette version 07 qui prévoit de frapper un grand coup, un peu comme chaque année... Quand on parle de football vu par EA, on parle à la fois d'une approche grand public mais aussi d'un paradoxe constant qui tend à se confirmer d'année en année. Ce paradoxe, quel est-il ? Celui que chaque joueur fidèle à la série connaît, à savoir un réalisme grandissant au niveau de l'ambiance des matchs, des licences et de la base de données, combiné avec un gameplay qui patauge, qui n'innove pas et qui ne parvient toujours pas à se hisser à un niveau digne des promesses tenues à chaque nouvelle itération. Ce football-là, c'était celui de FIFA 06 et ce sera celui de FIFA 07. On n'aura, pour cette version 128 bits tout du moins, pas de révolution, pas d'évolution notable et pas de concept novateur visant à rafraîchir une jouabilité qui n'a pas su profiter de la longévité d'une telle machine pour s'affirmer une bonne fois pour toutes. Pourtant, FIFA reste un jeu de foot plébiscité et assez complet pour s'attirer les faveurs de nombreux joueurs, qu'ils soient connaisseurs en la matière ou non. C'est pour cette raison qu'un FIFA qui n'évolue pas, arrivera toujours à séduire grâce à ses éternelles qualités que sont une bande-son irréprochable ou presque, des licences comme s'il en pleuvait et des modes multi largement mis en avant. Dire qu'il y a zéro nouveauté serait mentir. Dire que le jeu vaut ses soixante euros aussi. On note ainsi l'apparition d'un tout nouveau mode de jeu multijoueur en ligne, les Ligues Interactives. Leur concept est simple, c'est une sorte de classement des joueurs de FIFA en fonction de l'équipe qu'ils supportent dans la réalité. Tous les week-ends de Ligue 1 Orange, le calendrier du championnat est repris dans FIFA 07. Par exemple, tous les supporters de Marseille peuvent affronter tous les supporters du Paris-Saint-Germain dans des matchs individuels, les deux jours précédant l'affrontement des équipes en championnat. Au final, on compte le nombre de victoires de chacune des deux communautés de supporters. Celle qui en compte le plus l'emporte et fait ainsi gagner les trois points de la victoire à son équipe dans le classement de la Ligue Interactive. Malheureusement, ce concept-là ne s'applique pas à tous les championnats disponibles dans FIFA. Il faut supporter un club français, allemand, anglais ou mexicain. En revanche, les possibilités de discussions sont nombreuses dans les salons, ce qui ajoute un peu de convivialité au tout. Sachez que les petits clubs de L1 ne sont pas défavorisés puisque l'on peut défendre les couleurs de n'importe quelle équipe, comme, par exemple, celles d'un club opposé à l'"ennemi" juré du nôtre... Pour ce qui est du gameplay, le passage entre FIFA 06 et son petit frère s'est effectué sans difficulté puisque les différences sont quasi invisibles. On note, il est vrai, une diversification des mouvements des joueurs balle au pied, avec la possibilité de dribbler plus précisément avec les sticks analogiques et d'éviter ainsi d'avoir à combiner entre les touches de tranche et les boutons classiques. Cela découle également sur une interaction plus importante entre les joueurs qui évitent un maximum de passer à travers les uns des autres. Un phénomène que l'on remarque notamment au moment de balles aériennes où deux joueurs jouent des coudes pour gagner la possession du cuir. D'un point de vue plus tactique, mis à part des défenses un peu plus agressives et moins passives sur les percées en solo dans l'axe ou sur les côtés, on nous sert du réchauffé à tous les étages. Les gardiens sont toujours aussi irréguliers dans leurs interventions puisqu'ils pourront louper des sorties aériennes sur des coups de pied arrêtés ou relâcher le ballon dans le but lors d'un arrêt qui semble facile (surtout lors de frappes excentrées, à une douzaine de mètres des buts) à de trop nombreuses reprises. A l'inverse, il leur arrive de sortir des matchs exceptionnels et de détourner n'importe quel boulet de canon. Voilà qui nous amène logiquement à aborder le système de tirs. Un système qui se complaît dans sa forme actuelle bien que le pourcentage de frappes cadrées ait sensiblement diminué en comparaison avec FIFA 06. Ainsi, une position excentrée, le marquage à la culotte d'un défenseur ou le ballon du côté du mauvais pied influeront davantage sur la propension à attraper le cadre. Malgré tout, on dénombre encore trop de frappes en pivot dans la lucarne ou de tirs enroulés suivant une trajectoire surréaliste. Idem en ce qui concerne l'attitude qu'adoptent les joueurs au moment de tirer. Ils se cambrent sur un côté et enroulent quasiment systématiquement leur ballon même si un extérieur, un pointu ou une pichenette ont davantage leur place dans certaines situations. Les valeurs des joueurs restent encore trop nivelées, ce qui fait qu'il ne sera pas surprenant de voir un arrière latéral, dépourvu de technique naturelle, repiquer dans l'axe du but et décocher une frappe limpide dans la lucarne opposée avec une facilité déconcertante. Même chose en ce qui concerne les gabarits des protagonistes, très peu mis en avant et particulièrement sous-utilisés. D'autant que les caméras trop éloignées ne permettent pas vraiment de faire la différence entre un joueur de la carrure de Giuly et un autre de celle de Lucio... L'angle de ces caméras est bien sûr ajustable mais aucune ne permet de reconnaître chaque joueur rapidement pour deux raisons. La première, c'est que le calque sur les retransmissions télévisées privilégie une vue d'ensemble de l'action. La seconde, c'est tout simplement que les visages des joueurs avancent des textures douteuses et sont très souvent bien loin de reproduire fidèlement les traits des footballeurs tels qu'ils sont en réalité. Du coup, lorsque l'on ajoute à ce constat le manque de personnalité dans la manière d'évoluer sur le terrain des joueurs en fonction de leurs qualités intrinsèques, de leurs capacités et de leur gabarit, on a l'impression de jouer avec une équipe de onze clones. Bien sûr, c'est une caricature mais on ne retrouve pas le réalisme qu'escompte la série depuis des années. Les actions individuelles et collectives vont également dans ce sens, à savoir qu'on ne fait pas forcément la différence avec les joueurs les plus aptes à enchaîner des gestes techniques ou à organiser le jeu. On retombe dans d'éternels stéréotypes qui font que les décalages se produisent souvent au même moment. Forcément, dans ces cas-là, on n'est plus trop surpris de voir les mêmes buts se succéder d'un match à l'autre, d'un adversaire à l'autre, d'un niveau de difficulté à l'autre. Il manque en réalité deux ingrédients majeurs à cette franchise : variété et personnalité. On lui a longtemps pardonné son manque de créativité et de remise en question d'une année sur l'autre mais les efforts faits dans les moutures précédentes semblent avoir disparu cette année. Une carence qui coûte cher à la série qui continue d'un autre côté à proposer des championnats actualisés dans les moindres détails, des chants de supporters capables de vous procurer des frissons et des données toujours soignées sur lesquelles il est difficile d'émettre les moindres réserves. On pourra, si l'on chipote, se demander pourquoi le flocage des maillots de la Ligue 1 (par exemple) ne sont pas les officiels, proposés par la LFP. Un léger problème de licence sans doute. Niveau contenu, on nous propose donc un paquet de championnats dans lesquels on ne peut que trouver notre bonheur. Sont recensés le championnat d'Angleterre (quatre premières divisions), de France, d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne (deux premières divisions chacun), d'Autriche, de Belgique, du Brésil, de Corée du Sud, du Danemark, d'Ecosse, des Etats-Unis, du Japon, du Mexique, de Norvège, des Pays-Bas, de Pologne, du Portugal, de Suède, de Suisse et de Turquie (première division chacun). Ajoutez à cela une dizaine d'autres clubs et une petite quarantaine de sélections nationales (seulement) avec quelques mondialistes absents. FIFA, même s'il ne le revendique pas concrètement est davantage arcade que simulation. Personne ne s'en cache en y jouant. La véritable tare, c'est qu'il l'est jusqu'aux possibilités tactiques qui restent très limitées et plus vraiment en phase avec le football moderne. Contraint de sélectionner un schéma par défaut, on se voit restreint dans nos choix par l'impossibilité d'appliquer des tactiques préférentielles via des instructions collectives et individuelles. Au-delà de la sélection de tireurs de coups de pied arrêtés, notre pouvoir sur la manière d'évoluer de notre onze de départ n'est pas franchement flagrant. Lorsque l'on sait qu'en France, tout amateur de football a son avis sur la manière de combiner les talents et de les faire gagner ensemble... Quelle est la proportion de joueurs de FIFA à ne pas avoir en tête une équipe-type, un schéma préférentiel et surtout une idée précise sur le rôle de chacun des joueurs d'une formation ? Pas si importante que cela, sans doute. Alors certes, un jeu d'arcade est par définition, loin du concept de simulation. Mais il faudra peut-être passer par-là pour donner ce nouvel élan à un FIFA pour voir enfin un style de jeu enclin à varier d'un football à l'autre et d'un niveau à l'autre. Un match de L1 n'a rien à voir avec un match de Premiere League, au même titre qu'une rencontre de L2 ne peut avoir le même rythme qu'une finale de Coupe du Monde... On terminera en faisant le point sur le nouveau mode carrière, basé sur les acquis du précédent. On enfile alors le costume d'entraîneur (tout en continuant de jouer les matchs) de notre équipe préférée pour des saisons où de nombreuses tâches nous incombent : gestion d'équipe, transferts, signatures de contrats de sponsors, suivi de l'évolution des joueurs, relation avec la presse, etc... Quelques papiers de l'Equipe et l'intervention de vos supérieurs pimenteront des saisons ma foi classiques. Si vous n'êtes pas conquis, il reste toujours des dizaines de défis à relever aux quatre coins du monde dans un mode prévu à cet effet. Aucune évolution notable sur le plan technique. Le souci des caméras éloignées et des joueurs aussi petits que le ballon dans d'autres jeux du même type, font que l'on a bien du mal à distinguer les acteurs. D'autant que la modélisation de leur visage laisse trop souvent à désirer, la faute à des textures douteuses. L'animation tend très légèrement à s'améliorer même si l'on espérait mieux cette année. La répétition des actions en rebutera plus d'un. Toujours aussi arcade, le gameplay n'a pas changé d'un crampon et n'a pas fait la moitié d'un pas vers la simulation. Il reste tout de même très accessible et le rythme de jeu a diminué, en partie grâce au resserrement des défenses. On regrette donc de ne pouvoir jouir d'une plus grande variété dans nos choix, lors des trente derniers mètres. Au nombre conséquent de clubs et de sélections nationales jouables, vous pouvez ajouter un mode carrière, le mode fiesta, de nombreux défis et surtout la grande nouveauté du jeu : les Ligues Interactives, réservées aux joueurs Online. Seul ou à plusieurs, il y a de quoi faire quantitativement parlant. Dommage que le jeu proposé soit stéréotypé à ce point. Les commentaires sont une nouvelle fois assurés par le tandem Hervé Mathoux / Paul Le Guen. A l'aise au micro, parfois sérieux, parfois emballés, parfois blagueurs, ils font vivre les matchs à leur manière. Mention spéciale aux chants de supporters qui rappelleront aux habitués des stades cette ambiance si particulière qui fait vibrer le coeur de tout supporter. C'est du made in EA et c'est pour ça qu'on aime. Les équipes d'Electronic Arts ont les moyens financiers mais ont-ils la motivation et la connaissance nécessaires pour faire de cette série une référence du genre sur consoles ? Peut-être pas. En tout cas, cette année plus que jamais, FIFA reste fidèle à lui-même, dans les bons comme dans les mauvais côtés. Les fans aimeront mais devront tout de même réfléchir avant d'investir dans un opus trop similaire à son aîné, surtout si l'on se contente d'un usage solo."
"jvcom";"80";"rivaol";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00005726_test.htm";"2006";"Cette année plus que jamais, EA Sports et son poulain sont fermement attendus par les fans de simulations footballistiques. La rumeur a couru, stipulant que le gameplay de ce dernier avait connu une évolution considérable et que son homologue et concurrent PES pouvait craindre pour sa place de numéro 1 du genre. Alors, qu'en est-il ? Les espoirs fondés dans ce dernier volet sur consoles 128 bits ont-ils été justifiés ? FIFA a t-il assez grandi pour faire table rase sur un passé qui lui colle à la peau depuis de nombreuses années maintenant ? Le sprint se termine, il est l'heure des premiers bilans, des premières réactions et des premières comparaisons. Comparaisons avec les opus précédents et non pas avec l'ennemi juré de chez Konami puisque celui-ci ne sortira que dans un peu plus de 3 semaines. Ce qui est sûr, c'est que cette année a été celle de l'omniprésence d'EA Sports avec une publicité monumentale. Il est clair que si l'on devait récompenser une campagne, ce serait celle de FIFA qui a commencé par l'annonce d'un gameplay revu, corrigé, amélioré et surtout plus proche d'une simulation comme... PES. Ensuite, et comme c'est l'habitude de la maison, cela est passé par le "recrutement" de symboles, d'icônes et de stars du ballon rond de la nouvelle génération qui sont en train de supplanter les Zidane, Ronaldo et consorts. A ce petit jeu, ce sont Ronaldinho et Wayne Rooney qui ont été retenus pour assurer une promotion censée donner envie de se procurer le nouveau FIFA. EA Sports a donc mis les petits plats dans les grands et n'a pas ménagé sa peine pour qu'enfin, son titre soit reconnu comme la simulation, comme le jeu que tout fan de football, de gestes techniques et de jeu tactique se doit de posséder dans sa ludothèque. La réputation de FIFA se devait de changer puisque ses atouts aussi conséquents soient-ils ne parvenaient toujours pas à ébranler la domination de Konami. La sentence tombe comme un couperet : ce ne sera pas pour cette année... Après une cinématique d'intro qui en met plein la vue et qui vous hérisse les poils des bras, on se plonge directement dans l'ambiance des menus de FIFA, et là, les frissons ne sont pas prêts de vous quitter puisque les premières ambiances sonores ne sont pas assurées par des musiques mais par des commentaires de Thierry Rolland et Jean-Michel Larqué vous rappelant des moments glorieux de l'Equipe de France. Ensuite, place aux traditionnels morceaux pop-rock qui ornent les pages des menus. Puis, pressés de constater la fameuse évolution qu'on nous narre depuis des mois, on n'hésite pas une seconde à choisir le mode coup d'envoi pour fouler une première fois les terrains des nombreux stades mythiques présents dans le jeu. Avant de jouer le match, on vous propose d'ailleurs de relever le premier défi (que vous êtes libre d'accepter ou de repousser pour plus tard) d'une longue liste, vous permettant d'inscrire à votre palmarès de joueur toutes sortes de performances comme le fait de marquer un but rapidement ou de réussir un triplé. Mais avant de passer à l'aspect pratique, récapitulons de quoi est faite la base de données du titre d'EA Sports. FIFA, c'est tout d'abord la possibilité de jouer avec un nombre impressionnant d'équipes. On dénombre 20 championnats nationaux (sans compter les divisions inférieures que l'on retrouve en Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Italie), 39 sélections nationales et 2 sélections mondiales. Les transferts ont bien évidemment été mis à jour, ce qui découle sur une base de données absolument remarquable. Pour ce qui est des modes de jeu, on retrouve le traditionnel entraînement présent pour parfaire sa technique, les matchs amicaux, les compétitions permettant de jouer les championnats nationaux et leurs coupes respectives, la possibilité de jouer en ligne et le fameux mode carrière s'étendant sur 15 saisons. Dans celui-ci, on prend la place d'un manager sur le marché, qui, après avoir répondu favorablement à l'une des offres d'emplois disponibles, devra gérer à la fois l'aspect financier (prix des places, sponsoring, amélioration de certaines structures) et sportif pour répondre aux souhaits du comité directeur dont les ambitions varieront en fonction du club et de vos performances. L'aspect relationnel et humain est également privilégié puisque l'on se doit de veiller à la bonne entente au sein du collectif pour que le moral des troupes découle sur de bonnes prestations sur le terrain. La première chose qui frappe lorsque l'on commence à jouer est la disposition très lointaine de la caméra par défaut. On se dit alors qu'une simple modification dans les paramètres suffira à nous rapprocher des protagonnistes mais il n'en est rien puisqu'aucune caméra ne propose une vue assez détaillée de ce qui se passe sur le terrain. Bien que cela puisse paraître répétitif à la longue, on va rappeler une fois de plus que la façon dont on inscrit les buts est toujours aussi simpliste et peu variée. La progression sur le terrain n'est pourtant pas rapide et basique, mais on a toujours autant de mal à comprendre comment les joueurs arrivent à faire mouche aussi souvent dans des situations aussi délicates. Le problème est que la façon dont ces derniers tirent ne changent toujours pas. Le ballon part à mi-hauteur, légèrement enroulé et finit sa course à ras du poteau, profitant de la relative lenteur du gardien à intervenir. EA Sports a encore oublié que les footballeurs ne sont pas des machines à marquer et qu'on aimerait bien les voir se planter de temps en temps, échouer dans leurs tentatives ou tout simplement manquer des occasions simples à convertir juste parce qu'ils ne sont pas dans un bon jour ou que leurs capacités premières ne sont pas celles d'un buteur. Le principal manque de la série est la quasi-absence d'erreurs humaines et les attributs des joueurs ne sont pas assez mis en avant de sorte à ce que l'on puisse voir le plus rapidement possible si le joueur que l'on dirige a des points faibles, que ce soit au niveau de leur technique, de leur physique ou tout simplement de leur adresse lors des frappes. Le football moderne n'est pas fait que de collectifs implacables, enchaînant des dizaines de passes précises pour arriver à conclure une action de manière magistrale. Au contraire, ce n'est pas une science exacte et il serait bénéfique pour tout le monde qu'EA Sports en prenne conscience. Alors c'est sûr, l'ambiance graphique est hallucinante, les stades sont d'une beauté encore jamais vue, toutes les licences sont là, on se croirait réellement devant son poste de télévision mais à partir du moment où l'on devient acteur, on sent qu'il manque un petit quelque chose, qu'un oubli a été fait... ce dernier est le réalisme de jeu. Par ce terme, je ne cite pas les gestes techniques très bien reproduits ni la décomposition des mouvements des joueurs fidèle à la réalité mais bien le facteur X qui fait qu'une action échoue. On ne joue pas avec la peur de mal faire mais avec l'envie de marquer le plus possible. Ainsi, même un tacticien ou un amoureux du beau jeu va être poussé par une force inexplicable a répéter le même style d'action tant la façon de défendre de l'adversaire est impersonnelle et ne varie presque pas selon les équipes. Autrement dit, on joue presque toujours de la même façon pour conclure à 80 pour cent du temps par une frappe dont je vous citais les caractéristiques plus haut. Enfin, on constate qu'il est trop facile de centrer, même dans des situations compromises, l'ailier parvient toujours à distiller un bon ballon enroulé, ce qui n'est franchement pas normal. Même si tout cela paraît négatif, c'est une façon de montrer notre désespoir de voir le gameplay du jeu changer un jour. Car il est clair que pour le reste, FIFA a fait très fort. La pelouse semble immense et on ne s'approche pas facilement des buts adverses, surtout en mode de difficulté international. Les défenses ne sont pas simples à prendre de vitesse puisque les joueurs pratiquent un marquage individuel où il est très compliqué de créer des brèches. Pour réussir ses passes en profondeur, il faut faire preuve d'un très bon timing afin que la course de l'attaquant soit en phase avec le moment où l'on déclenche la passe. Les gestes techniques sont donc une nouvelle fois salvateurs et on prendra goût à déclencher des une-deux, ou à faire des passes piquées pour éviter de se heurter à des défenseurs bien sur leurs appuis. En revanche, on regrette de ne pas marquer un peu plus sur les centres et surtout de manière plus variée selon la position avec laquelle on aborde une phase offensive. Passons à la bande-son qui reste un des gros points forts où FIFA ridiculise littéralement PES. Les commentaires assurés par Eugène Saccomano et Franck Sauzée sont très agréables à entendre et leur voix ne retranscrit absolument pas l'aspect de récitation dégagé par les commentateurs de PES. Les ambiances des stades sont extraordinaires et on se sent pousser des ailes au moment où des dizaines de milliers de supporters acclament votre équipe par des chants ou lorsqu'un but est marqué. La vitesse de jeu n'a pas été revue à la baisse depuis le précédent volet, ce qui est assez dommageable puisque même si l'on ne progresse pas très rapidement d'un but à l'autre, les transmissions de passes se font trop simplement. Les gestes "de second plan" ne sont pas vraiment mis en avant. Autrement dit, il aurait été sympa de voir plus de tirages de maillots, plus de buts de raccroc, plus de coups de rein ou de passes faites en taclant. Le système de coups de pied arrêtés ne met pas assez en valeur la patte du joueur, ces derniers ne variant pas assez en fonction du tireur que l'on a choisi. Les frappes sont déclenchées trop rapidement et tous les joueurs ont à peu près la même puissance de frappe, trop élevée elle aussi. Par contre, on ne peut rien reprocher à l'animation et aux textures entourant le match puisque tout est fluide et aucun bug n'est à déplorer. Graphiquement, on apprécie bien sûr de voir les équipes arborer de très beaux maillots mais force est de constater que les joueurs connus se reconnaissent beaucoup plus facilement dans les précédents PES que dans ce FIFA, notamment lors de gros plans. En revanche, les animations au moment des arrêts de jeu apportent une touche de réalisme supplémentaire. Vous l'aurez compris, ce ne sera pas l'année de FIFA et on sera d'autant plus déçus qu'on nous avait annoncé une ribambelle d'innovations qui ne sont finalement pas au rendez-vous. Même si ce n'est absolument pas moche, les caméras sont trop éloignées pour que l'on puisse apprécier la réalisation à sa juste valeur. Les stades sont en revanche superbes et ont chacun une vraie personnalité. En revanche, les visages des joueurs manquent de détails, il y a encore du boulot à ce niveau. Une fois de plus, le tout est un peu trop simple d'accès et on plonge assez rapidement dans une importante répétition des actions. Le système de tir doit être revu une bonne fois pour toute si EA ne veut pas lasser les joueurs de FIFA. On enchaîne assez rapidement les passes mais les défenses assurées par l'IA sont de plus en plus robustes et compliquées à bouger, ce qui n'est pas pour déplaire. Cette version console est bien plus arcade que la version PC. A quand une IA capable d'appliquer de vrais shémas tactiques ? Celui qui a décidé de finir tous les championnats et de relever tous les défis en a pour des mois. La base de données est ahurissante et tout a été mis à jour pour procurer un maximum de plaisir dans le réalisme du jeu. En revanche, l'ensemble est franchement répétitif et on sera vite lassé du solo, même pour le mode carrière. Prévoyez donc de longues soirées en multi. Les ambiances des stades sont exceptionnelles une fois de plus, les supporters sont omniprésents de par leurs chants et encouragements. Les voix d'Eugène Saccomano et Franck Sauzée ne sont pas déplaisantes mais ces derniers ont tendance à en faire un peu trop. En revanche, leur fréquence d'intervention et le tempo de leurs commentaires sont admirablement bien dosés. Cette année promettait un choc de titan entre FIFA et PES, ce ne sera pas le cas puisque le premier nommé étant une franche déception. Si Konami se moque des licences, EA Sports se moque du gameplay en nous proposant encore et toujours la même façon répétitive de jouer. Au final, nous avons un bon jeu de foot mais qui est loin de tutoyer les sommets. La révolution n'aura donc pas lieu même si de petits efforts ont été faits mais l'évolution entre ce volet et son aîné est bien trop faible pour prétendre à une meilleure note."
"jvcom";"80";"jihem";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00004633_test.htm";"2005";"La série phare de EA Sports sort avec une petite semaine d'avance sur le planning initialement prévu. Est-ce par crainte du concurrent PES 4 qui rôde toujours en embuscade ? Possible. Pourtant FIFA Football a lui aussi du bon jeu à montrer. Mettons les choses au clair dès le départ : ce n'est pas cette version 2005 qui révolutionnera la série FIFA Football. Ce n'est pas celle qui la réconciliera avec les joueurs de Pro Evolution Soccer non plus. FIFA reste FIFA avec ses défauts, certes, mais aussi ses qualités qui font d'elle une série qui compte dans le monde du ballon rond. Complètement mis à jour pour respecter les transferts de la nouvelle saison de foot, FIFA 2005 couvre pas moins de 11 000 joueurs répartis sagement dans leurs clubs respectifs (aussi bien de L1 que de L2). On y trouve aussi 38 équipes nationales et 18 championnats pour s'en donner à coeur joie sur le terrain. Bref, FIFA ne rigole pas de ce côté-là et en effet, tout est là pour que le fan de foot se sente comme chez lui. Comme à son habitude, le jeu d'EA Sports propose une réalisation absolument divine. Le moteur graphique est peut-être le même que celui de l'année dernière, qu'importe, on tient là un titre aux qualités cosmétiques indéniables. Les joueurs des grandes équipes peuvent se targuer d'être très proches de la réalité, on sent bien qu'EA met un point d'honneur à produire des graphismes de grande qualité qui en mettent plein les yeux. Celui qui attache une attention toute particulière à ce critère sera bien évidemment ravi devant tant de réussite. Côté animations, il y a de quoi se féliciter aussi puisque toute la gestuelle footballistique prend vie sur nos télés. Pour terminer sur la réalisation, un rapide point sur la bande-son particulièrement travaillée. Dans la cabine des commentateurs, on retrouve Grégoire Margotton et Rémi Garde pour des remarques bien senties et plutôt naturelles. Mais si le son ne se limitait qu'à ça, l'ambiance serait bien tristounette, je vous le dis. Heureusement, il y a également les chants de supporters pour ajouter une touche de réalisme non négligeable. Les hymnes sont propres aux équipes en présence, elles traduisent parfaitement l'ambiance survoltée d'un stade en plein match de coupe. Enfin, cerise sur le gâteau, on entend le banc de touche réagir à son jeu. Les conseils de l'entraîneur ("Monte !", "Utilise la largue du terrain !"), peuvent très clairement être décelés parmi le brouhaha ambiant. Contrairement à l'édition précédente, FIFA 2005 intègre un éditeur de joueurs. Plutôt complet, cet éditeur est malheureusement assez mal foutu, dans le sens ergonomique du terme. Ca prend un peu de temps pour modeler le visage comme on le voudrait réellement. C'est possible, mais c'est long. Un second éditeur permet de créer ses propres compétitions, une bonne alternative pour se faire une coupe du monde ou d'Europe entre potes puisque ces deux événements ne sont pas inclus d'office dans la masse de championnats déjà présents. Ben oui, il faut bien qu'EA vende ses éditions spéciales les années de coupe ! De toute manière, même sans avoir recours à cet éditeur, il y a suffisamment de quoi faire pour s'amuser. Les modes de jeu couvrent la globalité des grands championnats et si on ne se sent pas de s'engager pour une longue série de matches, il suffit de lancer un match amical, tout ce qu'il y a de plus simple. Depuis l'année dernière, le mode qui a subi le plus de changements est sans conteste le mode carrière qui s'étale désormais sur 15 ans (seulement 5 ans en 2004). Il est aussi plus complet avec plus de paramètres pour gérer son équipe. Sur Xbox et PS2, le jeu est même compatible avec LFP Manager, histoire d'être vraiment béton sur la gestion de son club. La version GameCube pour sa part, ne dispose pas de tout ça, et se voit donc légèrement pénalisée côté gestion. Rien de gravissime, mais quand on voit qu'elle est également la seule à ne pas disposer de mode online, ça commence à faire beaucoup. Sur la pelouse, toutes les versions consoles retrouvent un pied d'égalité. Le système Off The Ball introduit l'année dernière est de nouveau de la partie. Pour mémoire, je rappelle qu'il permet de contrôler deux joueurs simultanément : celui qui a la balle, et un coéquipier que l'on peut placer en renfort. Une fois maîtrisé, ce système se montre efficace et très utile pour les centres et autres actions dites dangereuses. Bizarrement, s'il reste très similaire à la version 2004, le Off The Ball 2005 se trouve être plus facile à prendre en main. On arrive mieux à diriger les deux joueurs. Peut-être que la caméra est mieux placée ce coup-ci, allez savoir. Les contrôles sont simples à utiliser ce qui permet à tout un chacun de rentrer immédiatement dans le match. Cela dit, comparé à un PES le registre des gestes techniques est un peu plus restreint. Les possibilités sont moins nombreuses, du coup le jeu se montre moins exigeant pour le joueur que peut l'être un PES. Je veux dire par là, qu'on maîtrise rapidement l'éventail des coups et des combinaisons disponibles. Cela n'est pas forcément un point négatif, c'est simplement une optique différente de celle offerte par la série Pro Evolution Soccer. A vous de voir si vous préférez un jeu moins complet, mais plus facile d'accès, à un titre bien plus riche, mais aussi plus ardu à maîtriser. Entre FIFA et PES, à vous de faire votre choix. Le moteur graphique de l'édition 2004 fait encore des merveilles en ce qui concerne la représentation des joueurs et leurs animations. Le public sait se manifester autrement que par la voix. On peut voir des fumigènes ou des drapeaux animer les tribunes. Facile à prendre en main, FIFA dispose en outre d'un bon mode Off The Ball permettant de contrôler un second joueur sur le terrain. Un paquet de compétitions pour se mesurer aux plus grandes équipes de la planète football. On peut aussi créer ses propres championnats et participer à un mode carrière plutôt long puisque s'étalant sur 15 saisons. Les versions PS2 Et Xbox dispose d'un mode online pour jouer à distance. Impressionnante de réalisme, l'ambiance du stade est parfaitement rendue au travers de chants de supporters et d'encouragements du banc de touches. Les commentaires sont de grande classe également. La série FIFA Football continue d'évoluer à son rythme. Les améliorations de cette année sont assez minimes, mais le jeu conserve son niveau de qualité, suffisant pour contenter ses nombreux fans."
"jvcom";"80";"jihem";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00003547_test.htm";"2004";"Comme le Beaujolais, FIFA arrive toujours pour la fin de l'année. Mais contrairement au nouveau vin qui nous fait profiter d'un goût différent au fil des ans, celui du jeu d'EA Sports reste sensiblement le même chaque année, toujours moins bon que les millésimes PES. Comme chaque mois d'octobre, le clash annuel entre FIFA et PES est toujours d'actualité avec deux éditeurs – EA Sports et Konami – qui connaissent et maîtrisent leur sujet mais qui proposent deux visions du football bien distinctes. Après le quasi sans faute de Konami sur PES 3, c'est au tour de EA Sports de sortir son titre pour nous laisser entrevoir ce qui a évolué depuis la dernière fois. Cette année, le plus gros atout de FIFA est mis bien en évidence sur le boîtier du jeu, là, en haut, juste au-dessus du trio Henry / Ronaldinho / Del Piero. Oui, je parle bien du logo online de Sony. Comme promis, la version PS2 de FIFA s'offre l'exclusivité du online pour cette saison. Grâce à cette option, vous pourrez jouer contre n'importe quel joueur, où qu'il se trouve sur la planète et même discuter avec lui via un casque USB, le casque Logitech faisant parfaitement l'affaire. Sur le plan multijoueur, avantage pour FIFA donc. Précision à ce sujet, à l'heure où j'écris ces lignes (15h51 à ma montre) le service online connaît encore quelques déboires, et après plusieurs tentatives, je n'ai toujours pas réussi à me connecter. Autre bon point pour le jeu d'EA Sports, les nombreuses licences de clubs et de joueurs. Si on s'amusait à tout compter – ce que l'on ne va pas faire, merci au communiqué de presse – on atteindrait le nombre très confortable de 350 équipes couvrant 10 000 joueurs ! Des plus grandes équipes internationales, aux clubs les plus importants de premières et secondes divisions, tout le monde est là avec pour la première fois, les championnats néerlandais et portugais. Chaque joueur profite d'une modélisation de grande qualité avec des gabarits respectés et des visages très proches de la réalité. Les animations sont également très fluides et se mettent au service de chaque geste technique. Pour continuer sur les qualités du titre, on peut aussi s'arrêter sur la bande-son. En plus des 300 chants de supporters intégrés et qui assurent une ambiance de stade incroyable, signalons aussi les commentaires inspirés de Grégoire Margotton et Rémi Garde. Les intonations sont justes, les noms de joueurs s'enchaînent bien avec le reste des phrases... y a pas à dire, c'est vraiment du bon boulot. Bref, une nouvelle fois, FIFA se démarque de la concurrence par sa réalisation de haute volée. Question modes de jeu, mis à part l'ajout du online, FIFA Football 2004 propose 17 championnats, des entraînements et un mode carrière qui vous place sur le banc de touches à la place de l'entraîneur. Ce mode carrière s'étale sur 5 ans et vous fera peut-être évoluer vers des clubs très prestigieux. Cependant, malgré tout cela, le nouveau FIFA peine à convaincre totalement et il y a encore des points sur lesquels on reste sceptique. Tenez, EA Sports a par exemple mis en place un nouveau système de contrôle de balle le Off the Ball Control. Grâce à celui-ci, vous pouvez prendre le contrôle d'un joueur autre que celui avec la balle. Très simple sur le papier, ce procédé s'avère très vite brouillon puisqu'il nous oblige en fait à manipuler deux joueurs en même temps (avec le stick droit on dirige le nouveau joueur alors qu'avec le gauche, on continue de diriger le porteur de balle !). L'une des autres nouveautés, c'est le fait de marcher avec le ballon, histoire de ralentir le jeu. C'est pas très utile mais c'est bien d'y avoir pensé. A part ça, on retrouve le système de jeu propre à la série avec des prises de balle très faciles, et une IA pas toujours très efficace qui se montre par moment trop musclée et par moment trop statique. Notez que les coups francs se sont vus modifiés et que l'on peut désormais mettre plus d'effet à la balle. Mouais, avec une physique pas toujours très réussie, on ne voit pas la différence avec l'ancien système. Concernant les détails qui fâchent, on note aussi l'impossibilité d'éditer les joueurs pour changer leur apparence ou encore l'absence de configuration de touches. Des oublis pas vraiment très graves mais qui pèsent tout de même dans la balance à l'heure du bilan. FIFA s'inscrit donc dans la lignée de ses prédécesseurs. Le jeu, toujours orienté arcade, plaira forcément aux adeptes de la série, mais n'intéressera toujours pas les joueurs demandeurs d'un football un poil plus technique. Une superbe modélisation 3D, des joueurs et des stades, des animations tout aussi impressionnantes, c'est sûr FIFA est un très beau jeu de foot ! Le nouveau système Off the Ball n'est pas vraiment pratique puisqu'il oblige à diriger deux joueurs en même temps. A moins d'être un caméléon pour surveiller des yeux deux persos distincts, c'est pas évident à maîtriser. Le reste du gameplay est très arcade, donc plutôt accessible à tout le monde. Dommage que l'IA connaisse des temps morts. Avec l'ajout du mode online, FIFA Football 2004 possède un sérieux atout niveau longévité. Même sans lui, le jeu est de toute façon suffisamment complet pour vous accrocher de longues heures. Chapeau à Grégoire Margotton et Rémi Garde qui donnent beaucoup de vie aux rencontres grâce à leurs commentaires toujours à propos. Les chants de supporters sont aussi les bienvenus pour les ambiances de stade. Comme tous les FIFA, l'édition 2004 se compose d'une belle réalisation associée à un gameplay un peu moins emballant. Malgré les problèmes de connexion rencontrés, l'ajout du online est une option non négligeable qui devrait rallier beaucoup de joueurs à sa cause."
"jvcom";"85";"pilou";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00002550_test.htm";"2003";"On peut dire que cette année, l'éternel affrontement entre les deux séries cultes issues de Konami et Electronic Arts tient d'une véritable échauffourée. Et pour cause, FIFA 2003 et PES 2 sortent le même jour dans nos vertes contrées. Voilà qui risque de déstabiliser ceux qui se tâtent encore entre les deux titres mais surtout, c'est une véritable guerre qui s'annonce au pays du jeu vidéo entre FIFA-istes et ISS-eurs... Alors là on peut dire merci E.A, ma boîte aux lettres risque d'exploser entre les messages des pro-ceci et des anti-cela... Je mets d'ailleurs immédiatement en place des barrages filtrants ! Vous l'avez compris les éternels rivaux nous réservent cette année un choc des titans avec une sortie pile-poil le même jour. Amusant, intéressant sur le plan marketing, mais surtout à pleurer de rire quand on imagine une seconde, 2 files bien distinctes aux caisses des Fnac ou autres Virgin avec d'un côté, ceux qui attendent pour payer leur FIFA 2003 et de l'autre, ceux qui patientent, leur exemplaire de PES 2 entre les mains. Tout ce petit monde se tirant évidement une tronche de six pieds de long, à l'affût de la première raillerie qui pourrait bien mettre le feu aux poudres. Et puisque comme tout passionné de foot vous avez pu constater que nous avons déjà abordé l'épineux et technique sujet PES 2, il est temps à présent de nous pencher sur FIFA 2003, une nouvelle mouture qui voit les choses en grand et qui surtout semble cette année s'orienter un peu moins vers l'arcade. Alors bien entendu l'une des forces d'E.A Sports c'est de disposer de la licence qui va bien, permettant de proposer une base données des joueurs impressionnante, avec les noms, les maillots et tout et tout... On retrouve donc les formations nationales, la LFP, la BundesLiga ainsi que les équipes italiennes, coréennes, américaines, espagnoles, belges, brésiliennes, anglaises... Enfin, il y en a des tas et on peut parier que les fans de n'importe quelle formation y trouveront leur compte. Avec autant d'équipes et de joueurs on a déjà de quoi faire, mais côté modes de jeu on est également servi avec des matches amicaux, les saisons en Club Championship, les ligues des différents pays et bien évidemment les compétitions comme la Coupe EFA ou encore la Coupe des Clubs Champions et le tournoi mondial. A ceci s'ajoutent les possibilités en multijoueur jusqu'à huit. En clair, la longévité de ce cru 2003 reste à l'image de ce à quoi la série nous a habitué. Côté gameplay en revanche, on note pas mal de changements avec un titre qui semble s'orienter davantage vers la simulation. D'ailleurs avant les rencontres, on nous propose de jouer en arcade ou en simulation. Notons cependant que l'on ne relève pourtant pas de changements majeurs selon le mode sélectionné. La prise en main est relativement intuitive et finalement ce FIFA se voudra une fois encore un jeu accessible pour le plus grand nombre. Les mouvements sont en nombre satisfaisant, mais au risque d'en fâcher certains, on n'atteint toutefois pas la technicité de PES 2. C'est du foot moins prise de tête que propose FIFA 2003, avec un ballon qui colle souvent un peu aux pieds, et des buts que l'on aura tendance parfois à enchaîner un peu trop rapidement. A signaler par ailleurs que le système de passes occasionne parfois quelques horreurs avec des joueurs qui n'hésiteront pas à gentiment refiler le ballon à l'adversaire ou à le coller en touche, alors qu'il n'y avait à première vue aucune raison de le faire. Les trajectoires en bleu comme dans le précédent opus sont une fois encore présentes. Côté I.A c'est correct mais on surprendra des co-équipiers qui coupent votre trajectoire et vous gênent parfois alors que dans le camp d'en face les joueurs sont parfois un peu trop statiques en attendant que les choses se passent. Au niveau des graphismes, si visuellement FIFA 2003 s'avère plus fin que son rival de chez Konami, les animations n'ont pas en revanche le même réalisme. Attention, elles ne sont pas mauvaises ou ratées pour autant, avec des joueurs qui piquent leur colère, lèvent les bras d'un ton rageur ou qui trébuchent tout simplement. En revanche signalons des saccades régulières au moment du scrolling sur le terrain et des chargement agaçants lors des remplacements en plein match. Les stades sont bien modélisés et les cinématiques permettront quant à elle d'admirer des joueurs parfaitement réussis. Côté sonore, les commentaires sont nettement meilleurs que ceux d'un PES 2 avec des commentateurs qui laissent une autre impression que celle de réciter un texte préalablement traduit dans toutes les langues. Ca colle à l'action, c'est crédible même si comme toujours ça devient un peu répétitif à la longue. Les speakers prononcent d'ailleurs les noms des joueurs comme en vrai, un petit plus qui ne gâche rien. Les supporters sont quant à eux bien vivants, et les plus attentifs d'entre les gamers remarqueront que les footballeurs communiquent sur le terrain. Alors au final, que dire de ce titre, si ce n'est que son gameplay reste une fois encore un peu moins incisif et technique que son rival de toujours. Il n'en demeure pas moins un très bon jeu de foot qui saura très probablement trouver son public auprès des joueurs souhaitant un titre à mi-chemin entre le tout arcade et la simulation pur jus surpassant d'ailleurs la version 2002. Sa réalisation est particulièrement réussie, le plaisir de jeu est au rendez-vous grâce à une très bonne ergonomie, le reste... c'est une affaire de religion footballistique, donc inutile de partir en croisades ou de prêcher à des convaincus. Des graphismes fins et bien détaillés, une modélisation impeccable des joueurs et des animations crédibles, même si sur ce dernier point, le titre de Konami semble l'emporter. Les stades sont réussis et assez variés, le principal reproche que l'on formulera tient aux saccades pénibles qui interviennent de façon récurrente. Une bonne ergonomie et une prise en main à la fois rapide et intuitive. Les mouvements possibles sont nombreux, mais force est de constater que même si ce FIFA se réconcilie avec la simulation, il s'avère cependant moins technique que son concurrent direct. Son gameplay est quoi qu'il en soit pensé de manière différente, les amateurs y trouveront leur compte à n'en pas douter. Une excellente durée de vie avec un nombre d'équipes et de club impressionnant. De même, les modes de jeux contribueront à cette belle longévité. A ce niveau FIFA 2003 n'a pas grand chose à envier. Des commentaires crédibles et bien restitués, on entend même le nom des joueurs qui s'emparent du ballon. Les effets sont de la même trempe et les musiques devraient satisfaire les mélomanes de tous poils en proposant une variété très appréciable. Evidemment un excellent titre comme nous y a habitué E.A avec sa série FIFA. Une fois encore l'évolution est présente avec un jeu qui s'oriente davantage vers la simulation même s'il reste encore moins pointu que son rival de toujours. Quoi qu'il en soit, E.A ne craint pas la comparaison, et pour cause, l'éditeur sort son titre le même jour que Pro Evolution Soccer 2."
"jvcom";"80";"pilou";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00001682_test.htm";"2002";"Après les versions PC et PSX c'est au tour de la déclinaison PS2 de FIFA 2002 de nous parvenir, une version qui semble tomber à point pour redresser le tir sur console grâce à une réalisation particulièrement soignée. C'est donc dans une version similaire à ce que nous avons connu récemment qui nous parvient sur PS2. La console reçoit ici sont deuxième cru FIFA et le moins que l'on puisse dire c'est que cette nouvelle mouture s'avère particulièrement intéressante. Au programme, davantage de championnats et d'équipes en compétition avec 75 formations nationales incluant celles de la Premier League anglaise, de la Bundesliga ou encore la NFL pour ceux qui souhaitent retrouver les équipes françaises de D1. En somme, pas de quoi s'ennuyer d'autant que le nombre de modes de jeu est tout aussi étoffé avec des matches amicaux, des saisons complètes mais aussi l'entraînement et les qualifications en vue de la coupe du monde 2002. Les vrais joueurs, les vraies équipes mais aussi les sponsors et accessoires que l'on a coutume de voir lors des retransmissions TV. C'est d'ailleurs de manière télévisuelle que se présente le jeu en proposant de disputer les matches à la fois dans la peau d'un spectateur et dans celle d'un acteur de ce qui se passe sur le terrain. Les angles de caméra jouent ici un rôle crucial en contribuant au dynamisme des rencontres tout en cultivant à merveille l'excellent niveau de réalisme du jeu. Un réalisme qui va d'ailleurs jusqu'à proposer une foule de statistiques en cours de match avec également de nombreux éléments de gestion que ce soit entre deux rencontres ou sur le terrain. Remplacement de joueurs, transferts, les possibilités sont assez nombreuses et relancent parfaitement l'intérêt du jeu. Concernant le gameplay, force est de constater que la maniabilité est quelque peu surprenante lors des premières parties. On s'habitue néanmoins assez rapidement et le système de commande s'avère assez bien pensé. Les touches peuvent être configurées comme le joueur le souhaite et le nouveau système de passes fait ici encore des merveilles. Le jeu gagne au niveau de sa dimension stratégique et il devient très difficile de traverser le terrain avec le ballon qui colle aux pieds. Le niveau d'I.A complète le tout avec des adversaires motivés et inventifs qui n'hésiteront pas à exploiter les failles dans la défense du joueur. La panoplie de coups disponibles est par ailleurs assez intéressante avec des une-deux, des passes lobées, des tirs puissants à cadrer pour aller jusqu'au filet mais également des têtes, des reprises de volées et quelques coups spéciaux assez spectaculaires. Reste cependant la relative lenteur du jeu et c'est en conservant la touche d'accélération appuyée que l'on parviendra à trouver une vitesse normale à l'action. A signaler également un jeu souvent très aérien et un comportement de la balle assez particulier lors de ces phases où l'on passe d'un bout à l'autre du terrain avec un ballon qui semble être littéralement freiné sur la fin de sa course. Au niveau des graphismes, FIFA 2002 signe une excellente performance avec un niveau de détail remarquable que ce soit sur le terrain ou côté tribunes. La pelouse, les joueurs mais aussi le public, ici le réalisme est de mise. On constate ça et là quelques effets d'aliasing mais l'ensemble est véritablement très correct. Signalons par ailleurs des angles de caméra en grand nombre et qui apportent une intéressante alternative à la vue TV qui n'offre pas toujours une très bonne lecture des trajectoires. Côté sons c'est un régal avec des effets réalistes, les beuglements de l'entraîneur sur le terrain, les cris et les chants de la foule et bien entendu les commentaires qui s'avèrent toujours aussi soignés dans cette version PS2. En bref, c'est avec plaisir que l'on retrouve ce cru 2002 de FIFA sur la nouvelle console Sony. Le titre légendaire d'E.A Sports ne fait pas dans la simple mise à jour mais ose véritablement l'évolution. Une évolution qui lui réussit d'ailleurs plutôt bien tant cette nouvelle mouture s'avère un véritable régal, que ce soit pour le plaisir des yeux ou encore pour les sensations qu'elle procure. Des graphismes soignés et détaillés qui redorent le blason de FIFA 2002 sur console. Les animations sont fluides et réalistes alors que les cinématiques sont quant à elle particulièrement soignées. Une prise en main un peu particulière au début mais le niveau de la maniabilité est très satisfaisant pour assurer au final un très bon gameplay avec un système de passe bien pensé et un niveau d'I.A très correct. Une excellente longévité grâce au nombre d'équipes disponibles mais surtout grâce aux nombreux tournois proposés par ce FIFA. Une bande-son riche en effets de toutes sortes ponctuant l'action sur le terrain mais également dans les tribunes. Les commentaires sont très réussis et s'avèrent peu répétitifs pour conférer au final une très bonne sensation de réalisme. Un titre remarquable et qui ose modifier le gameplay d'une licence légendaire pour offrir une expérience de jeu grisante soutenue par une réalisation impeccable et quasiment sans faille."
"jvcom";"80";"anonyme";"http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00001052_test.htm";"2001";"La concurrence pour ISS se profile à l'horizon et c'est FIFA 2001 qui arrive le premier sur le champ de bataille. Ces deux adversaires de longue date vont donc à nouveau pouvoir s'affronter sur le terrain. Et le combat risque fort d'être serré, car EA Sports propose avec ce titre un jeu véritablement digne d'intérêt. Une année de plus pour le jeu de football qui était jusque là pour beaucoup le leader incontesté en la matière, mais avec cette fois la sévère concurrence d'ISS disponible lui aussi sur Playstation 2, et qui dispose cette fois lui aussi des très désirées licences qui lui faisaient défaut jusqu'alors. En tout cas, les options sont nombreuses dans cette nouvelle mouture du jeu, tout comme les équipes disponibles et les modes de jeu. Vous y trouverez toutes les équipe de D1, et bien sûr toutes les grandes figures internationales du football. Bref, vous pourrez fouler les pelouses des plus célèbres stades, dans la peau virtuelle des plus célèbres joueurs mondiaux. Que trouve-t-on de beau dans ce jeu ? Et bien tout d'abord de nombreux mode différents. Le mode Amical tout d'abord vous permet de faire s'affronter n'importe quelles équipe dans un match unique, le mode Saison avec 16 championnats qui vous permettront de partir à l'assaut des différents titres nationaux et internationaux, le mode compétition qui vous emmènera dans les plus prestigieux tournois du monde du football, le mode personnalisé qui vous permettra de paramétrer vos matches et championnats à votre guise, et le mode entraînement pour finir pour travailler tirs au but, corner et autre coups francs. Un panel très complet de ce qui se fait de mieux en la matière, mais qui reste tout de même très classique manque quelque peu d'originalité. C'est don plutôt dans le côté technique et dans le gameplay que le fan de foot devra chercher son bonheur avec ce jeu. Et il se trouve qu'ils vont être servis. Toutes les actions classiques (passes, déplacements, tirs) sont très facile à utiliser, même si elles risquent de demander un certain temps d'adaptation ç ceux qui n'ont jamais joué à un titre de la série. Et avec un peu plus de pratique, vous arriverez finalement sans trop de mal à exécuter les coups les plus impressionnants (reprises de volée acrobatiques et autres). Les joueurs sont en plus dotés d'une intelligence artificielle assez efficace, et ils utiliseront les trajectoires les mieux appropriées pour éviter l'adversaire et protégeront la balle de manière assez efficace. L'anticipation des mouvements des joueurs est aussi un point qui a été très développé, et vous ne verrez jamais un de vos coéquipier attendre bêtement une balle au lieu de se placer correctement. Enfin, vous pourrez utiliser diverses tactiques prédéfinies et modifier votre stratégie pendant le match afin de faire face aux différentes situations qui pourraient se présenter. Pour ce qui est du côté technique du jeu, les graphismes sont très jolis, et surtout plein de détails qui ne manqueront pas d'éveiller l'admiration des fans, qui retrouveront au niveau des joueurs un très grand souci de précision. Le public est lui aussi assez bien rendu, même si on atteint pas des sommets de ce côté là et les animations des joueurs sont par contre très réalistes. De même, les détails sont assez nombreux dans les décors, ce qui rend le jeu très vivant (caméras, drapeaux, agents de sécurité...). Côté son, les musiques sont de très bonne qualité, même si elle ne sont pas toujours très appropriées au style du jeu, et la bande son est aussi très réussie, que ce soit au niveau des voix (pour une fois pas trop lassantes) ou même des cris du public ou des joueurs (toujours à râler ceux-la :). Pour finir, l'interface est claire et extrêmement facile à utiliser, même si elle a moins de style que celle d'ISS. Les personnages comme les décors sont très réussis, et es éclairages sont particulièrement réalistes. Une jouabilité fidèle à la série, c'est à dire de très bonne qualité et surtout très instinctive. Les modes de jeu nombreux, la difficulté paramétrable et le mode à 4 joueurs assurent une très bonne durée de vie à ce jeu. La bande son est de bonne qualité, et les commentaire ne sont pour une fois pas trop lassants. Un très bon jeu de football qui est un concurrent de poids pour le tout nouveau ISS. Certains points restent perfectibles, mais EA Sports nous propose dans l'ensemble un jeu complet, bien réalisé et très prenant."
"jgamer";"85";"mathieu";"http://www.journaldugamer.com/tests/test-fifa-17/";"2017";"Chaque année, c’est le même rituel. La Ligue 1 reprend, votre console commence tout doucement à prendre la poussière et vous vous réveillez : oui, le FIFA nouveau débarque dans les magasins. Ça y est, le moment tant attendu arrive, vous allez jouer à ce cru 2017 en espérant que tous vos espoirs les plus fous trouvent des réponses. Alors, FIFA 17, bonne ou mauvaise surprise ? L’une des grandes peurs des joueurs lorsqu’on évoque FIFA, c’est que le titre ne soit en réalité qu’une simple mise à jour payante. Rassurez-vous, ce n’est pas le cas cette année. Le jeu d’EA Sports ne se contente pas simplement de mettre les effectifs au goût du jour, il apporte également son lot de nouveautés. Tout d’abord, le moteur profite – enfin ! pourrait-on dire – pleinement de la puissance du Frostbite, celui que l’on a déjà pu voir à l’oeuvre sur Battlefield ou Star Wars Battlefront. Cela permet notamment d’apporter plus de réalisme à l’atmosphère générale de l’opus et les entraîneurs ont cette fois bénéficié d’une véritable modélisation. Mais nous nous pencherons plus tard sur cette partie technique. LA grande nouveauté de FIFA 17, attendue par une majorité de joueurs, c’est la création d’un mode aventure nous mettant dans la peau d’un certain Alex Hunter, jeune joueur de 17 ans qui veut percer dans le monde du football. Une histoire dans FIFA ? Certains peuvent trouver ça grotesque mais le fait est que la curiosité l’emporte souvent et que l’on s’est plongé très naturellement dans l’aventure. FIFA se résumait jusqu’alors à choisir entre trois modes de jeu : le mode carrière, classique, hors ligne qui nous met dans la peau d’un joueur ou d’un entraîneur et nous permet ainsi de faire évoluer son équipe. Ultimate Team, en ligne, la version évoluée du mode carrière où l’on peut se bâtir une équipe à l’aide de crédits et d’enchères tout au long de l’année. Le mode division hors ligne ou en ligne, qui permet au joueur de tenter sa chance en partant la 10ème division pour faire progresser son équipe jusqu’à la meilleure division et rencontrer ainsi les meilleures équipes du monde. Cette année, l’accent a donc été mis sur une toute nouvelle opportunité solo : le mode aventure. Et qui dit mode solo, dit histoire et cinématiques. Et c’est bel et bien le cas puisque l’on est directement mis dans le bain en découvrant le protagoniste du jeu, Alex Hunter. On comprend rapidement que le petit baigne dans le milieu du football depuis son plus jeune âge et que son objectif est clair : devenir footballeur professionnel. On débute donc la partie en se retrouvant dans un centre de détection où l’on doit faire forte impression afin de décrocher un éventuel contrat dans un club de Premier League. Si vous finissez dans les 10 premiers, votre agent vous décrochera donc un contrat dans le club de votre choix. Bien évidemment, il vous sera plus compliqué de vous imposer à Manchester City qu’à Bournemouth, donc réfléchissez bien avant de vous engager. Le mode aventure fait penser au film Goal, sorti en DVD en 2006, et qui nous narrait l’histoire d’un jeune mexicain qui voulait devenir footballeur professionnel. Il y a de nombreux points communs mais on préfère vous laisser découvrir lesquels. Pour revenir à cette histoire solo, sachez qu’il ne vous sera possible que d’évoluer au Royaume-Uni puisque les développeurs de chez EA n’ont pas encore inclus la possibilité d’être transféré ailleurs dans le monde. Autant dire tout de suite que cela limite beaucoup le plaisir de jeu puisqu’après une dizaine d’heures passées sur le mode, notre joueur commence tout doucement à devenir une star et qu’on aurait aimé aller jouer en Espagne ou même à l’ASSE (oui, c’était mon rêve). Il n’empêche qu’on passe quand même un bon moment car le tout est plutôt bien amené, notamment la gestion du joueur et la possibilité de faire augmenter ses statistiques grâce aux entraînements et aux matchs. Notez d’ailleurs qu’il vous sera possible de choisir entre incarner l’équipe dans sa totalité ou simplement Hunter, ce qui est une vraie bonne idée. Si votre choix se porte sur cette seconde possibilité, sachez que la caméra réagit plutôt bien à vos déplacements et qu’on arrive vite à se faire à cette façon de jouer assez inhabituelle. Les deux autres principaux modes, à savoir carrière et FUT, sont toujours présents et agréables à jouer. Le premier a d’ailleurs bénéficié de plusieurs ajouts intéressants dont notamment un système d’objectifs pour votre entraîneur qu’il sera nécessaire de regarder attentivement si vous ne voulez pas avoir de mauvaises surprises à la fin de la saison. La gestion de l’effectif, du budget et du mercato a également été repensée pour nous permettre d’être plus proactif. Côté Ultimate Team, l’interface se veut plus ergonomique et simple à prendre en mains, permettant donc aux nouveaux venus de s’intégrer rapidement à ce mode de jeu. Notons enfin la présence du mode FUT Draft, dont on avait peu parlé dans FIFA 16 et qui permettra aux joueurs en échange de 15 000 crédits de participer à des tournois en ligne très intéressants. Ce qui choquera d’emblée les joueurs habitués à la version 2016 de FIFA, c’est la physique du jeu. Les joueurs sont plus lourds, plus difficiles à prendre en main. Les développeurs de chez EA ont voulu rendre leur jeu plus réaliste dans le sens où il n’est presque plus possible de courir en non-stop avec vos joueurs sans en payer le prix au bout d’un certain temps. Mais c’est surtout le jeu dos au but qui a été bien amélioré. Ainsi, les joueurs bénéficiant d’un physique imposant et d’une grande puissance pourront plus facilement garder la balle dos au but, laissant ainsi le temps à leurs coéquipiers de remonter et de faire les meilleurs appels possibles. Cette lourdeur se ressent aussi sur notre capacité à éliminer les défenseurs. Vous pouvez oublier la technique simple du “crochet-accélération” qui nous permettait de parcourir le terrain aisément après avoir éliminé notre vis-à-vis. L’intelligence artificielle a d’ailleurs été revue à la hausse, notamment dans les replis défensifs, puisqu’on note que les mouvements des joueurs sont plus en adéquation avec nos attaques et qu’ils mettent en place des stratégies agressives visant à nous prendre la balle ou à annihiler nos actions de buts. Par contre, petit bémol sur les gardiens qui sont, certes plus intelligents, mais qui ont tendance à arrêter des tirs improbables. Pour revenir au gameplay pur, plusieurs modifications sont à noter sur cette version 2017. Tout d’abord, le système de coup de pied arrêté à été revu. Que ce soit sur les corners ou sur les coups-francs lointain, un petit cercle fait désormais son apparition et vous permet de jauger la direction que va prendre votre balle. Il vous est également possible de modifier le placement de vos joueurs en phase offensive comme défensive pour tenter les meilleures combinaisons possibles. La caméra a aussi changé son angle puisque c’est une vision globale du terrain qui vous est proposé dorénavant Ne vous inquiétez pas, si vous n’arrivez pas à vous faire à cette nouvelle caméra, un simple clic sur L3 et vous retrouvez le mode original. Côté penaltys, un nouveau système de tir a été mis en place. Bien plus compliqué à prendre en main, il risque de pénaliser les nouveaux joueurs face aux anciens. Néanmoins, lorsqu’il est pleinement maîtrisé, il permet de rendre le tir de penaltys plus technique, ce qui n’avait jamais été le cas jusqu’à maintenant. Côté technique, le Frostbite améliore grandement la qualité générale du jeu. Plus beau et plus fin, FIFA 17 profite réellement de la venue du moteur développé par EA Digital Illusions en nous proposant des modélisations de joueurs, de stades et d’entraîneurs très respectueuses de leur modèle. La pelouse a aussi été retouchée et se veut beaucoup plus réaliste et détaillée, ce qui est un vrai bon point. Si de nouveaux joueurs ont eu droit à leur modélisation dans le titre, notons quand même que certains sont plus réussis que d’autres. Par exemple, Paul Pogba profite d’un rendu fidèle tandis que Dimitri Payet nous semble lui plus grossier. Notons enfin l’apparition de véritables détails sur le visage des joueurs et notamment la transpiration, superbement retranscrite, qui nous permet de savoir quand il est grand temps d’effectuer des remplacements. Pour les commentaires, c’est le duo Hervé Mathoux et Pierre Ménès qui a été choisi cette année. Exit donc Franck Sauzée pour tenter d’apporter un peu de fraîcheur à cet aspect souvent critiqué par les joueurs. Le duo fonctionne plutôt bien et reste pertinent pendant les matchs, chacun racontant d’ailleurs des petites anecdotes sur les stades, les équipes ou les joueurs qui ne manquent pas de piquant. On notera tout de même quelques petites coquilles et répétitions ici et là qui nous montrent qu’il y a encore du travail avant de nous immerger pleinement dans une atmosphère footballistique mais l’évolution reste positive. Côté bande son, EA a encore fait fort en nous proposant une playlist agréable et pleine de tubes d’aujourd’hui ou de demain. FIFA 17 est un excellent cru. Beau, plus intelligent et profitant d'un gameplay intéressant, il vous fera passer de nombreuses heures manette en mains avant d'être totalement maîtrisé. Bien qu'il soit, pour l'instant, sujet à quelques bugs techniques et physiques, il reste une expérience qu'on a toujours plaisir à tester. Avec son mode aventure novateur et la présence du moteur Frostbite, EA compte bien asseoir son avance dans le secteur cette année encore. FIFA 17 pourrait bien être le meilleur jeu de football depuis la sortie des nouvelles consoles."
"gameblog";"80";"gianni";"http://www.gameblog.fr/tests/2551-fifa-17-ps4-xb1-pc";"2017";"Après PES 2017 sorti le 15 septembre dernier, au tour de FIFA 17 de se présenter sur les terrains vidéoludiques. Assez impressionnant en pré-saison, le jeu d'EA Sports a décidé durant sa préparation qu'il était temps de changer physically et mentally. Nouveau moteur, nouvelles idées... Nouveau triomphe ? Les joueurs voulaient être bousculés, constater un peu de changement. Parce que ça suffisait, les évolutions par petites touches, ça commençait à bien faire. Les voilà servis. Les premières études au sein de la rédaction et avec des aficionados de la série sont formelles : FIFA 17, ce n'est plus la même salade. Ce n'est pas la guerre, mais la façon de jouer qui a changé. Plus âpre, plus lourd, plus posé, moins foufou... Le crû 2016 n'offre pas immédiatement les mêmes sensations que ses aînés. Et il y a une raison à cela : il a enfilé un nouveau maillot. L'adoption du moteur de Dragon Age : Inquisiton et de Star Wars Battlefront n'est pas étrangère au fait que cette édition diffère sensiblement de la précédente. On remarque déjà assez vite que des effets inédits se sont invités à la fête dans les stades, nombreux et superbement rendus. Puis que la plupart des grandes stars ont été modélisées avec bien plus de soin... quand bien même la grande majorité est encore un peu trop cartoonesque sur les séquences de célébrations ou de présentation des équipes. En match, on observe un nombre d'animations plus conséquent avec des problèmes de jointures entre les mouvements quasi-inexistants. Quel que soit le poste et le geste engagé, il n'y a rien à redire. Les défenseurs tendent la jambe qu'il faut, les gardiens sortent des parades crédibles, les contrôles et petits grigris vont dans la bonne direction... Les frappes (nécessitant une pression plus longue pour les voir décoller) et les passes, qui permettent d'observer une physique de balle presque au niveau de celle du concurrent historique, pèsent davantage. On sent bien plus la masse des corps, leur inertie, et les collisions ne choquent jamais, y compris sur des duels aériens pourtant bien disputés. Autrement dit : FIFA 17 est parvenu à s'intégrer au club Frostbite avec une grande souplesse. Et les répercussions, d'abord cosmétiques, ont tendance à offrir un jeu plus physique et mieux rendu, avec des nouvelles interactions. Même si l'on pouvait craindre que sous le terme d'Intelligence Active se cache encore un bon outil marketing sans rien de solide derrière, l'I.A. a clairement été améliorée. On commence par le keeper, qu'il ne faudra pas embêter sur les balles célestes sous peine de faute. Le dernier rempart ne s'en laisse clairement pas compter question réactivité et rassure sur sa ligne, hormis peut-être lorsqu'il se fait blouser par des frappes enroulées excentrées qui semblent téléguidées et des coups de tête à bout portant sur corner. Les défenseurs de métier voient leur panoplie encore étendue et, s'ils rechignent toujours à bien attaquer le porteur du ballon sans qu'on leur demande, se déchirent pour couper les trajectoires possibles et dangereuses, ne relâchant la pression qu'en de rares occasions. Mais attention aux "oublis" et téléscopages erratiques... Enfin, milieux et joueurs offensifs feront effectivement de leur mieux pour créer des espaces ou les prendre, et tenter des courses et appels qu'on n'imaginait pas la saison dernière. De quoi offrir encore plus d'options et de quoi, après un temps d'adaptation, laisser parler tous les types de constructions, même si, comme dans la réalité, il ne faudra jamais rechigner à repasser par l'arrière. Parce que le foot, c'est aussi savoir prendre son temps. Et à ce titre, on peut dire que FIFA 17 s'est doté de LA fonctionnalité. Après les frappes appuyées et le dribble sans ballon de l'an passé, toujours présents, efficients et à double-tranchant, la série introduit la capacité de faire écran manuellement de manière pertinente. La couverture de balle, assignée à la gâchette gauche, place le receveur (qui peut aussi amortir un ballon aérien, joie) ou possesseur du cuir dans la position adéquate, le vis-à-vis dans le dos, à bonne distance et peinant à réussir le tacle qu'il faut. Une bien belle arme pour éviter de perdre la conservation bêtement et temporiser avant de trouver la clé, à condition de batailler. Une passe en profondeur millimétrée a également été introduite, mais son timing rigoureux n'en fera pas la solution ultime et redondante de chaque situation offensive. Même chose pour les centres, plus tatillons. Ce qui permet de saluer l'effort particulier appliqué sur la rigueur globale et le rythme des parties qui, si elles peuvent évidemment s'enflammer sur un trick, une accélération bien placée ou un missile décoché en position démarquée, ne laissent plus trop de place aux phases stéréotypées. Deux joueurs bien concentrés et conscients de la liberté qui leur est offerte pourront se renvoyer coup pour coup et devront souvent se réinventer ou s'en remettre à un petit coup de pouce stratégique un peu dangereux pour espérer trouver la faille. Du bonheur. Et pour les adeptes du 100% manuel, désireux d'avoir toujours plus d'emprise sur la moindre action, on frôlera carrément le divin. FIFA 17 n'est pas heureux dans toutes ses tentatives de se chambouler. La faute à des explications concrètes la plupart du temps. Ou simplement parce que le système ne fonctionne pas vraiment. D'abord, les coups-francs et corners. Dans le premier cas, il sera toujours possible de revenir à la caméra habituelle pour tenter d'ajuster un petit tir en lulu libérateur. Dans le second, il faudra quoi qu'il arrive se fader une cible (que l'on peut évidemment masquer) à déplacer dans la surface de réparation. Pas très convaincant, malheureusement. Mais ce qui fera plisser des yeux et s'évanouir les compétiteurs, ce sont les penalties. D'un concept assez simple, on est arrivé par désir d'authenticité à quelque chose de bien compliqué et surtout de bien sensible. Après avoir décidé de l'élan et de l'angle d'attaque, il faut pousser le stick gauche pour commencer sa course puis emmener le même stick vers le haut et vers une diagonale en appuyant beaucoup - mais pas trop - sur la touche de tir. Et si cela peut prêter à des situations hilarantes, force est de constater que cela se révèle surtout laborieux sans connaître par coeur les bonnes directions à imprimer. Bon, au moins, les touches, avec feintes et droit de se déplacer de quelques mètres, sont compréhensibles. Mais tout de même, pour beaucoup, la pilule sera difficile à avaler. Si l'on oublie les quelques errements ci-dessus, on se retrouve donc avec une simulation solide dans quasiment tous les compartiments, avec un habillage réussi et des commentaires globalement bons... Même si Pierre Menès, qui accompagne maintenant Hervé Mathoux au micro, semble très effacé, loin de son personnage télévisuel, et n'a pas vraiment le ton qui convient. Dommage, car il apporte souvent des informations pertinentes. Mais revenons à nos moutons. Les matchs simples et dans lesquels un nombre important de stades et équipes (y compris féminines) est accessible, ça ne suffit pas. Il faut d'autres os à ronger, toujours un peu plus savoureux. Et comme chaque année, on trouve de quoi s'occuper offline comme online. Des coupes, les Saisons seul ou en coop, la Carrière de joueur ou de manager (qui consiste à gérer aussi l'administratif avec différents objectifs), les amicaux en ligne, les jeux techniques qui se renouvellent et impliquent d'autres participants, les Clubs Pro pour des 11 contre 11 avec plus d'options de personnalisation et un joueur façonné par des caractéristiques, sans oublier le FIFA Ultimate Team, toujours aussi chronophage et meurtrier pour l'esprit avec ses packs aléatoires, ses conditions pour un bon collectif et qui après le Draft se voit proposé un Défis Création d'équipe - qui vous propose de triturer encore votre effectif et de gagner des récompenses en remplissant des objectifs - et des compétitions quotidiennes : respirez et n'en jetez plus. Tant que les serveurs tiendront la route, et les années passées ont prouvé que ça allait, il va y avoir du sport durant toute la saison. Mais qu'en-est-il de la grosse nouveauté, mise en avant à maintes reprises ? Mais si, vous savez, l'Aventure. Mode qui fera sourire les fans de NBA 2K, l'Aventure est ce mode scénarisé qui vous place dans la peau d'un jeune joueur anglais, Alex Hunter. Petit-fils d'une légende du club que vous choisirez comme votre préféré, il va bosser dur pour se faire un nom. Tout commence par un tir au but, enfant, et continue avec une carrière complète : des sessions de recrutement à une éventuelle sélection pour l'équipe aux Trois Lions, le chemin sera long. Et avec lui des joies, des déceptions, des entraînements pour prouver que vous êtes indispensable avant chaque match (où vous aurez aussi des objectifs), de la thune qui s'amasse et le syndrome de la grosse tête qui guette aussi bien votre entourage que vous-même. Ça a l'air palpitant. Mais ce n'est pas le cas. Cette longue épopée, que l'on pourra qualifier de mode Be a Pro avec protagoniste imposé, se voit entrecoupée de saynètes tantôt réussies, tantôt gênantes, comme les interviews sans aucune fluidité, dénuées de naturelet et assez bateaux, dont le système de réponse ne semble pas avoir de réelle incidence. On appréciera toujours d'aider à faire grimper la cote de Hunter et constater que la vie de footballeur n'est pas si simple, reste qu'on en espérait plus. Notamment concernant les interactions avec les coachs (bien réels) croisés, qui sont inexistantes, ou encore les répliques choisies et les à-côtés, comme des réseaux sociaux dont vous ne serez que spectateur. N'espérez pas devenir le nouveau Mario Balotelli ou Joey Barton, puisqu'il ne sera jamais question de poster quoi que ce soit. Juste d'engranger les followers et regarder. Bref, l'ensemble se montre un peu léger pour qu'on y croie réellement alors que l'on enfile les matchs comme des perles. Ce n'est peut-être pas BioWare qui aurait dû être appelé à la rescousse, mais Telltale, ou les concepteurs d'Oxenfree. Toujours plus solide côté habillage et contenu, FIFA 17 ne flanche pas sur le terrain. Le risque était grand en passant sur un autre moteur et en voulant apporter certaines nouveautés. Mais au final, si l'on fait exception de propositions qui ne feront pas l'unanimité concernant les coups de pieds arrêtés, il se montre intraitable. Plus posé et lourd, offrant toujours davantage de possibilités en termes de construction, très profond, capable de se montrer spectaculaire à un niveau avancé, ce crû 2016 ne déçoit pas. Il élève la licence à un autre niveau et se révèle indispensable aux amateurs de ballon rond virtuel."
@Farouch18
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