Created
February 10, 2015 08:57
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Lyrics
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Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies | |
Dans leurs chambres blindées leurs fleurs sont carnivores | |
Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie | |
Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores | |
Et leurs aéroports se transforment en bunkers | |
A quatre heures du matin derrière un téléphone | |
Quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolvers | |
Et s'invitent à calter en se gueulant come on | |
Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie | |
Et se font boire le sang de leurs visions perdues | |
Et dans leurs yeux mescal masquant leur nostalgie | |
Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue | |
Ils voient des rois fantômes sur des flippers en ruine | |
Crachant l'amour-folie de leurs nuits métropoles | |
Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin | |
Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll | |
Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia | |
Suivis d'un vieil écho jouant du rock'n'roll | |
Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night | |
Essayant d'accrocher un regard à leur khôl | |
Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé | |
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins | |
Et sont comme les joueurs courant décapités | |
Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin | |
Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta | |
Et se greffent un pavé à la place du cerveau | |
Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka | |
En se faisant danser jusqu'au dernier mambo | |
Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort | |
Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal | |
Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror | |
Et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale | |
Les dingues et les paumés sacrifient don Quichotte | |
Sur l'autel enfumé de leurs fibres nerveuses | |
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott | |
La solitude n'est plus une maladie honteuse | |
Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso | |
Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar | |
Et cet ange qui me gueule viens chez moi mon salaud | |
M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar |
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