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@raphaelmartin
Created June 28, 2022 21:27
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Glossaire théorique

Catégorie 1

  • Le produit est un espace dont on vend l'image de marque, le récit (branding)
  • Le but est de rendre le territoire désirable, construire des marques de distinction («capital symbolique»)
  • Le marketing territorial rassemble les stratégies d'augmentation de l'attractivité d'un territoire (=maximisation du capital symbolique), la clientèle en étant la cible
  • Les avantages éco ne suffisent pas, il faut construire un récit autour de ses avantages comparatifs $\sslash$ correspondance aux standards du marché
  • «Économie de l'enrichissement» dont la création de valeur repose sur la singularité et la conformité, les 2 matrices des démarches de marketing urbain
  • Le marketing peut échouer à augmenter le capital symbolique d'une ville, laissant ainsi de la place à des imaginaires alternatifs
  • Compétition pour attirer les flux humains, financiers, économiques
  • La métropolisation désigne un processus de transformations concentrant les capitaux/activités et les hommes. Mise en oeuvre par/pour le groupe social profitant le plus de la mondialisation néolibérale spatialisée
  • Une stratégie du marketing territorial qui se fonde sur l'appel doublé à une modernité renouvelée et à un passé instrumentalisé.
  • L'enrichissement produit une mise en parenthèses des clivages, et la mise en place d'une ville impersonnelle.
  • La métropolisation produit un effet de ségrégation spatiale. La montée en gamme caractérise un urbanisme de "dépossession"
  • Le droit à la ville de Lefebvre comme droit à l'accès à la centralité et à la vie urbaine
  • Les JO sont un «événement spatial» mondial: laisse des traces durables dans le système spatial
  • Les JO participent aux mutations urbaines par un engagement de respecter un calendrier ; un élargissement du programme sportif en projet de ville
  • L’événement spatial combine unité de lieu, de temps d'action en focalisant sur un lieu l'attention du reste du monde
  • Par le système médiatique, le site olympique met en scène la performance, l'excellence dans un monde plus équitable et ordonné
  • 2 enjeux: identifier les différentes significations attribuées au patrimoine ; analyser les configurations contrastées de leur fabrication
  • La combinaison entre patrimoine, identité, territoire fait de ces processus mémoriels des objets de luttes
  • La patrimonialisation comme processus de production de légitimité, de conflits
  • Le renouvellement urbain (=reconstruire la ville sur elle-même) vise à transformer l'image, le peuplement, ou la structure éco de territoires problématiques
  • Multiplication des conflits liés aux interventions publiques visant à (re)qualifier des espaces, à leur prescrire une vocation, à en encadrer les usages
  • Pas de "crise l'intérêt général" mais une revendication de participer à l'action publique à partir d'une attention au proche
  • Les attachements sont le produits de pratiques qui ont à voir avec une entreprise de politisation du proche
  • Prendre au sérieux la dimension spatiale des mobilisations localisées
  • Ces mobilisation ont lieu dans, par l'espace, mais aussi pour l'espace: lieu comme à la fois le support, le mobile, l'enjeu
  • La constitution d'une cause n'engage pas qu'un travail de cadrage, de définition, mais aussi par la définition d'un "public"
  • Un lieu familier devient un espace de revendications grâce aux propriétés endogènes du lieu, à l'implication d'entrepreneurs, et à la mise en oeuvre conjointe de dispositifs experts et sensibles
  • Opérations de spatialisation: activités militantes visant à inscrire physiquement/symboliquement une mobilisation dans un espace donné
  • Des entrepreneurs de mobilisation investissent le lieu et l'indexe à des identités composées sur des bases socio-spatiales ≠ d'autres "déspatialisent"/"respatialise" la cause: ils politisent, spatialisent la lutte
  • Désingulariser l'enjeu tout en l'inscrivant dans un périmètre spatial précis
  • Les entrepreneurs de spatialisation ont des ressources liées aux lieux aussi importantes que les capitaux habituels de la socio du militantisme
  • La catégorie du proche permet d'explorer ce que les engagements doivent à la publicisation, politisation des ordres privés/intimes
  • La dimension spatiale des conflits comme un analyseur des modalités d'engagement en faveur d'une cause
  • Rapport ambivalent à l'État: moins un rejet qu'une dénonciation de sa défaillance ("l'inaction publique")
  • Les événements urbains sont des outils de gouvernance territoriale
  • L'inscription temporelle (l'intégrer à l'histoire de la ville) et spatiale (vision de la ville à venir) sont les 2 dimensions qui permettent de projeter la ville dans un avenir prometteur: la maîtrise du temps est un outil de maîtrise de l'espace, de ses transformations
  • Les événements urbains sont tournés vers des opé. de marketing urbain pour changer l'image de la ville, c'est une modalité de gestion du temps de l'éphémère pour construire un projet urbain d'envergure
  • Le patrimoine ne concerne pas le passé, mais notre relation avec le présent et l'avenir car c'est un processus actif d'assemblage que nous choisissons de brandir comme un miroir du présent que nous souhaitons emporter avec nous dans l'avenir
  • Le patrimoine est généralement invoqué comme une qualité positive, qu'il suppose une relation avec le passé, et lié aux manières de catégoriser/classer les choses et les traditions dans le monde. Il implique souvent un sentiment de menace/vulnérabilité, le distinguant du quotidien
  • Notre avenir est imaginé et rendu possible par les passés qui sont produits par le patrimoine dans notre présent
  • Le patrimoine se forme dans le présent et reflète les préoccupations héritées et actuelles concernant le passé
  • L'accent mis sur le progrès, le changement historique, la rupture avec la tradition dans la modernité suscite des tensions dans notre rapport au temps et à son passage, et au cœur des interprétation contemporaines du terme "patrimoine"
  • Si le progrès est inévitable, l'obsolescence l'est aussi: toute chose est potentiellement menacée de déclin/décadence.
  • En tentant de se définir en opposition au passé, la modernité se préoccupe de le définir/catégoriser
  • Le risque est le produit d'une perception de la vulnérabilité causée par la mondialisation: ajd le patrimoine se définit dans un contexte de protestation contre la perte car la destruction physique est un préjudice pour l'objet, le lieu, la pratique mais aussi pour le groupe
  • Le patrimoine reflète une notion moderne et linéaire du temps insistant à renverser la tradition pour se concentrer sur l'avenir. À son tour, ce sens du temps produit un sentiment sous-jacent d'incertitude et de vulnérabilité
  • «Qui contrôle le présent contrôle le passé» (Orwell): le patrimoine est utilisé dans une perspective d'avenir
  • Le patrimoine comme produit contemporain façonné par l'histoire, reflétant intrinsèquement une relation avec le passé et comme le produit d'un processus centré sur le présent
  • Le patrimoine comme un véhicule où résident la mémoire culturelle (=compréhensions collectives du passé) et divers phénomènes de la culture historique (=la manière dont le passé est "présent" dans la vie quotidienne) guidant les identités collectives d'après une "volonté de se souvenir"
  • Le mémoire rétrospective (=ressources du passé pour transmettre un sens fabriqué de la destinée pour l'avenir ; ce que la prochaine génération fera de ce matériel) et celle prospective (=des jetons représentant un avenir souhaité ; ce que nous transmettons à la génération suivante)
  • L'avenir ne s'étend pas devant nous, il vient à nous par derrière, et le passé s'éloigne sous nos yeux
  • Le patrimoine a toujours été avec nous, produit par des gens selon leurs préoccupations/expériences du moment
  • C'est en comprenant la signification/nature de ce que les gens se disent sur leur passé, sur ce qu'ils oublient, se souviennent, falsifient, que les études sur le patrimoine seront plus pertinentes
  • «Le présent sélectionne un héritage d'un passé imaginé pour l'utilisation actuelle et décide de ce qui doit être transmis à un futur imaginé» (Tunbridge, Ashworth)
  • Le patrimoine comme un processus/verbe lié à l'action/agency humaine, une pratique culturelle centrée sur le présent -> instrument de pouvoir culturel (permet de réifier les histoires afin de créer un capital culturel)
  • Le patrimoine est un produit contemporain façonné par l'histoire, filtré en fonction du présent, chargé de valeurs, et lié à des processus de commodification, mais qui reflète une relation avec le passé
  • Une aubaine pour le Grand Paris? La candidature "Paris 2024" est associé au projet d'aménagement métropolitain du Grand Paris
  • Une aubaine pour la banlieue? Certains y voient une chance inespérée de sortir cette banlieue défavorisée de ses problèmes
  • Pour la géographie marxiste, les anciens quartiers industriels des métropoles sont transformés par des projets/évnmts médiatisés, spectaculaire, éphémère en permettant aux surplus du capital de se fixer géographiquement en causant de l'expropriation/déplacement de populations locales
  • Les mouvements d'opposition aux JO y réagissent en visant la défense/réappropriation de l'espace confisqué
  • Militant particularisms: luttes d'un territoire urbain qui élargissent leur portée en se multipliant localement
  • «L'impératif olympique»
  • La confiscation d'espaces communaux spécifiques prime dans la mobilisation des collectifs (restent faibles, cloisonnés, épars): "people get very upset about open space, rather than housing"
  • La capacité du mouvement d'opposition aux JO à se greffer sur un terroir de luttes préexistantes est déterminante
  • Les JO sont irréformables car tout ce que fait le CIO est au nom de la maximisation des profits
  • Sonder la valeur patrimoniale de ces nombreux objets (=choix, valeur attribué), les stratégies qui les portent
  • Saisir le patrimoine sous la forme d'un capital historique, d'une entreprise de mise en lumière du passé afin de mettre en valeur le présent, qui facilite la mobilisation d'autres types de ressources
  • Le patrimoine n'est pas un capital tombé du ciel mais une construction dont ses promoteurs, entrepreneurs du symbolique, mobilisent l'intérêt supérieur pour en imposer la reconnaissance, non sans viser quelques profits
  • La patrimonialisation fonctionne comme un dispositif imposant des valeurs/systèmes de représentations: sauver ce qui "nous appartient, définit" en lui conférant une valeur symbolique qui contribue ainsi à structurer des identités
  • Dans les métropoles, accès/préservation du foncier non-bâti comme enjeux car la métropolisation comporte des dynamiques d'artificialisation liées à l'extraction rente foncière, et donc de destruction des espaces de nature
  • La complexité institutionnelle des métropoles exige des acteurs des capacités spécifiques pour s'insérer dans des rapports de pouvoirs entre des acteurs puissants impliqués dans des enjeux d'envergure (inter)nationale
  • À Paris, la disparition des espaces cultivés vient de l'émergence d'une opposition entre nature productive ≠ nature récréative
  • Des aménageurs détruisent des jardins collectifs pour en faire des espaces comportant des espaces verts (écoquartier), considérés par les pouvoirs publics comme plus attractifs, et pour les pouvoirs privés comme plus lucratifs envers les classes moy./sup.
  • Pour beaucoup, défendre l'agriculture urbaine c'est participer plus largement à la défense du vivant, permettant alors d'allier luttes rurales $\sslash$ urbaines (ZAD urbaines)
  • Défendre le vivant implique d'assumer une conflictualité (désobéissance civile, opposition à la police, judiciaire)
  • Dans les quartiers populaires, le mot d'ordre de la défense des vivants crée toutefois un hiatus entre le discours militant et la relation locale des habitants à ces espaces, ces derniers préférant des questions quotidiennes plus tangibles
  • Les jardins collectifs posent la question des communs (de subsistance) permettant de penser des pratiques différenciées par-delà l'État et le marché
  • Le "proche" correspond à une place occupée pas seulement spécifique, mais aussi importante/positive, entrant en résonnance avec l'«espace vécu» (=appropriation subjectives de l'espace)
  • Concernant le statut, rôle de l'espace: parle-t-on toujours de la même chose? $\sslash$ n'est-ce pas plutôt que tout enjeu, support, ressource comporte une dimension spatiale?
  • Focalisation sur des luttes ayant les lieux proches comme espace de mobilisation, mais surtout comme enjeu, expliquant l'importance de l'attachement aux lieux (capital d'autochtonie ≠ circulation (inter)nationale de militants/ressources parfois cruciale pour des luttes "locales")
  • Le passé s'est imposé comme «une ressource en prévision d'un futur incertain»
  • La patrimonialisation crée un espace politique (=arènes) où se construit un agir ensemble à partir des ressources qu'offre le passé
  • Les acteurs voient le patrimoine comme une ressource pour agir selon sa conception du monde, tentant de l'imposer au projet
  • Des protestations ni sectorielles, catégorielles, ni (trans)nationales mais s'efforçant de se justifier par des arguments non particularistes
  • La mobilisation territoriale est territorialisée (générée par des conflits de proximité), pesant sur qui va se mobiliser, avec quelles relations, ressources, communication, actions, justifications
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