From Counterculture to Cyberculture. Stewart Brand, the Whole Earth Network and the Rise of Digital Utopianism, Fred Turner
L'histoire des liens entre la génération hippie et les entrepreneurs de la Silicon Valley est loin d'être inconnue. Steve Jobs a contribué à populariser cet itinéraire typique, du LSD à la micro-informatique, du mysticisme vers l'Internet. Il s'inscrivait volontiers dans ce mouvement culturel des années 1960 et 1970. « Prendre du LSD a été l'une des deux ou trois choses les plus importantes que j'ai faites dans ma vie », disait-il en 2005 au journaliste John Markoff — en conspuant au passage Bill Gates, qui aurait été un « type plus ouvert s'il avait pris de l'acide une fois dans sa vie ». Et dans son fameux discours de Stanford, Jobs dédie ses derniers mots à un certain Stewart Brand et à son Whole Earth Catalog, reprenant l'iconique formule : « Stay Hungry. Stay Foolish ».